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Point de presse de M. Philippe Couillard, premier ministre

Version finale

Thursday, May 15, 2014, 16 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Seize heures dix-huit minutes)

M. Couillard : Alors, je suis heureux de vous voir à la fin d'un excellent caucus qu'on a tenu aujourd'hui — je suis accompagné, bien sûr, de mes collègues M. Billette, Mme Ménard, M. Fournier — un caucus qui a mis en évidence le talent de cette équipe de députés libéraux, notre volonté commune, comme nous l'avons dit, d'être le gouvernement du redressement, de l'économie, de l'emploi dans le but de mieux soigner, mieux éduquer, mieux soutenir.

Il y aura de la législation, bien sûr, dans cette session parlementaire. Il y acertainement deux projets de loi prioritaires — je vais le répéter parce que ça s'est encore confirmé en caucus aujourd'hui — qu'on voudrait non seulement débuter, mais adopter au cours de cette session. D'abord le projet de loi sur les soins de fin de vie. Je vous rappellerais qu'on avait pris l'engagement, juste avant le déclenchement de l'élection, de le ramener dans l'état législatif ou au stade législatif où il était. Là-dessus, je dois vous dire que les conversations de M. Fournier avec l'opposition se déroulent très bien, et, dans un but de continuer dans l'esprit de collégialité qui a caractérisé le traitement de ce projet de loi, nous allons… nous avons proposé d'associer Mme Hivon de façon visible à la reprise des travaux législatifs, puisqu'elle a joué, avec Stéphanie Vallée, d'ailleurs, et avec Gaétan Barrette, maintenant, qui sera notre ministre qui pilotera le dossier, avait été bien sûr associée au début de ce projet-là.

Il y aura, encore une fois, dans notre caucus, un vote indépendant des membres du caucus libéral sur cette question. Pour les nouveaux députés, les nouvelles députées, on s'est assurés de leur fournir l'information quant au contenu du projet de loi, et Dr Barrette est tout à fait disponible pour, bien sûr, continuer cette information-là. Je suppose qu'il faudra faire le même travail, surtout à la CAQ où il y a également de nouveaux membres de l'Assemblée nationale.

Le deuxième projet de loi qu'on veut déposer et, encore une fois, si possible, avec la collaboration des oppositions, qu'on veut voir adopté, c'est le projet de loi créant la fonction d'inspecteur général pour la ville de Montréal. Il y aura d'autres projets de loi, mais, compte tenu du temps disponible pour la législation — je vais en parler quelques instants — il serait douteux qu'on puisse aller jusqu'à l'adoption. Mais on voudrait possiblement déposer d'autres projets de loi, notamment le projet de loi sur les régimes de retraite municipaux qu'on aimerait déposer au cours de cette session.

Il y aura, dès le début, bien sûr, un discours inaugural, suivi de la période de débat habituelle sur le discours inaugural. Il y aura un discours du budget, suivi de la période habituelle de débat sur le discours du budget. Il y aura, en même temps ou de façon très proche, le dépôt du livre des crédits suivi d'une commission parlementaire visant à l'adoption éventuelle des crédits budgétaires. Tout ça laisse relativement peu de temps pour la législation, de sorte que, si on veut atteindre notre objectif qui, je crois, est partagé par tous les partis, est d'adopter le projet de loi sur les soins de fin de vie de même que le projet de loi créant la fonction d'inspecteur général, on devra compter sur la collaboration, là, bien sûr de l'opposition. Je crois qu'elle est acquise d'ailleurs sur ces deux projets de loi là.

Je voudrais également faire le souhait, émettre le souhait que le ton des débats revienne à une ambiance respectueuse qui permet d'avoir des débats d'idées qui enrichissent le débat démocratique plutôt que de l'obscurcir. Je vais continuer, moi, à avoir un débat public ou un comportement public comme je l'ai eu au cours des derniers mois et des dernières années.

On est également ouverts à travailler avec l'opposition,par exemple, à l'occasion, sur des projets de loi qui viendraient des partis d'opposition. On a d'ailleurs, à cet effet, donné un signal pour un projet de loi que Mme David de Québec solidaire a mis de l'avant ou qu'elle remettrait de l'avant, qui est relatif à la question des personnes âgées dans la reprise de possession de leur logement. Alors, là-dessus, on s'est démontrés ouverts — M. Fournier a contacté Mme David — à travailler de concert. Il n'est pas exclu qu'on fasse de même également sur d'autres projets de loi qui seraient déposés par les partis d'opposition, advenant, bien sûr, le cas où on voit qu'on peut s'entendre ou on peut faire progresser le travail législatif sur ces projets de loi là.

Voilà ce que je voulais vous dire. Je suppose que vous avez quelques questions.

Le Modérateur : On va passer à la période de questions. Pour les besoins de la rediffusion, j'aimerais que vous vous identifiiez ainsi que le média que vous représentez. On va commencer par le micro de gauche.

