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Point de presse de M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes et de M. Sylvain Lévesque, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'emploi et de solidarité sociale

Version finale

Wednesday, April 3, 2013, 13 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures)

M. Lévesque: Bonjour, tout le monde. C'est un grand plaisir de vous parler aujourd'hui concernant le dossier de l'emploi et solidarité et, justement, la commission de révision sur l'assurance-emploi.
Alors, ce que je veux vous dire aujourd'hui, c'est qu'on ajoute une structure supplémentaire au Québec. Quand on regarde, présentement, la situation au niveau du ministère de l'Emploi et de Solidarité sociale, il y a présentement 5 500 personnes qui travaillent au ministère, 5 500 personnes qui sont directement à la Commission des partenaires du marché du travail, dans les différentes commissions sectorielles, Emploi-Québec, les différents paliers. On parle aussi des comités sectoriels. Est-ce que nécessairement on a besoin d'ajouter encore une fois des structures administratives par-dessus pour être capables d'utiliser cette expertise-là et dresser un vrai bilan de la situation au Québec en matière d'assurance chômage?
Personnellement, je trouve que le gouvernement est encore en train de renier l'expertise qu'il a au sein de ses propres rangs et je trouve ça dommage. Alors, c'est un des aspects qui est dommage de cette réforme-là, de cette proposition-là du gouvernement du Parti québécois.

M. Caire: Merci, Sylvain. Écoutez, pour poursuivre dans ce que vient de dire mon collègue, vous comprendrez donc que le comité qui a été formé par le gouvernement du Parti québécois, pour nous, n'a rien a voir avec un véritable mandat d'évaluer les impacts de la réforme de l'assurance chômage. C'est un comité qui est partisan. Le Parti québécois s'est payé un pyromane en Gilles Duceppe et, avec les deniers publics, il va le payer pour allumer des feux à travers le Québec et s'assurer de faire porter le chapeau à Ottawa. Pour nous, c'est le seul mandat de ce comité-là. C'est extrêmement dommage.
Et, encore une fois, on comprend que, quand M. Cloutier nous dit qu'il est ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Gouvernance souverainiste, eh bien, il n'y a pas de ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes au Québec, il n'y a qu'un ministre de la Gouvernance souverainiste. Et le Parti québécois, qui avait juré de ne pas utiliser des deniers publics pour faire la promotion de la souveraineté, encore une fois, a trompé les Québécois, et on en a une belle preuve aujourd'hui avec le mandat qui a été donné à un ami du parti, M. Duceppe. On attend vos questions.

M. Lessard (Denis): M. Lévesque, en tout respect, vous dites que c'est une structure administrative supplémentaire, mais ils sont quatre et ils ferment la shop le 1er décembre. Il n'y a pas d'administration là. Vous dites aussi qu'ils ne font pas appel à l'expertise du ministère, mais M. Boudreau a passé l'essentiel de sa carrière au ministère. Comment vous pouvez concilier tout ça avec la réalité?

M. Lévesque: En ayant 5 500 personnes qui travaillent déjà au ministère, des gens qui sont aptes, qui ont des compétences très, très structurantes, là, pourquoi ajouter des gens comme M. Duceppe, Mme Rita Dionne-Marsolais, qui ne sont pas des experts de la question de l'assurance chômage, l'assurance-emploi? Je ne comprends pas pourquoi on va investir 1,5 million de dollars supplémentaires dans une structure, encore ajouter des fonds publics, des deniers publics, alors qu'on aurait pu procéder autrement.
Pourquoi ne pas convoquer une commission parlementaire ici alors qu'on a toute la structure... la capacité d'accueil pour entendre les différents groupes qui aimeraient s'exprimer sur la situation? Et pourquoi utiliser Gilles Duceppe et Rita Dionne-Marsolais, accompagnés de deux fonctionnaires? Ça va coûter, au bas mot, 3 200 $ par jour?

M. Lessard (Denis): M. Cloutier a expliqué que les motions unanimes de l'Assemblée nationale, elles ne s'amendent pas. Il y en a plusieurs puis elles sont restées sur la table, là, puis lettres vaines. Ça fait qu'est-ce qu'il n'y a pas opportunité de regarder une autre façon de fonctionner?

