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Point de presse de M. Éric Caire, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de transports

Version finale

Wednesday, February 26, 2014, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quinze minutes)

M. Caire : Alors, bonjour. Aujourd'hui, on voulait mettre au jour une situation qui nous apparaît inacceptable, qui perdure, je devrais dire, au ministère des Transports du Québec, et je parle du paiement d'avenants ou qu'on appelle communément les extras.

Pour faire un bref historique, vous vous souvenez, le Vérificateur général, en 2009, avait déposé un rapport dans lequel il était assassin sur la gestion libérale des avenants, où il écrivait notamment que l'article 17 de la loi sur les contrats n'était pas respecté, cet article-là qui stipule que tout extra de 10 % ou plus doit être autorisé par le sous-ministre. Ce n'était pas le cas, et je vous fais grâce de l'ensemble des commentaires qui ont été faits sur la gestion chaotique du Parti libéral.

Le ministre Gaudreault, dont on avait dit déjà au début de son mandat qu'il continuait à payer des extras, avait demandé à Secor-KPMG de faire une analyse des processus du ministère des Transports. Le rapport a été déposé en juin 2013 et il arrivait sensiblement aux mêmes conclusions, parlant d'une application partielle et inconsistante de l'article 17. On se rendait compte que des extras étaient mis en chantier avant même d'avoir été autorisés, donc la situation perdurait. Nous avons obtenu, par voie de demande d'accès à l'information, les résultats de cette gestion libéralopéquiste chaotique des gros extras, et on en arrive à la conclusion que c'est exactement la même chose, c'est bleu bonnet, bonnet rouge, la gestion libéralopéquiste.

Je vous donne quelques exemples. D'abord, le Parti québécois a autorisé 193 extras depuis que le ministre est en poste. Là-dessus, 93 extras ont été autorisés à des firmes qui sont venues s'incriminer à la commission Charbonneau pour avoir fait de la collusion et de la corruption. C'est plus de 19 millions de dollars qu'on a versés à ces firmes-là, et je vous signale qu'en application de la loi n° 1 ces firmes-là n'avaient pas reçu l'autorisation de l'AMF pour soumissionner aux contrats. Le Parti québécois nous avait juré qu'il n'y aurait plus de contrat pour ces firmes-là tant qu'il n'y avait pas d'autorisation, mais on se rend compte que ça n'a pas été respecté, des extras ont continué à être versés.

Pire que ça, des firmes qui ont été condamnées par des tribunaux dans le contexte de la collusion et la corruption, Louisbourg SNB pour ne pas la nommer, ont reçu trois extras totalisant plus de 14 millions de dollars. Pour vous faire un parallèle, dans les 29 derniers mois de gouvernance libérale, c'est 160… un peu moins de 160 millions qui ont été payés en extras. Dans les 14 premiers mois de la gouvernance péquiste, c'est un petit peu moins que 77 millions qui ont été versés en extras, ce qui nous donne une moyenne mensuelle de 5,5 millions pour les deux administrations, c'est-à-dire qu'on en arrive à la conclusion que les montants versés par le Parti libéral, lorsqu'il était au pouvoir, en extras, ou le Parti québécois, c'est exactement les mêmes montants, c'est exactement la même chose qui se produit.

Là-dessus, je vous dirais qu'on pourrait penser... Puis le ministre nous a dit : Oui, mais, vous savez, on est pris. Et d'ailleurs, dans un communiqué que je qualifierais de panique, le ministre essaie de nous faire croire, là, que c'est parce qu'on est pris avec la mauvaise gestion libérale, la perte d'expertise libérale fait en sorte qu'on n'a pas la capacité, là, de travailler au niveau des avenants. Je veux juste vous dire que, sur l'ensemble des extras autorisés par le Parti québécois, il y a 27 extras qui sont reliés directement à des contrats qui ont été donnés par le PQ, sous la gouverne péquiste, sous la gouverne péquiste. Et vous comprendrez, là, que normalement les contrats prennent un peu plus de temps dans leur exécution avant que des extras soient nécessaires. Mais déjà, là, en 14 mois, le Parti québécois… on se rend compte que le Parti québécois, qui, lui, a signé les contrats avec les firmes, est déjà dans une démarche d'autoriser des extras. Et je vous rappelle que les moyennes versées sont exactement les mêmes, donc, encore une fois, c'est bleu bonnet, bonnet rouge.

