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Point de presse de M. Jean-Marc Fournier, whip en chef de l'opposition officielle

Version finale

Wednesday, February 5, 2014, 14 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures trente minutes)

M. Fournier : Bien, merci de venir prendre les propos qu'on veut tenir aujourd'hui à propos des finances publiques. Aujourd'hui, le Parti québécois nous a fourni son aveu final. Il avait déjà reconnu son échec au niveau de la croissance des revenus, mais maintenant il fait son échec sur la question du... son aveu sur l'échec à l'égard du contrôle des dépenses.

L'échec sur les revenus, sur la croissance des revenus, on le sait, est causé par l'approche péquiste de démonisation des entrepreneurs créateurs d'emplois; l'échec sur le contrôle des dépenses est causé par l'approche duplessiste des dépenses préélectorales à rendement partisan. On a déjà eu une première phase, en septembre et octobre derniers, qui a amené à la rencontre du lac Taureau, où il y a eu échec de lancement de campagne. Maintenant, Mme Marois tente de refaire le coup en février, on a encore une pluie d'annonces préélectorales.

Il y a trois problèmes qui sont devant nous aujourd'hui. Le premier problème que je vais vous exposer : celui de la perte de contrôle sur les dépenses. Le deuxième problème, c'est les faux prétextes utilisés par les joueurs importants du gouvernement du Parti québécois, c'est-à-dire le ministre des Finances et le président du Conseil du trésor, deux personnes excessivement importantes pour donner de la crédibilité aux finances publiques non seulement aux Québécois, mais aussi aux agences de crédit. Troisième problème, c'est que, devant cette perte de contrôle et ces faux prétextes, cela nous amène tous, tous les Québécois, à avoir une méfiance à l'égard de la pseudovéracité des chiffres présentés par le Parti québécois.

Commençons par le premier problème : la perte de contrôle des dépenses. Dans le budget 2013‑2014, dans lequel nous sommes présentement — ce budget a été prévu en novembre 2012 — on prévoyait que la croissance des dépenses serait de 1,8 %. Lors de la mise à jour, un an plus tard, en novembre 2013, le Parti québécois nous annonçait que les dépenses allaient augmenter de 2,5 %. Vendredi dernier, nous avons eu la publication du rapport mensuel des opérations financières après sept mois, donc après le mois d'octobre — là, on n'est plus dans les cibles, on est dans le réel : après sept mois, nous sommes à des dépenses qui vont croître de 3,1 %. On est donc passés de 1,8 % d'augmentation de dépenses à 3,1 %, c'est-à-dire 75 % de taux d'échec à l'égard de la cible. On a tout simplement éclaté le plafond des dépenses de 75 %. Voilà pour ce qui est du contrôle des dépenses en chiffres réels.

Maintenant, devant ces chiffres-là, publiés vendredi dernier, qui font croître les dépenses à 3,1 %, on a aujourd'hui M. Marceau et M. Bédard qui viennent nous expliquer pourquoi ça arrive, et ils nous ont dit : Ça arrive à cause de Mégantic et des retraites. Or, dans la mise à jour de novembre dernier, il y avait déjà les dépenses de Mégantic et des retraites qui étaient identifiées. Je tiens à vous rappeler qu'à ce moment-là les prévisions de dépenses étaient de 2,5 %, pas de 3,1 %. On ne peut pas expliquer le passage de 2,5 % à 3,1 % avec des dépenses qui étaient déjà calculées dans le 2,5 %. Je ne peux pas croire qu'il va falloir les comptabiliser deux fois.

Clairement, ce que M. Bédard, et M. Marceau, et le Parti québécois sont en train de faire, finalement, c'est de nous présenter de faux prétextes, de jouer avec les chiffres. On essaie de nous passer un sapin au niveau du contrôle des dépenses.

