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Point de presse de M. Sylvain Lévesque, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'emploi et de solidarité sociale, et de M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes

Version finale

Wednesday, November 27, 2013, 15 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures quinze minutes)

M. Lévesque : Bien, Bonjour, mesdames et messieurs. Je suis bien heureux de vous rencontrer cet après-midi pour vous parler de la Commission nationale d'examen sur l'assurance-emploi. M. Duceppe et son groupe viennent de déposer le rapport il y a quelques heures, alors on a eu la chance d'en prendre connaissance. Alors, c'est un rapport, somme toute, je vous dirais, qui est un rapport de complaisance. C'est un rapport où est-ce qu'il y a des orientations, là, qui ne sont pas totalement inintéressantes pour défendre les travailleurs québécois. Mais, malheureusement, le gouvernement qui avait fait… en grande pompe, qui avait annoncé cette commission-là, accouche néanmoins d'une souris, là. Ce n'est pas révolutionnaire ce qu'on reçoit aujourd'hui, ce n'est pas quelque chose qui bouleverse l'ordre des choses.

Je tiens quand même à vous rappeler qu'au départ l'ensemble des formations politiques avait appuyé — on remonte à novembre dernier — une motion unanime à l'Assemblée nationale, lorsque M. Harper et le gouvernement fédéral avaient déposé la réforme de l'assurance-emploi. On avait unanimement appuyé une motion demandant, justement, que des révisions soient faites au sein du programme d'assurance-emploi, et, à ce moment-là, ce qu'on souhaitait également, c'est qu'il y ait une commission parlementaire pour recevoir des groupes, des organismes, des gens concernés par la question qui viennent témoigner en commission parlementaire.

On a toute l'infrastructure ici nécessaire à l'Assemblée nationale, et le choix du gouvernement Marois avait été de mettre sur pied une commission d'examen nationale qui coïncidait étrangement avec sa politique de gouvernance souverainiste. Alors, plutôt que de créer les liens entre nous, de créer un front fort, qu'on avait déjà d'ailleurs, elle a préféré donner une job à Gilles Duceppe et à quelques autres amis du régime. Et vous vous rappelez sans doute qu'à ce moment-là le gouvernement avait investi… avait annoncé un montant de 1,5 million. Il y a même eu prolongation, là, on n'est plus sûr si ça a coûté même un peu plus que 1,5 million. Mais, quand même, c'est de l'argent qu'on n'aurait pas eu à gaspiller si on avait décidé de le faire en commission parlementaire. Alors, ce que je vous dirais, c'est que ce qu'on aurait souhaité, c'est que le gouvernement du Québec puisse faire front commun avec l'ensemble des provinces qui sont concernées par la question. Toutes les provinces sont concernées, mais il y a des provinces qui le sont un peu plus que d'autres. L'Ontario, le Québec, les Maritimes, toutes ces provinces-là ensemble, ça représente 86 % des chômeurs saisonniers. Alors, 52... également, 22 millions de la population canadienne, c'est l'Ontario et le Québec. Ça fait que vous comprenez facilement que, si on avait travaillé... plutôt que de faire une commission avec M. Duceppe, si on avait décidé de prendre des billets de train, là, Agnès Maltais et Pauline Marois, été faire un petit voyage à Queen's Park, bien, ils auraient été capables de créer une meilleure alliance ensemble plutôt que de s'entêter dans la gouvernance souverainiste.

Alors, je tiens aussi, en dernier lieu, à vous mentionner un élément. Pauline Marois, lors de la dernière campagne électorale, avait parlé de rapatrier  l'assurance-emploi. C'était une promesse qu'elle considérait intéressante. C'est un communiqué qui date, d'ailleurs, d'il y a quelques années, là. En fait, pendant la campagne électorale, elle mentionnait ce désir de rapatrier. Aujourd'hui, on n'en fait aucunement mention. Alors, vous voyez, encore une fois, on a tenté d'acheter des votes avec une proposition populiste, puis il n'y a aucune proposition en ce sens qui est déposée présentement.

Alors, je vous remercie beaucoup.

M. Laforest (Alain) : La commission travaille déjà avec... la commission de M. Duceppe travaille avec la commission des Maritimes. Ils sont déjà en lien. Vous voyez un problème avec ça?

M. Lévesque : Bien, moi, je pense que le leadership ne doit pas venir de Gilles Duceppe. Gilles Duceppe, actuellement, n'est pas un élu. L'élu, là, c'est Mme Marois, c'est Agnès Maltais. C'est ces gens-là qui doivent prendre le leadership, qui doivent réunir les gens, leurs homologues des provinces canadiennes qui sont concernés par la question, créer un front commun puis être en mesure de travailler avec le gouvernement Harper pour faire modifier... mettre de la pression sur le gouvernement Harper pour faire modifier la réforme de l'assurance-emploi.

