Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.
Mme
Hivon
: …de
ce projet de loi là, puis pourquoi il est si important le projet de loi
n° 52. Il est important autant sur le fond que sur la démarche qui y a
conduit. Il est important sur le fond parce que le projet de loi n° 52,
c'est un projet de loi qui vise à offrir tout l'accompagnement et tout le
soutien aux personnes en fin de vie, dans cette étape-là charnière qu'est la
fin de vie, qui, oui, est en fin de parcours, mais qui peut être excessivement
riche. Et c'est une manière de dire aux gens : Nous allons vous soutenir
avec les meilleurs soins, avec le meilleur accompagnement possible, avec les
soins palliatifs, nous allons vous respecter aussi parce qu'on prévoit que vos
volontés vont pouvoir être consignées dans des directives anticipées et aussi
qu'exceptionnellement, dans les cas qui, en ce moment, sont sans issue, on va
pouvoir venir vous aider avec cette aide médicale à mourir qui a retenu
beaucoup l'attention pour les souffrances exceptionnelles dans des
circonstances exceptionnelles.
Alors, c'est ça, le sens du projet de loi,
c'est d'apporter un petit supplément de compassion, d'humanité, de dignité aux
personnes qui sont en fin de vie. Et ce qui est exceptionnel, c'est qu'on a
réussi depuis quatre ans à faire une démarche totalement non partisane,
apolitique, avec toutes les formations. On a entendu des centaines, près de 300
personnes et organismes, des milliers de personnes qui nous ont écrit, qui ont
répondu à des questionnaires, qui nous ont envoyé des commentaires, et on a
toujours réussi, malgré le contexte qui pouvait être très difficile, parfois
très électrique, comme ce qu'on vit un peu présentement, à garder ce sens-là de
s'élever, de s'élever toujours au-dessus de la partisanerie pour le bien
supérieur de la population, pour le bien supérieur des personnes qui sont en
fin de vie.
Alors, aujourd'hui, à la lumière des
derniers événements, je veux lancer un appel, un appel de la raison, mais un
appel du coeur aussi, à l'opposition, au Parti libéral, bien entendu, à son
chef, Philippe Couillard, à la Coalition avenir Québec, à M. Legault, bien que,
de ce que je comprends, là, M. Legault a dit qu'il collaborerait vraiment
pour qu'on puisse continuer sur ce même chemin, qu'on puisse continuer cette
collaboration-là, que l'on ne perde pas de vue le sens premier de ce qu'on est
en train de faire avec cette démarche-là, sur le fond comme sur la forme, qui a
été saluée partout, et qu'on le fasse surtout, qu'on se permette ça, de
s'élever, malgré les difficultés du contexte actuel, au nom des personnes en
fin de vie, au nom de ces personnes qui sont venues avec une très grande
générosité nous ouvrir leur coeur, leurs histoires, qui sont venus témoigner,
qui ont mis leurs espoirs en nous et qui comptent sur nous aujourd'hui pour
qu'on ne les déçoive pas.
Et je ne suis pas la seule à faire cet
appel. J'ai vu que, aujourd'hui, les ordres professionnels, qui ont été des
très grands partenaires dans cette démarche-là, ont demandé la même chose. Là,
je viens de voir qu'il y a un communiqué qui a été émis conjointement par le
Barreau, la Chambre des notaires, le Collège des médecins, l'ordre des
infirmières, les travailleurs sociaux. Donc, tout le monde se mobilise pour
dire : Le momentum, il est là, on veut l'adoption de ce projet de loi là.
La majeure…