(Quinze heures trente-trois minutes)
Mme
Ouellet
:
Bonjour. Donc, nous venons vous parler du SLR aujourd'hui. Dans son discours
inaugural, M. Couillard, le premier ministre, a annoncé que le gouvernement
libéral serait un gouvernement transparent, qu'il ferait toute la lumière, et
que la seule limite serait la protection à la vie privée.
Nous demandons donc aujourd'hui à M.
Poëti, ministre des Transports mais également responsable de l'AMT, de rendre
public le rapport d'AECOM sur le SLR. Et j'aimerais également rappeler à M.
Poëti que le dossier du SLR est un dossier non partisan, un dossier appuyé par
le Parti québécois, mais un dossier aussi appuyé par le Parti libéral et,
j'aimerais vous rappeler, qui a été appuyé par le ministre des Transports du
Parti libéral de 2012, M. Moreau, qui a été appuyé par la critique du Parti
libéral de 2012 à 2014, que même M. Couillard, lui-même chef du Parti libéral,
pendant la campagne électorale, a appuyé le projet du SLR à Boucherville, et
qui est maintenant premier ministre; que les maires de la Rive-Sud de Montréal,
que l'AMT, la STL, le RTL, la CMM, l'association des camionneurs appuient le
projet du SLR. Donc, nous demandons à M. Poëti de respecter la parole du Parti
libéral et nous espérons que M. Poëti ne soit pas en train de briser le
consensus sur le projet du SLR et que le… M. Poëti est en train de renier la
parole du Parti libéral et de son chef sur le projet du SLR.
Donc, la parole est maintenant à mon
collègue Stéphane Bergeron.
M.
Bergeron
:
Écoutez, la décision de remettre en question le SLR est préoccupante à
plusieurs égards. Vous savez à quel point toutes les discussions entre le
gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec sur la question du pont
Champlain ont été difficiles jusqu'à présent. Et une des conditions que posait
le gouvernement fédéral pour aller de l'avant, c'était que le gouvernement du
Québec identifie le projet sur lequel nous avions l'intention de travailler au
niveau des transports collectifs.
Et c'est à la demande du gouvernement
fédéral que nous avons identifié, justement dans la foulée de ce qui avait été
fait par le précédent gouvernement et suite aux pressions qui étaient exercées
par l'opposition officielle, notamment la députée de La Pinière, que nous avons
décidé de présenter le projet qui serait le SLR.
De voir qu'on revient maintenant en
prétendant qu'il y a un bureau de projet pour réévaluer tout cela, ça m'apparaît,
comme je le disais, éminemment préoccupant, d'autant que ce bureau de projet
n'était pas pour évaluer l'ensemble des projets pouvant être examinés, mais
bien pour mener à bien le dossier du SLR. Or, en remettant en question le
dossier, effectivement, ça risque de prolonger les échéanciers et d'occasionner
de nouveaux problèmes avec le gouvernement fédéral.
Et, au niveau des préoccupations de
financement qu'a exprimées le ministre des Transports, qui sont des préoccupations
éminemment légitimes, mais je pense qu'il y a lieu de préciser d'une part que,
d'après le rapport dont on demande la publication, il semble que les coûts
entre un SLR et, par exemple, un circuit d'autobus en site propre ne sont pas,
à ce point, significatifs puis qu'il vaille se priver… qu'il faille se priver,
dis-je, des avantages du SLR. Et il faut rappeler également que, dans le cadre
du programme Chantiers Canada, le gouvernement du Québec avait demandé à ce que
1 milliard soit consacré au financement du SLR, ce avec quoi le gouvernement
fédéral n'avait pas manifesté… ce à l'égard de quoi, dis-je, le gouvernement
fédéral n'avait pas manifesté d'opposition.
Alors, le danger, si on recule sur la
question du SLR, en plus de tous ceux qu'on a évoqués jusqu'à présent, c'est
effectivement de se voir privés de ce financement qui avait été demandé par le
gouvernement du Québec au gouvernement fédéral pour la construction du SLR.
