(Quatorze heures trente-sept minutes)
M. Gaudreault
: Alors,
bonjour à tous et à toutes. Ça nous fait plaisir, à Alexandre et à moi, de vous
rencontrer aujourd'hui. On tenait à le faire ensemble pour vous donner la
réaction du gouvernement du Québec sur le dépôt du plan d'affaires par le
gouvernement fédéral concernant le pont Champlain.
D'abord, ce que nous tenons à dire, c'est
de réitérer, de répéter les engagements et la vision du Québec quant au pont
Champlain. Je dois vous dire que j'ai eu une conversation également avec le
maire de Montréal, avec M. Coderre, à cet égard, et nous partageons le même
point de vue.
D'abord, je veux vous dire qu'il est
absolument essentiel, pour le gouvernement du Québec, de dire non à tout péage
sur le pont Champlain, considérant que, pour nous, il s'agit d'un pont de
remplacement du pont actuel. Donc, c'est le gouvernement fédéral qui doit
assumer le financement de ce pont.
Deuxièmement, nous sommes déçus de
constater que, dans le plan d'affaires déposé par M. Lebel, il ne tient pas
compte, il n'est pas mentionné qu'il retient le scénario que le gouvernement du
Québec a proposé au mois de juin, avec un pont à deux étages, sur lequel, sur l'étage
inférieur, il y aurait le SLR et, sur l'étage supérieur, la circulation
routière et de l'espace pour la circulation active aussi, comme le vélo, par
exemple. Également, tant qu'à parler du modèle du pont, nous aurions aimé que
le plan d'affaires du gouvernement fédéral tienne compte davantage du concours
architectural pour avoir une marque importante du territoire avec la présence
de ce nouveau pont éventuel.
Autre élément, nous avons demandé à M.
Lebel, ce matin, lorsqu'il m'a parlé avant la conférence de presse, de
présenter le plan d'affaires en détail aux membres du Bureau des partenaires du
pont Champlain, vous savez, qui comprend la CMM, qui comprend les maires de la Rive-Sud,
la chambre de commerce, l'Association du camionnage, et d'ailleurs, le Bureau
des partenaires, qui est unanime aussi sur la question du péage, là, à l'effet
de ne pas avoir de péage sur le pont. Donc, pour nous, on souhaiterait que M.
Lebel vienne faire une présentation détaillée du plan d'affaires au Bureau des
partenaires, et je dois dire là-dessus, très franchement, que j'ai reçu une
ouverture, un accueil favorable de la part de M. Lebel, et nous souhaitons, là,
être capables d'organiser cette rencontre prochainement.
Je termine, en ce qui me concerne, et je
laisse la parole à Alexandre, que nous sommes étonnés de ne pas avoir eu encore
de réponse quant à notre proposition très claire, qui était formulée d'ailleurs
par la première ministre un peu avant Noël, la première ministre du Québec et
M. Harper, d'avoir un bureau de projet conjoint. Vous savez, quand on fait un
projet de cette envergure-là — on le fait, par exemple, pour le
prolongement de la ligne bleue à Montréal — on a un bureau de projet
pour justement concentrer toutes les équipes ensemble pour préparer la réalisation
du chantier, pour intégrer tous les éléments du chantier, les éléments de
construction, d'intégration du transport, etc.
Et vous savez que notre gouvernement a
proposé un bureau de projet conjoint qui a été très bien reçu par tous les
acteurs du milieu, incluant le maire de Montréal, les membres du Bureau des
partenaires, et malheureusement, on se serait attendu, lors du dépôt du plan
d'affaires du gouvernement fédéral, à avoir une réponse favorable, une réponse
positive quant à cette proposition du bureau de projet conjoint. Alexandre.
M. Cloutier
: Bien, justement,
sur cet élément du bureau de projet conjoint, vous aurez remarqué, dans les documents
qui vous ont été soumis par le gouvernement fédéral, que le rôle qui est
réservé au gouvernement du Québec est un rôle de consultation, est un rôle d'information.
