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Point de presse de Mme Maryse Gaudreault, porte-parole de l'opposition officielle pour la condition féminine

Version finale

Thursday, May 16, 2013, 11 h 43

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-trois minutes)

Mme Gaudreault: Oui, alors, merci beaucoup. Comme vous savez, je ne tenais pas expressément à me retrouver ici aujourd'hui devant vous pour discuter d'un cas de comté comme on en a à gérer avec les membres du Conseil des ministres dans le cadre de nos fonctions de député.
J'ai dû me contraindre à amener un dossier d'un commettant, la semaine dernière, dans le cadre de la période de questions puisqu'on n'avait pas beaucoup de collaboration de la part du ministre de la Santé et des Services sociaux. C'est le cas d'une de mes concitoyennes qui est allée en visite chez de la famille à Toronto et qui a accouché à 25 semaines de grossesse, et ce n'était pas prévu, et ce n'était pas contre-indiqué de se déplacer non plus pour aller rencontrer les membres de sa famille.
Maintenant, elle a accouché à 25 semaines de grossesse, alors c'est un grand prématuré. Il est dans un hôpital à Toronto, et, vous savez, pour ceux qui connaissent un peu la néonatalogie, c'est important pour un prématuré d'être quotidiennement en contact avec ses parents. Et il en va aussi du développement de cet enfant-là et de sa santé en général. Et ça, bien, le ministre de la Santé, il est médecin, il connaît la nature de cette problématique. D'ailleurs, l'idée m'est venue de lui en parler dans le cadre de la période de questions, puisqu'il vantait beaucoup son projet de loi par rapport à la banque de lait maternel puis il faisait état de son... pour lui, c'est important, là, la santé des bébés prématurés. Alors, je trouvais ça un peu contradictoire qu'il ne s'occupait pas du dossier que nous, on présentait dans le cadre de notre travail de député dans Hull.
Alors, la semaine dernière, le ministre a pris acte de la question et il devait revenir à la période de questions avec une réponse. Et toute la semaine... je lui ai aussi demandé de s'impliquer personnellement dans le dossier, et il m'a dit oui, la semaine dernière, il y a sept jours. Depuis sept jours, on a appelé à plusieurs reprises à son cabinet, toujours sans réponse. C'est un répondeur. La famille fondait beaucoup d'espoir de la contribution du ministre dans le dossier. Il ne s'est rien passé depuis une semaine.
Alors, c'est sûr qu'on attendait que le ministre allait me répondre au cours de cette dernière période de questions de la semaine, chose qu'il n'a pas faite. C'est pour ça que le leader du gouvernement... c'est-à-dire de l'opposition officielle, s'est levé pour lui demander d'intervenir dans le dossier, et là, à la période de questions, il a dit qu'il était en échanges avec le ministère de l'Ontario, mais bon.
Mais quand la période de questions s'est terminée, trois de mes collègues m'ont dit qu'il s'est penché vers le ministre de la Sécurité publique, qui est aussi le ministre responsable de l'Outaouais - c'est ma région -  et il lui a dit: Si elle n'avait pas posé la question à la période de questions, le dossier serait réglé. Et, pour moi, c'est inadmissible. Moi, je suis ici pour représenter la population du comté de Hull, je suis ici pour défendre les intérêts de mes citoyens, et là on fait de la partisanerie sur le dos de la santé d'un grand prématuré. Pour moi, je vous dis, je suis très émotive, je trouve ça inadmissible.
Alors, maintenant, il y a eu suspension des travaux, il y a eu des échanges. Il s'est excusé, il a dit qu'il regrettait ses propos s'il avait blessé la députée de Hull. Mais ce n'est pas de moi dont il est question. Il est question, là, de la santé d'un bébé. Il faut le ramener rapidement près de ses parents. Il n'y a rien qui a été fait de la part du ministre et là il parle de partisanerie. Moi, je trouve ça inadmissible. C'est inacceptable. Ça ne devrait même pas avoir eu cours ici, à l'Assemblée nationale, dans des situations aussi dramatiques pour la famille et le bébé.

M. Journet (Paul): Est-ce que vous êtes certaine qu'il a bel et bien dit ça? Parce que là on parle de propos tenus hors micro et on croit qu'il aurait dit ça. Ce sont trois libéraux qui ont entendu ça. C'est quoi votre degré de certitude qu'il a bel et bien dit ca?

