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Point de presse de M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports

Version finale

Tuesday, February 18, 2014, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures seize minutes)

M. Caire :Alors, bonjour. Aujourd'hui, on voulait évidemment intervenir sur le fait que je vais déposer, à l'Assemblée nationale, la fameuse pétition qui a été mise en ligne l'automne dernier, qui a recueilli 22 357 signatures — j'en profite pour saluer l'initiative de Mme DeBlois, qui ne peut pas être parmi nous aujourd'hui pour des raisons professionnelles — une pétition qui est très claire sur le fait que les automobilistes, les contribuables de la région de Québec s'opposent à ce mauvais projet, un projet qui a été annoncé à la va-vite par un ministre idéologue qui essaie d'imposer ses idées, même là où ce n'est pas nécessaire.Parce que je tiens à le préciser, l'idée des voies réservées n'est pas une mauvaise idée, au contraire, on est favorables à ce qu'il y en ait, mais à ce qu'il y en ait là où ça peut aider la circulation en général.

Malheureusement, on est face à un ministre qui a décidé d'opposer transports collectifs et automobilistes par toutes ses décisions, même si, dans les paroles qu'il prononce, il dit : Il ne faut pas faire ça, c'est très exactement ce qu'il fait, notamment par l'implantation de voies réservées, notamment sur Henri-IV, où ce n'est absolument pas nécessaire, où il n'y a aucune démonstration qui est faite que ça peut être utile, où même le président du RTC lui a dit qu'il n'y en avait pas besoin. On le voit aussi par le détournement de 1 milliard qu'il a fait du budget du PQI routier vers le transport collectif, mettant en péril la sécurité des usagers de la route parce qu'on sait très bien qu'il ne réussira pas à faire avec 1 milliard de moins ce qu'il n'a pas été capable de faire avec 1 milliard de plus. Donc, un ministre idéologue qui confronte automobilistes — qui sont aussi des contribuables, je tiens à le rappeler — et transports collectifs, c'est extrêmement malheureux.

Et j'espère, par le dépôt de cette pétition-là qui a reçu un appui extrêmement fort… Parce qu'il faut bien dire que le dossier des voies réservées sur Henri-IV concernait principalement la grande région de Québec, et donc 22 357 pétitionnaires, c'est majeur comme signal envoyé à ce gouvernement. J'espère que ça éveillera les consciences du gouvernement péquiste et qu'on fera en sorte de reculer sur un projet qui est nuisible pour les automobilistes et qui ne va pas aider le transport collectif, par ailleurs. Donc, là-dessus, j'attends vos questions.

M. Gagnon (Marc-André) : Donc, 22 357 signataires, c'est à peu près le nombre auquel on était suite au lancement de la pétition, début décembre. Donc, on sent qu'après le lancement de la pétition, quand même, l'intérêt semble avoir stagné, là. Vous expliquez ça comment?

M. Caire : Ce n'est pas l'analyse que j'en fais.Je pense qu'au contraire l'intérêt a été tellement fort que tous ceux qui avaient envie de se prononcer, tous ceux qui se sont sentis interpellés par ce dossier-là l'ont fait très rapidement. Maintenant, les règlements de l'Assemblée nationale font en sorte qu'il faut garder en ligne une pétition un certain nombre de temps, ce qu'on a fait, donc dans le respect des règles de l'Assemblée nationale. Mais, au contraire, moi, je pense que l'intérêt a été extrêmement fort. Puis, vous savez, je fais le parallèle avec d'autres pétitions qui ont été déposées, puis, sans comparer l'importance des unes ou des autres, on comprend qu'un chiffre de 22 357, c'est énorme, c'est extrêmement significatif. Et je le rappelle, le dossier des voies réservées sur Henri-IV interpelle les gens de la région de Québec, pas de l'ensemble du Québec. Comprenez que je ne m'attends pas à avoir des appuis à Val-d'Or ou à Chicoutimi… ville de Saguenay, pardon. Alors, dans ce sens-là, je pense qu'elle est d'autant plus significative qu'elle était surtout régionale à la communauté métropolitaine de Québec.

M. Gagnon (Marc-André) : Pourtant les gens de Saguenay empruntent Henri-IV lorsqu'ils veulent se rendre à Québec, qu'ils passent par… qu'ils veulent aller vers Montréal…

M. Caire : Tout à fait. Ne voyez pas dans mon commentaire quelque chose de réducteur. Ce que je dis, simplement, c'est que ce dossier-là, au quotidien, il va interpeller principalement ceux qui, comme moi, sont pris dans les bouchons de circulation sur Henri-IV à hauteur de Sainte-Geneviève et même plus, qui, à tous les matins, perdent un temps énorme parce que, justement, cet axe-là qui est majeur pour la périphérie de Québec est continuellement congestionné. Et, contrairement à ce que dit le ministre, ce n'est pas simplement le matin ou le soir, c'est les fins de semaine, c'est à peu près à toute heure du jour où on va avoir des problèmes de circulation dans le secteur. Donc, ce que je dis, c'est qu'au quotidien, ceux qui sont interpellés, c'est principalement les gens de la communauté métropolitaine de Québec. Mais, bien entendu, ça ne veut pas dire que d'autres personnes qui ont à transiter ne peuvent pas se sentir interpellées aussi.