Sur un projet aussi important, où les sommes sont aussi majeures et sur un
projet névralgique pour l'économie du Québec, on se serait attendu à une
véritable collaboration de la part du gouvernement fédéral. Et c'est pour ça
qu'on réitère notre offre au gouvernement d'Ottawa de travailler en toute collaboration
pour qu'il y ait un réel partage d'information, pour que les deux gouvernements
travaillent en entière collaboration, et c'est ce que les Québécois s'attendent
de leur gouvernement. Nous avons donc une approche de main tendue au gouvernement
fédéral, nous sommes prêts à travailler en toute collaboration, mais ce n'est certainement
pas sous une forme uniquement de consultation, comme ça a été le cas jusqu'à
maintenant.
L'autre élément, c'est qu'il ne fait aucun
doute pour notre gouvernement qu'on ne peut pas traiter la question du pont
Champlain sans non plus aborder la question du train léger. Le gouvernement du
Québec a été le premier gouvernement à faire connaître ses intentions quant au
fonds au mérite. Nous avons déjà identifié le train léger comme étant la
priorité du gouvernement du Québec. Nous demandons la part du Québec dans l'enveloppe
de 4 milliards prévue par le gouvernement fédéral. Nous réclamons 1 milliard
pour le financement du train léger. Si nous voulons avoir un train léger de
manière concomitante avec la construction du pont Champlain, il faut dès maintenant
régler la question du financement. Et, comme je vous l'ai dit, les sommes pour
le pont Champlain sont extrêmement importantes, plusieurs milliards de dollars
auxquels on doit ajouter la construction d'un SLR.
Quelles seront les sommes qui seront
réservées pour des entreprises québécoises? Quelles sont les garanties qu'il y
aura une expertise québécoise qui sera développée à l'intérieur de ces grands
chantiers? C'est une question qui reste sans réponse jusqu'à maintenant, et
nous espérons que le gouvernement d'Ottawa réservera une place clairement chiffrée
pour nos entreprises québécoises et l'économie du Québec.
Le Modérateur
: On va
passer à la période de questions.
M. Chouinard (Tommy)
:
Donc, globalement, considérez-vous, donc, que le gouvernement fédéral n'a pas
été sensible aux revendications du Québec?
M. Gaudreault
: Bien,
je souhaiterais que le gouvernement... j'aurais souhaité que le gouvernement
fédéral soit davantage sensible, d'abord sur la question du péage. Puis je
tiens à remarquer aussi que M. Lebel a mentionné, dans son point de presse ce
matin, qu'il n'avait pas l'intention de dévoiler le montant exact du péage,
seulement quelque temps avant l'ouverture du pont.
Écoutez, on ne peut pas fonctionner comme
ça. J'ai déjà dit, là, que ce n'est pas à Denis Lebel seul de déterminer le
péage dans la région métropolitaine. Ce n'est pas au gouvernement fédéral de
faire ça. C'est un enjeu régional. La CMM — ce n'est pas juste
Alexandre et moi ou le gouvernement du Québec qui dit ça, là — les
membres de la CMM, les membres du Bureau des partenaires, les gens de
Longueuil, chambre de commerce, Association du camionnage sont unanimes pour
dire non à un péage, d'autant plus que c'est un péage juste sur un pont et qui
pourrait s'élever...
Parce que, là, ça veut dire qu'on va
continuer, jusqu'en 2018, à se demander si ça ne sera pas 5 $ ou 7 $.
On ne peut pas fonctionner comme ça dans une région métropolitaine où il y a
beaucoup de transport. Je vous répète que c'est le pont le plus fréquenté du
Canada, qui est une veine de croissance et de développement économique très
importante parce que c'est le transport des marchandises sur ce pont. Et, ça,
ça nous déplaît.
M. Chouinard (Tommy)
:
Je voudrais avoir vos explications au sujet de l'enveloppe au mérite du Fonds
Chantiers Canada. Est-ce que je dois comprendre que la position du Québec, c'est
de dire que la part qui nous reviendrait de ce fonds-là, on souhaite la
réserver à peu près uniquement, compte tenu du coût important du SLR, à ce
projet-là?
M. Cloutier
: Oui, pour
l'enveloppe du fonds au mérite. Puis là c'est important que vous apportiez la
distinction suivante, c'est qu'il existe le Fonds Chantiers Canada. Le Fonds
Chantiers Canada a trois enveloppes principales, dont une qui est une enveloppe
au mérite. L'enveloppe au mérite, on a prévu essentiellement 4 milliards de
dollars et on souhaite que le milliard, essentiellement réservé pour le Québec,
en termes de pourcentage de population, soit consacré au transport en commun
pour la construction et la mise en oeuvre du SLR de façon concomitante pour
régler nos problèmes de congestion, entre autres pour les gens qui habitent la
Rive-Sud.
