To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Lise Thériault, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éthique, de déontologie et de services gouvernementaux

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Lise Thériault, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éthique, de déontologie et de services gouvernementaux

Version finale

Thursday, February 6, 2014, 15 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures huit minutes)

Mme Thériault : Merci. Donc, nous sommes heureux de constater que le Fonds de solidarité de la FTQ a été à l'écoute des préoccupations de ses investisseurs. On salue évidemment les changements qui sont apportés aujourd'hui. On considère que c'est vraiment un pas dans la bonne direction. C'est des changements qui sont significatifs et vraiment importants.

Ceci dit, c'est sûr que nous allons suivre de près tous les changements qui seront faits. Je pense, c'est important de se rappeler qu'en 2009 le Fonds de solidarité de la FTQ a été obligé de resserrer ses règles d'éthique et de gouvernance à la suite des révélations qu'on a vues dans les médias. Ce qu'on souhaite, c'est que le fonds puisse retrouver ses lettres de noblesse. C'est un des plus importants leviers économiques du Québec, et il est capital que le fonds ne soit soumis à aucune pression ou influence indue pour effectuer librement ses investissements.

Je suis heureuse de voir que le fonds va agir en toute transparence, c'est vraiment ce qu'on a besoin. Et, ceci étant dit, c'est sûr que le futur, ça n'efface pas le passé. Il reste encore beaucoup de questions à poser, notamment à Mme Marois, et je souhaite qu'elle aussi fasse preuve de la plus grande transparence.

M. Journet (Paul) : Est-ce qu'il y a quelque chose... Vous dites que c'est un pas dans la bonne direction, mais est-ce qu'il y a quelque chose qui manque, qui devrait être fait pour réformer la gouvernance du fonds?

Mme Thériault : Bien, moi, je pense qu'il faut... Effectivement, le fait qu'il y ait plus d'administrateurs indépendants, ça va faire une différence. J'ai vu aussi que toutes les présidences de comité vont à des indépendants. Je trouve que c'est une excellente idée. J'espère que ces gens-là vont avoir toute la latitude requise pour prendre les décisions. J'imagine que non seulement les postes qui seront élus, parce qu'il y a des gens qui sont élus puis il y a des gens qui vont être nommés… j'imagine que les différents critères ou le profil de l'emploi sera rendu public, évidemment, savoir sur quelle base on va choisir ces administrateurs-là, je pense, c'est important aussi, dont notamment, comme on le fait dans plusieurs circonstances, de ne pas avoir un dossier judiciaire, là. Il m'apparaît évident que les gens qui ont un casier judiciaire ou qui enfreignent les lois ne peuvent pas décider c'est qui qui va avoir des subventions au fonds.

M. Laforest (Alain) : On est en campagne REER, Mme Thériault. Est-ce qu'aujourd'hui, avec ce que vous avez entendu, vous considérez que c'est plus sécuritaire d'investir dans le Fonds de solidarité de la FTQ que ce l'était il y a quelques heures?

Mme Thériault : Bien, il est évident que ça prendre un petit bout de temps avant que les changements soient faits ou soient effectifs. On comprend tous qu'il y aura des modifications à la loi. Je pense que le Fonds de solidarité de la FTQ envoie un bon message aux gens qui veulent investir leur argent dans ses REER, définitivement.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous le feriez?

Mme Thériault : Moi, je n'investis pas dans le fonds de la FTQ.

M. Laforest (Alain) : Vous n'avez pas confiance?

Mme Thériault : Je n'investis pas dans ces fonds-là.

M. Lafille (Julien) : C'est quoi, les questions qui restent à poser à Mme Marois?

Mme Thériault : Bien, les questions qui restent à poser à Mme Marois, il y en a quelques-unes qui sont en suspens, où elle n'a toujours pas répondu. Moi, je pense qu'elle va devoir s'expliquer sur le deal avec son mari, M. Blanchet. Elle va devoir aussi s'expliquer sur la teneur de son tête-à-tête avec Michel Arsenault.

Vous savez, moi, comme ministre, je n'ai jamais rencontré aucun président de centrale syndicale seul à seul. Ce n'est pas logique. Quand on rencontre un président de centrale syndicale, il y a des attachés politiques, il y a un ordre du jour, il y a des questions, on sait à quoi s'attendre. Il y a une rencontre qui s'est faite en tête-à-tête, en catimini, sans personnel politique. C'est parce qu'il y avait des sujets...

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'il y a des chefs du Parti libéral qui ont déjà rencontrés des...

Mme Thériault : Pardon?

M. Laforest (Alain) : Est-ce qu'il y a des chefs du Parti libéral qui ont déjà rencontré les chefs syndicaux en tête-à-tête?

Mme Thériault : À mon avis, à chaque fois que M. Charest a rencontré les chefs des centrales syndicales, il les a rencontrés avec des gens, et j'ai déjà été présente dans ces rencontres-là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bien, visiblement, ce n'est pas le cas. On a entendu des conversations téléphoniques. À part les agents de la Sûreté du Québec, il n'y avait personne d'autre lors de ces conversations-là.

