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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Thursday, January 16, 2014, 9 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures deux minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Comme je vous avais dit hier, évidemment, la préoccupation numéro un pour nous, des Québécois, ça concerne l'économie et le portefeuille des Québécois. On n'a rien contre le fait qu'on discute de charte, on est d'accord avec une charte équilibrée, mais ça ne peut pas être la seule préoccupation, ça ne peut pas non plus être la principale préoccupation des Québécois.

Donc, évidemment, pendant qu'on parle de charte, la situation économique continue de se détériorer. Vendredi passé, quoi qu'en dise M. Marceau, on a eu une confirmation de Statistique Canada que, durant l'année 2013, le Québec a perdu 43 800 emplois à temps plein. Ça, c'est la réalité, là. Quand M. Marceau essaie de nous dire des moyennes, c'est un peu comme le gars qui s'en va jouer au casino puis qui dit : Durant la soirée, j'ai fait de l'argent en moyenne, mais, à la fin de la soirée, j'avais tout perdu. Bien, c'est ça, la situation, c'est qu'en décembre 2013 il y avait 43 800 emplois à temps plein de moins qu'en décembre 2012. Ça, c'est la réalité.

L'autre réalité qu'on a apprise au mois de décembre, c'est qu'une des agences de notations, Fitch, a décidé de placer sous surveillance la cote de crédit du Québec. Bon, le PQ, avant, disait : Ça ne m'inquiète pas; maintenant disent : C'est la faute des libéraux. Mais il reste que, quand même, la cote de crédit du Québec est sous surveillance.

Troisièmement, quand on regarde la croissance économique qui est prévue pour 2014, on voit que les économistes les plus optimistes sont quand même en bas de 2 % de croissance, donc en bas du reste du Canada, mais aussi en bas, évidemment, de ce qui était prévu initialement par le Parti québécois. Et pourquoi la croissance économique est très inférieure? À cause de la composante, quand on regarde le PIB, de la consommation des ménages. On prévoit que la consommation des ménages va même être en bas de 1,5 % de croissance. Pourquoi la consommation des ménages est faible? Parce que le revenu disponible au Québec est faible. On a, sur 10 provinces, le neuvième revenu disponible. Donc, on a un problème de revenu disponible. Pourquoi? Bien, entre autres et beaucoup à cause des tarifs et des taxes.

Je n'ai pas encore entendu Mme Marois réagir à notre demande du mois de décembre de limiter la croissance des tarifs chez Hydro-Québec. On sait que la demande est à 5,8 %. Il faudrait changer la Loi de la Régie de l'énergie pour la limiter, cette croissance. Ça n'a pas de bon sens que les Québécois paient pour les mauvaises décisions, entre autres dans le secteur de l'éolien.

Depuis deux jours, on entend parler de nouveaux tarifs pour les chambres des hôpitaux. On n'a toujours pas entendu ni Mme Marois ni M. Hébert répondre, à savoir est-ce que c'est vraiment envisagé ou non. Donc, il semble vraiment, là, y avoir encore une tendance à continuer à augmenter les tarifs et les taxes des Québécois.

Pour ce qui est de l'année 2014‑2015, on l'a dit, Christian Dubé va déposer, au cours des prochaines semaines, un rapport complet, détaillé pour expliquer comment on peut réduire les dépenses de 1,7 milliard dès l'année 2014‑2015 pour atteindre l'équilibre budgétaire. Donc, ça, on s'y est engagés, puis ça continue, pour nous, à être possible, puis on va avoir, de façon détaillée, les endroits où on pense qu'on peut réduire les dépenses. Mais on pense aussi que les Québécois ont besoin d'un répit. C'est important surtout que la classe moyenne reçoive un répit pour être capable de relancer la consommation des ménages.

Et il y a une nouvelle, qui est passée un peu inaperçue le 19 décembre, il y a des conseillers de M. Harper qui nous l'ont confirmé, c'est : le montant de péréquation qui va être reçu pour l'année 2014‑2015 par le gouvernement du Québec est de 548 millions plus élevé que ce qu'il y avait dans la dernière mise à jour du gouvernement du Parti québécois. Au lieu de recevoir 8 738 000 000 $, on va recevoir 9 286 000 000 $. C'est une bonne et une mauvaise nouvelle. Pourquoi on va recevoir autant d'argent du gouvernement fédéral? Parce que l'écart économique entre le Québec puis le reste du Canada continue de grandir, donc on reçoit plus d'argent en péréquation.