M. Gagné (Louis) : Oui. Louis Gagné, Agence QMI. Bonjour, M. Couillard, madame messieurs.

M. Couillard : Bonjour.

M. Gagné (Louis) : Votre homologue fédéral Stephen Harper, pour la première fois aujourd'hui en public, a dit qu'il était ouvert à l'idée de vendre les ponts de juridiction fédérale au Québec, donc notamment le futur pont Champlain. Je voulais savoir si vous étiez ouvert à cette idée-là, et, si oui, à quelles conditions seriez-vous prêt à aller de l'avant avec une éventuelle cession des ponts fédéraux?

M. Couillard : Bien, à mon avis, c'est un débat qui est précoce, là, qui est trop tôt dans cette histoire. Il faut d'abord se concentrer sur les échéanciers de réparation et de mise à niveau du pont Champlain. Le gouvernement fédéral a des annonces à faire là-dessus, je suppose qu'ils les feront. Cette question-là, à mon avis, n'est pas prioritaire, aujourd'hui. Elle pourrait l'être éventuellement, mais elle ne l'est pas aujourd'hui. Et je rappelle que c'est un pont important pour non seulement le Québec ou la région de Montréal, mais également pour l'économie canadienne, de sorte qu'il y a un intérêt, certainement, national fédéral également sur ça.

Le Modérateur : Micro de droite.

Mme Prince (Véronique) : Bonjour, M. Couillard. Mais transférer des ponts, transférer la gestion — on ne parle pas seulement du pont Champlain, par exemple, là — est-ce que c'est une idée quand même qui peut vous intéresser à long terme?

M. Couillard : On fait face, actuellement, à un défi important de finances publiques au Québec, vous le savez. Ça va être notre priorité, au cours de cette session, équilibrer les finances publiques, réviser les programmes de l'État, réviser la fiscalité, développer des infrastructures et des propositions de croissance également. C'est vraiment notre priorité actuelle. Ces discussions pourront avoir lieu, mais, encore une fois, elles n'ont pas de caractère prioritaire pour moi, actuellement.

Mme Prince (Véronique) : Je voudrais revenir également sur le témoignage de Mme Boulet, parce qu'aujourd'hui les commissaires ont redemandé à Mme Boulet si elle était au courant des objectifs de financement après que plusieurs de ses collègues aient dit qu'eux le savaient, finalement. Donc, il y a eu certaines contradictions par rapport à ce que ses collègues disent, et politiquement ou dans l'opinion publique, même si elle n'est pas nécessairement coupable de rien, elle risque d'en sortir écorchée. Est-ce que c'est l'une des raisons pourquoi vous ne l'avez pas choisie comme ministre?

M. Couillard : Alors, je ne fais jamais de commentaires, Mme Prince, sur les raisons pour lesquelles une personne est ou n'est pas au Conseil des ministres. Il y a un ensemble de facteurs qui mènent à ces décisions-là et qui dépassent de loin ce genre de considérations là. Ceci dit, je me suis exprimé ce matin sur la question. Le témoignage est celui qu'elle a donné, c'est aux commissaires de le juger puis de l'évaluer, et ça sera, je suppose, dans leur rapport.

Mme Prince (Véronique) : Juste une dernière question : Est-ce que vous avez toujours confiance en elle?

M. Couillard : Oui. Mme Boulet est une députée qui, encore une fois, aujourd'hui et dans le passé, représente très bien les citoyens de la Mauricie. Maintenant, elle a fait ce témoignage, elle a témoigné sur cette question relative au financement, et ça permet de répéter et de rappeler à la population que l'ambiance actuelle ou l'encadrement actuel du financement politique est totalement modifié, et ce genre de situations, ce genre d'environnement — pour tous les partis politiques, pas uniquement pour le nôtre — n'existe plus, à toutes fins pratiques, aujourd'hui, et c'est ce qui est important.

Le Modérateur : On va passer au micro de gauche.

M. Lavallée (Hugo) : Bonjour, M. Couillard.

M. Couillard : Bonjour.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant, toujours, le témoignage de...

Le Modérateur : ...

M. Lavallée (Hugo) : … — oui, Hugo Lavallé, Radio-Canada — Mme Boulet ce matin, vous avez été très prudent, vous avez dit : Elle reste au caucus, actuellement. C'est le mot que vous avez choisi. Il y aura peut-être d'autres députés, anciens ministres qui vont témoigner devant la commission Charbonneau, on ne le sait pas. Quels sont les critères sur lesquels vous vous basez, justement, pour qu'une personne puisse demeurer au sein de votre caucus ou que vous l'excluiez, dans ces éventualités?

M. Couillard : Je rappellerais d'abord qu'une commission comme la commission Charbonneau n'est pas un tribunal. C'est important de le rappeler, on n'y prononce pas des jugements de culpabilité, de quelque façon que ce soit. Mme Boulet a témoigné sur les éléments relatifs au financementpolitique, aux projets d'infrastructures dans sa région, son témoignage est le sien. En ce qui me concerne, pour l'instant, je l'ai dit ce matin, on en reste là, Mme Boulet conserve notre confiance. Mais il y aura un rapport de la commission, voyons-le.