Mme Thériault : Bien, une conversation téléphonique, c'est une conversation téléphonique. Moi, je vous parle d'une rencontre qui a eu lieu dans club privé, où il n'y avait aucun personnel politique, et il n'y a pas personne qui peut se souvenir de la conversation pendant une heure ou une heure et demie, ni M. Arsenault, ni Mme Marois. Voyons donc!

M. Bélair-Cirino (Marco) : Puis pourquoi M. Blanchet ne doit pas s'expliquer à l'Assemblée nationale?

Mme Thériault : Bien, parce que c'est la première ministre qui est à l'Assemblée nationale. C'est elle qui a parlé de transparence, c'est elle qui dit qu'elle laverait plus blanc que blanc, c'est à elle de répondre aux questions, et toutes les tribunes sont bonnes.

M. Bélair-Cirino (Marco) : C'est une position partagée par vos collègues, tous vos collègues?

Mme Thériault : Bien, moi, je considère que Mme Marois n'a pas répondu aux questions. Pourquoi elle maintient en poste Mme Zakaïb qui a manqué de jugement flagrant dans ses responsabilités avant d'être ministre? Elle a fermé les yeux sur de la collusion pour favoriser les entreprises de M. Accurso. In est en droit de se demander ce qu'elle fait comme ministre. Est-ce qu'elle ferme ses yeux aussi? Elle a incité M. Dupuis à ne pas faire de niaiseries. Ça veut dire quoi, ça? Ne pas parler, ne pas dénoncer sur la place publique? Comment les gens peuvent aller voir Mme Zakaïb s'ils ont des choses à dénoncer? Est-ce qu'elle va les écouter ou si elle va fermer les yeux? Les questions sont tout à fait légitimes. Quel genre de leadership elle exerce dans son ministère?

M. Bélair-Cirino (Marco) : Et, selon vous, M. Blanchet ne dispose pas d'informations que ne dispose pas Mme Marois et qui pourraient être utile aux parlementaires?

Mme Thériault : Vous allez convenir avec moi qu'un mois après le reportage qui a été diffusé sur le fameux tête-à-tête avec Mme Blanchet et monsieur… avec Mme Marois et M. Arsenault, un mois après, tout le clan de Mme Marois, son fils, son frère, son mari, sortait de Capital BLF. Pourquoi? La question est toute entière. J'attends que Mme Marois donne des réponses.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous, vous interprétez ça comment, cette transaction-là?

Mme Thériault : C'est bizarre. Je ne veux pas interpréter, moi, je pose les questions. Mme Marois, c'est elle la première ministre, qu'elle y réponde.

M. Laforest (Alain) : Mais M. Blanchet devrait s'expliquer, lui, selon vous?

Mme Thériault : M. Blanchet est libre de s'expliquer lui aussi. Moi, en autant que je suis concernée, je suis une élue du Québec, Mme Marois est élue.

M. Laforest (Alain) : Mme Marois a déjà répondu, donc vous n'êtes pas satisfaite des réponses. C'est M. Blanchet qui est impliqué dans le deal. Est-ce qu'il devrait venir s'expliquer?

Mme Thériault : Bien, savez-vous quoi? Bien, peut-être que c'est Mme Marois qui a voulu se servir de son influence auprès de M. Arsenault. La question est tout à fait légitime. On a toujours pensé que c'était peut-être M. Arsenault qui faisait de la pression indue sur Mme Marois. Peut-être que c'est l'inverse, peut-être que c'est Mme Marois qui a demandé des choses à M. Arsenault. Les questions sont là, il faut répondre.

Le Modérateur : En anglais? Je ne vois pas…

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bien, une question rapide. En déposant son livre blanc sur l'avenir du Québec, est-ce que le Parti québécois vous prend de court? Est-ce qu'il prend de court les libéraux?

Mme Thériault : Bien, honnêtement, le livre blanc, il n'est pas écrit, puis j'ai bien plus l'impression qu'on va se ramasser en campagne électorale avant d'avoir le temps de lire quelques pages du livre blanc.

M. Journet (Paul) : Qu'est-ce que Mme Marois aurait pu demander à M. Arsenault?

Mme Thériault : D'investir dans Capital BLF.

M. Bélair-Cirino (Marco) : En lui promettant quoi?

Mme Thériault : C'est à elle de répondre.

Le Modérateur : Parfait. En anglais, une question en anglais.

Mme Verville (Marie) : On the FTQ, you are satisfied with the changes that are going to be operated?

Mme Thériault : Yes. We think the FTQ understand the people who put the money on the Fonds de solidarité. We think it's a good thing, all the presidents of the committees, it's independent people. And I think it's really good to add a majority of people… they are not at la FTQ.

Mme Verville (Marie) : You seem to say in French that it was a good step in the right direction. Do you think that more should be done?

Mme Thériault : We think they're supposed to make some changement, and I think it's really important to know how… what is the profile about the people who were elected or chose by the FTQ to make the «conseil d'administration».

Mme Verville (Marie) : So, you're talking about more transparent system?

Mme Thériault : Yes. I think, with the independent people, it's more easy to add more transparency. Merci.

(Fin à 15 h 16)

Participants


Document(s) Related