Ce qui nous amène à un troisième problème.Quand on nous dit qu'on contrôle les dépenses et que la vérité n'est pas là, quand on nous sert de faux prétextes pour l'expliquer, cela fait naître de la méfiance à l'égard des chiffres qui sont émis par le gouvernement. On ne peut pas se fier sur leurs cibles, on ne peut pas se fier sur leurs chiffres, on ne peut pas se fier sur leurs paroles, on ne peut pas se fier au Parti québécois. C'est vrai pour tous les Québécois, c'est vrai aussi pour les agences de crédit qui s'attendent, notamment, d'un ministre des Finances… la transparence et la véracité.

Et ça me ramène — et je conclurais là-dessus — sur un rappel historique qui est, à plusieurs égards, utile de rappeler ici parce que même les dates concordent... enfin, de ce qu'on prévoit comme étant une possibilité d'élections à venir. Vous vous souviendrez qu'en 2003 la campagne s'est tenue en avril, suite à un budget déposé le 11 mars. Lors de ce budget, en 2003, la ministre des Finances s'appelait Pauline Marois. Elle présentait alors un budget sous des apparences d'équilibre. On a découvert par la suite... enfin, les médias ont découvert par la suite, en juin 2003, qu'elle avait, préalablement à ce budget, avisé ses collègues du Conseil des ministres qu'elle aurait une impasse de 3,4 milliards dans son budget à venir. Comment se peut-il qu'en novembre 2002 elle prévoyait un déficit de 3,4 milliards, mais qu'en mars 2003 il avait disparu? La réponse, elle apparaît dans le livre de Pauline Marois, publié en 2008, où elle dit qu'elle avait eu une prévision optimiste, dit-elle, à propos des revenus. En fait, elle a gonflé les revenus; en fait, elle a joué sur les chiffres; en fait, ce qu'ils font aujourd'hui, c'est ce qu'ils ont fait à ce moment-là. Le réel, je vous le rappelle, ce n'était pas un budget en équilibre, ce n'était pas un budget à 3 milliards de déficit, c'était un budget… le réel de leurs chiffres à eux était de 4 milliards.

Ce que je suis en train de vous dire aujourd'hui, c'est qu'il est inadmissible pour un gouvernement de présenter à la population des chiffres et des explications qui ne tiennent pas la route, et je pense qu'ils nous doivent des excuses. À vous maintenant de faire quelques commentaires si vous le voulez ou parler du rappel historique.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, M. Fournier, essentiellement, ce que vous demandez aujourd'hui, c'est des excuses du gouvernement?

M. Fournier : Bien, d'abord, on se comprend, là. Aujourd'hui… Les faux prétextes utilisés aujourd'hui sont catastrophiques. Ils sont catastrophiques pour une chose : d'abord, comme démocratie, on s'attend que les gens qui sont devant nous ne nous disent pas des choses aussi absurdes que de compter deux fois une dépense qui apparaît déjà dans leurs chiffres. Ça, c'est une part. Et d'autre part, le ministre des Finances et le président du Conseil du trésor sont excessivement importants pour donner de la confiance à nos institutions financières et à ceux qui donnent le bulletin pour la note de crédit, notamment, du gouvernement. On ne peut pas dire n'importe quoi avec les chiffres, et je crois qu'à cet égard-là il doit y avoir non seulement des excuses, mais des corrections. Il doit avoir des vrais faits, des vrais chiffres qui sont dits et pas des faux prétextes.

M. Journet (Paul) : Si rien n'est fait pour changer la situation, c'est la décote, selon vous, de Fitch, qui a déjà mis sous surveillance la cote du Québec?

M. Fournier : Écoutez, sur la cote… Moi, je ne veux pas que la cote de crédit du Québec compatisse de ce que ce gouvernement fait. Je ne le veux pas. Et la meilleure recette pour éviter que ça arrive, c'est que le gouvernement dise la vérité. Je demande au gouvernement de dire la vérité.