M. Chouinard (Tommy)
:
Mais le problème, c'est qu'Ottawa veut réserver ces fonds-là à d'autres projets
ou...
M. Cloutier
: Non, il
n'y a pas de... Le problème, c'est que le gouvernement fédéral refuse de donner
suite à notre demande. Le 31 mars prochain, 2014, entre en vigueur ce nouveau
plan Chantiers Canada, dont la disponibilité de cette enveloppe. Lorsque nous
avons vu qu'à Toronto on allait procéder à du financement pour le métro, on a
vite fait connaître, nous, comme gouvernement, la position pour aller chercher
notre juste part des enveloppes au fonds au mérite, qui est ce milliard de
dollars qui sera consacré effectivement à la construction du SLR.
M. Lacroix (Louis)
:
Donc, toute, toute, toute la somme d'argent au complet, il n'y aurait rien
d'autre pour les autres régions du Québec? C'est ça que je comprends?
M. Cloutier
: Non.
M. Lacroix (Louis)
: O.K.
Ce serait juste pour ça?
M. Cloutier
: C'est
pour ça que j'apporte la distinction sur les différentes enveloppes
disponibles. On peut faire le point ensemble, si vous le souhaitez, sur les
différents transferts fédéraux en matière d'enveloppes en infrastructures. Mais,
essentiellement, il y a la taxe sur l'accise, qui représente, grosso modo, 500
à 600 millions, qui est essentiellement consacrée aux municipalités du Québec.
Ensuite, tu as un autre fonds de transferts fédéraux qui viendront tous en
vigueur à partir du 31 mars, qui est essentiellement un transfert pour les
projets en immobilisations, donc l'ensemble du projet. Puis ensuite tu as une
espèce de gros fonds discrétionnaire qui existe, qui est ce qu'on appelle les enveloppes
au mérite. J'ai eu la chance, avec un de... de donner une entrevue à ce sujet
un peu avant les fêtes, où j'ai fait la démonstration que le Québec n'a jamais
eu sa part dans les fonds au mérite précédents.
Alors, cette fois-ci, non seulement on est
six mois en avance et on veut dès maintenant attacher le financement du SLR
pour une raison évidente : qu'on ne veut pas un pont avec un nouvel espace
réservé au train léger, mais qui, en bout de course, n'existe pas parce qu'on
n'a pas attaché le financement nécessaire.
M. Chouinard (Tommy)
: Justement,
craignez-vous qu'Ottawa cherche à vous refiler la facture du SLR?
M. Gaudreault
: Bien,
c'est pour ça qu'on vous dit… On ne peut pas faire un pont aujourd'hui, là, en
2018 puis en 2020, sans transport collectif, là. Et aujourd'hui, un pont, ça
prend du transport collectif, c'est aussi un outil pour désengorger, et nous
croyons que le pont Champlain, le pont de remplacement, le pont Champlain devra
inclure un système de transport collectif fluide, rapide, moderne, et, pour ça,
en plus, on lui propose une solution...
M. Cloutier
: Clés en
main.
M. Gaudreault
: Oui. C'est
d'aller chercher la portion qu'on pense revenir de droit au Québec dans
l'enveloppe de fonds au mérite pour le financer. Alors là, écoutez, il a tout
entre les mains pour accepter ça.
M. Chouinard (Tommy)
:
Et, dans le plan fédéral, je comprends qu'il y en a un, SLR, mais qu'on ne
précise pas comment il serait financé.
M. Cloutier
: Exact. C'est
pour ça que nous…
M. Chouinard (Tommy)
:
Donc là, c'est pour ça que la facture risque d'aboutir au gouvernement du Québec.
1001 1077 M. Cloutier: C'est
ça.
M. Chouinard (Tommy)
:
…ça ne fait pas votre affaire.
