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Conférence de presse de M. Réjean Hébert, ministre de la Santé et des Services sociaux

Annonce concernant le dépôt d'un projet de loi attribuant de nouvelles responsabilités à Héma-Québec

Version finale

Wednesday, March 27, 2013, 11 h

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

 (Onze heures vingt-trois minutes)

M. Hébert: Dr De Serres, mesdames messieurs, alors je suis très heureux d'annoncer aujourd'hui le dépôt du projet de loi qui modifie la Loi sur Héma-Québec et sur son comité d'hémoviligance en vue de créer une banque publique de lait maternel. Comme vous le savez, Héma-Québec est un fleuron du Québec qui a été mis en place suite au scandale du sang contaminé et qui s'est acquitté de cette tâche avec brio et qui est devenu un leader mondial dans le domaine de l'utilisation, et de la distribution, et de la production de produits sanguins.
La loi actuelle limite, par contre, les responsabilités et fonctions d'Héma-Québec au niveau des produits sanguins et des produits dérivés du sang, de la moelle osseuse et aux tissus. Notre objectif, c'est d'élargir le mandat d'Héma-Québec pour éventuellement opérer une banque de lait maternel. C'est un projet qui est très attendu de la part des néonatalogistes, des pédiatres, du Collège des médecins, de nombreux regroupements et associations dans le domaine de la périnatalité au Québec.
Une banque de lait maternel, c'est un service qui vise à assurer la collecte, le dépistage, le traitement et la distribution de lait humain, principalement pour les bébés prématurés qui sont hospitalisés et qui ne reçoivent pas ou peu... trop peu de leur propre mère. Il y a un fort consensus en ce domaine puisque des organisations internationales ont vraiment appuyé le développement de telles banques de lait qui sont présentes actuellement, tant en Europe que dans d'autres provinces canadiennes. Il y en a une, notamment, à Vancouver, à Calgary, 160 banques de lait en Europe, il y en a 200 au Brésil.
Alors, le modèle, donc, visé pour le Québec présuppose le recrutement de 260 donneuses et qui vont donner une quantité suffisante de lait pour subvenir aux principaux besoins des bébés prématurés qui sont nés avant la 33e semaine de gestation, suivant les normes des organismes américains.
Pour les bébés prématurés, le lait maternel, ça signifie une réduction des infections, une réduction des allergies et de la pression artérielle également, une amélioration du développement osseux et surtout la prévention des entérocolites nécrosantes, qui est une condition souvent mortelle qui affecte les bébés prématurés, et le lait maternel permet d'éviter cette condition. On estime qu'on pourrait diminuer le tiers des cas d'entérocolite nécrosante; il y en a environ une cinquantaine par année. Donc, en diminuant le tiers des cas, ça diminue des chirurgies et ça peut faire en sorte qu'il y a cinq décès de moins qui vont être occasionnés par l'entérocolite nécrosante au Québec.
C'est un investissement de 900 millions de dollars pour l'infrastructure et un budget... 900 000 $, excusez-moi... Excusez-moi. 900 000 $ pour l'infrastructure, et ce budget va être largement compensé par les bénéfices qu'on estime, pour le réseau, autour de 1 million de dollars, là, de 500 000 $ à 1,5 million de dollars annuellement. Donc, c'est une bonne nouvelle puis, en plus, c'est une nouvelle qui s'autofinance, alors je pense qu'en plus des bénéfices qu'on peut attendre pour nos nouveau-nés prématurés, je pense qu'il s'agit là d'un pas extrêmement important vers une amélioration des services à la population.
Alors, les prochaines étapes suite au dépôt de ce projet de loi, ce sera évidemment la commission parlementaire et l'adoption de ce projet de loi pour permettre à Héma-Québec de pouvoir entreprendre la mise en place de cette banque de lait maternel.
C'est un projet qui avait déjà été évoqué dans la Politique de périnatalité 2008-2018 que nous suivons actuellement et c'est la suite logique des politiques qui visent à soutenir et à promouvoir l'allaitement maternel. Ça abonde dans le sens de l'Organisation mondiale de la santé qui affirme que, pour les bébés nés prématurément, il s'agit de la meilleure solution de rechange au lait de leur propre mère. Alors, notre objectif, c'est donc de mettre à profit l'expertise, les locaux et l'ensemble de l'organisation d'Héma-Québec au bénéfice des nouveau-nés prématurés et malades du Québec.
Merci, et je passe la parole au Dr De Serres, P.D.G. d'Héma-Québec.