M. Lavallée (Hugo) : Donc, le critère va être le contenu du rapport de la commission?

M. Couillard :S'il y a des éléments pertinents qui s'ajoutent à ce qui a été dit lors du témoignage. Il pourrait ne pas y en avoir non plus. Et je rappelle, encore une fois, qu'il faut se garder de transformer la commission Charbonneau en tribunal visant à condamner quelqu'un, alors qu'on n'a pas l'ensemble du tableau et qu'on n'a pas, surtout, encore le rapport des commissaires devant nous.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant le rapport Ménard, il y a une section qui fait état de lacunes, si on veut, dans l'encadrement du droit de grève des étudiants, du droit d'association, des associations étudiantes. Est-ce que c'est un chantier que vous pensez à entreprendre pour peut-être mieux baliser... Évidemment, il y aura peut-être d'autres conflits dans l'avenir. Personne ne le souhaite, mais parfois c'est inévitable. Est-ce que vous pensez qu'il y a lieu d'encadrer davantage les droits des étudiants, notamment celui d'association, celui de grève?

M. Couillard : Ce n'est pas prioritaire pour nous, actuellement, comme intention, comme sujet. On a beaucoup d'autres sujets devant nous, sur la table à dessin, qui sont de nature beaucoup plus prioritaire. Je dirais également que, dans ce conflit auquel moi, j'ai assisté comme citoyen, de l'extérieur, il faut quand même noter que les forces policières ont été soumises à des pressions énormes, ont agi, je crois, avec responsabilité et courage, ont été physiquement menacées elles-mêmes à l'occasion — et même à plusieurs occasions — et je pense que ça doit être dans l'évaluation équilibrée de cette question-là, sur laquelle, en passant, la population a porté jugement, entre autres, mais largement sur cette question, lors de l'élection de septembre 2012.

Le Modérateur : Le micro de droite.

M. Lessard (Denis) : Denis Lessard, de LaPresse. Monsieur le… juste sur… deux brèves questions. Une sur le rapport Ménard, justement. Vous avez le rapport depuis la transition, depuis votre arrivée au pouvoir. Comment expliquer qu'on ne l'obtienne seulement qu'à 6 h 45, le soir de la finale de hockey? Est-ce que c'est le symbole de la transparence dont vous parliez…

M. Couillard : Bien, ce qui est important, M. Lessard, c'est que le rapport a été publié. Puis vous vous êtes vous-même saisi du rapport aujourd'hui, vous nous posez des questions, vous questionnez Mme Thériault, vous me questionnez. Les partis d'opposition, tous les groupes s'expriment…

M. Lessard (Denis) : Mais on peut penser que le rapport n'a pas eu l'audience qu'il aurait pu avoir s'il avait été…

M. Couillard : Si j'en juge par les témoignages depuis le début de la journée, l'audience est assez large et l'expression, également, est assez large sur la question.

M. Lessard (Denis) : Deuxième question. L'UPAC s'intéresse à des dossiers, semble-t-il, à Lac-Mégantic. La mairesse dit que c'est pour des choses qui étaient antérieures à la catastrophe. Qu'est-ce que vous en savez exactement…

M. Couillard : Je n'ai aucune information sur les raisons qui poussent l'UPAC à s'intéresser à cette municipalité-là, M. Lessard. Je ne sais pas si c'est relié à la reconstruction ou des facteurs antérieurs. Vous pourrez contacter Mme Thériault sur cette question.

Le Modérateur : Micro de gauche.

Mme Biron (Martine) : Bonjour, M. le premier ministre.

M. Couillard : Bonjour.

Mme Biron (Martine) : …MM. et… Mme les députés…

M. Couillard : Madame, oui.

Mme Biron (Martine) : …ministres, en fait. Je voudrais vous parler du budget que vous allez déposer au début du mois de juin. Quelle est l'importance pour vous d'obtenir l'appui de la CAQ, peut-être, à ce budget-là? Est-ce que c'est important pour vous d'avoir un appui plus large que seulement votre groupe?

M. Couillard : Bien, moi, je vais travailler dans un esprit de collaboration avec les autres partis représentés à l'Assemblée. D'ailleurs, je note que la CAQ s'est déclarée satisfaite des échanges qu'ils ont eus avec M. Leitão dans le cadre de la consultation prébudgétaire. Il y a des objectifs, entre les deux formations politiques, qui sont voisins, clairement, mais on va aller de l'avant avec notre budget. Notre budget 2014‑2015, c'est un budget important, mais je dirais que le budget 2015‑2016 l'est tout autant. Le budget 2014‑2015 vise à préparer la route pour celui de 2015‑2016, au cours duquel on aura eu le bénéfice de la commission sur la fiscalité et la révision de programmes, dont on va reparler prochainement.