M. Cloutier
: Non, pas
du tout. Je veux dire, on va aller chercher notre fonds au mérite. L'important
pour nous, là, c'est… on paie des taxes, on envoie plus de 50 milliards à
chaque année à Ottawa. Il existe, ce 4 milliards là. Ce n'est pas vrai que
les Québécois vont voir le 4 milliards pour des projets à Toronto, puis
des projets en Alberta, puis des projets à Vancouver. Alors, il y a
1 milliard que les Québécois ont droit. Nous avons identifié un projet qui
est simple au lieu d'en avoir 126 dont à peu près 12 vont voir le jour parce
que les négociations seront interminables. Nous avons une solution simple, clés
en main, où cette somme sera versée, identifiée pour la construction de ce
nouveau train léger, et le reste des sommes, l'autre enveloppe du 200 à 300
millions servirait à l'ensemble des projets municipaux sur le territoire
québécois.
M. Lacroix (Louis)
:
Vous ne trouvez pas ça injuste pour le reste du Québec de procéder comme ça?
M. Cloutier
: Non, c'est
l'inverse. C'est qu'on réserve le reste de l'enveloppe pour l'ensemble des
fonds en infrastructures aux municipalités intacte, parce que, si on ne finance
pas le SLR à partir de sommes déjà identifiées, ça veut donc dire qu'on devra
piger dans les enveloppes en immobilisations existantes et on viendra donc
réduire ces enveloppes pour les différents projets d'aréna, etc., qui existent
partout à travers le Québec. Alors, c'est pour ça qu'on a identifié cette somme
de fonds au mérite où, par le passé, le Québec n'a pas eu sa juste part.
M. Gaudreault
: Je veux
juste rajouter… peut-être juste un élément parce que ce que vous soulevez, M.
Lacroix, est une question importante, mais le pont Champlain, là, il est
utilisé par tous les Québécois. Je comprends qu'il y en a qui l'utilisent plus
que d'autres, mais, si moi, par exemple, je pars du Saguenay puis je m'en vais
prendre l'avion à Dorval, je vais utiliser le pont Champlain. C'est une
infrastructure qui est bénéfique pour l'ensemble des Québécois.
M. Lacroix (Louis)
: Je
ne sais pas par où vous passez, là, mais…
M. Gaudreault
: Bien,
je passe par la 30, la 20, la 30, puis je m'en vais prendre le pont Champlain
puis l'échangeur Turcot puis j'arrive à Dorval. Alors…
M. Lacroix (Louis)
:
…détour, quand même… je respecte ça.
M. Gaudreault
:
Écoutez, c'est une…
M. Lacroix (Louis)
:
Non, non, mais, je veux dire, ce n'est pas vrai, M. Gaudreault. Vous savez très
bien que ce n'est pas vrai que l'ensemble des Québécois profitent d'un
investissement de 1 milliard sur le Pont Champlain, là.
M. Gaudreault
: Écoutez,
c'est le pont le plus fréquenté au Canada. C'est une artère économique
absolument essentielle. Les marchandises qui circulent sur le pont Champlain,
elles se rendent chez vous, elles se rendent chez nous, elles se rendent
partout, elles sont au bénéfice pour l'ensemble des Québécois, et je pense que
cette formule qui est proposée par le gouvernement du Québec est une formule
qui tend la main, justement, au gouvernement fédéral, qui propose des solutions
toutes faites.
Le Modérateur
: Max
Harrold.
M. Chouinard (Tommy)
:
Une dernière petite chose…
Le Modérateur
: Merci,
Tommy. Tu en as posé six. Max Harrold.
M. Harrold (Max) :
Sir, well, what do you think is the effect of the tolls and the fact that he
still has not decided what the amount will be and will tell us until a certain
time in the future?
M. Cloutier
:
Obviously, they are playing a lottery. It seems like they don't have a clue on
how much they will charge to the population of Québec. It's quite surprising
that they don't have an idea on how much they are going to ask for Quebeckers.
You know what makes me laugh about this? They started to say : We're not
going to put any money in the construction of the Champlain Bridge. And now,
they're saying today : Well, we changed our mind.
We are going to put money on it, we assure you of that, but we are not going to
tell you how much we are going to spend and we are not going to tell you how
much we will ask for each of one, which is quite surprising.
So obviously, they are
starting to realize that it just doesn't make any sense that Ottawa doesn't engage any money. That was
the first time today that the Minister of Transport did say precisely that the federal
Government will definitely put money on the construction
of the bridge and that was the first time we hear about that. So obviously,
they are starting to move in the right direction, but they have to move to the
end, which means paying for it, becauseQuebeckers have
already paid for the Champlain Bridge, as you know, and we pay much higher because the bridge has to be taller to make
sure that the boats can pass under the bridge. And Quebeckers don't have to pay for that.