M. De Serres (Jean): Merci, Dr Hébert. Le dépôt de loi modifiant la Loi sur Héma-Québec est, pour nous, une excellente nouvelle parce que les bienfaits de l'allaitement maternel sont bien connus. L'allaitement maternel est bénéfique. Dans certaines situations où les mères ne peuvent pas allaiter et que leurs bébés sont de grands prématurés - on parle ici de prématurés de 32 semaines et moins - il est bénéfique de recourir aux services d'une banque publique de lait maternel plutôt que d'utiliser des préparations lactées. Et, comme le ministre l'a expliqué, ces bénéfices-là permettent de diminuer la mortalité et la morbidité chez ces grands prématurés.
Toutefois, aucune réglementation n'encadre les activités des banques de lait maternel au Canada, et ici, l'expertise, la compétence d'Héma-Québec en matière de gestion de produits biologiques vont permettre d'assurer que les produits soient traités sécuritairement, efficacement par le personnel d'Héma-Québec qui gère déjà les différents produits biologiques que sont le sang et les tissus humains distribués au Québec.
Pour Héma-Québec, ce projet de banque de lait maternel s'inscrit dans la continuité de la mission d'Héma-Québec. Tout comme les produits sanguins, comme les cellules souches, comme les tissus humains destinés à la transplantation, le lait maternel est un produit biologique qui comporte des risques de transmission de maladies infectieuses comme le VIH, l'hépatite B. Les activités de prélèvement et de préparation du lait maternel doivent donc tenir compte de ces risques et on doit chercher à éliminer et réduire ces risques.
Si le projet de loi déposé aujourd'hui est entériné, Héma-Québec sera en mesure d'ici quelques mois de fournir aux hôpitaux québécois du lait maternel pasteurisé sécuritaire et d'une valeur nutritionnelle reconnue. Il s'agit d'un modèle de banque de lait adapté au contexte québécois, puisqu'il sera intégré aux activités d'Héma-Québec, et ça, c'est une première, selon nous, dans le monde. Donc, nous espérons vivement que les parlementaires appuient ce projet de loi et qu'on puisse lancer la nouvelle banque de lait maternel québécoise d'ici peu. Merci.

Le Modérateur: Alors, pour la période des questions, d'abord Louis Lacroix, Cogeco nouvelles.

M. Lacroix (Louis): Bien, il y a 1 000 questions, là, là-dessus. C'est quand même... c'est un domaine qu'on ne connaît pas tellement. Comment on procède? Parce que là vous parlez d'un 900 000 $ pour un bâtiment. Est-ce que... par exemple, si on établit un bâtiment, j'imagine qu'on le fait à un endroit où il y a beaucoup de gens, donc peut-être Montréal, tout ça. Est-ce que ce serait... les activités seraient concentrées à un endroit ou si on peut faire des prélèvements partout, à la grandeur du Québec? Est-ce que ça marche comme, je ne sais pas, une banque de sang, là, on aurait une banque de lait? Je ne sais pas comment... Techniquement, là, ça marche comment?

M. Hébert: Alors, d'abord, c'est 900 000 $ pour des équipements, plus qu'un bâtiment, et c'est géré dans le réseau d'Héma-Québec. Alors, les femmes de tout le Québec vont pouvoir contribuer à ça. On va se servir de tout le réseau de prélèvements d'Héma-Québec. Alors, les femmes vont tirer du lait de façon volontaire, et on va aller chercher ce lait-là pour le congeler et pouvoir être en mesure de faire les tests, le pasteuriser et le distribuer par la suite. Et les femmes auront des prélèvements sanguins pour s'assurer qu'elles ne sont pas porteuses d'un certain nombre de maladies, là, donc pour s'assurer de la sécurité du lait qui a été collecté. Je ne sais pas si, Dr De Serres...