Mme Biron (Martine) : Donc, ce n'est pas une priorité pour vous, là, d'obtenir l'appui de la Chambre?

M. Couillard : Bien, c'est important. Moi, je veux qu'on travaille en collaboration. Il y a eu une consultation, je pense, sérieuse, ils l'ont noté. Il y a eu une bonne écoute de la part de M. Leitão sur les remarques de la CAQ. On va continuer à procéder de cette façon-là. Cependant, le budget sera clairement l'expression de notre volonté politique d'amener le Québec vers l'équilibre budgétaire en 2015‑2016.

Mme Biron (Martine) : J'aimerais ça revenir sur Lac-Mégantic, en fait, les arrestations des trois employés de MMA, parce qu'on a entendu beaucoup la population assez déçue de la façon dont ça s'est passé et très inquiète de voir que c'étaient des employés et non pas la tête dirigeante. On se demandait à voix haute s'il ne s'agissait pas de boucs émissaires. Qu'est-ce que vous… comment vous avez perçu ces critiques?

M. Couillard : Alors, vous comprendrez bien, Mme Biron, que je vais m'abstenir de tout commentaire sur les enquêtes policières ou les décisions du Directeur des poursuites de porter des accusations ou non envers certains individus ou d'autres. Ce serait irresponsable de ma part de commenter ça. Il y a des arrestations qui ont été faites. Ces personnes vont répondre des accusations. Elles sont présumées innocentes jusqu'à ce que le procès ait lieu, mais c'est important de voir pour la population que les enquêtes se sont poursuivies, qu'elles ont mené à des actions policières et qu'il y aura des procès. Sur la mécanique et les choix faits par les forces policières, bien sûr, moi, je n'ai pas de commentaire à faire.

Le Modérateur : Micro de droite.

M. Gentile (Davide) : Bonjour, M. le premier ministre, Davide Gentile de Radio-Canada. Compte tenu de l'état des ponts, c'est deux ponts et demi, en fait, dans la région de Montréal, est-ce que vous considérez qu'il serait préférable qu'Ottawa les conserve à long terme?

M. Couillard : Bien, ils ont actuellement une responsabilité, là, pour les remettre à niveau, certainement, et notamment le pont Champlain. Encore une fois, c'est là-dessus qu'on veut se concentrer, en travaillant avec nos homologues du gouvernement fédéral, c'est que les travaux soient bien encadrés, qu'ils soient débutés quand l'échéancier sera fixé et surtout qu'on pense avant tout à la sécurité des personnes.

M. Gentile (Davide) : Donc, vous ne pensez pas que le Québec devrait les récupérer.

M. Couillard :Actuellement, ce n'est pas une discussion qui m'apparaît prioritaire parce qu'on risque de dévier la discussion sur un sujet qui est autre que le sujet prioritaire à court, moyen terme, même, qui est la question de la réparation elle-même du pont.

M. Gentile (Davide) : Et si vous décidiez d'entreprendre des pourparlers là-dessus, ce serait quand? Après la construction du nouveau pont Champlain?

M. Couillard : Laissons d'abord toutes les précisions être apportées, là, sur les modes de réalisation, les échéanciers, la prise en charge par le gouvernement fédéral de ce pont-là, de ces réparations, et par la suite on pourra, si on a une volonté commune, avoir cette conversation. Mais, encore une fois, ce n'est pas un dossier parallèle. On ne lancera pas un dossier parallèle dans un dossier dont l'essentiel, actuellement, doit nous amener à réparer le pont le plus rapidement possible.

M. Gentile (Davide) : Donc, à court terme, vous ne les voulez pas, les ponts. D'ici quatre, cinq ans…

M. Couillard :Actuellement, ce n'est pas une discussion que je veux qualifier de prioritaire. Ayons la discussion d'abord et avant tout sur les échéanciers de réparation du pont. On pourra aborder d'autres questions dans l'avenir, je ne l'élimine pas, mais actuellement ce n'est pas une priorité, ce n'est pas une priorité, actuellement.

Le Modérateur : Micro de gauche.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, bonjour, Marco Bélair-Cirino du Devoir. Quel est le rôle aujourd'hui des députés et des ministres libéraux dans le financementpolitique du Parti libéral? Vous avez expliqué qu'on fait une large part au financement public, mais il y a toujours du financement privé. Quel est le rôle de vos députés?

M. Couillard : Bien, en fait, le seul financement, maintenant, qui existe, outre que l'argent qui vient des fonds publics, c'est le financement assujetti à la limite de 100 $ par personne par année. Alors, le rôle des députés libéraux — et de moi, parce que je suis un député libéral et c'est tous sur le même pied — c'est de veiller à recueillir les fonds nécessaires pour préparer la caisse électorale de la prochaine élection selon les montants qui sont autorisés par le Directeur général des élections.