Alors, ça s'ajoute aux objets de préoccupation que nous manifestons aujourd'hui
par rapport à la décision du gouvernement du Québec de remettre en question le
SLR.
M. Lisée
: Alors,
transparence, cohérence, respect des échéanciers, mais également respect de la
démocratie municipale et des élus. Hier, le premier ministre Couillard,
ajoutant largement aux éléments qui avaient été avancés par Robert Poëti, qui
ont semé une certaine inquiétude chez tous ceux qui s'intéressent à ces
sujets-là dans la région métropolitaine, M. Couillard vous a dit : Il y a
le SLR, le Train de l'Ouest, le prolongement du métro vers l'est, la ligne
bleue, des voies réservées, le boulevard Notre-Dame, le prolongement du métro à
Laval. On veut favoriser le transport collectif, mais il faut s'assurer d'avoir
les bonnes priorités. Fin de la citation.
Ce que le premier ministre Couillard a
dit, c'est que tout est sur la table et qu'il revoit l'ensemble des décisions
et l'ensemble des consensus qu'il a fallu des décennies aux élus montréalais à
prendre ensemble. C'est comme si la terre commençait à tourner au moment de
l'élection de M. Couillard et qu'il ne se passerait rien avant. Alors, il faut
savoir que le prolongement de la ligne bleue, en ce qui concerne le métro,
c'est un consensus durement acquis de tous les élus de la région
métropolitaine, en disant : Dans les prolongements du métro, c'est la
ligne bleue qui est prioritaire. Et là M. Couillard dit : Moi, ce
consensus-là, il n'a aucun poids pour moi, je peux revenir avec Laval. Et on
voit aussi qu'il ne mentionne pas la ligne jaune, parce que la décision du
gouvernement du Parti québécois, c'était construire la ligne bleue, aller de
l'avant avec un bureau de projet pour la ligne jaune. Elle est disparue.
Deuxièmement, sur le SLR, il n'a jamais
été question, par les partenaires autour du pont Champlain, Montréal, la
Rive-Sud, de dire : Bien, on va mettre en balance le SLR et le Train de
l'Ouest ou la rue Notre-Dame. Le SLR a été une priorité.
Alors, on a, d'une part, un premier
ministre qui a envoyé de très bons signaux, au début de son mandat, sur
l'autonomie des municipalités, le respect des décisions municipales, qui a
proposé un statut pour Montréal. Ça, c'est la théorie, et, dans la pratique, sa
première décision, c'est de dire : Tout ce que les élus métropolitains ont
dit sur le transport en commun jusqu'à maintenant, ça ne vaut rien, je
recommence à zéro. Alors, c'est extrêmement préoccupant pour l'orientation de
ce gouvernement qui disait : Je vais vous écouter, mais sa pratique qui
dit : C'est moi qui décide. M. Poëti avait dit : C'est moi qui vais
décider s'il y a un SLR ou des autobus, puis maintenant le premier ministre dit :
Bien, c'est nous qui avons décidé des priorités de transport public dans la
région métropolitaine, peu importe ce qui s'est passé avant moi.
C'est un peu, si je peux résumer en une
phrase, M. Couillard nous dit : Avant moi, le déluge, et, à partir de
maintenant, je vais prendre des décisions, peu importe ce que les élus ont dit
avant. Et, pour Mme Houda-Pepin, effectivement, dans son intervention lors de
la motion unanime en novembre dernier, il y a quelques mois à peine, où elle
appuyait le SLR avec tous ses collègues libéraux, elle disait combien c'était
important de souligner que ce n'était pas un projet péquiste, un projet des
élus puis un projet du gouvernement libéral et de ses anciens ministres. Alors,
est-ce que Fatima Houda-Pepin est partie avec le SLR en quittant le Parti
libéral? C'est une question qu'on se pose.
Mme Prince (Véronique)
:
Il dit que ce rapport-là, il n'y a pas accès, qu'il ne l'a pas. Dans le fond,
vous ne le croyez pas qu'il n'a pas le rapport d'AECOM.