Par contre, ce qu'on pense, c'est que ce 548 millions qui est imprévu, donc qui n'était pas… Quand le gouvernement a fait ses prévisions de déficit pour les prochaines années, il n'était pas inclus, le 548 millions. Donc, ce qu'on fait aujourd'hui, c'est qu'on propose que la moitié du 548 millions soit utilisée pour réduire, dès le 1er avril — hein, on sait que ça se fait par déduction à la source, là — la taxe santé des gens de la classe moyenne.

Donc, on se met, encore une fois, la CAQ, en mode solution. Moi, je demande aujourd'hui à Mme Marois d'utiliser la moitié du montant additionnel que le gouvernement va recevoir au titre de la péréquation pour abolir la taxe santé pour tous ceux qui ont un revenu de moins de 45 000 $. Je vous rappelle qu'actuellement on commence à payer la taxe santé à partir de 18 000 $. Alors, il n'y a personne qui va me dire que la classe moyenne, c'est ceux qui gagnent plus de 18 000 $. Nous, on pense que ce niveau doit être relevé à 45 000 $. Ça va permettre aux familles de la classe moyenne de recevoir entre 200 $ et 400 $, ça va permettre à 2,5 millions de personnes de recevoir un montant additionnel qui va permettre, évidemment, d'avoir plus d'argent dans leurs poches, mais aussi de relancer l'économie du Québec, parce qu'on ne peut pas penser relancer l'économie du Québec sans donner de l'oxygène, sans augmenter la consommation des ménages au Québec.

Je vous rappelle que cette mesure s'intègre dans un plan qui est à plus long terme. C'est une première étape. L'année prochaine, on pense que le gouvernement doit abolir complètement la taxe santé. Mais, pour cette année, dès le 1er avril, on pense que la taxe santé peut être abolie pour toutes les personnes qui ont des revenus inférieurs à 45 000 $. C'est notre proposition.

M. Salvet (Jean-Marc) : L'autre moitié de…

M. Legault : L'autre moitié doit être utilisée pour réduire le déficit. Ça, c'est important, là. On ne veut pas que le gouvernement continue à augmenter les dépenses, là. Puis, quand on voit aller le gouvernement, là, c'est important de le préciser, il faut arrêter, là, toutes les annonces de Mme Marois comme on l'a vu au cours des derniers mois, là. C'est le temps de réduire le déficit puis c'est le temps de réduire le fardeau fiscal des familles de la classe moyenne.

M. Ouellet (Martin) : Est-ce que la péréquation doit servir à baisser les taxes qui servent à nous payer les services que l'on connaît, là?

M. Legault : La péréquation, c'est un des revenus du gouvernement. C'est un revenu, là, qui, dans le cas qui nous concerne, qui est imprévu. Donc, le gouvernement du Québec va avoir 548 millions de plus. On a déjà plus de services que dans les autres provinces. Actuellement, il faut plutôt regarder pour réduire les dépenses, ne pas les augmenter. Puis je pense que, si on veut être capables d'avoir un bilan qui est un peu plus sain, bien, il faut relancer l'économie par la consommation.

Donc, il y a une urgence, actuellement, de donner un peu d'air aux familles du Québec pour que la consommation reprenne, parce que c'est vraiment inquiétant de penser, là, que la croissance de la consommation des ménages va être à 1,4 % en 2014. C'est vraiment inquiétant, là, quand on voit que, dans les autres provinces, c'est plus 2,5 %, 3 %.

M. Journet (Paul) : 200 $ à 400 $, ce n'est pas non plus une fortune. Ça serait quoi l'impact comme stimulation de la croissance économique, selon vous?

M. Legault : Bien, je pense que, quand même, ça peut être intéressant sur le PIB. On va le chiffrer dans le rapport de M. Dubé, mais, je pense, ça peut être intéressant de voir, là, qu'on ajoute 274 millions dans l'économie via la consommation. On va le chiffrer dans le rapport de M. Dubé. On pense que...

M. Journet (Paul) : ...économie, parce qu'il y a aussi... ça pourrait aller en épargne. Et puis, d'ailleurs, c'était une des choses que nous disait le ministre des Finances, que les Québécois épargnent davantage puis que ce n'est pas entièrement une mauvaise nouvelle.

M. Legault : Écoutez, quand on regarde le taux d'épargne, on est encore en bas de 2 %. Actuellement, là, contrairement à ce que dit M. Marceau, le problème, ce n'est pas un problème d'épargne. Le problème, c'est un problème de revenus disponibles. Les gens n'ont pas d'argent. Ils n'ont pas d'argent ni pour épargner, ni pour consommer, mais... On voit, là, qu'on a un problème des deux côtés. Mais on pense qu'actuellement il faut stimuler la consommation des ménages. Sinon, on ne peut pas penser que l'économie peut reprendre.

