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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition, et de Mme Sylvie Roy, députée d'Arthabaska

Version finale

Wednesday, January 29, 2014, 10 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures trente-sept minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. D'abord, je voudrais évidemment souhaiter un prompt rétablissement à François Gendron. Quand je suis arrivé tantôt, j'ai vu l'ambulance, et donc on a appris que c'était François. J'espère que ce n'est rien de grave, là. Tout le monde aime beaucoup François Gendron.

Je vous rencontre aujourd'hui pour parler du manque de responsabilité du gouvernement de Mme Marois. D'abord, dans le dossier du Fonds de solidarité et de la FTQ, ça fait deux mois que j'interpelle Mme Marois pour qu'elle modifie les règles de gouvernance du Fonds de solidarité. On a demandé clairement, même avant la fin de la dernière session, que le président du conseil d'administration du fonds ne soit pas le président de la FTQ et que la majorité des membres du conseil d'administration du fonds ne soient pas des dirigeants de la FTQ.

Actuellement, là, on le voit à chaque jour à la commission Charbonneau, je pense qu'on peut dire qu'on a suffisamment de preuves que cette proximité nuit aux 600 000 cotisants du Fonds de solidarité. Et pourtant, jour après jour, semaine après semaine, Mme Marois reste silencieuse. Elle attend un rapport. Or, c'est un rapport de la FTQ, préparé par la FTQ. J'ai moi-même parlé au président de la FTQ, Daniel Boyer, il y a deux semaines. Il m'a dit ce que Michel Arsenault a dit en commission, c'est-à-dire que jamais il n'acceptera qu'une majorité des membres du conseil d'administration du fonds ne soient pas des dirigeants de la FTQ. Donc, il n'y a rien à attendre de ce rapport. Donc, je pense qu'à un moment donné ça va faire. Mme Marois ne peut pas nous prendre pour des valises plus longtemps. Je pense qu'on ne peut pas accepter que Mme Marois continue d'avoir les mains attachées avec la FTQ. Elle est première ministre de tous les Québécois.

Donc, vu son inaction, je vous annonce aujourd'hui que, dès la rentrée parlementaire, la Coalition avenir Québec va déposer un projet de loi, donc, pour s'assurer de l'indépendance des administrateurs, d'une majorité des administrateurs du fonds par rapport à la FTQ. Donc, on va déposer un projet de loi qui modifie la gouvernance du fonds. C'est la prérogative de l'Assemblée nationale de prendre cette décision. Donc, on ne doit pas attendre après la FTQ, c'est vraiment à l'Assemblée nationale d'agir.

Maintenant, je demande à nouveau aussi aujourd'hui à Mme Marois d'agir concernant Mme Zakaïb. Je pense qu'on a bien entendu, dans l'écoute électronique, que Mme Zakaïb était au courant que des dossiers étaient bloqués par la FTQ-Construction au Fonds de solidarité, en contravention, évidemment, avec les règles de fonctionnement du Fonds de solidarité et surtout en contravention avec les intérêts des 600 000 épargnants. Donc, Mme Marois ne peut pas continuer de se taire. Elle doit nous dire pourquoi Mme Zakaïb n'a pas parlé, pourquoi elle a caché cette information.

Maintenant, deuxième dossier que je veux vous parler ce matin, on apprend qu'un règlement a été publié pour assouplir les normes de formation des personnes qui travaillent la nuit dans les résidences pour personnes âgées. Écoutez, je l'ai souvent dit puis, je pense, c'est consensuel au Québec, les personnes âgées, ce sont elles qui ont bâti le Québec, il faut en faire plus pour elles, pas moins. Puis je veux être bien clair, là, je ne fais pas de référence avec le drame de L'Isle-Verte, je fais plutôt référence à ce qu'on entend de façon régulière, depuis des années, des cas de lacunes dans les services, même des cas, dans certains cas, de maltraitance des personnes âgées. Comment peut-on penser réduire les exigences pour les personnes qui travaillent dans les résidences de personnes âgées? Je comprends que le ministère de la Santé, c'est un gros ministère. J'ai été moi-même ministre de la Santé, je sais que c'est complexe, c'est beaucoup de travail, mais actuellement, ce qu'on voit, c'est que Réjean Hébert a perdu le contrôle de ce ministère, puis ça, c'est très inquiétant, là, en tant que tel.