Mme
Ouellet
:
Bien, très clairement, le rapport existe. Il y a François Cardinal, un
journaliste, qui en a une copie, et ce rapport-là existe, et c'est l'AMT. Et,
comme il est responsable de l'AMT, il a tout à fait la possibilité de demander
à l'AMT de rendre public le rapport.
Mme Prince (Véronique)
:
Il y a une rencontre, justement, qui est prévue jeudi avec M. Girard. Est-ce
que…
Mme
Ouellet
: Il
y en a eu une la semaine passée aussi, je pense, là, donc…
Mme Prince (Véronique)
:
Oui, il y en a une deuxième cette semaine. Est-ce que vous pensez qu'il y a un
peu de mauvaise foi mélangée à tout ça, du fait que ce soit aussi M. Girard qui
est à l'AMT et…
Mme
Ouellet
:
Bien là, nous, tout ce que nous demandons, c'est… le gouvernement Couillard a
annoncé, dans son discours inaugural, de la transparence, qu'il ferait toute la
lumière. Il y a un rapport qui a été produit par une firme qui est AECOM, qui
arrive à des conclusions que le SLR détrône l'autobus, qu'à partir de 2021
l'autobus ne peut plus suffire, et que, pour que l'autobus puisse avoir le même
genre de débit, ça prendrait des infrastructures aussi coûteuses que le SLR. Ce
rapport-là existe, et M. Poëti nous dit : Bien là, on ne sait pas, on n'a
pas les informations. Je m'excuse, ce n'est pas exact, là. Il est ministre, il
n'a qu'à demander une copie du rapport, il n'a qu'à rendre public ce
rapport-là. C'est facile à faire, et nous lui demandons de rendre public ce
rapport-là dans le souci de transparence qu'a annoncé son premier ministre.
Donc, comme on dit, il faut que les bottines suivent les babines.
M.
Bergeron
: Et
c'est d'autant plus préoccupant qu'ils prétendent ne pas avoir l'information,
qu'il prend une décision. Sur la base de quoi? Alors, qu'il prenne la peine de
consulter le rapport, si tant est qu'il est vrai qu'il n'est pas au courant du
rapport.
M. Pépin (Michel)
:
Est-ce que vous avez l'impression qu'on a toutes les infos nécessaires
concernant le SLR? Est-ce que vous savez vraiment combien ça coûte, ce projet-là?
Mme
Ouellet
:
Bien, on pourra vous répondre lorsqu'on aura une copie du rapport d'AECOM.
M. Pépin (Michel)
:
Mais je pense que votre gouvernement… l'administration précédente a pris une
décision par rapport au SLR. Elle devait savoir combien ça coûtait, ce
projet-là, hein?
M. Lisée
: Oui. Bien,
tout à fait. Donc, effectivement, dans le processus, on a d'abord demandé à
l'AMT de nous donner une recommandation sur les différents modes de transport
possibles, et la recommandation, ça a été le SLR. Et cette discussion-là a été
faite à partir du premier rapport du premier bureau de projet de l'AMT avec les
partenaires, et tous les partenaires ont dit : Oui, c'est la bonne
solution, le SLR.
Ensuite, en 2013, nous avons dit :
Bon, puisque c'est la solution, nous demandons au bureau de projet d'aller plus
loin, et de nous recommander comment réaliser le SLR, et de chiffrer exactement
ce que ce serait pour ne pas lancer des chiffres en l'air. Nous savons que c'est
un équipement qui est coûteux. Mais donc, lorsque M. Poëti dit : En 2015,
on aura la réponse, en 2015, il aura la réponse de combien coûtera le SLR selon
différentes configurations de SLR. Parce que, cette étape-là, elle a été faite.
Alors, je comprends qu'il y a des gens qui ont des arguments pour ou contre les
autobus, mais ce débat-là, il a eu lieu. Les partenaires, le gouvernement du
Québec et l'Assemblée nationale, avec le PLQ, ont tranché. Maintenant, il reste
à voir les modalités, le tracé, etc.
