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Point de presse de M. Christian Dubé, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de finances

Version finale

Wednesday, January 22, 2014, 17 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix-sept heures cinquante et une minutes)

M. Dubé : Alors, bonjour, tout le monde. À la lumière des faits que vous avez entendus cet après-midi à la commission Charbonneau, j'aimerais faire les points suivants.Si vous vous rappelez bien, Mme Marois, en campagne électorale, avait été très claire que l'intégrité... tous ses ministres étaient soumis à un test d'intégrité important et qu'il allait y avoir tolérance zéro s'il y avait des failles à l'intégrité. Ce qu'on a entendu cet après-midi à la commission Charboneau nous laisse croire — et je le dis avec beaucoup de prudence — à des pratiques qui sont totalement inacceptables.

Alors, j'ai encore plus de problèmes à avoir entendu, et à lire plusieurs fois le transcript dans les dernières heures, et en plus de voir la déclaration de Mme Zakaïb dans les dernières minutes, prendre connaissance de son communiqué de presse.Il y a vraiment une dichotomie, il y a vraiment une différence entre ce qu'on a entendu cet après-midi et ce que vous avez entendu dans les dernières minutes.

Alors, comme nous voulons être prudents, mais en même temps qu'on demande à Mme Marois de respecter la promesse qu'elle avait faite d'avoir tolérance zéro dans son équipe de ministres, nous, ce que nous demandons clairement, à la lumière de ce que nous avons entendu cet après-midi, c'est que Mme Zakaïb soit suspendue du Conseil des ministres jusqu'à temps que Mme Marois vienne nous expliquer les faits et qu'elle nous dise si elle accepte que Mme Zakaïb, qui a caché des choses durant le temps où elle était au Fonds de solidarité, est-ce que, pour elle, c'est une pratique qui met en cause son intégrité et qui fait qu'elle respecte sa parole qu'elle nous a donnée quant à la tolérance zéro. Alors, pour nous, c'est très clair : suite à ce qu'on a entendu aujourd'hui, on demande à Mme Marois que Mme Zakaïb soit suspendue du Conseil des ministres, qu'elle fasse la lumière sur les faits dans les prochains jours. On comprend très bien qu'elle est à Davos, mais elle doit faire la lumière sur les faits et de prendre une décision rapidement quant à Mme Zakaïb et à son rôle au Conseil des ministres.

M. Lessard (Denis) : Dans quel format vous voulez que Mme Marois fasse ça? En commission parlementaire? En conférence de presse?

M. Dubé : Pas du tout. Écoutez, vous avez vu comment il faut réagir rapidement. Quand on parle de tolérance zéro puis qu'on parle d'intégrité, il faut réagir rapidement. On a déjà été capables de faire ce genre de réaction là, rapide. Ce qu'on demande, c'est... à Mme Marois : Écoutez, vous ne pouvez pas dire, d'un côté : C'est tolérance zéro pour les ministres, et de dire... Puis moi, je suis même surpris qu'elle ait pris la position qu'elle a prise là, là. Quand vous me dites... Tout à l'heure il y a quelqu'un qui lui a posé une question : Mais est-ce que c'est illégal? Elle dit : Non, ce n'est pas illégal. Cautionner une pratique comme elle a fait dans le temps où elle a été présidente... Puis j'oublie, là, la question, le lien avec la FTQ, là. Je dis : Cette dame-là, elle est présidente des fonds régionaux, elle sait qu'il y a des investisseurs qui n'ont pas accès au Fonds de solidarité, qui vient avec des fonds publics, puis elle cautionne cette pratique-là, puis elle dit même : Il ne faut pas que ça se sache publiquement. Mettez ça complètement avec le Fonds de solidarité, ce n'est pas une pratique acceptable.

Alors, aujourd'hui, moi, je suis à même de me demander : Y a-tu des choses qui se passent à Investissement Québec, dont elle a la responsabilité, puis qui sont traitées de la même façon?