Mme Gaudreault: J'ai vu certaines bribes, et trois de mes collègues ont confirmé sans aucun doute qu'il avait prononcé ces paroles-là. On est quand même assez près, à l'Assemblée nationale. Trois de mes collègues m'ont confirmé que c'était... Ils étaient outrés de ça, et je... moi, je lui avais dit la semaine dernière, au ministre, que je ne voulais pas faire de petite partisanerie avec ce dossier-là. Pour moi, c'est la santé du bébé, c'est de le ramener le plus rapidement possible. La dernière semaine, ça a été pas de son, pas d'image, et là il venait de me donner la réponse du pourquoi on avait tant de difficulté à percer le cabinet du ministre.

M. Journet (Paul): Le ministre de la Santé ne peut quand même pas s'occuper de chaque cas individuel. Qu'est-ce que vous lui demandiez? Puis est-ce que c'est vraiment le rôle du ministre d'aller gérer, faire du micromanagement sur un cas particulier comme ça?

Mme Gaudreault: Tout à fait. Il est responsable de la santé des citoyens du Québec. On est... nous, on est là aussi pour aider aux échanges puis à faire en sorte que l'appareil gouvernemental réussisse à donner les services auxquels les citoyens ont droit. Mais il arrive quelques fois qu'on est devant une situation exceptionnelle. Alors, pour moi, situation exceptionnelle demande une mesure exceptionnelle. C'est un grand prématuré de 25 semaines; là, aujourd'hui, il est rendu à 27 semaines, là, de grossesse, et on parle encore dans ces termes-là tellement il est un petit bébé, et le ministre devait intervenir.
Et je dois vous dire aussi que j'en avais parlé avec mon collègue de la Santé Yves Bolduc, qui était ministre encore il n'y a pas très longtemps, et je lui ai demandé s'il s'était déjà retrouvé dans cette situation, et il m'a dit que oui. Alors, c'est sûr que ça arrive très rarement. Maintenant, à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Et je suis totalement... je n'en reviens pas que la couleur politique du comté dans lequel cette situation exceptionnelle s'est retrouvée joue et défavorise le petit bébé qui est coincé à l'hôpital de Toronto. Pour moi, c'est inadmissible, c'est inacceptable, et je trouve qu'un médecin, ministre de la Santé, ne devrait même pas essayer de jouer à ce petit jeu là.

Mme Montgomery (Angelica): Mme Gaudreault, can I ask... Because of the comment that you say that people heard from M. Hébert, what do you think actually happened behind the scenes?

Mme Gaudreault: It's a question of «partisanerie», that's all, the way he interfered with the Sécurité publique Minister, which is also responsible for the Outaouais region. For them, it was like funny, it was a game and it had nothing to do with the family concerned and the baby that's stuck in a Toronto hospital. It really had to do with, you know, «partisanerie», and, for me, this is... and we can't accept that kind of reaction.

Mme Montgomery (Angelica): Can you clarify? What is it that you're suggesting? Are you suggesting that they deliberately left a baby in Toronto because you've been asking questions about it?

Mme Gaudreault: No. We have been trying to work with the people from the Minister's cabinet. And, you know, because we are not... we are a Liberal office, we can see that there is not that much of a collaboration. But this past week, we had no, no communication with them, and the Minister had taken the responsibility, the personal responsibility for this issue on last Thursday, but he didn't do anything yet.

Mme Montgomery (Angelica): And why is it they didn't do anything? What is it are you saying is happening?

Mme Gaudreault: Maybe that's what he was saying to his colleague after the period the... «la période des questions». He said: If she didn't ask... if she hadn't ask the question here, everything would be settled.

M. Lyons (Shawn): M. Hébert, as you say, apologized but you say that's not enough. What else do you want to have at that moment?

Mme Gaudreault: I didn't want to be here today. I just want... Vous avez posé la question en français ou en anglais?

M. Lyons (Shawn): En anglais.

Mme Gaudreault: OK. I just want the baby to be transferred closer to his parents. This is all I asked for and this is what was my question last week, and he said he would personally take care of the issue. This week, nothing happened. He didn't answer the question that he was supposed to answer during the period... «la période de questions». And today, the baby is still there, parents don't know anything about it, and it's a «partisanerie» issue.

(Fin à 11 h 52)

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