Alors, c'est des objectifs qui sont modestes, mais qui sont réalistes également et qui sont très bons, parce qu'en ce qui me concerne le nouveau mode de financement amène les partis politiques à entrer directement en contact avec les citoyens pour obtenir leur soutien concret.

Alors, moi, je suis très satisfait de cette façon de faire. Les députés de notre parti, autant les ministres, que moi, que les autres députés, on a tous le même rôle au même niveau, ça se passe dans les comtés, dans les circonscriptions.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais avez-vous le même objectif de financement?

M. Couillard (Philippe) : Identique pour tout le monde. Et ça vise, sur quatre ans, à garnir, dans chaque comté, dans chaque circonscription la caisse électorale de façon à ce qu'on puisse faire l'élection en 2018 — parce qu'on en connaît déjà la date — mais de façon à ne pas dépasser, bien sûr, ce qui est déjà permis par le DGE comme montant admissible de dépenses.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Ça, c'est clair pour l'ensemble de vos membres?

M. Couillard (Philippe) : C'est tout à fait clair. Tout à fait, tout à fait. Et je peux vous dire qu'on en est tous très heureux, très heureux.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Rapidement, à quelles propositions du rapport Ménard entendez-vous donner suite?

M. Couillard (Philippe) : Bien, actuellement, Mme Thériault va en faire l'évaluation. Et je sais qu'il y a des recommandations qui touchent le travail des forces policières. Je suppose qu'elle va les évaluer avec ses collègues du cabinet et du ministère puis vous revenir là-dessus, éventuellement. Je pense qu'on ne peut pas non plus — je voudrais le répéter, là — faire abstraction du fait que c'est un rapport qui était largement motivé par des, je dirais, des visées politiques, hein? Je pense que tout le monde s'entend là-dessus aujourd'hui.

Quant à l'équilibre du rapport et de son contenu, j'ai indiqué tantôt d'autres éléments de cette crise sociale importante, que, malheureusement, le Québec a traversée, qui, à mon avis, également, devraient être pris en considération. J'ai l'impression qu'on tend à cibler les forces policières, notamment, comme étant partie de la responsabilité ou responsables de cette crise-là. Je pense, il faut être un peu plus équilibré dans le traitement.

Le Modérateur : Micro de droite.

Journaliste : Bonjour, messieurs dames. Bonjour, M. Couillard.

M. Couillard (Philippe) : Bonjour.

Journaliste : François Legault insiste beaucoup et demande au gouvernement de baisser les impôts rapidement afin de stimuler l'économie, quitte à creuser le déficit. C'est ce qu'il a admis aujourd'hui.

M. Couillard : Alors, il n'est pas question…

Journaliste : Est-ce que vous pensez que ça pourrait compromettre, par exemple, la cote de crédit du Québec d'avoir une telle stratégie?

M. Couillard (Philippe) : Ce qui est très important, c'est de rétablir l'équilibre budgétaire. Et je vais aller directement sur votre question : la priorité, pour moi et pour notre gouvernement, c'est de rétablir l'équilibre budgétaire du Québec en 2015‑2016. Je veux rappeler à tout le monde que ce n'est pas une option. Mais bien sûr des voix vont s'élever pour nous dire qu'on peut reporter ça à plus tard, mais reporter ça à plus tard, c'est pelleter le problème, qui va devenir encore plus important sur l'année… et les années qui vont suivre. Je voudrais rappeler que, sans action déterminante du gouvernement, en 2014‑2015, de façon mécanique, on ferait face à un déficit dépassant les 5 milliards de dollars, et, de façon mécanique, sur l'année suivante, dépassant les 7 milliards de dollars.

Alors, il est clair que l'État du Québec ne peut pas s'engager sur cette voie-là. On doit viser le retour à l'équilibre. On veut le faire sur deux ans et on veut le faire de façon structurante. Le premier budget va nous apporter des correctifs qui nous amènent sur la voie de l'équilibre, mais cet équilibre, il doit être maintenu à long terme, notamment en travaillant sur la fiscalité, les entreprises et les individus et sur la revue permanente des programmes. Alors, on veut travailler dans l'ordre.

Journaliste : Une précision sur le pont Champlain. C'était l'objectif du gouvernement précédent et, je pense, même du gouvernement Charest que le Québec puisse avoir son mot à dire et, même plus que ça, participe à la conception, à l'ouvrage que représente le pont, d'autant plus que le Québec est impliqué dans des travaux, là, qui... Le fait, justement, qu'il y ait une ouverture pour qu'il y ait un transfert de propriété, est-ce que ce n'est pas une occasion pour le Québec de pouvoir dire : Bon, bien, s'il y a un transfert équivalent d'argent, ça nous permettrait, justement, de contrôler, de s'assurer de la mise en oeuvre du projet?