Donc, je termine en vous disant qu'on a devant nous un gouvernement qui est irresponsable. On a un ministre des Finances qui nous dit : Je me suis trompé. On a une ministre de l'Économie qui dit : Moins j'en sais, mieux je me sens. Puis là on a un ministre de la Santé qui dit : C'est la faute de mes fonctionnaires. Vive la responsabilité!

Donc, sur ce, je passe la parole à Sylvie Roy qui va vous parler du ministre de la Santé puis des résidences de personnes âgées.

Mme Roy (Arthabaska) : Eh bien, en tant que porte-parole des aînés, j'interviens ici... Je dois vous dire qu'il y a des auditions, à l'heure actuelle, sur les conditions de vie des adultes hébergés en centre d'hébergement de longue durée. Ça a duré deux jours à date, il y a eu huit personnes qui ont été entendues. Tous, tous ont demandé une meilleure formation des préposés et de la certification. Donc, tout le monde est unanime là-dessus.

Je ne comprends pas qu'un texte aussi simple que ce décret, qui dit, noir sur blanc, qu'on va diminuer la formation puis qu'on va la retarder en plus est passé entre les mailles du filet. Si ce n'était pas des journalistes compétents, la semaine prochaine, ça s'appliquerait, ça. Donc, ce n'est même pas un texte de trois paragraphes, je ne peux pas comprendre qu'un ministre ait déposé ça au Conseil des ministres sans l'avoir lu, là. Puis ce n'est pas technique, là, ce n'est pas quelque chose de compliqué, qui réfère à d'autres projets de loi puis… Bien, des fois, on lit ça puis ça ne veut rien dire parce que c'est trop technique, là, c'est trop juridique. Mais, dans ce cas-ci, c'est simple comme bonjour. Je ne peux pas comprendre que lui ait laissé passé ça puis maintenant dise que c'est la faute de ses fonctionnaires. Donc, je pense que ce n'est pas de l'imputabilité puis c'est de ça que les Québécois sont tannés, des ministres qui se lavent toujours les mains, des ministres Ponce Pilate.

Le Modérateur : On va passer à la période de questions.

Mme Biron (Martine) : M. Hébert, ce matin, a fait son mea culpa. Il a dit : Je l'ai échappé, c'est mon erreur, c'est une coquille. Est-ce que ça vous satisfait? Comment vous réagissez à cet aveu?

M. Legault : Bien, la première question qu'on doit se poser, c'est : Combien il en a échappé comme ça? Je veux dire, je le sais, là, le ministère de la Santé, c'est probablement, public, privé, là, confondus, l'organisme le plus difficile à gérer. Donc, évidemment, là, ça demande beaucoup de doigté, il faut s'assurer d'avoir les bonnes personnes, que ces personnes-là soient responsables, qu'on s'assure que toutes les décisions importantes passent par nous. De toute évidence, il a perdu le contrôle, là.

La question, c'est : Est-ce qu'il y a d'autres dossiers sur lesquels il a perdu le contrôle? Ce qui se passe dans les urgences, ce qui se passe… Regardez, là, moi, j'ai un cas, puis je lui ai même mentionné, à Réjean Hébert, dans mon propre comté, on a décidé, pour sauver de l'argent, de fermer un CLSC. Quelle mauvaise décision! On ferme un CLSC en première ligne, puis les gens vont être obligés d'aller à l'hôpital qui est déjà engorgé. Ça coûte moins cher, agir en première ligne dans les CLSC ou les cliniques privées, que dans les hôpitaux. Donc, il y en a combien de dossiers que Réjean Hébert a échappés puis continue d'échapper? Moi, je trouve ça très inquiétant.

Journaliste : Can I get the same reaction in English?

Le Modérateur : Bien, peut-être Charles en français…

M. Lecavalier (Charles) : Sur les finances publiques, M. Legault, est-ce qu'on a atteint un niveau où est-ce qu'on est dans le déficit chronique, là, ou est-ce qu'on dépense trop, puis c'est ce qui cause le déficit?