M. Lévesque: Absolument. Moi, je pense qu'une commission parlementaire ici, la commission... Qu'Agnès Maltais convoque la Commission sur l'économie et le travail et qu'elle demande d'entendre les groupes nationaux sur le sujet pour qu'ils puissent s'exprimer, et ainsi on économisera globalement, pour l'ensemble du Québec, 1,5 million de dollars. Ce n'est pas rien.

M. Dutrisac (Robert): Mais, si la Coalition favorise une certaine mobilisation de la population ou y contribue d'une manière ou d'une autre, est-ce que ça ne va pas renforcer, justement, la position du Québec en général face à Ottawa?

M. Lévesque: Éric.

M. Caire: Bien, écoutez, si vous voulez mon opinion, quand le Québec a fait preuve de leadership, quand il a rassemblé l'ensemble des provinces... Parce que, vous savez, là, il y a des provinces qui sont touchées par cette mesure-là, qui sont contre cette mesure-là. Il y en a. Il y en a plusieurs. Et on n'est jamais plus fort contre Ottawa que quand les provinces s'unissent contre Ottawa. Regardez ce que ça a donné dans le domaine de la santé, notamment, où effectivement, pour le Québec et pour les autres provinces, il y a eu des gains très clairs.
Et M. Cloutier lui-même disait que, dans un autre dossier, avant le dépôt du budget fédéral, il avait contacté les premiers ministres des autres provinces pour avoir le pouls de ces provinces-là et il a trouvé ça extrêmement facile de faire les contacts, de faire l'unité. Et je pense que, dans ce dossier-là, la bonne chose à faire, ça aurait été de faire ça.
Ceci étant dit, comme l'a dit mon collègue, ça n'empêchait pas qu'on pouvait se servir des outils parlementaires et de bâtir sur l'unité de l'Assemblée nationale contre ces mesures-là pour faire l'unité du Québec aussi. Ce qui est dommage, c'est quand vous vous servez d'un dossier qui effectivement touche tout le monde et que vous le récupérez pour faire la promotion d'une option partisane, ce que le ministre Cloutier fait aujourd'hui avec le comité dirigé par M. Duceppe.

Mme Prince (Véronique): Si le Parti québécois avait nommé, sur cette commission-là, un membre du Parti libéral, un membre de la Coalition avenir Québec, est-ce qu'à ce moment-là vous auriez été d'accord avec une commission comme ça? Ça aurait peut-être eu l'allure d'un front commun ou vous auriez quand même trouvé que c'est une structure de trop?

M. Caire: Écoutez, ça revient à ce que mon collègue Sylvain disait. On a déjà, à l'Assemblée nationale, des commissions parlementaires qui peuvent parfaitement faire ce travail-là.
Je vous donne un exemple bien clair: mourir dans la dignité. Ça a été un travail de tous les partis politiques. La commission parlementaire s'est déplacée lorsque c'était nécessaire de le faire. On a entendu ici, à l'Assemblée nationale, les gens qui avaient le désir de se faire entendre. Il y a un rapport qui a été émis là-dessus. Et c'est un bel exemple de partis politiques qui peuvent travailler en commun pour le bien commun.
Et, si le véritable objectif, c'est de défendre les travailleurs du Québec, la coalition en est, ça c'est évident. Mais, les outils, on les a à l'interne. On n'était pas obligés de dépenser 1,5 million pour payer un pyromane dont le but, je le dis, est d'aller allumer des feux et de faire porter le chapeau à Ottawa.

Mme Prince (Véronique): Je peux-tu poser une autre question sur le financement sectoriel, vous faire réagir là-dessus?

M. Caire: Je vous en prie.

Mme Prince (Véronique): C'est sûr que, la CAQ, vous, c'est 8 % des contributions. Le Directeur général des élections dit que ça peut être une pratique associée à du prête-nom. Qu'est-ce que vous avez l'intention de faire avec ça, le fait que 8 % des dons ont été remis à l'ADQ?