M. Lafille (Julien) : Est-ce que Claude Blanchet doit venir s'expliquer?

M. Fournier : On a déjà répondu à cette question-là. Je pense que vous l'avez posée à M. Couillard dernièrement.

M. Lafille (Julien) : La question était sur une commission parlementaire. Je vous demande : Est-ce qu'il doit s'expliquer tout court?

M. Fournier : Bien, je pense honnêtement que Mme Marois doit s'expliquer sur l'ensemble des faits qui ont été soulevés. C'est à elle de s'expliquer. Nous, quand il y a des questions qui se posent — on s'est vus il n'y a pas longtemps — on répond à vos questions.

M. Journet (Paul) : Mais est-ce que vous demandez à voir…

M. Fournier : En fait, ce qui… Personnellement — c'est une discussion qu'on peut avoir entre nous — ce que j'ai de la misère à comprendre, c'est que Mme Marois ne répond pas aux questions, puis ça a l'air bien correct. Moi, j'ai de la misère à comprendre qu'elle peut dire : Moi, je ne réponds pas aux questions, puis elle s'en va. Ça… C'est rare, ça, au Québec, que ça fonctionnait comme ça. Mais je suis surpris, moi, de cette méthode-là, où Mme Marois peut dire : Moi, quand il y a des questions qui sont posées, je ne réponds pas à celle-là, merci, bonjour.

M. Journet (Paul) : Vous êtes victimes d'un traitement inégal ou…

M. Fournier : Non. Je soulève simplement que je suis surpris qu'elle puisse faire ça comme ça. Surpris.

M. Laforest (Alain) : Mais ça ressemble à qui?

M. Fournier : Bien, je l'ai déjà dit, ça ressemble à Stephen Harper. En fait, de tout… Tout le comportement de Mme Marois, qui faisait, disait-elle, grand acte de transparence, c'est tout à fait le contraire. C'est le contraire dans ses agissements, où elle refuse de prendre les questions des journalistes sur des sujets. Eux-mêmes critiquaient que M. Harper décidait de contrôler ou contrôlait les médias, ils font exactement la même chose. Ça fait… Aujourd'hui, ils font pire, même : ils utilisent des faux prétextes pour soutenir des chiffres qui ont une importance capitale pour tout le Québec. Quand on parle des finances publiques, on ne peut pas permettre à un ministre des Finances ou à un président du Conseil du trésor d'utiliser des faux prétextes.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Sur une commission parlementaire, souhaitée par la CAQ, au cours de laquelle on entendrait M. Blanchet, est-ce que la porte du Parti libéral est fermée à double tour? Parce qu'ils ont encore espoir de vous faire changer d'avis.

M. Fournier : Je ne sais pas si c'est un tour, deux tours, trois tours. Ce que je sais, c'est que, pour nous, il y a une commission qui a été créée pour poser ces questions-là, et on veut que la commission puisse faire son travail.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Avez-vous des discussions au caucus, là? La décision a été annoncée hier par le parti, assez rapidement, là.

M. Fournier : Bien, écoutez, je fais juste vous dire que je trouve que cette décision-là, elle a beaucoup de bon sens. On a une Assemblée nationale où on pose des questions aux élus. Alors, MmeMarois est là, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas avoir des réponses de Mme Marois.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Je vous parle de M. Blanchet.

M. Fournier : Je sais, mais nous, à l'Assemblée, on doit normalement pouvoir poser des questions aux élus. Là, on est en train de se demander qui on va inviter pour répondre à la place de Mme Marois, qui se pousse puis qui ne répond pas aux questions. Pourquoi elle ne répond pas aux questions?

M. Journet (Paul) : Mais on ne vous entend pas relayer plusieurs questions. Par exemple, la CAQ demande à avoir tous les rapports entourant cette transaction-là parce qu'ils disent que le prix payé ne semble pas avoir de valeur avec les faibles actifs que possédait la jeune société. Est-ce que vous vous relayez cette demande-là? On ne vous a pas entendus...