En conclusion, le ministre nous dit : Oui, mais c'est parce que les libéraux ont laissé partir l'expertise. Je vous dis : C'est vrai, si le Parti québécois essaie de nous convaincre que la gestion libérale a été mauvaise, il n'y aura pas beaucoup de travail à faire. Par contre, on réalise assez rapidement que le Parti québécois ne fait pas mieux après 18 mois. Au niveau des embauches de techniciens en travaux publics, on est dans le négatif. Donc, on n'arrive même pas à combler les départs à la retraite. Au niveau de l'embauche d'ingénieurs, le MTQ ne fait pas mieux. On est à plus 76, alors qu'on a besoin de beaucoup plus que ça.

Et le ministre nous dit : Mais qu'est-ce que propose la CAQ? Bien, la CAQ propose qu'au lieu de s'attaquer à dessiner une agence qui va rester dans sa tête, le ministre des Transports devrait mettre en place des conditions pour faire en sorte d'attirer des ingénieurs d'expérience, de garder ses ingénieurs, même chose pour les techniciens, rebâtir l'expertise du ministère. Et il n'a pas besoin de créer un paravent, avec lequel il était en total désaccord, soit dit en passant, quand il formait l'opposition, pour justifier son incapacité chronique, son échec lamentable à redonner à ce ministère-là les outils dont il a besoin pour faire le travail.

Et le résultat concret pour le contribuable québécois, c'est que, libéral ou péquiste, on continue à payer des extras injustifiables et, encore pire, on paie des extras à des firmes qui nous ont volés, à des firmes qui ne nous remboursent pas et, de la façon dont le Parti québécois travaille, à des firmes qui ne nous rembourseront jamais. Là-dessus, j'attends vos questions.

M. Robillard (Alexandre) : Qu'est-ce qui aurait dû arriver avec les firmes qui se sont auto-incriminées?

M. Caire : Bien, écoutez, on aurait dû exiger qu'elles nous remboursent avant de faire des affaires avec elles, tout simplement, qu'elles nous remboursent, que ces firmes-là nous remboursent les montants qu'elles admettent nous avoir volés, puis, après ça, on les réhabilitera. Mais on ne peut pas réhabiliter quelqu'un qui n'a pas fait un minimum pour purger sa peine. Je pense que c'est...

M. Robillard (Alexandre) : Êtes-vous en mesure de dire combien de ces extras-là étaient justifiés ou non?

M. Caire : Écoutez, on a la pile d'extras, là, c'est comme ça. Puis je vous dirais que la colonne des justifications est large comme ça, ça tient bien souvent en moins de 10 mots. Mais, encore une fois, que ce soit sous la gouverne libérale ou sous la gouverne péquiste, c'est la même chose.

Et souvenez-vous, à l'époque, le Parti québécois parlait des extras libéraux et puis était en chasse contre le Parti libéral qui versait tous ces extras-là, et il fait la même chose.

M. Robillard (Alexandre) : Mais votre appréciation à vous des extras qui sont consentis par le PQ, est-ce qu'ils sont justifiés ou injustifiés?

M. Caire : Pas plus qu'à l'époque. Pas plus qu'à l'époque. Écoutez, quand on voit des justifications : surveillance supplémentaire, analyses de sol supplémentaires, quand un contrat est en cours de route, pourquoi il faut faire des analyses de sol supplémentaires? Pourquoi on a besoin de surveillance supplémentaire? C'est souvent ce genre de raison là. Et ce n'était pas justifiable pour le PQ à l'époque où le gouvernement était libéral, ce n'est pas plus justifiable aujourd'hui que le gouvernement est péquiste.

M. Robillard (Alexandre) : Puis vous dites qu'il y a 27 contrats qui ont été... sur les 193 extras, c'est... il y en a qui proviennent de 27 contrats qui ont été octroyés depuis l'élection du PQ...