M. Pépin (Michel)
: C'est
un détail, donc. Donc, c'est le SLR à tout prix, si j'ai bien compris.
M. Lisée
: C'est le SLR
qui a été choisi, et ensuite on va voir les coûts avec une étude qui a été
commandée par l'AMT. Il y en aura peut-être d'autres, mais le choix de
principe, c'est le SLR. S'il y avait une énorme incertitude qui arriverait,
évidemment, on la regarderait. Mais le choix comparatif, il est derrière nous,
et c'est pourquoi, de le voir refaire ce débat, comme celui sur la ligne bleue,
comme celui de revenir sur Laval, c'est vraiment… Est-ce que ça va devenir le
CHUM? Déjà, les libéraux ont fait, avec le CHUM… en décidant de tout refaire ce
qui avait été fait, avant leur élection de 2003, ils ont fait du CHUM non
seulement un scandale, mais une saga très longue et très coûteuse. Est-ce
qu'ils veulent refaire la même chose avec le SLR en faisant semblant qu'avant
eux rien n'avait été fait?
M. Poinlane (Pascal)
:
Mais à partir de quel montant pensez-vous qu'on devrait abandonner l'idée du
SLR, là? À partir de combien de milliards? Parce que…
Mme
Ouellet
: Ce
n'est pas une question d'abandonner. Les prix d'un projet… lorsqu'on fait un
suivi de projet puis un bureau de projet, il y a des prix qui sont indiqués,
et, ensuite, les gens doivent rester à l'intérieur de ces prix-là. Et, selon la
firme AECOM, lorsqu'on regarde les prix du SLR par rapport à ce que pourraient
être des autobus, avec le débit qui est nécessaire à partir de 2021, c'est des
prix du même ordre. Après ça, dans tout projet de construction, il doit y avoir
un suivi extrêmement serré pour rester à l'intérieur des enveloppes
déterminées. Mais le SLR, ce n'est pas juste un choix de transport en commun,
c'est un choix structurant qui va permettre l'augmentation du nombre d'usagers
du transport en commun, qui va permettre une diminution de, donc, la
circulation. Parce que, si toutes ces autos-là se retrouvent sur les différents
ponts entre la Rive-Sud et Montréal, vous pouvez vous imaginer ce que ça va
vouloir dire dans quelques années.
Donc, c'est pour le développement
économique du Québec, c'est une solution structurante. Les différents maires de
la Rive-Sud de Montréal, et, je peux vous dire, là, assez large, là, de
Valleyfield… en fait, de Châteauguay jusqu'à Saint-Hyacinthe, ont signé une
lettre ouverte : Le SLR, une nouvelle épine dorsale. C'est une
infrastructure extrêmement structurante et c'est dans une volonté de favoriser
le transport collectif, mais pas juste le transport collectif, le transport
collectif également électrique. Et, dans ce sens-là, le premier ministre, M.
Couillard, a aussi annoncé qu'il voulait poursuivre notre stratégie
d'électrification des transports, et le SLR est un transport collectif
électrique qui va permettre de diminuer la pollution urbaine, qui va permettre
de diminuer le smog et les émissions de gaz à effet de serre.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Comment conciliez-vous vos demandes de donner suite aux projets qui ont été
annoncés, des projets en infrastructure qui ont été annoncés par l'ancien
gouvernement, et votre demande, qu'on entend depuis la reprise des travaux
parlementaires, de ne pas hausser les dépenses en immobilisations?
Mme
Ouellet
:
Bien, lorsque nous avions fait le budget, l'ensemble des projets que nous
avions prévus étaient à l'intérieur du budget. Si M. Couillard a ajouté des
nouvelles promesses électorales, là, c'est sûr qu'à ce moment-là il a des choix
à faire. Mais on avait réussi, malgré un contexte budgétaire difficile, à
annoncer un certain nombre de projets importants, structurants au niveau
particulièrement du transport collectif.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Donc, le gouvernement libéral a les mains liées par vos décisions, par les
décisions que vous avez prises alors que vous étiez au gouvernement.