M. Couillard : Écoutez, dans l'état actuel des finances publiques, le gouvernement du Québec — je vous ai donné une indication des équilibres budgétaires, là — ne prendra pas en charge, à court terme, une dépense semblable. C'est la responsabilité actuelle du gouvernement fédéral d'entreprendre ces réparations-là, d'autant plus qu'il s'agit d'un pont majeur pour l'économie non seulement du Québec et de la région de Montréal, mais l'économie canadienne. Est-ce que ces discussions peuvent avoir lieu? Je ne les élimine pas, mais je ne voudrais pas nous engager ou engager notre gouvernement sur, vraiment, un débat qui est un débat parallèle par rapport à l'essentiel, qui est la réparation du pont, les échéanciers et la sécurité des citoyens.

Le Modérateur : Micro de gauche.

M. Pépin (Michel) : Bonjour. Michel Pépin, Radio-Canada.

M. Couillard : Bonjour.

M. Pépin (Michel) : Bonjour, M. le premier ministre. Bonjour à tous. Est-ce que c'est exclu, la proposition de M. Legault, des réductions d'impôt au prochain budget?

M. Couillard : La priorité pour moi, c'est l'équilibre budgétaire. Je veux être très clair. Alors, je vais répéter, M. Pépin : sans action du gouvernement, on fait face, pour 2014‑2015, à un déficit qui dépasserait les 5 milliards de dollars et, pour l'année suivante, à un déficit qui dépasserait les 7 milliards de dollars. Mon but, notre but, c'est d'équilibrer le budget, de dégager des marges de manoeuvre — et on l'a dit en campagne, et on le fera — dont la moitié seraient affectées à la dette — parce que, ça aussi, il faut y penser, aux générations prochaines — et la moitié à la réduction du fardeau fiscal, avec comme priorité la taxe santé. Mais il faut d'abord et avant tout rétablir l'équilibre budgétaire.

M. Pépin (Michel) : Est-ce que vous avez fixé une date pour cet exercice budgétaire?

M. Couillard :L'équilibre budgétaire? Oui, 2015‑2016.

M. Pépin (Michel) : Non, pour l'exercice de la présentation du budget.

M. Couillard : Ah! Pour la présentation du budget? Écoutez, vous savez que c'est des informations qu'on divulguera très peu de temps avant la présentation, en termes de précisions, mais je vous ai donné une indication du calendrier. Calculez vous-même, là. On fait le discours inaugural le 21. Calculez la période de débats nécessaire pour discuter du discours inaugural, obtenir le vote sur la politique générale du gouvernement, et je crois que ça devrait, par réflexion, vous amener vers une probabilité, là, quelque part au début juin, de discours du budget.

M. Pépin (Michel) : Mais, dites-moi, au plan législatif, vous avez parlé à très court terme de ce que vous voyez. Évidemment, je suis sûr que votre regard se porte plus loin. La session, évidemment, est beaucoup plus longue que les quelques semaines qui se présentent à nous. Est-ce qu'il y a un ou des projets de loi qui, d'emblée, là, vous savez que vous devrez agir de ce côté-là? Je comprends qu'il y a les régimes de retraite du côté municipal, mais est-ce qu'il y a d'autres éléments qui…

M. Couillard : Juste, brièvement, corriger : la session va être longue, mais elle ne donne pas beaucoup de temps pour la législation, la session actuelle. Vous parlez de toute la législature?

M. Pépin (Michel) : De toute, oui. Oui, c'est ça, et de, même, la session, en fait…

M. Couillard : Bon, excusez-moi. Alors, j'ai déjà indiqué, pendant la campagne électorale, qu'on entendait légiférer sur la question des accommodements raisonnables. On ne change pas d'idée, on va le faire selon nos priorités, notre vision, qui a été bien expliquée à la population pendant la campagne électorale. Il y a beaucoup d'autres sujets également sur lesquels les actes législatifs peuvent être nécessaires, mais vous comprendrez qu'on les présentera du budget non pas de façon fragmentaire, mais dans le cadre d'une politique particulière sur un sujet donné.

M. Pépin (Michel) : Est-ce que vous avez l'intention d'être très actif au plan législatif?

M. Couillard : Pour cette session, là, vous avez vu les limites de temps qu'on a, mais, oui, bien sûr, on le sera.

Le Modérateur : Micro de droite.

Mme Lajoie (Geneviève) : Oui, bonjour. Geneviève Lajoie, Journal de Québec.

M. Couillard : Bonjour.

Mme Lajoie (Geneviève) : Je veux peut-être revenir juste un instant sur le projet de loi mourir dans la dignité.

M. Couillard : Les soins de fin de vie.

Mme Lajoie (Geneviève) : Oui, excusez-moi. Lorsqu'il y avait eu le dernier vote sur le principe, il y avait la moitié des députés libéraux qui s'étaient prononcés contre le projet de loi. C'était 25-25 ou quelque chose comme ça, si je ne m'abuse. Est-ce que vous êtes assuré à l'intérieur de votre caucus, parce que vous avez des nouveaux joueurs, que ce projet de loi va être adopté, va pouvoir être adopté en termes de nombre de députés qui vont voter en faveur?

