(Onze heures trente-quatre-minutes)
M. Dubé
: Alors,
bonjour, tout le monde. Merci pour votre disponibilité. Je vais être assez rapide.
Le point est le suivant, ce matin, j'ai déposé le projet de loi n° 590 sur
les aménagements pour une meilleure gouvernance au Fonds de solidarité et je
voulais juste vous donner quelques précisions sur l'échéancier qui va en
suivre.
Premièrement, ce qui est intéressant,
c'est que j'ai eu un appel des gens du Fonds de solidarité ce matin, me
demandant avec quelle vitesse ce projet-là allait être accepté. Alors, je ne
pouvais pas leur parler tant qu'on n'avait pas un projet qui était sur la
table, ce qui est fait maintenant. Ces gens-là ont vraiment hâte de pouvoir
passer à la deuxième étape. J'ai été agréablement surpris du Parti libéral, qui
ont fait une motion ce matin pour dire qu'ils allaient appeler notre projet de
loi, ce qui est aussi une très bonne nouvelle.
La surprise que j'ai eue hier est la
suivante. C'est que les gens de mon bureau discutaient avec les gens du cabinet
du ministre des Finances pour savoir s'ils allaient appuyer ou appeler notre
projet de loi, et la réponse que les gens de mon bureau ont eue, c'est que,
tant qu'on n'allait pas lâcher le dossier de Marois et Blanchet, c'est qu'ils
n'allaient pas appeler notre projet de loi. Alors, hier après-midi, je suis
allé voir M. Marceau dans le cadre des consultations budgétaires et je lui ai
dit que ce chantage-là n'était pas acceptable. Je lui ai demandé de vérifier
qui avait dit ça et qu'est-ce que ça voulait dire. J'espère que j'aurai une
réponse dans les prochaines heures, et c'est ce que je voulais vous dire
aujourd'hui. Merci beaucoup.
M. Lacroix (Louis)
: Est-ce
que vous songez à loger une plainte officielle, M. Dubé, auprès de l'Assemblée
nationale?
M. Dubé
: Je vais
attendre la réponse de M. Marceau.
Journaliste
: Mais qui
a dit quoi à qui?
M. Dubé
: Je vais
attendre la réponse de M. Marceau…
Des voix
: …
M. Dubé
: On m'a dit
que vous n'aviez pas beaucoup de temps. Ce que je vous dis clairement, très,
très clairement, c'est qu'il y a eu des discussions dans les derniers jours.
Mme Maltais, vendredi dernier, m'a dit : M. Dubé, bravo, on a réussi à
avoir une action du Fonds de solidarité qui était importante. Je lui ai dit :
Vous me connaissez, on va collaborer ensemble. Mon projet de loi est prêt,
voulez-vous qu'on le fasse ensemble, vous et moi? Elle a dit : Ce n'est
pas moi qui m'occupe du dossier, c'est M. Marceau. Les gens de mon cabinet...
de mon bureau à moi, à compter de lundi, ont commencé à appeler pour dire :
Qu'est-ce que vous faites? Je veux dire, est-ce que vous allez appuyer?
Voulez-vous qu'on le dépose ensemble? Et on n'avait pas de réponse, on n'avait
pas de réponse.
Mardi, la journée du budget fédéral, j'ai
demandé à mes gens d'appeler encore pour savoir si on allait avoir un support
du côté du ministère des Finances parce que j'avais compris que c'était lui.
Les gens de mon bureau se sont fait dire, et je l'ai en note, les gens de mon
bureau se sont fait dire : Tant que vous allez continuer, le mot exact,
là, c'est «bûcher» ou travailler sur le dossier Marois-Blanchet, nous n'allons
pas supporter le projet de loi.
M. Lacroix (Louis)
:
Qui a dit ça?
M. Dubé
: Écoutez, ce
que je vous dis, j'ai pris…
M. Dutrisac (Robert)
:
Ça prend des noms.
M. Dubé
: Pardon. Ce
que je vous dis, j'ai posé… Quand je suis allé au bureau de M. Marceau hier, à
5 heures, j'ai pris M. Marceau à part et je lui ai dit : M. Marceau, je me
suis fait dire ça. Je lui ai montré le texte, j'ai dit : Je ne crois pas
que ce chantage-là est acceptable. Pouvez-vous aller vérifier?, parce que moi,
je dépose mon projet de loi demain matin. Il dit : Vous avez raison, je
vais aller vérifier et je vous dis que les prochaines choses que vous pouvez
vérifier, c'est… vérifiez-les avec M. Marceau. Je vous ai dit…
M. Lacroix (Louis)
:
Est-ce que c'est un attaché politique?
M. Dubé
: Merci.
(Fin à 11
h 38)