M. Legault : Bien, écoutez, on a un deuxième rapport ce matin du centre de productivité des HEC, on en a eu un de la part de M. Godbout, M. Fortin, il y a quelques jours. Je pense que les rapports s'accumulent. On s'en va dans un mur. Actuellement, on ne vit pas selon nos moyens. On a actuellement la province qui a la plus grosse dette, la province qui a les plus grosses dépenses de PIB, en pourcentage du PIB, puis pourtant la province qui est la plus pauvre en termes de revenus. Donc, ça ne peut pas arriver.

Donc, c'est pour ça qu'on va déposer, au cours des prochaines semaines, le rapport Dubé. Nous, on pense que, dès l'année qui vient, on est capables d'effacer le 1,7 milliard et on est capables aussi de donner un répit à la classe moyenne, donc réduire le niveau de taxation des Québécois, des contribuables, mais ça prend du courage. Puis quand un gouvernement a les mains attachées avec la FTQ, là, n'attendez pas rien du Parti québécois.

Puis ce qu'on comprend, là, aussi, puis on l'a vu pendant neuf ans, c'est que M. Charest, qui devait faire une réingénierie, bien, il a reculé en 2003. Donc, ça va prendre un parti puis un gouvernement qui a du courage, puis c'est ce que M. Gagné dit ce matin : Ça va prendre du courage. Puis malheureusement, on n'en voit pas de courage de la part des gouvernements qui se succèdent depuis quelques années. Mais oui, actuellement, là, il y a un problème structurel.

M. Lecavalier (Charles) : Où est-ce qu'il faudrait couper en premier?

M. Legault : Dans la bureaucratie. Je le répète, juste dans le réseau de la santé, il y a 60 000 personnes non soignantes. 60 000 personnes, là, c'est des milliards de dollars de dépenses. Puis, quand on compare avec des pays comparables comme la Suède, qui a 9 millions d'habitants, bien, on n'est pas dans le coup. On n'est pas dans le coup.

On a une structure complexe, à trois étages, ministères, agences de santé ou commissions scolaires et des établissements. Il faut couper un étage, il faut enlever de la bureaucratie, il faut enlever des personnes qui font des rapports puis se concentrer sur les personnes qui donnent des services. Mais ça, là, ça prend du courage puis ça veut dire des cotisations de moins pour les syndicats, et c'est évident que les syndicats ne veulent pas perdre des cotisations.

Mme Verville (Marie) : So, in English, Mr. Hébert fumbled this morning.

M. Legault :OK. I think that what we saw this morning is that we have somebody having lost control over his civil servants. He's telling us that he had not seen the new rules, And right now… and I'm not talking about L'Isle-Verte, I'm talking about all examples of bad treatments that were given to old people. We hear that about every month. Of course, we all agree that we should give more services, with people better trained. And right now, we have somebody saying the opposite, that we should accept to have people that have less training working with old people.

So, of course I worry about this loss of control of Mr. Hébert. I've been Minister of healthcare, I know it's a big ministry, it's a big network, it's a tough game to manage. But we cannot accept somebody saying : It's not my fault. Because, right now, we have a government always saying that. We have a Minister of Finance saying : Oh! I'm sorry, I haven't had the good forecast. And we have a Minister of Economy saying : The less I know, the better it is. And today we have a Minister of Healthcare saying : It's not my fault, it's the fault of civil servants. Come on, we need to have people more accountable.

Mme Verville (Marie) : Actually, today, he said it was his fault, that he fumbled it all.

M. Legault : Yes, but right now, OK…  How many like that? How many decisions are taken by civil servants in the wrong direction? Because right now… I give you an example in my old riding. They decided to close a CLSC, so we all know... I think that all reports, starting with the Clair Report, all reports done regarding how we can improve the efficiency of this network, they are all saying the same : We have to improve services on the first line in order to have less people in hospitals, where it costs more. They are doing the opposite. They've closed a CLSC in L'Épiphanie, so some people of L'Épiphanie and L'Assomption, they have to go to the hospital of Terrebonne to get services, where it will cost more.

So, come on, I know that you have many, many things to do when you are Minister of Healthcare, but it's your responsibility to make sure that you put the right persons in charge of all different matters. And it looks like Mr. Hébert is not able to do so. So we have a government with no responsibility. Thank you.

(Fin à 10 h 51)

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