M. Robillard (Alexandre) : Qu'est-ce qu'elle aurait dû faire? Est-ce qu'elle aurait dû appeler la police?

M. Dubé : Bien, écoutez, quand vous êtes un gestionnaire de fonds, vous avez des meilleures pratiques. Vous avez l'argent du gouvernement. Vous devez vous assurer que tous les gens ont un accès raisonnable à cette disponibilité de fonds là. Elle aurait dû informer la présidence du fonds, elle aurait dû informer.... Moi, je ne comprends pas que ça soit Michel Arsenault qui l'appelle puis qui demande la liste, puis elle dit :Je ne veux pas rendre ça public. Si cette personne-là n'a pas l'intégrité en elle, on ne peut pas demander que ça soit la ministre de l'Industrie et du Commerce.

M. Robillard (Alexandre) : Mais donc, elle dit qu'elle a mis fin à un détournement de vérification diligente qui permettait les... constructions... de bloquer les...

M. Dubé : C'est pour ça que je vous demande... Votre question est très bonne, mais c'est pour ça que je vous dis, là : Entre ce qu'on a entendu cet après-midi à la commission Charbonneau — puis je vais vous vous dire pourquoi j'ai beaucoup d'inquiétudes — et ce qu'elle dit aujourd'hui, puis… dans son communiqué, les faits ne fonctionnent pas. Ça ne va pas ensemble. Elle dit qu'elle a été présidente, pendant huit ans, des fonds régionaux, puis elle dit qu'elle a mis fin à cette pratique-là quand elle est arrivée, puis la pratique est encore là quand M. Arsenault arrive. Ça ne fonctionne pas. Il y a quelqu'un qui doit faire la lumière là-dessus, puis ça, c'est la première ministre qui doit dire : Écoutez, là... Si c'est vrai que c'est tolérance zéro, venez faire le point là-dessus. Moi, je veux juste être prudent. Je vous dis : Ce qu'on a entendu après-midi ne fonctionne pas. Puis il y a quelqu'un qui est responsable de la ministre, c'est la première ministre, puis qui doit dire c'est quoi, la vérité...

M. Laforest (Alain) : Si vous dites que vous n'avez pas confiance, comment vous allez avoir plus confiance la semaine prochaine ou le mois prochain?

M. Dubé : Bien, c'est parce que… ce que vous savez tous, puis…

M. Laforest (Alain) : Parce qu'elle est venue s'expliquer, là.

M. Dubé : Oui, mais ce que...

M. Laforest (Alain) : Regardez la caméra, M. Dubé.

M. Dubé : Oui, mais.... Ce que j'aimerais vous dire sur ça… Je veux qu'on soit prudents parce qu'on est dans un système qui doit faire confiance aux gens. Moi, ce que je dis à la lumière de ce qu'on a entendu cet après-midi : Je n'ai pas la certitude de la culpabilité de cette personne-là. J'ai un doute très important, et je veux m'assurer, je veux m'assurer que les gens vont être très clairs. Et la première ministre, qui a dit «tolérance zéro», doit s'en assurer dans les prochaines heures. Malheureusement, Mme Marois n'est pas là, mais elle peut communiquer avec elle. Et ce qu'on va s'entendre... ce qu'on va s'attendre, pardon, c'est que, dans les prochaines heures, elle prenne une décision par rapport à la suspension. Mais elle ne peut pas, en ce moment, être ministre de l'Industrie et du Commerce.

Mme Montgomery (Angelica) : So, Mr. Dubé, Mrs. Zakaïb said that there… nobody in the FTQ Fund did anything wrong, that the actions weren't illegal. What do you make of that? Do you agree?