M. Couillard : Bien, on fait cette opération de recensement, mais je vais répéter qu'on va le faire, l'exercice. L'idée même d'avoir un vote indépendant des députés, c'est ne pas s'attacher à ce genre de considérations. Bien sûr, on souhaite, étant donné qu'on est au gouvernement, qu'un projet de loi dont on guiderait l'introduction soit adopté, mais on a répété, encore une fois, à nos députés que leur vote est individuel puis leur vote est indépendant de l'arbitrage du caucus, qui est le cas pour la grande majorité des votes, sinon la quasi-totalité des votes qu'on prend dans cette Assemblée.

Je ne voudrais même pas présumer du résultat final parce que la composition de la Chambre a changé. Nous, on a des nouveaux députés, du côté de la Coalition avenir Québec, il y a également des nouveaux députés, du côté du Parti québécois, c'est en gros, je pense, à part deux ou trois exceptions, à peu près les mêmes députés qui se sont déjà exprimés sur le principe, alors voyons voir où ça va nous amener. Mais l'important, c'est que les députés soient bien informés et qu'ils aient l'occasion de voter je ne dirais pas librement parce que tout vote de député est un vote libre, fondamentalement, mais voter de façon personnelle selon leur conscience.

Mme Lajoie (Geneviève) : Je comprends que vous ne pouvez pas garantir, à ce stade-ci, qu'il va être adopté?

M. Couillard : On va faire une évaluation, autant que possible, de ce qui va probablement arriver au cours de la session, mais on n'ira pas présumer de l'issue d'un vote qu'on veut indépendant. Ce serait un peu illogique, là.

Mme Lajoie (Geneviève) : Il y avait une assemblée générale, aujourd'hui, de Power Corporation. M. Desmarais a dit que le projet souverainiste, le projet indépendantiste était bel et bien mort et enterré. Est-ce que vous partagez ce constat des dernières élections du 7 avril dernier?

M. Couillard : Je vais être très prudent, comme je le serai toujours, quant à l'analyse politique de la situation de nos adversaires. Il y a assez d'analyses à faire sur notre propre politique, je pense, de notre côté. Je vais répéter ce que j'ai dit déjà, je pense, devant vous à une reprise, c'est qu'une idée ou un projet politique, ça ne meurt pas. Dans une société, c'est normal que les idées comme ça circulent et soient présentées. Ce qui est en cause, selon moi, c'est la capacité de cette idée de demeurer un facteur politique majeur en termes d'expression de l'électorat et de ralliement populaire. Mais ça, je vais m'arrêter là parce que je pense que le Parti québécois eux-mêmes — et je ne voudrais certainement pas m'ingérer dans leurs affaires internes — ont cette réflexion à mener.

Le Modérateur : On va passer en anglais, micro de gauche.

M. Harrold (Max) : Mr. Premier — Max Harrold, from CTV — I would like to know, you said you still have confidence in Julie Boulet. Can you tell me why you have still confidence in her and, you know, what behaviour you expect from ministries regarding fund-raising?

M. Couillard : Well, fund-raising now has completely changed. We are not at all in the same environment that we were, I'd say, before 2012 — and actually it started to change before that, roughly around 2010, by a succession of laws that were adopted unanimously here, at the Assembly, and also after September 2012 — so there is no need anymore to have fund-raising activities, there's no need anymore, in a political party, not only in ours but in other parties, to have people who are dedicated to fund-raising. It just doesn't exist anymore. So, we are in a totally different environment.

M. Harrold (Max) : …your confidence level in Mme Boulet…

M. Couillard : Well, you know, again, a commission of inquiry is not a tribunal. As far as I know, no guilt has been expressed or can be expressed in such an environment. She has testified voluntarily, sincerely, and the commissioners will decide, and evaluate this, and include or not this testimony in their report.

M. Harrold (Max) : And on tax cuts, I'm to understand, then, that there will not be any tax cuts in the first budget and that… are you indicating that you think that, if there were, it would put in jeopardy the balanced budget goal?

M. Couillard : Our fundamental objective is to balance the budget. We have… we must balance the budget, it's not even an option. What we have chosen to do is to do it over two years knowing that, if we didn't do anything this year, next year, 2014‑2015, we would be facing a deficit over $5 billion and over $7 billion for the following year, so we must balance the budget above any other consideration.

Now, again, why do we want to balance the budget? To provide better services, of course, but also to identify money that we could allocate half to debt and half to decreasing taxes, starting with the health tax. So, we are dedicated at the same time to decreasing the tax burden of Quebeckers but, first and foremost, the budget must be balanced.

M. Harrold (Max) : …the tax cuts in the budget?

M. Couillard : A balanced budget is what we're aiming for.

M. Harrold (Max) : Thank you.

Le Modérateur : Micro de droite.