M. Caire : C'est-à-dire que 27 gros extras, et j'insiste sur le «gros extras»…

M. Robillard (Alexandre) : Extras ou contrats?

M. Caire : Non, il y a 27... sur les 193 gros extras, 27 gros extras ont été autorisés dans le cadre de contrats qui ont été signés par le gouvernement péquiste. Et je tiens à signaler que je parle de gros extras parce que le ministère des Transports du Québec refuse de diffuser l'information sur les extras qui représentent moins de 10 % de la valeur des contrats. Donc, cette information-là, elle n'est pas disponible. La seule information disponible, c'est les extras qui représentent plus de... 10 % ou plus de la valeur globale du contrat. Donc, le portrait exact des extras, on ne l'a pas précisément.

M. Gagné (Louis) : Allez-vous produire une liste des entreprises auxquelles vous parlez dans les 93 extras? Êtes-vous en mesure de fournir, peut-être, une liste...

M. Caire : Bien, on peut le faire, mais, comme je vous dis, c'est une pile de documents, c'est très... mais ça sera avec plaisir. On est en train, là, de numériser les documents. À votre demande, on pourra vous faire parvenir l'ensemble des documents avec plaisir.

M. Lafille (Julien) : Vous dressez donc un bilan quand même négatif de ce gouvernement, au cours des 18 derniers mois, en matière de lutte contre la collusion au ministère des Transports. Est-ce à dire qu'il n'y a eu vraiment aucun progrès, depuis ce temps, à ce niveau-là?

M. Caire : Bien, clairement, je veux dire, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Quand on parle de moyennes qui ont été payées en extra et qu'on ne voit pas, là, d'inflexion de la courbe, bien, c'est clair que, que ce soit le gouvernement libéral ou le gouvernement péquiste, au final, c'est le même montant qui est déboursé par le contribuable québécois. Donc, oui, je dresse un bilan négatif parce que les chiffres nous amènent vers ce bilan négatif là. Et ce n'est pas un communiqué panique diffusé quelques minutes avant mon intervention qui va venir me convaincre que le ministre a fait un bon travail, surtout qu'il cible lui-même le fait que l'expertise de son ministère n'est pas suffisante.

Alors, écoutez, ça nous amène à dire : Mais qu'a-t-il fait dans les 18 derniers mois, sinon rebâtir cette expertise? Parce que, vous savez, ce n'est pas nouveau, là, on ne vient pas d'apprendre que le ministère des Transports n'avait pas l'expertise suffisante pour s'acquitter de sa tâche. C'était dans le rapport déposé par Jacques Duchesneau il y a déjà plusieurs années de ça. Donc, avant même que Sylvain Gaudreault devienne ministre des Transports, il le savait. À preuve, au mois d'octobre suivant son élection, il a mis en ligne un site d'embauche, il a payé 45 000 $ pour mettre en ligne un site d'embauche pour, justement, amener au ministère des ingénieurs, des techniciens en travaux publics. Ce qu'il essaie de faire par son exercice de diversion de ce matin, c'est de camoufler son échec, camoufler son échec à rebâtir l'expertise de son ministère.

Et son projet d'agence, je suis désolé, mais n'explique en rien pourquoi ce ministre-là n'est pas capable de s'asseoir avec ses ingénieurs, ses techniciens en travaux publics, mettre en place des conditions qui sont favorables, qui vont être concurrentielles, qui vont faire en sorte que ces gens-là vont avoir envie de venir au ministère des Transports plutôt que d'aller dans nos sociétés d'État comme Hydro-Québec ou dans les municipalités, qui donnent des salaires plus élevés, qui donnent des conditions de travail plus attirantes. Et il ne le fait pas, et tout ce qu'il nous dit, c'est : J'ai besoin d'une agence. Mais il n'a jamais expliqué pourquoi il avait besoin d'une agence, alors qu'on sait très bien que c'est faux, il n'en a pas besoin. Donc, il ne fait rien, et là on constate le résultat d'un ministre qui ne fait rien.

M. Lafille (Julien) : Si vous permettez, sur un autre sujet, sur l'anneau de glace, j'aimerais vous entendre sur les propos de Mme Maltais, notamment le cafouillage à l'effet qu'elle savait que l'argent du fédéral n'était plus disponible et qu'elle ne l'a pas dit, en fait.