M. De Serres (Jean): Tout à fait, et ça va se faire... Donc, ce n'est pas un nouveau bâtiment, ça se fait dans les bâtiments d'Héma-Québec. C'est vraiment de l'équipement, genre pasteurisateur, des choses comme ça. C'est de l'équipement qui est l'investissement de 900 000 $...

M. Lacroix (Louis): Mais est-ce que les femmes tirent le lait à la maison?

M. De Serres (Jean): Les femmes vont tirer le lait à la maison, congeler leur lait dans leur congélateur, et Héma-Québec va envoyer des courriers pour... avec son système de transport chercher le lait chez les femmes qui vont avoir été recrutées à cette fin.

M. Lavallée (Jean-Luc): Est-ce qu'il y a d'autres questions en français? Moi, j'en ai quelques-unes, si vous permettez. J'en ai deux pour vous.
Est-ce que le projet de loi avait déjà commencé à être rédigé sous le précédent gouvernement libéral?

M. De Serres (Jean): La demande avait été faite à Héma-Québec par le milieu de la néonatalogie il y a environ deux ans, et, à ce moment-là, on a initié des démarches demandant une modification de la loi pour nous permettre de répondre aux besoins.

M. Hébert: Alors, à mon arrivée, moi, c'est un projet que j'ai priorisé, et, vous le voyez, là, c'est un projet qu'on a priorisé dans l'actuelle session. Alors, pour moi, c'était extrêmement important d'être capable de compléter ce projet de loi et le déposer à l'Assemblée nationale pour le faire adopter le plus rapidement possible.

M. Lavallée (Jean-Luc): Et il y a... je sais qu'il y a des groupes de pression qui vous ont demandé de donner le feu vert tout de suite à Héma-Québec au lieu d'attendre que le projet de loi soit adopté. Est-ce que c'est quelque chose qui peut être envisagé?

M. Hébert: Bien, il faut respecter la loi. Alors, la loi ne permet pas à Héma-Québec actuellement d'aller dans cette activité, alors il faut donc modifier la loi.

Le Modérateur: Est-ce qu'il y a d'autres questions en français? Alors, Julie... bien, peut-être juste... c'est en français aussi, Rhéal? Globe and Mail, Rhéal Séguin.

M. Séguin (Rhéal): Juste savoir, est-ce qu'on pourrait faire une comparaison avec ce qui existe ailleurs ou si ça n'existe pas au Canada? Mais est-ce que dans d'autres pays... Comment ça fonctionne?

M. De Serres (Jean): Je peux répondre. Il y a des banques de lait maternel qui existent ailleurs. Il n'y a pas de banque de lait maternel qui utilise un réseau déjà existant comme Héma-Québec. Ça, ça va être une première, ce qui fait qu'on va pouvoir assurer la qualité au même titre qu'on assure la qualité pour les produits sanguins. Et ça, dans ce sens-là, c'est une première, le niveau de sécurité est relevé avec le projet actuel.

M. Séguin (Rhéal): Donc, ça n'existe pas dans les autres provinces?

M. De Serres (Jean): Ça n'existe nulle part ailleurs dans le monde.

Mme McKinnon (Catou): Vous n'aviez pas parlé de Calgary puis Vancouver? Excusez...

M. De Serres (Jean): Oui, mais... Ils ont des banques de lait, mais c'est une banque de lait autonome, à part, et donc, à ce moment-là, les gens font une infrastructure, une structure qui est séparée, O.K, donc il y a une certaine duplication. Par exemple, Héma-Québec va recruter les donneuses, les mères chez les personnes qui consentent au don de sang de cordon. Et, comme ces personnes-là ont déjà été testées par Héma-Québec pour le sang de cordon, bien, il n'y aura pas du «testing» en double. Donc, ça devient plus efficace, et, ensuite, les normes de qualité d'Héma-Québec vont être appliquées au produit, au lait. Et ça, c'est une première, c'est des normes supérieures de qualité.