M. Dubé : I'm not talking about the FTQ, here, I'm talking about Mme Zakaïb, who, as a responsible of the regional fund, has said clearly : I was aware of that practice and I don't want anybody to hear about that practice. This is what is not acceptable. This is what is… This is not a best practice. So, how can we tolerate that this person, when she was president of that fund, tolerated such bad practices — because she did tolerate them, correct? — and today she's Minister of Industry and Commerce? How can we make sure that, as a Minister of Industry and Commerce, she's not accepting some of those bad practices when she's minister? Because, she's responsible ofInvestissement Québec and the role of Investissement Québec is also what the role of the «fonds régionaux» was, it was to invest in all the companies, not only the ones that are own by Tony Accurso. So, this is not acceptable.

Mme Montgomery (Angelica) : So, what's wrong with her practice? Because she says that it was all right, that it was normal.

M. Dubé : Well... And this is what, exactly, I am questioning because I don't think this is normal. I think this is not... Somebody that goes and makes all the applications to the fund, if he knows at the beginning : Eh, sorry, you're not part of the Accurso group, we're not funding you. Was that that clear? Do you think that was clear that when those people takes a lot of time and they fill the form, they explain their financial statement... if that was clear at the beginning that they could not put their file in front of the Fund because they were not part of the Accurso group, that would be a good policy? This is not the case. You understand what I am saying?

M. Séguin (Rhéal) : ...that this fund was being managed by a bunch of crooks and that Mme Zakaïb could do nothing about it?

M. Dubé : Well, this is where I differ because, usually, whatever you're… If you have a responsibility as a fiduciary, you know you're managing those funds for the «Fonds», you know you're managing those funds for the Government of Québec, and you want to make sure that you're doing it the right way. This was not the right way. And this is what... I am really surprised that, again, after those declarations this afternoon, she's saying : Well, this is not illegal. I mean, this... I'm really surprised of what I heard. After, if she had said : Well, there was something wrong and I did change that. No, but this is not what I'm saying. She said : I tried to cover it up, OK, and I didn't do anything illegal. I'm a little bit surprised.

M. Séguin (Rhéal) : ...you understand… cover it up, though, as a result of this... what you're saying is a cover-up, should she just resign? You're calling suspension. What should happen?

M. Dubé :Well, what I'm saying, sir, is that she has said this afternoon that she has no reason for resigning. That's exactly what she had said. And I'm saying : The difference between what we heard as the facts under the commission… I'm saying it may be not all the facts, but the difference between what we heard of the transcript at the commission Charbonneau and what she's saying is so different that we need somebody to put those facts together. And that person is Mme Marois and we're saying : Until you clear those facts, please suspend her from the «Conseil des ministres» and take position in the next few hours. I think that...

Imagine the public right now. The public at home is saying : This is the person that was managing the «Fonds», that is now Minister of Industry and Commerce. Nobodyhere, this afternoon, feel comfortable with that.

Mme Montgomery (Angelica) : So, was the practice that she was trying to cover up, in your view, illegal?

M. Dubé : Well, again, what I'm saying… You have public funds that are available for all the companies, small companies, in regional funds. You invite all the companies to submit their facts and they don't know about this rule of Accurso. And I'm saying… You say : Well, I'm doing my job, this is not illegal, but the minute I know their part of the Accurso group, they will not receive their… they will not be acceptable. Is it illegal or ethical? I'm asking you. And I think, at the least, it's not ethical. And for somebody that needs to be ethical, being perfect to be a minister… and that's where Marois has said very clearly : I don't want anybody that has any doubt about the integrity that should be minister, this is «tolérance zéro». And that's exactly what we're asking, as a leadership for Mme Marois, to make a very clear and clean decision in the next few hours.

M. Dougherty (Kevin) : You understand why the construction unions have something to say about investment «dossiers». In your experience in business, does that work? If you're up… on investment funds, the shareholders don't tell you who have invested, right?

M. Dubé : I'll make… I appreciate that question, I'll make a very easy comparison : Do you think that would be acceptable for the «Caisse de dépôt» to do the same thing in the regional fund?

Le Modérateur : Thank you.

(Fin à 18 h 2)

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