M. Ouellet (Martin) : On fait quoi, l'année d'après? On fait quoi? La péréquation, ça joue, là...

M. Legault : L'année d'après... Bon, regardez, d'abord, la péréquation, il n'y a pas de raison de penser qu'on ne va pas améliorer notre situation au niveau des revenus, au niveau de l'économie, donc ça devrait amener des revenus additionnels. N'oublions pas que, pour l'année 2014‑2015, on a un déficit de 1,7 milliard à effacer. Ça ne sera pas le cas en 2015‑2016, donc la croissance des revenus devrait être capable de nous permettre de dégager une marge de manoeuvre additionnelle. Puis nous, on continue à dire que, sur une période de cinq ans, on est capables non seulement d'abolir complètement la taxe santé, mais aussi d'abolir la taxe scolaire. Donc, ça reste notre plan, puis il va être détaillé dans un document qui va être déposé au cours des prochaines semaines.

M. Dutrisac (Robert) : Vous pensez que les agences de notation vont bien réagir au fait que, alors qu'on fait un déficit, on baisse les impôts?

M. Legault : Oui. Je pense que oui, parce que, d'abord, on a un plan pour atteindre l'équilibre budgétaire. Donc, on fait les deux : on atteint l'équilibre budgétaire et on réduit les impôts. Et je pense qu'actuellement, économiquement, on a besoin de stimuler la consommation des ménages. On a besoin, si on veut être capables d'augmenter la croissance économique et éventuellement les revenus du gouvernement, de stimuler la consommation des ménages de la classe moyenne. C'est pour ça qu'on dit : tous les individus qui ont un revenu inférieur à 45 000 $, c'est beaucoup plus 45 000 $ que 18 000 $, la classe moyenne, ne devraient plus payer cette taxe santé.

M. Dutrisac (Robert) : Maintenant, vous comptez donc réduire les dépenses de l'État de 1,7 milliard l'an prochain?

M. Legault : Oui.

M. Dutrisac (Robert) : Comment est-ce qu'on peut faire ça sans faire des sévères dans une année en cours? Je peux comprendre qu'on peut réduire de 1,7 milliard de dollars sur un certain laps de temps. Vous avez parlé d'attrition, par exemple. L'attrition, c'est quelque chose qui se fait dans le temps. Ça ne peut pas se faire immédiatement. Alors, comment vous allez arriver à faire ça?

M. Legault : Bien, on va déposer un plan au cours des prochaines semaines, mais c'est possible, dans l'attrition, entre autres, d'une année, dans les postes qui ne sont pas des postes directement dans les services à la population — puis Dieu sait qu'il y en a, surtout dans le réseau de la santé — c'est possible d'atteindre l'équilibre budgétaire. Il y aura une série de mesures qu'on est à finaliser, là, mais qui sont pas mal déjà déterminées. Christian Dubé va déposer son rapport au cours des prochains jours, mais on pense qu'on est capables et d'atteindre l'équilibre budgétaire et de donner un répit aux familles de la classe moyenne, puis il faut faire les deux en 2014‑2015. Puis je vous rappelle que c'est d'ailleurs une des conditions pour qu'on appuie le budget du Parti québécois, et on est sérieux.

M. Dutrisac (Robert) : Et les impôts aux entreprises vont diminuer avec votre plan?

M. Legault : Bien, ce qu'on dit dans notre approche depuis le début, c'est qu'il faut réduire les crédits d'impôt aux entreprises et avoir une nouvelle approche avec Investissement Québec pour stimuler certains investissements privés. Actuellement, c'est du mur-à-mur. Par exemple, en recherche et développement, il y en a pour 800 millions de crédits d'impôt en recherche et développement, qui ne donnent pas de bons résultats. Donc, effectivement, il faut avoir une nouvelle approche qui coûterait moins cher puis qui serait plus performante.

M. Laforest (Alain) : Vous l'avez évoqué tout à l'heure assez brièvement, mais j'aimerais vous réentendre là-dessus, concernant le mutisme de Mme Marois et de M. Hébert sur la tarification possible des chambres. Vous en pensez quoi au juste, là?

