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Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier, et Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier, et Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques

Version finale

Thursday, May 29, 2014, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt et une minutes)

Mme Massé : Alors, comme vous l'avez peut-être vu passer, j'ai déposé une motion ce matin pour demander au gouvernement… en fait demander à l'Assemblée nationale qu'elle indique au gouvernement sa volonté d'inclure, dans les orientations du prochain budget, une clause d'appauvrissement zéro.

Je vous ferais remarquer que nous n'avons eu aucun appui des autres partis sur cette question-là. Je n'y comprends rien. Je ne comprends pas ces parlementaires qui, d'une part… et je pense notamment au Parti québécois qui, hier, on était en conférence de presse mutuelle pour soutenir les groupes communautaires, ils étaient les premiers à nous dire l'importance que les groupes ont en soutien aux gens les plus vulnérables, alors qu'aujourd'hui ils n'ont même pas été capables d'appuyer notre motion pour s'assurer que le gouvernement du Québec, dans son prochain budget, n'appauvrisse pas le quintile le plus pauvre.

Une clause d'appauvrissement zéro, ce n'est pas compliqué à comprendre, c'est de s'assurer que les choix gouvernementaux qui sont faits n'appauvriront pas les plus pauvres de notre société. Cette clause-là, depuis 1996, les groupes comme le Collectif pour un Québec sans pauvreté, mais plus largement les mouvements sociaux, demandent aux gouvernements successifs d'inclure cette clause-là lorsqu'ils réfléchissent à leur budget.

En 2002, le Québec avait unanimement, si ma mémoire est bonne, adopté la Loi pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Cette loi-là était une loi-cadre, et je dis «était» parce que c'est inquiétant de voir qu'il n'y a aucun parti qui aujourd'hui a voulu adopter une simple motion pour dire qu'il faut intégrer cette clause d'appauvrissement zéro. Alors, une loi-cadre, c'est une loi qui encadre l'ensemble des autres lois, et, lorsque le gouvernement, à l'époque, a adopté cette loi-là, son objectif était clair, et nous en étions fort heureux et heureuses, c'était d'assurer d'arrêter d'appauvrir les plus pauvres de notre société.

Alors, à Québec solidaire, on est extrêmement indignés de ce qui est en train de se passer, alors que, partout à travers le Québec, il y a des groupes, notamment du Collectif pour un Québec sans pauvreté, qui sont dans la rue pour dénoncer le fait que le ministre des Finances n'a pas voulu les rencontrer dans le cadre de ses consultations prébudgétaires. Amir, je pense que tu voulais parler peut-être d'un autre thème.

M. Khadir : En fait, on a demandé aussi une question bien précise au ministre des Finances aujourd'hui sur la même clause, en lui rappelant les différents moyens qu'il y avait pour lui d'éviter que son budget d'austérité atteigne les plus pauvres et appauvrisse davantage ceux qui sont déjà très vulnérables, mais il a refusé de s'engager. Pour le Parti libéral, il est sans doute cohérent, mais il y a une énorme incohérence au sein du Parti québécois qui, de l'autre côté, demande un financement plus conséquent des groupes communautaires qui oeuvrent auprès de ces populations démunies, mais qui n'est pas capable de s'engager avec nous sur une clause minimale, qui n'est même plus la base de revendications du Collectif pour un Québec sans pauvreté, mais c'est le minimum des minimums, c'est-à-dire d'assurer un appauvrissement zéro.

On a appris ce matin qu'il y avait des manoeuvres, au sein de Québecor, qui semblent plus des opérations de marketing pour mettre un nouveau visage à la direction de Québecor, un visage fédéraliste qui puisse peut-être réparer le tort causé aux intérêts de Québecor, de l'empire Québecor, dans le reste du Canada. Je rappelle que c'est une opération de marketing, que c'est une opération de façade, que M. Pierre Karl Péladeau demeure quand même excessivement influent et en contrôle de son empire médiatique, qui déborde, bien sûr, sur plusieurs autres, disons, types d'activités financières et commerciales.