Ce n'est pas ce qui a été fait. On a préféré tenter de créer un climat de division entre la province de Québec pour créer de la chicane puis éventuellement favoriser la gouvernance souverainiste.

M. Caron (Régys) : Qu'est-ce qui vous rend insatisfait quant au contenu du rapport?

M. Lévesque : Sur le fond, sur le contenu, pas grand-chose, mais on accouche d'une souris. Ce qui me choque, c'est que tout ça, on aurait pu obtenir cette information-là directement en faisant une commission parlementaire ici, à l'Assemblée nationale, dans un contexe où on est en déficit, où on va encore avoir, demain, un résultat économique désastreux... jeudi, excusez-moi... c'est ça, demain, on va avoir des résultats économiques désastreux. Des 1,5 million, là, on est capables de sauver ça.

Dans le fond, le seul chômeur, là, qu'on a réussi à aider avec cette mesure-là, c'est Gilles Duceppe.

M. Caron (Régys) : Êtes-vous d'accord avec les recommandations du rapport?

M. Lévesque : Oui. Sur le fond, il y a des bonnes mesures, parce que ce qu'on souhaite, en bout de ligne... je crois qu'au départ on avait l'unanimité à l'Assemblée nationale. La réforme n'était pas bonne pour le Québec. La réforme de l'assurance-emploi n'était pas bonne. Donc, sur le fond, il y a des bonnes mesures, mais des bonnes mesures qu'on savait déjà. Un fonctionnaire d'Emploi-Québec aurait été capable de s'asseoir, d'analyser la situation puis de nous arriver avec les mêmes conclusions. Pourquoi avons-nous dû donner une job à Gilles Duceppe, à Rita Dionne-Marsolais et à d'autres amis du régime plutôt que de travailler avec nos forces vives?

M. Caron (Régys) : Ils ont consulté les municipalités, les syndicats, les employeurs, la société civile. Et vous pensez qu'ils n'ont pas fait un travail sérieux?

M. Lévesque : Moi, je pense qu'une commission parlementaire… On le fait régulièrement ici, à l'Assemblée nationale, c'est notre devoir. On aurait travaillé de façon non partisane, on aurait accueilli ces mêmes groupes là ici, à l'Assemblée nationale. On a des employés ici, à l'Assemblée que c'est leur travail. Ils ne seraient pas payés de façon supplémentaire, à 800 $ de l'heure. On aurait été capable de faire le même travail, d'accoucher du même résultat, on aurait épargné a l'État 1,5 million.

Là, ça fait un an qu'on travaille là-dessus avec une tournée de M. Duceppe. On aurait été en action dès le printemps, si on avait utilisé cette méthode-là, on aurait été plus rapide, plus efficace, on aurait sauvé 1,5 million puis on aurait gardé le front commun. Tous ces éléments-là, je pense que c'est un plus pour le Québec.

M. Caron (Régys) : Êtes-vous en train de nous dire que vous allez voter contre une proposition qui pourrait émaner, à l'Assemblée nationale, de ce rapport-là?

M. Lévesque : Pas du tout. Pas du tout. En bout de ligne, l'élément qu'on veut, c'est d'améliorer les conditions de vie des travailleurs québécois et ceux qui, malheureusement, perdent leur emploi ou travaillent de façon saisonnière. Donc, oui, on va regarder les mesures une à une pour les appuyer, parce que ce qu'on veut, c'est que ce soit bon pour les travailleurs. Ce que je remets en doute, en question, c'est tout cet argent qu'on a investi pour faire un show politique, un spectacle qui, en bout de ligne, on accouche d'une souris.

Journaliste : M. Caire, je vais en profiter pour revenir sur Henri-IV. Ce matin, le ministre Gaudreault, bon, il persiste et signe, puis, en même temps, on se rend compte que jamais il n'a pris un autobus du RTC.

M. Caire : Bien, écoutez, je pense que vous l'avez bien dit, quand on disait que le ministre était déconnecté… Et je vous réfère à ses déclarations qu'il a faites sur les ondes publiques ce matin, de CHOI-FM, où il disait, écoutez, que, de son bureau vitré, il avait vue sur la ville et les autoroutes et qu'il constatait qu'il y avait congestion.

Écoutez, là, ça fait le roi dans sa tour d'ivoire qui constate que le petit peuple a peut-être des problèmes. Et là il ajoute l'injure à l'insulte en disant que, bien, écoutez, lui, dans ses déplacements, c'est la limousine, nonobstant le fait qu'il habite, effectivement, pas très loin du parlement. Il ne prend pas l'autobus, il ne fait pas ses déplacements à pied, il voyage en limousine. Je pense que ce à quoi on a eu droit ce matin de la part du ministre, c'est du mépris.

(Fin à 15 h 23)

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