M. Legault : Bien, écoutez, là, moi, actuellement, il faut arrêter d'augmenter les tarifs des Québécois. Il faut être capable d'offrir des services de base à la population. Quand on va à l'hôpital, que ça soit Maisonneuve-Rosemont ou au CHUM de Notre-Dame ou de Saint-Luc, il faut être capable d'avoir accès à une chambre qui est gratuite. Si les gens, puis déjà c'est prévu, veulent avoir une chambre qui est plus privée, qui est plus spacieuse, là, ils doivent payer, mais actuellement ce n'est pas de ça qu'on semble vouloir parler. Comment se fait-il que Réjean Hébert et Mme Marois n'ont pas réagi? On parle de ça depuis deux jours. C'est à peu près dans tous les médias, et on n'a pas de nouvelle. C'est inquiétant de voir qu'on n'a pas de nouvelle.

Même chose sur Hydro-Québec. Hydro-Québec, là, si on ne change pas la loi, bien, la loi actuelle va permettre, s'il y a des dépenses additionnelles chez Hydro-Québec, de tout passer ça aux consommateurs. Ce n'est pas vrai qu'on va aller augmenter de 5,8 % les tarifs d'électricité le 1er avril, là. Ça suffit.

M. Laforest (Alain) : Mais, si on n'a pas de nouvelle depuis 48 heures, ça indique quoi, selon vous?

M. Legault : Bien, ça indique que Mme Marois n'est pas très présente, hein? La même chose sur le Fonds de solidarité, là. Ça va lui prendre quoi pour qu'elle sorte sur le Fonds de solidarité? On n'arrête pas, jour après jour, de dire que Jean Lavallée puis certaines personnes de la FTQ dictaient les décisions au Fonds de solidarité. Elle ne sort pas, on ne l'entend pas, on n'a pas aucun de ses ministres. Il a fallu qu'Éric Caire sorte pour qu'on voie enfin le ministre des Transports sortir. Écoutez, là, il va falloir, à un moment donné, que ce gouvernement-là sorte des vacances puis vienne nous dire ce qu'il en pense.

M. Laforest (Alain) : ...M. Legaut, elle fait des annonces. Elle a fait une conférence de presse avant-hier à Montréal, elle fait une conférence de presse à Saguenay aujourd'hui. Elle n'en parle pas. C'est quoi que ça veut dire, si elle n'en parle pas?

M. Legault : Bien, est-ce que vous lui avez posé la question? Moi, j'espère qu'on va lui poser la question. Puis je ne comprends pas que M. Hébert n'ait pas encore répondu aux questions des journalistes. Si on dit, là, il y a un comité actuellement qui regarde pour augmenter les tarifs des chambres d'hôpitaux, soit c'est vrai ou soit ce n'est pas vrai. Ça devrait être assez simple de répondre à la question.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant le Fonds de solidarité, est-ce que vous pensez que M. Bolduc a toujours la légitimité pour être là?

M. Legault : Bien, je pense qu'actuellement ce qui est surtout important, là, c'est de commencer par en haut, c'est-à-dire le conseil d'administration. C'est urgent que la majorité des membres du conseil d'administration soient indépendants de la FTQ. Ça, là, ça urge puis ça sera au conseil d'administration à aller décider qui est légitime, qui est compétent, qui doit continuer à diriger le fonds. Mais les premières décisions, là, je ne pense pas que ça soit au gouvernement d'aller commencer à choisir les dirigeants du fonds.

Mais c'est au gouvernement, par contre, à aller imposer que la majorité des membres du conseil d'administration soient indépendants. Écoutez, on est en train de détourner de l'argent, là. Ce qu'on est venus dire, c'est qu'il y a des ententes dans l'immobilier où la partie pas risquée a été donnée en partie à la FIPOE, puis la partie risquée a été totalement assumée par les actionnaires, par les 600 000 actionnaires du Fonds de solidarité. Ça va prendre quoi à Mme Marois, là, pour se réveiller puis dire : Wo! On doit changer les règles au Fonds de solidarité.

Moi, là, je crois à l'utilité du Fonds de solidarité. Il ne faudrait pas que, demain matin, les 600 000 cotisants commencent à retirer leur argent du fonds. On a besoin de ce capital de risque là. Mais, pour être capable que les gens reprennent confiance, il faut qu'il y ait un geste rapidement qui soit posé au niveau de l'indépendance du conseil d'administration du Fonds de solidarité.

M. Lavallée (Hugo) : M. Bolduc avait… parce que M. Bolduc… la plupart des collaborateurs qui étaient en place, à ce moment-là, ne sont plus au fonds. M. Bolduc, c'est un de ceux qui restent, puis on a su qu'ils avaient fermé les yeux, entre autres, sur des investissements dans des bars de danseuses, je crois. Ça ne vous trouble pas?