M. Caire : Bien, écoutez, moi, je pense qu'on est dans la même lignée que sur Henri-IV. On improvise des annonces, on essaie de faire plaisir à tout un chacun. On est à la veille d'une élection, c'est un secret pour personne, donc il faut… du côté du Parti québécois, là, il faut s'acheter des votes, il faut s'acheter des sourires, et tous les moyens sont bons, puis, même si l'argent n'est pas disponible, bien, qu'importe.

Mais c'est vrai pour l'ensemble des annonces qui ont été faites par le Parti québécois. Je veux dire, le Vérificateur général nous a dit : Écoutez, là, il y a des annonces qui ont été faites et qui ne sont pas budgétées. L'anneau de glace est un bel exemple, et Mme Maltais, en connaissance de cause, en sachant que l'argent du fédéral ne serait pas au rendez-vous, a quand même laissé cette promesse-là inscrite dans le budget, en espérant sans doute que ça passerait comme un couteau chaud dans du beurre mou, qu'on pourrait traverser l'élection, puis que les mauvaises nouvelles seraient annoncées seulement après.

M. Lafille (Julien) : Comment est-ce que vous vous sentez à l'aube de ce déclenchement d'élection, dans le contexte où la CAQ n'est pas très favorable dans les sondages? Comment est-ce que vous vous sentez à l'aube de cette élection particulière?

M. Caire : Fébrile. Moi, j'ai hâte, là, j'ai hâte. Puis, vous savez, par expérience, le rôle d'outsider ne me déplaît pas, pas du tout. J'ai joué ce rôle-là en 2007 avec Mario Dumont. Souvenez-vous, l'ADQ avait commencé l'élection à 16 % et avait fini à 33 %. Donc, si le passé est garant de l'avenir, moi, je pense que l'équipe de la Coalition avenir Québec a fait la démonstration de sa crédibilité, de son professionnalisme, de sa compétence, de sa capacité à gouverner.

Moi, je l'ai dit, je pense que le Québec est malade puis, si j'étais médecin, ma prescription, ce serait François Legault. Et je pense qu'on aura 30, 33, 35 jours pour la faire la démonstration que François Legault est la meilleure personne pour gouverner le Québec. Écoutez, là, on n'a pas besoin de gens pour nous divertir. Si j'ai besoin d'être diverti, moi, je vais aller voir un bon film, je vais aller voir un spectacle. On a besoin de quelqu'un qui est crédible, qui a de l'entrepreneurship, puis je pense que ça, François Legault en a fait la démonstration; qui est capable de balancer les livres, François Legault, comme comptable, est capable de faire ça, et donc il est exactement la bonne personne au bon moment pour régler les problèmes auxquels on a à faire face, les défis auxquels on a à faire face, et je pense qu'il va en faire une démonstration éclatante dans la prochaine campagne.

M. Robillard (Alexandre) : Vous dites que le passé est garant de l'avenir, mais vous choisissez de regarder plus l'élection de 2007 que celle de 2008. Pourquoi vous pensez qu'on s'en va vers un scénario plus proche de 2007 que de 2008 pour l'ADQ?

M. Caire : Parce qu'on a inversé les rôles. En 2007, nous étions l'outsider, bas dans les sondages, dont on ne savait pas trop qu'est-ce qui serait la performance pendant la campagne électorale, alors qu'en 2008 on avait commencé la campagne l'opposition officielle, 41 députés, 18…

M. Robillard (Alexandre) : Les sondages étaient comparables, là.

M. Caire : Plus ou moins. Plus ou moins, mais le contexte politique n'était pas le même, pas du tout. Je veux dire, le… excusez-moi l'expression, mais le feeling était plus négatif par rapport à ce que l'ADQ avait fait en Chambre en 2008. Et là, moi, je ne sens pas ça. Les gens ne viennent pas me voir en me disant : Aïe! La CAQ, vous avez été poche, là, sérieux. Ce n'est pas ça qu'on entend. On dit : Aïe! M. Dubé, il est vraiment solide, il est fort; puis Mme Daneault, en santé, elle est bonne; puis M. Legault, tu sais, sur les questions d'économie, on le sent les deux pieds par terre, puis vous avez une bonne équipe. Puis je me fais dire : Aïe! Vous avez fait tout un travail parlementaire, tu sais, vous avez été constructifs, mais critiques à la fois, mais sur les bons dossiers. Vos dossiers sont fouillés, sont documentés. Donc, je sens que la perception que les gens ont de la CAQ, elle est plutôt positive.