Mme
Ouellet
:
Bien, nous, on a annoncé des orientations. Un certain nombre de décisions ont
été prises, et nous espérons que, pour le transport collectif, il poursuivra
ces décisions. Et je ne sais pas si vous vous rappelez, mais nous avions
transféré 1 milliard du budget routier au budget de transport collectif
justement pour être capables de réaliser des projets de transport collectif
qu'on pense… nous pensons qui sont extrêmement structurants pour le Québec.
M. Pépin (Michel)
:
Mais est-ce que les décisions d'investissements publics sans prix rattaché à
ces décisions-là, est-ce que ça ne devient pas extrêmement fragile?
M. Lisée
: Bien, c'est
ce qu'on avait fait à… C'est justement pour ne pas répéter ce que les libéraux
ont fait pendant neuf ans — puis le rapport KPMG-Secor qui disait
qu'il y avait des dépassements de coûts de 80 % — que nous avons
instauré une façon beaucoup plus rigoureuse de faire les choses. D'abord, on
fait un choix général, comme dans le cas du SLR ou du métro sur la ligne bleue.
Là, vous nous demandez combien ça va coûter, et on vous dit : Bien, on a
une idée générale des coûts, mais nous allons demander…
M. Pépin (Michel)
: Donnez-moi
donc une idée générale des coûts, M. Lisée.
M. Lisée
: …nous allons
demander à un bureau de projet de le chiffrer exactement, et, comme ça, on aura
des vrais coûts. On n'aura pas des coûts de politiciens, on va avoir des coûts
d'experts. Je sais que c'est frustrant pour vous et pour nous, parce qu'on
aimerait avoir le coût le premier jour, mais on préfère le faire correctement.
Alors, on sait que c'est un investissement majeur, dans le cas du SLR comme
dans le cas de la ligne bleue. Le bureau de projet va nous donner exactement
les coûts à partir desquels les appels de proposition vont être faits aux contracteurs,
et ils vont devoir être à l'intérieur de ces coûts-là.
Alors, on sait que c'est du domaine d'au
moins 1 milliard de dollars, le SLR. Et d'ailleurs, quand nous sommes
retournés vers le gouvernement fédéral en disant : Vous avez une cagnotte
de 4 milliards qui est à peu près arbitraire, vous avez pris des centaines
de millions pour les donner au métro de Toronto là-dedans, alors, nous, on
demande notre juste part, 1 milliard des 4, et, avec ce milliard-là, on
est sûrs de faire un très long bout de chemin sur le SLR, qui sera sur une
infrastructure fédérale. Alors, ensuite, est-ce que ce sera 1 milliard
plus 3 %, moins 3 %? Bien, c'est pour ça qu'on a demandé au bureau de
projet de nous le dire. Mais on a fait en sorte de... on sait d'où viendra
l'argent, essentiellement, pour le SLR. C'est de cette demande fédérale.
Alors, ce n'est pas comme si... Pour
répondre à la question, ils ne sont pas liés par nos décisions. Bien sûr, ils
sont élus, ils peuvent tout remettre en cause. Mais tout remettre en cause, ça
a des conséquences politiques importantes, notamment de respect des
échéanciers, de respect des demandes qu'on a faites à Ottawa, puis c'est un
contresignal qui vient d'être envoyé, et aussi de respect de la démocratie
municipale et des consensus de Montréal.
Nous, on disait : 9 milliards
par année d'investissement dans les infrastructures, c'est ce que nous proposons
pour les 10 prochaines années. C'est un niveau historiquement très élevé,
mais qui nous permet de maintenir un niveau d'endettement correct et de gérer
la diminution de la dette. Ce que M. Couillard dit, c'est : Je vais
en ajouter 15 milliards par-dessus ça. Bien, nous, nos projets, on les
finançait dans nos 9 milliards par année, et là, lui, il veut en ajouter
15. Mais, tout à coup, il ne trouve plus d'argent pour le SLR. Alors, ils ont
des réponses à donner. Ça va? Merci.
(Fin à 15 h 50)