M. Caire: Bien, d'abord, je veux bien préciser, là, puis je pense que je suis bien placé pour le faire, que la Coalition avenir Québec n'est pas moralement responsable, hein? On a l'héritage de l'ADQ. Et là-dessus je pense que M. Legault a été très clair. On offre toute, mais je dis bien toute notre collaboration au Directeur général des élections du Québec, et, si tant est qu'il y a des contributions qui doivent être remboursées, elles le seront.

Mme Biron (Martine): Concernant la Commission des droits de la personne - j'aimerais ça vous entendre sur ce point-là - qui estime que les compressions à l'aide sociale ne respectent pas la charte des droits.

M. Caire: Je pense que ça nous démontre que Mme Maltais, au départ, aurait dû prendre le temps de faire des études d'impact avant de faire ses propositions. L'ensemble du dossier de l'aide sociale nécessite une révision d'ensemble, autant de ses mesures que de ses structures.
Donc, ce qu'on apprend aujourd'hui, c'est que ç'a été annoncé en catimini. Les gens dénoncent. Il y a des droits. C'est un organisme sérieux qui dépend de l'Assemblée nationale, les gens d'aujourd'hui, ce qu'ils nous disent. Donc, c'est important de s'en préoccuper, et Mme Maltais devrait faire des études d'impact lorsqu'elle parle de ce qui se passe à l'aide sociale. Visiblement, elle ne l'a pas fait. Elle l'a annoncé en catimini un peu au su des groupes nationaux, tous les groupes, les organisations qui existent.
Nous, de notre côté, on trouve que l'aide sociale, ce n'est pas un mode de vie, et on doit s'affairer à sortir les gens de l'aide sociale. Mais ça prend une révision d'ensemble, tant des mesures d'employabilité que des mesures de dernier recours qui existent au Québec.

Mme Plante (Caroline): M. Caire... or Mr. Lévesque, don't you think, tough, that a committee that will travel all across Québec to gather data and testimonies could really help Québec's cause?

M. Lévesque: Well, of course, I think we can invest this $1.5 million better by using our actual structure in the National Assembly. We should use the commission here and we have all the resources to do the job. So, why invest money right now across Québec? Because I think the real goal we must seek is to help the workers, those workers who are affected by this reform of the federal Government.
So, the PQ, right now, is not trying to add the forces within the parties, they're trying to divide us and they're trying to put a fire across Québec instead of working with all the strength we can have and work with all the provinces in Canada. We should try to forge an alliance between all the provinces because everybody is affected by this reform.

Mme Plante (Caroline): Is the cost of the committee the biggest problem in this sovereignist governance plan?

M. Lévesque: I think so. I think so. It's a big comedy right now. We are taking some actors, and they're trying to build up the sovereignty option right now and they're not using, I think, the correct way to help the workers. Because what we must do is to really help those workers right now, and that's not what the PQ wants to do.

M. Robillard (Alexandre): L'absence de Mme Marois ce matin, est-ce que c'est un facteur concernant la valeur accordée à sa stratégie?

M. Caire: Non, je ne crois pas. Je pense que le fait que les ministres étaient présents... Je veux dire, ils parlent au nom du gouvernement. Et par contre peut-être que Mme Marois ne voulait pas avoir à répondre à la question: Est-ce que ses ministres ont bel et bien reçu le mandat de sa part d'allumer les feux avec Ottawa dans toutes les circonstances et à toutes les occasions? Ça, je pense que c'est une question qu'il aurait été intéressant de poser à Mme Marois si elle avait été là.

Le Modérateur: Max Harrold.

M. Harrold (Max): What is the message, you think, of this policy announcement about speaking French to, you know, ministers and deputy ministers? What kind of message do you think that... What's really behind it?

M. Caire: It's provocation, as far as I'm concerned. Because, for me and for us, it's obvious that a ministry must speak French when he talks for the Québec. I mean, there is no need to specify for a minister to speak French. I mean, I hope it's not necessary.

M. Harrold (Max): Thank you.

M. Caire: Merci.

(Fin à 13 h 12)

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