Le Modérateur: Julie Marceau, Radio-Canada.

Mme Marceau (Julie): Je me demandais à quel point le besoin était criant, tu sais, si on a des statistiques sur le nombre de bébés prématurés.

M. De Serres (Jean): Oui. Il y a environ... oui, le besoin est criant. Il y a environ 1 000 bébés prématurés de l'âge qu'on regarde, là, du 32 semaines et moins. Et, comme le ministre l'a expliqué, on a des complications chez ces bébés-là qui ne sont... qui ne peuvent pas recevoir de lait maternel de leur mère, et le taux de complication est nettement plus élevé lorsqu'ils ne reçoivent pas du lait maternel. Donc, le besoin est criant, il se chiffre en quelques mortalités par année, de trois à 10 mortalités par année qui peuvent être évitées par un projet comme celui-ci.

M. Chouinard (Tommy): Vous disiez 1 000, c'est 1 000...

M. De Serres (Jean): 1 000 bébés.

M. Chouinard (Tommy): 1 000 bébés par...

M. De Serres (Jean): Puis ça, c'est la cible, les 1 000 prématurés de 32 semaines et moins. Et, parmi ces bébés-là, certains vont être allaités par leur mère, d'autres ne seront pas allaités par leur mère. Et, dans ceux qui ne sont pas allaités par leur mère, un certain nombre d'entre eux vont développer des complications. Et ces complications-là, ça amène un nombre de mortalités qui est de l'ordre, comme je disais, de trois... cinq à 10, selon les années.

M. Chouinard (Tommy): O.K., mais je comprends que c'est 1 000 par année.

M. De Serres (Jean): 1 000 bébés prématurés.

M. Chouinard (Tommy): Par année?

M. De Serres (Jean): Par année, oui, oui.

Le Modérateur: Kevin Dougherty, The Gazette.

M. Dougherty (Kevin): Dr. Hébert, I think I heard you say... talk about stem cells as well. Is that a part of the plan?

M. Hébert: Yes. The bill is going to enlarge the mandate of Héma-Québec to cover not only the blood by itself, but also all biological specimen, including stem cells. At the moment, it's marrow that is covered, and, from the marrow, we extract the stem cells. But we are going to use the term stem cells instead of marrow, because, as you know, the evolution of the science is very rapid in this area, and we want to cover every source of stem cells in the mandate of Héma-Québec.

M. Dougherty (Kevin): And the high rate of premature babies, is this related to in vitro fertilization, and is this a way of resolving that problem? Because there are a lot of prematures, no?

M. Hébert: Not really. On the contrary, the in vitro fertilization and the law on the in vitro fertilization reduce the number of multiple baby pregnancies. So the risk of prematurity is decreased by this policy.

M. Dougherty (Kevin): I didn't know that. OK, thanks. And I presume donors... It's given freely. It's not... It's like blood, except...

M. Hébert: Exactly, freely and...

M. De Serres (Jean): Not paid.

M. Hébert: ...and unpaid, unpaid.

Mme Marceau (Julie): Je voulais juste avoir une précision sur l'autofinancement, parce que, dans le projet, vous parliez également de la possibilité d'élargir le mandat d'Héma-Québec pour que des surplus générés... pour qu'il puisse y avoir des ententes avec le ministère des Services sociaux. Je me demandais si ça avait un lien avec l'autofinancement.