M. Legault : Bien, écoutez, moi, ce que je voudrais savoir, là, c'est est-ce que toutes les décisions qui ont été prises par M. Bolduc, là, entre autres les placements, est-ce que ça a tout été approuvé par le conseil d'administration? Parce qu'habituellement ça doit passer, les investissements doivent passer par le conseil d'administration ou par un comité où les membres doivent être, en majorité, des indépendants de la FTQ. C'est là, là, que… on ne peut pas commencer à juger cas par cas de l'extérieur sans avoir les dossiers complets. Mais, par contre, les administrateurs, eux, devraient avoir accès aux dossiers complets.

M. Laforest (Alain) : Si vous étiez mon comptable, M. Legault, est-ce que vous me recommanderiez d'investir dans le fonds aujourd'hui?

M. Legault : Bien, écoutez, actuellement, là, si les règles ne changent pas, je serais prudent. Je serais prudent. Moi, je suis inquiet de voir ce qui se passe au Fonds de solidarité. Par contre, là on nous dit que le ménage a été fait, mais moi, j'aimerais bien voir une majorité d'indépendants, de gens compétents, des gens d'affaires qui connaissent le placement aller au conseil d'administration s'assurer que l'argent est bien placé.

Mais, encore une fois, là, je crois à l'utilité du Fonds de solidarité. J'en ai profité quand j'étais chez Air Transat. C'est important d'avoir ce genre de fonds pour donner du capital de risque à ceux qui en ont besoin. Mais actuellement, là, c'est très inquiétant, la gouvernance du fonds.

Le Modérateur : On va passer aux questions en anglais.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Legault, how realistic is that the Government would use equalization money to abolish the health tax when it's currently running a deficit?

M. Legault :OK. What is important to say, first, is that last fall we said clearly that we think we can have a zero deficit in cutting expenses. Mr. Dubé tabled a preliminary report. He will table, in the next few weeks, a final report showing exactly how we can reach a zero deficit.

On top of that, since then, we learned that the federal Government will give $548 million additional for equalization payments because of the lack of the economy in Québec. So this is an amount that wasn't forecasted in the budget of the Government. We think that half of this amount should be used right now, starting April 1st, to abolish the health tax of $200 for all people earning less than $45,000. Right now, people start to pay at $18,000.

So we think it's urgent to give some money to the middle-class in order to stimulate the economy. Because when we look at the forecast for this year, we forecast an increase of the growth by less than 2%, and the main reason of this low growth is because of the consumption of people. So we really have to stimulate consumption and we think it's urgent if we want to improve the economy in Québec.

M. Dougherty (Kevin) : Mr. Legault, Mr. Marceau is starting his prebudget consultations. I'm presuming this is your contribution to his prebudget consultations. Is it possible... You said previously that you would vote against his budget. Is it possible that you can find a way, if he listens to you, if he does... he changes something, that you could vote for at the budget?

M. Legault :OK. We said, since the beginning, that we have two conditions to vote for the budget. First, a zero deficit in 2014-2015 and, second, reduce the tax burden of the middle-class. So, if we have those two conditions, we can vote for the budget.

But, right now, that's not what is proposed by the Government. They propose a deficit of $1.7 billion and nothing to reduce the tax burden So, of course, you can understand as well as me, if... what are the chances that they change their mind. But these are our conditions since the beginning and it will be the conditions if they want us to vote for the budget.

M. Dougherty (Kevin) : I read the economists this week. They say that the Government is sitting on $9 trillion in assets, real-estate. Québec has a lot of real estate and not… they're not talking about the «sociétés d'État». What about this, assenting that real-estate market is not too bad right now, do you think that Québec could privatize more? Is that a way to get some money into the system?

M. Legault : Well, I think it doesn't give you some money. It's more a way to manage because, right now, if you transfer some assets to the private sector, you then have to pay a rent for these places. So you don't really save, except for the… maybe the efficiency.

Mme Plante (Caroline) : How quickly do you want to see a provincial budget? Because I think that the federal budget is coming down in February and I know that the Liberals are going to be… They say they're going to be putting pressure on Mrs. Marois and Mr. Marceau to table a budget as early as February.

M. Legault : Usually, it's in March or April, but we know that the fiscal year starts on April 1st. We're asking for some movement, some action for April 1st. So if we can abolish the health care tax for April 1st, announce that, see that on the paychecks of the people, then it can have an impact on the economy. So, of course, it needs to be done for April 1st. OK?

Le Modérateur : Merci beaucoup.

M. Legault : Thank you.

(Fin à 9 h 25)

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