M. Robillard (Alexandre) : Donc, un effondrement comme en 2008, ça, ça ne vous fait pas peur.

M. Caire : Non, ça, sérieusement, je n'y crois pas. Sérieusement, moi, je n'y crois pas. Maintenant, c'est à l'électeur à parler, là, on s'entend, mais je pense qu'on va faire une excellente campagne. M. Legault est en forme, il a envie d'aller parler aux Québécois. Puis moi, je pense que les Québécois sont prêts aussi pour ce genre de message là de prospérité et d'économie, oui, avoir une vision très réaliste de nos finances publiques, mais avec l'espoir qu'on est capables de faire mieux puis d'aller plus loin dans ce qu'on va offrir aux Québécois. Alors, nous, on n'offre pas simplement de faire le ménage, là, je veux dire, un coup que le ménage va être fait, on va redécorer l'appartement, là, et ça, je pense que les Québécois sont prêts à entendre ce genre de message là.

Le Modérateur : Questions en anglais.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Caire, you're arguing today that Québec is misspending public money by granting these extras. Right? So how do you feel about the Health Minister, Réjean Hébert, now saying that he'll have to cut… they'll probably have to cut in health care if he can't renegotiate an agreement with doctors?

M. Caire : Well, in that particular point, I mean, negotiate with doctors is something we said before. But, in the case of the MTQ, it's not the same because what we saw is a government who did the same that the former government, the Liberal Government. And why we have this result today? It's because Sylvain Gaudreault failed to attract expertise to increase the expertise of his ministry, and that's the only reason why. But the final result is taxpayer continuing to pay more for their infrastructures or for the MTQ's work.

Mme Plante (Caroline) : Do you feel that the money, taxpayers' money is going in the right places?

M. Caire : No, no. Obviously not because we pay extra to firms that pled guilty in the Charbonneau's Commission. And, even if the pled guilty, we paid extra to those firms, and it's unacceptable. I mean, you can't pay someone who robs you, you know. It doesn't make sense. So that's what we did and we must end that. I mean, the buck must stop here.

M. Daigle (Thomas) : A new poll commissioned by CBC, done by Ekos, shows that about half of all non-Francophones in Québec have seriously considered, over the past year, leaving Québec, half of the non-Francophones. What do you think of that?

M. Caire : I'm sorry, could you reformulate?

M. Daigle (Thomas) : Sorry. A poll, a new poll, commissioned by CBC, done by Ekos, shows that half of non-Francophones in Québec have seriously considered leaving Québec over the past year.

M. Caire : Well, I mean, before leaving, I'm inviting them to vote for the right party, the party including everyone, a party with a great vision of the future. And I think non-Francophones have their place in Québec with a government of the coalition. I'm sure of that.

Mme Plante (Caroline) : ...just to go back on what I was asking. Is this... do you find it particularly irritating that on one hand we're paying for these extras and, on the other hand, we are thinking or considering cutting in health?

M. Caire :OK, I understand, but, you know, for me, it's two separate things. The way we manage our services is one thing, but pay those who rob us, it's another thing. So I understand your question, I mean... you mean, because we paid those who robed us, we have to cut in the health care services. But, you know, I'm not sure of that, because, first, I don't think we have to cut in the services. We have to cut in the bureaucracy, we have to do it, and... but we have a tremendous debt to refund. And, you know, if we can… we have to pay that debt, because, you know, it's not the kind of heritage we want to leave, we want to left to our kids. I think it's not the kind of heritage.

So, I mean, have a better management of our services is something we have to do, and ask to those who rob us to refund what they robed to us, it's another thing. Thank you.

(Fin à 11 h 35)

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