M. Hébert: Non, ça n'a pas de lien avec ça. En fait, on profite de ce projet de loi pour moderniser la Loi sur Héma-Québec, pour ajuster la désignation du président-directeur général selon les nouvelles règles de gouvernance, pour moderniser également les membres du conseil d'administration, pour moderniser la reddition de comptes d'Héma-Québec, donc le pouvoir d'inspection, d'enquête du ministre de la Santé et pour permettre plus de flexibilité dans l'utilisation de certains surplus d'Héma-Québec.
Alors, on profite de ce projet de loi là pour moderniser la Loi sur Héma-Québec et abolir un certain nombre de dispositions, par exemple, qui assuraient la transition de la Croix-Rouge vers Héma-Québec, par exemple. Alors, il y a toutes sortes d'articles, là, qui sont assez techniques, qui permettent de moderniser la Loi sur Héma-Québec.

Mme McKinnon (Catou): M. De Serres, do you speak English?

M. De Serres (Jean): Yes.

Mme McKinnon (Catou): Wonderful. Can you tell me the difference that this breast milk can make in the lives of those premature babies? You gave some statistics earlier.

M. De Serres (Jean): Yes. The target of this bank is for kids, babies that are premature, high premature, at 32 weeks or less. And those babies who cannot receive breast milk or maternal milk from their mothers, they currently receive commercial preparation, and these babies are at a higher risk of a certain number of problems, complications, like the enterocolitis, and this is actually increasing their risk of death, and risk of getting complications leading to surgeries, and long term sequels from those complications.
So providing them with the maternal milk will reduce the risk and will reduce the number of deaths in those babies and the number of surgeries and treatments they will receive in the hospital thereafter.

Mme McKinnon (Catou): And it's too bad there are no women up there because I would like to ask somebody in what way is breast milk the same as blood.

M. De Serres (Jean): In both cases, it's a human source that is used and it's the human factor, and Héma-Québec has been set up to treat... We believe everything that's human should not be treated in a private way, commercial way, and Héma-Québec is not looking only after blood. Héma-Québec also is looking after human cardiac valves, corneas and a number of human tissues, including cord blood. So we're already in neonatology with cord blood.
So what we will do with milk is just make sure that milk is treated not for profit, in that case, which is the case in some places in the U.S. So we don't want that to be attached to it and we don't want to have a risk of infection, also transmitted through the maternal milk, to the babies. So, for that reason, every mother that will give the extra milk she's making will be tested, as the Minister indicated, will be tested for a number of viruses to just make sure that the milk is safe, as safe as anything else.

Mme McKinnon (Catou): Given the personal nature of breastfeeding, how are you going to recruit?

M. De Serres (Jean): The mothers will be recruited mainly from the mothers who already agreed to give their blood cord. So we recruit mothers every year and we have every year about 6,000 mothers. After birth, they agree to give their cord blood for the stem cells in the cord blood to be used to treat some types of cancers. So those mothers will be asked, if they want, on a volunteer basis, to give the extra milk, and we believe we can have plenty of mothers to fill the needs of that... for...

Mme McKinnon (Catou): Minister Hébert, do you agree? You're expecting a lot of volunteers?

M. Hébert: I am expecting a lot of volunteers. Many mothers have indicated they're willing to be participating in this, and, in other countries and provinces where this system was set up, there was no problem in recruiting women. And I think women are... could be very interested to give a personal gift to some other babies who will survive, who will have less complications from their own milk.

M. Séguin (Rhéal): Héma-Québec was created as a result of the tainted blood scandal at the Red Cross, and I'm wondering, what guarantees can you give to mothers that something like this won't happen under your supervision?

M. Hébert: You know, Héma-Québec is a world leader in the safety and the efficacy of their operations since their creation. It's really a champion in this area, and I'm very pleased that Héma-Québec enlarges his mandate to ensure that the maternal milk will have the same safety than the blood. And so we are building on a success story in Quebec that is very well renowned over the world.

M. Séguin (Rhéal): And how many volunteers do you need to meet the demand?

M. Hébert: Well, 260. 260.

M. Séguin (Rhéal): Out of the 6,000 potential recruits, you only need 260 volunteers.

M. Hébert: Exactly.

Mme McKinnon (Catou): Can you explain again, Mr. De Serres, from beginning to end, where the milk comes from and where it goes?