M. Gagnon (Marc-André) : Il y a quelques semaines, le maire Labeaume semblait s'être rallié au ministre Gaudreault sur l'idée des voies réservées sur Henri-IV. Alors là, hier soir, au conseil municipal, on a appris que la ville, finalement, ferait cavalier seul avec une étude sur le covoiturage. Quelle lecture faites-vous de ces éléments d'actualité?

M. Caire : Bien, un petit peu différente. D'abord, il faut comprendre que le maire Labeaume a été très clair sur des voies réservées pour les autobus, en disant que ce n'est absolument pas nécessaire. Il n'y croyait pas, il n'y croit pas, et je ne pense pas que, dans un avenir proche, il va y croire. D'ailleurs, l'intervention du président du RTC dans ce sens-là a été très claire aussi.

Là où le maire Labeaume s'est interrogé, c'est sur l'opportunité d'en faire une voie réservée au covoiturage et… Bien, moi… si moi, je pense que ce n'est pas une solution, je veux dire, bon, de réfléchir à la question, la ville de Québec a tout à fait le droit de le faire. Maintenant, moi, je pense que l'axe routier sur lequel on peut faire les essais de covoiturage, c'est l'autoroute Robert-Bourassa, où il y a déjà une voie réservée, où elle est là, elle est implantée. Je pense qu'Henri-IV, il faut l'élargir et permettre à la circulation en général d'être plus fluide. Mais moi, je vois d'un bon oeil d'avoir une deuxième opinion qui va être indépendante du celle du MTQ.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous avez déjà dit que le dossier des voies réservées, vous souhaitiez en faire un enjeu électoral à Québec. Visiblement, dans les derniers sondages, cette opposition-là aux voies réservées ne semble pas souffler contre le Parti québécois, qui pourrait peut-être gagner plusieurs comtés dans la région.

M. Caire : Oui. Bien, moi, je vais vous dire une chose : On peut avoir une bien bonne équipe sur papier, c'est sur la patinoire que ça se joue.Et, oui, je pense que la coalition veut et va en faire un enjeu électoral, et les gens… vox populi, vox Dei, hein, les gens auront l'occasion de se prononcer sur cet enjeu-là durant la campagne électorale, au moment du vote, pas sur Internet, pas par téléphone, mais en allant dans l'urne. Et nous, effectivement, à la coalition, on veut et on souhaite en faire un enjeu électoral parce qu'on pense que le dossier du transport dans la région de Québec, c'est un dossier qui est majeur. Et comprenez-moi bien, là, je ne parle pas exclusivement des voies réservées, mais je parle du dossier du transport dans la région de Québec, c'est un dossier qui est majeur, c'est un problème qui est en croissance et pour lequel je pense qu'il faut se positionner. Alors, le Parti québécois a fait son choix, un choix idéologique, de voies réservées, même où ce n'est pas nécessaire. Nous, on a fait le choix de l'efficacité. Un jour, le Parti libéral, qui est ni pour ni contre, bien au contraire, finira bien par avoir une position, en tout cas on l'espère, quoique, si on se fie à d'autres sujets, ça peut être assez long. Mais c'est clair que nous, on veut en faire un enjeu électoral parce qu'on pense que c'est un problème qui préoccupe les gens au quotidien, qui a un impact majeur dans leurs vies au quotidien et pour lesquels on doit leur laisser l'occasion de se prononcer.

M. Gagnon (Marc-André) : Il y aura vraisemblablement des élections, donc c'est un dossier, les voies réservées, qui risque de faire mal au PQ dans la région de Québec, selon vous?

M. Caire : Écoutez, je ne veux pas présumer de la décision des citoyens, mais, quand on dépose une pétition de 22 357 signataires qui s'opposent clairement puis — regardez le libellé de la pétition, là, il n'y a pas d'ambiguïté — qui s'opposent clairement à ce dossier-là…. On voit un parti qui continue vaille que vaille à nous pousser cette pseudosolution-là dans la gorge. Écoutez, moi, je pense qu'effectivement les citoyens, en tout cas, à tout le moins auront l'occasion de se prononcer de façon claire et définitive à la prochaine élection. Merci.

(Fin à 11 h 24)

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