M. Fournier : Oui, bien sûr, mais j'ai entendu M. Legault sur Arcand ce matin — je ne sais pas si vous l'avez entendu — il dit : «Ça, ce n'est pas dans le mandat, je pense, de la commission.» C'est tout à fait dans le mandat de la commission de vérifier ces choses-là. La commission Charbonneau a été créée pour regarder ces éléments-là, et elle les regarde, des questions ont été soulevées. J'ai… Ce n'est pas la première fois. Je l'ai eue… je vous l'ai dit, d'ailleurs, c'est chanceux, je l'ai eue dans les deux… mes deux rôles, autant de gouvernant… quand on était au gouvernement que dans l'opposition, pour établir qu'il revenait à la commission de faire ça, et on n'avait pas à s'immiscer là-dedans. La commission a ce mandat-là, puis je pense que ce n'est pas approprié pour l'Assemblée nationale de se transformer en commission Charbonneau II.

M. Journet (Paul) : Ce qu'il dit, c'est que la commission Charbonneau porte sur l'industrie de la construction. Là, on est dans un autre domaine, et ce qu'il demande, c'est une évaluation technique de la valeur de la transaction pour savoir si le prix payé était basé sur une estimation raisonnable.Ça, c'est une… là, c'est un travail, là, qui relève plus du Vérificateur général ou de quelqu'un qui est expert avec les chiffres, pas de la commission Charbonneau.

M. Fournier : Bien, de toute façon, je ne vois pas… bien, c'est parce que je trouve ça drôle comme question. Il établit lui-même, puis personne ne l'a contesté, que ça a été payé trop cher. L'évaluation, elle est déjà faite. Et, quand on dit… Dans votre préambule de question, vous dites : La commission, c'est sur l'industrie de la construction; je suis obligé de vous dire que la commission a étudié ou a abordé cette question-là. Ce n'est pas que l'industrie de la construction, ça couvre aussi des éléments du Fonds de solidarité avec, entre guillemets, le deal. Donc, on ne peut pas dire que la commission ne l'étudie pas.

Mon point est simplement le suivant : ce n'est pas que je ne veux pas savoir ce qui s'est passé, je veux que Mme Marois nous le dise. C'est elle qui est première ministre. Ne cherchons pas d'autres personnes, là, c'est elle qui est première ministre.

M. Journet (Paul) : Est-ce qu'elle va donner les rapports?

M. Fournier : Elle doit redonner tout ce qui est demandé. C'est évident, c'est elle qui est en poste.

M. Laforest (Alain) : Pouvez-vous juste nous remontrer le livre? M. Fournier, c'est à quelle page, là, vous avez...

M. Fournier : Lequel livre?

M. Laforest (Alain) : Bien, le livre de Mme Marois, là.

M. Fournier : Bien, je n'ai pas la page avec moi, mais on trouvera la page tantôt. Mais elle dit, dans son livre, que, dans son budget qu'elle avait préparé, elle avait fait une évaluation des revenus optimiste, étant entendu que ce qu'on sait, et ce qu'elle savait avant, puis ce qu'on a su après, qu'elle avait tout simplement gonflé les chiffres pour tripoter la réalité.

M. Gagnon (Marc-André) : Puis sur la question de la gouvernance du Fonds de solidarité FTQ, vous êtes favorable, vous, à ce que le conseil d'administration soit formé majoritairement de membres indépendants puis que le président ne soit pas, de facto, le...

M. Fournier : Ça me semble tout à fait approprié que ce soient des gens indépendants puis qu'il y ait une distance avec le syndicat. Cela étant dit, on va laisser, là, le gouvernement nous faire des propositions. Le fonds est supposé de se corriger. Je pense que tout le monde s'attend à ce qu'il y ait une correction le plus tôt possible.

M. Journet (Paul) : Donc, vous seriez prêt à collaborer pour changer la loi rapidement dès la reprise des travaux parlementaires?

M. Fournier :Bien, évidemment, là. Écoutez, quand on entend puis qu'on voit ce qui est, il y a des questions qui se posent sur ce fonds, bien sûr, et ça me semble assez évident.