M. De Serres (Jean): Well, the mother is recruited in the hospital and, at the hospital, she will be given instructions at birth and the mother will collect milk at home. It's always the extra milk she gets every day, and she will freeze that milk, and Héma-Québec will collect that milk at home, at the home of the mothers giving the milk.

Mme McKinnon (Catou): By courier?

M. De Serres (Jean): Yes.

Mme McKinnon (Catou): And then, does all the milk get mixed up together?

M. De Serres (Jean): No. The milk will be... Actually, that's where we improve in it. The milk is... There will be what we call a kind of traceability. We will be able to know where the milk is going, where it's coming from. The milk will be treated, will be pasteurized.
You have to understand also, right now, in some cases, people get milk for that need on eBay. They just get milk, they don't know who is giving it, they don't know if the mother has been tested. So, in our case, we will know the mother has been tested, re-tested if need be, and the milk is pasteurized. So we collect the milk at home, where the mother is preparing her milk.

Mme McKinnon (Catou): Does the pasteurization take some of the elements, the nutrients away? And also, breast milk has different qualities. It's different at the beginning than at the end. How are you going to work that out?

M. De Serres (Jean): That's true. That's why we will have a certain time frame when the mother can give milk, because, you're right, it changes over time. We don't think this is perfect. The first solution is when the mother can give the milk, but it's the best choice, and it's better than the current situation when we can give the milk of another mother.

M. Hébert: The pasteurization process did not... do not alter the quality of the milk. On the contrary, it gives the milk more digestibility for the baby, the pasteurization process. So it's even better.

Mme McKinnon (Catou): And does one baby get one woman's milk or several women's milk? I'm sorry, it's just... It's a strange concept, you have to admit.

M. De Serres (Jean): Yes. Well, over time, it may be a number that these things will be set up in the coming months because we are getting the mandate when the law is approved. And that's why it will take a few months to set up and finalize the process and... But it's obvious that the mother may give for two months, and then we may have to switch. But understand also that we give that only to very young babies that are 30 weeks. So, first, they're very small if you... I had... One of my babies was of that age, and they're very small. You don't need a big volume, first, for each baby. And as soon as they're a bit bigger and in good shape, and once their treating doctor does no longer requires that maternal milk, we'll switch also. So it won't be like for a long, long, long period of time. But that will be set up in more details when the maternal bank is set up in the coming months.

Mme McKinnon (Catou): And just to be clear, this is because the women who have given birth to the premature babies are not producing enough milk of their own?

M. De Serres (Jean): It's for whatever reason the mother is not able to give milk, her own milk, to her baby, yes.

Mme McKinnon (Catou): What other reasons might there be?

M. Hébert: She could be sick. She could be sick and not able to give their own milk.

M. De Serres (Jean): And you may know that, if the baby is 30 weeks, it's a bit harder to start breastfeeding the baby. So there are a number of reasons. So we basically don't care what's the reason. If the baby needs it, then we will provide it.

Le Modérateur: Dernière précision.

Mme McKinnon (Catou): Sorry. Does it feel a little strange talking about a breast milk bank?

M. Hébert: Not for the women, not for the paediatrician, not for the neonatologist, not for the group of women who had this experience and would have liked to have access to breast milk.

M. Lavallée (Jean-Luc): Dernière précision en français pour clore la conférence de presse. Là, je comprends que le lait va être traité, pasteurisé, mais vous n'êtes pas en mesure, à ce stade-ci, de dire s'il va être homogénéisé?

M. Hébert: Il ne sera pas homogénéisé.

M. De Serres (Jean): Non, non, il ne sera pas homogénéisé.

M. Lavallée (Jean-Luc): Mais est-ce qu'il pourrait l'être?

M. De Serres (Jean): Non, non, non, c'est pasteurisé, parce que le but, ici... Le but ici est simplement de faire en sorte que le lait est sécuritaire.

Une voix: Bio?

M. De Serres (Jean): Mais il va être bio, oui.

M. Hébert: Il va être bio, 100 % bio. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 48)

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