M. Harrold (Max) : What do you think would be the impact of charging a toll on one
bridge on the traffic flow around the island of…
M. Cloutier
: Well, we all know that it doesn't make any sense. I mean, it's
quite obvious, of course, if you charge on «pont Champlain», you'll create a
huge mess on… everywhere else on the island…
M. Gaudreault
: On Jacques-Cartier
Bridge.
M. Cloutier
: You have to see… It has to be a general perspective on the issue,
and you cannot… the federal Government just not say only on Champlain Bridge, you are going to pay there
but you don't have to pay anywhere else. Just doesn't make any sense. You have
seen the study that has been released last fall, that expressed those problems
on the public space.
Mme Plante (Caroline)
: Mr. Gaudreault, why did Transports Québec
ignore, in July 2012, the report which called for repairs on the Henri-Bourassa
overpass?
M. Gaudreault
: Oui, on
va revenir. On pourra faire une entrevue tantôt.
Mme Plante (Caroline)
: …do you guys have any more questions on the bridge?
M. Dougherty (Kevin)
:
Yes, just on the bridge, the… Price Waterhouse said
that the PPP is the best way to do this. As you may recall, the Auditor General
in Québec said that, when they
were doing the hospitals, the PPP, they cheated when they said that the PPP was
the best way to do it. Do you believe that this is… You know, do you believe
that the PPP process is, in fact, the best process?
M. Cloutier
: Well, I know that…
M. Dougherty (Kevin)
: …reasons do you have to believe that? Have they given you any
reasons to believe in…
M. Cloutier
: Well, what we don't want is that… obviously, generally, PPP means that you're going to
ask people to pay for the service, and, starting from that, we have a problem.
And we did express that, and that's not our choice, we didn't… the Québec Government didn't choose to go on
PPP, that's… a federal decision has been made, and obviously, we have to learn
from the past, and it seems that the federal Government hasn't read all the reports in Québec, obviously.
Mme Plante (Caroline)
: So, on the overpasses… I think it's important to hear you on the
overpasses. There was an incident where two, you know, two Quebeckers
almost died. There was a report, in July 2012, about
that specific overpass. Why did Transports Québec ignore it?
M. Gaudreault
: On n'a
pas ignoré ce rapport-là, au contraire. Il y a effectivement eu une évaluation,
une inspection du viaduc sur Henri-Bourassa, comme il y en a sur tous les
viaducs. Il faut savoir que chaque structure au Québec est inspectée une fois
aux trois ans de façon importante, de façon profonde. Et ensuite, à chaque
année, on va vérifier cette inspection-là, voir s'il y a eu des changements. C'est
exactement ce qui est arrivé sur le viaduc Henri-Bourassa. Il y a eu un
rapport. Le ministère des Transports est intervenu à deux reprises, au printemps
2013, à l'automne 2013, donc justement dans les périodes de gel et de dégel, et
le ministère se préparait à retourner sur ce viaduc pour le printemps 2014.
Malheureusement, il est arrivé l'incident
que je déplore profondément, que je déplore profondément et que je trouve
absolument inacceptable, inacceptable, et c'est pour ça que rapidement on a
procédé à des changements de façon de faire. Moi, j'ai demandé aux équipes de
refaire le tour — ça va se terminer demain, normalement,
là — des 500 infrastructures sur lesquelles il y avait eu des
problèmes d'identifiés. On va avoir un rapport d'ici la fin de la semaine, ça
sera public, puis on va changer nos façons de faire, parce que, d'une part, les
infrastructures sont vieillissantes. Le pont dont vous faites mention, le
viaduc Henri-Bourassa, a 48 ans, alors que la... et la moyenne des
infrastructures a 37 ans. Il y a eu plus de véhicules aussi qui... il y a plus
de véhicules qui circulent dessus par rapport au moment où il a été conçu, dans
les années 60. Alors, c'est complètement une autre réalité. Il y a aussi les
changements climatiques.
Donc, on va revoir notre façon de faire. C'est
une des raisons, d'ailleurs, pour lesquelles, vous le savez, on en a parlé
ensemble déjà, qu'on veut renforcer l'expertise au sein de l'appareil public en
matière de transport.
Le Modérateur
: Merci,
tout le monde.
M. Gaudreault
: Merci.
(Fin à 14 h 56)