M. Laforest (Alain) : Le fonds va déposer demain son plan de gouvernance.

M. Fournier : Alors, on va voir si... J'imagine qu'il y aura des modifications législatives qui devront être entraînées à cet égard, et on verra s'il est satisfaisant, ce plan de gouvernance.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous lui accordez beaucoup de crédibilité à ce rapport-là à venir?

M. Fournier : Je ne sais pas, je...

M. Gagnon (Marc-André) : Les auteurs du rapport?

M. Fournier : Bien, impossible pour moi de donner de la crédibilité à quelque chose que je n'ai pas lu, là. On va... Une chose à la fois.

M. Robillard (Alexandre) : M. Dubé, tout à l'heure, il a fait référence, aux déplacements de Mme Marois en hélicoptère, là. Il a fait référence à une photo qui a été diffusée dans les médias. Je voulais vous demander : Compte tenu que la politique, c'est souvent un univers de perceptions, selon vous, qu'est-ce que ça envoie comme message?

M. Fournier : Bien, de deux choses l'une : ou bien elle gère mal son agenda ou bien elle dépense des fonds publics qu'elle ne devrait pas dépenser. Dans ce cas-ci, il y a tellement une volonté de faire du préélectoral et de concentrer le tout dans un même moment pour passer un message d'une hyperactivité après avoir fait un an et demi de moratoire économique, de démontrer qu'on veut être à tout et à tous avec de l'argent qu'ils n'ont pas, de toute évidence, parce qu'ils nous disent qu'ils ont même plus de dépenses que ce qu'ils avaient prévu, je ne trouve pas qu'elle a fait le bon geste, franchement. Et sa réponse sera : J'étais à Montréal pour faire une autre annonce, et là je devais en faire une autre. Écoutez, franchement, si, la semaine dernière, elle s'était présentée plus souvent devant les médias pour faire ses annonces, elle aurait eu à répondre à une question qu'elle ne voulait pas répondre; c'est pour ça qu'elle a fait beaucoup d'annonces le même jour. Et l'hélicoptère, dans le fond, c'est venu pour couvrir le fait qu'elle ne veut pas répondre aux questions.

M. Robillard (Alexandre) : Donc, c'est une dépense injustifiée, selon vous?

M. Fournier : Dans ce cas-là. Dans plusieurs cas, il peut être possible pour des dirigeants de devoir prendre, quoi, des avions, quoi, des hélicoptères, je ne le sais pas. Ça peut arriver. Dans ce cas-là, la raison qui le justifiait était le fait qu'ils avaient une autre annonce à faire le matin même, qui aurait pu être faite le dimanche, le samedi, le lundi, le vendredi, le jeudi... En fait, toute la semaine précédente, où on ne l'a pas vue faire aucune annonce parce qu'elle savait très bien que vous aviez des questions auxquelles elle ne voulait pas répondre, ce qui nous ramène à un enjeu qu'on a déjà abordé.

M. Gagnon (Marc-André) : Le Vérificateur général doit rendre son analyse de la mise à jour économique de novembre dernier. Qu'est-ce que vous attendez de cette analyse-là?

M. Fournier :Eh bien, j'espère qu'on va pouvoir essayer de comprendre comment on est passés de 1,8 % à 2,5 %, aujourd'hui à 3,1 %. C'est 75 % de taux d'échec.Ce n'est pas 75 % de réussite, là, c'est l'inverse : le plafond a éclaté de 75 %. À 100 %, c'est le double. Alors, imaginez, là, c'est énorme. Je ne sais pas si on va réussir à comprendre, dans ce rapport-là, pourquoi on en en est arrivés là, mais, de toute évidence, au niveau du Parti québécois, c'est : Aucun contrôle sur les revenus, aucun contrôle sur les dépenses. C'est le «free-for-all», si vous me permettez l'expression. Merci beaucoup.

(Fin à 14 h 47)

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