M. Dougherty (Kevin) : Yes. Kevin Dougherty, Montreal Gazette. Mr. Couillard, today, at the Charbonneau commission, much of the discussion has been about the McGill Teaching Hospital and it would seem that the fact that there was a PPP process… allowed tampering with the bidding process. Do you regret giving the green light to the PPP?

M. Couillard : You know, one has to be careful because many PPP's have been done around the world and in Canada, and, fortunately, this type of event has not been seen… certainly not often, indeed very rarely around the world. What we must know, and I think we must rely on the commission for that, is that people were assuming that, because of the complexity of the process and the number of people involved, this would provide a shield against any kind of, you know, intervention. The commission will have to tell us where the loopholes are and where they need to be fixed because… Not necessarily for a PPP; any large project, over 1, 1.5, $2 billion is so complex, and the allocation, the award process is so complex that one would think that the complexity itself is a shield, you know. Let the commission tell us…

This is what I'm looking for, by the way, because, if you look at political fund-raising, I don't know they can add to the changes that have been done in the recent two or three years, frankly. But, on this, on the way we tender for contracts, on the way we govern the process, I'm looking for identification of loopholes that we need to fix now for the next projects. You know, we have bridges to make, we have another large hospital, here, in Québec City, to do. I don't want this to be, of course, not verified before.

M. Dougherty (Kevin) : OK. Just… You did mention bridges. The Champlain Bridge would be a PPP. Québec has sort of expressed reservations about the whole process, but the idea of you taking over the Champlain bridge, that's… let's just… is not…

M. Couillard : No. I'm not pushing it off the table. I'm not saying… I'm just saying : I don't want to be drawn in a parallel debate where the priority today should be to fix the bridge, announce the deadlines and start to work as soon as possible for Montrealers, Québec and the economy of Canada. Can we have those discussions at a later stage? Yes, why not. But I don't want this to attract us away, take us away from the target, which is to fix the bridge, make people drive on it safely.

M. Dougherty (Kevin) : Can I ask you a bit about your Inaugural Address, because it's a funny kind of a session, it's, sort of, a lame duck, in a way that, you know, you're very limited at what you can do. And it's… But in fact it's the beginning of your mandate of four and a half years. So, you're set out… serve an agenda for the four and a half years?

M. Couillard : Yes. An Inaugural Address, as you know, is not telling people what we will do for this coming session, it's to tell them what the plan is for our Government for the next four years and a half and this is what I will do. It will be quite clear. Someday, we'll vote and will debate it, we'll vote on it, and I think it's an important exercise and I'm taking lots of attention and time to work on this.

Le Modérateur : Je vais prendre une dernière question au micro de droite.

M. Couillard : Bonjour, M. Séguin.

M. Séguin (Rhéal) : Bonjour, M. Couillard. Rhéal Séguin, Globe and Mail. Mr. Couillard, you said that the Ménard Report was a political vision of a situation of a crisis that took place here two years ago. What is it about the report itself that makes it so… such a political document?

M. Couillard : Well, remember the process itself, the way it was done, obviously was to placate the previous Government and also the police forces, which I find unfortunate because I find that our policemen and women were very brave in what they had to face, you know, being thrown objects that can kill you, essentially, and be blamed after that. You know, it's kind of a strange situation for them to go through. So I would have liked the report to be a little bit more balanced in terms of what, you know, responsibilities were on all sides. Now, if there are recommendations in it that would improve what our police forces do, Mme Thériault will look at this and may be interested by some of them, but I will always repeat that this report was essentially a political game from the start and everybody sees that.

M. Séguin (Rhéal) : And you've spoken from… well, since your election, of transparency, of changing the way… relationships within Parliament, yet you released a report late last night, not giving time for people to react at a moment where everybody was… the attention was driven elsewhere, as you well know.

M. Couillard : You mean the victory, the fantastic victory of the Habs, yes.

M. Séguin (Rhéal) : Yes, yes. I mean, but isn't it the sign of disrespect and obnoxious attitude that this Government will take towards these kind of things?

M. Couillard : No, not al all. Not at all. I will repeat again that we will provide Quebeckers the most transparent and open Government that they will have ever seen, and I can tell that M. Fournier is the one leading this for us and there will be very significant powerful initiatives. Now, you know, the report is out there, it's public. If I can judge by the number of people who commented on it, and wrote on it, and talked about it, it seems that the exposure is quite complete.

M. Séguin (Rhéal) : But it would have been more respect toward Mr. Ménard to have him come forward, and present his report, release it…

M. Couillard : Well, as you said, you know, we have some misgivings about the whole mechanics of this, the way it was initiated, the reasons for which it was initiated. Of course, there could be some merit in some of the recommendations, this is why Mme Thériault is going to look at them carefully, but I will repeat again that I will have liked to see more balance.

Le Modérateur : Merci. Ceci met fin à notre point de presse.

(Fin à 16 h 51)

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