On peut comprendre, parce que l'empire Québecor, donc les médias au service de M. Péladeau, joue sur les deux tableaux, hein? Au Québec, il brandit le poing en faveur de l'indépendance. Dans le reste du Canada, dans l'Ouest canadien, qu'est-ce qu'il fait? Sun Média et les groupes de journaux et des médias rattachés à Sun Média sont probablement ce qu'on peut connaître de pire en matière de «Québec bashing», d'attaques vicieuses contre le Québec, les indépendantistes, les intérêts du Québec. On décrit toujours, dans ces médias-là, le Québec comme une espèce de république d'insatisfaits qui pleurnichent tout le temps, etc. C'est dommage. Nous, on s'attend à plus d'engagement et de sincérité de la part des indépendantistes, mais c'est un… c'est vraiment une question tout à fait mineure, à notre point de vue, dans le grand tableau d'ensemble.

Le grand tableau d'ensemble, comme je l'ai dit dans mon questionnement aujourd'hui au ministre des Finances, c'est que ce gouvernement libéral, contrairement au gouvernement libéral de l'Ontario qui essaie de corriger le tir, d'améliorer la situation économique en investissant massivement dans les transports publics, en augmentant l'impôt des plus riches pour avoir les moyens de faire ça, de relancer l'économie, ici, notre gouvernement s'apprête à couper, alors que... Comme je l'ai dit au ministre des Finances, il n'a qu'à regarder le dernier rapport financier des entreprises : 27 milliards de dollars ont été payés en dividendes à des actionnaires, libres de tout impôt. Pourquoi? Parce qu'au Québec, ceux qui ont du capital, ceux qui ont des actions, ne paient de l'impôt que sur la moitié de leurs revenus en dividendes. Le travailleur de classe moyenne, les gens ordinaires, eux autres, ils paient de l'impôt sur la totalité de leurs revenus, sur la totalité de leurs salaires.

Pourquoi est-ce qu'il faut que les capitalistes qui touchent de l'argent en dividendes ne paient que sur la moitié de leurs revenus? Ça, c'est une grave injustice. Le gouvernement pourrait au moins éliminer la moitié de ce cadeau, ce bonbon inutile, sachant que de toute façon les très riches échappent de toutes sortes de façon à l'impôt déjà. Merci.

M. Gagnon (Marc-André) : Vous pensez quoi des propos du P.D.G. de Couche-Tard qui dit que le Québec est sur le BS du fédéral?

M. Khadir : Ça ressemble pas mal au type de commentaires qu'on entend souvent dans les journaux et les médias électroniques et télévisés de M. Péladeau dans l'Ouest canadien. C'est le genre de, je dirais, c'est le genre de propos insultants, c'est le genre d'affirmations mal fondées qu'on voit là-bas. Et on en pense ce qu'on en pense, c'est-à-dire que c'est tout à fait à l'image de ces grands patrons, qui pourtant ont oublié... oublient de nous rappeler que c'est grâce à l'État québécois et à ses moyens qu'ils se sont enrichis, que ça soit Québecor ou que ça soit Couche-Tard.

M. Boivin (Simon) : J'essaie de comprendre ce que vous nous dites par rapport au fait, là, que M. Mulroney devienne plus le visage fédéraliste de Québecor...

M. Khadir : Bien, ça va être le président du conseil d'administration.

M. Boivin (Simon) : Le président du conseil, mais, je veux dire...

M. Khadir : Ça change quoi?

M. Boivin (Simon) : Oui. C'est ça. Je ne comprends pas votre sortie par rapport à Québecor aujourd'hui.

M. Khadir : Non, mais on nous avait demandé de commenter. Nous, on dit simplement qu'il ne faut pas s'attarder à ces opérations de façade. C'est une opération de marketing. La réalité, c'est que M. Pierre Karl Péladeau est encore en position de contrôle et M. Pierre Karl Péladeau, donc, est en position de contrôle pour déterminer l'orientation éditoriale de ses journaux, de ses télés dans l'Ouest canadien qui rentrent dans le Québec et qui tiennent des propos aussi injurieux que le P.D.G. de Couche-Tard.

M. Boivin (Simon) : Est-ce que vous vous attendez à ce que le commissaire à l'éthique revienne... ou rende publique son opinion quant à...

M. Khadir : Là-dessus, je pense qu'on perd de l'énergie. C'est du détail. L'essentiel, c'est les politiques du gouvernement. Leur réalité, c'est l'influence pas seulement de M. Pierre Karl Péladeau, mais l'influence des secteurs d'affaires dans les décisions du gouvernement du PQ. Rappelez-vous l'histoire, l'épisode de l'angoisse fiscale des riches, qui a fait plier littéralement le Parti québécois au pouvoir. Regardez la composition du gouvernement actuel : des millionnaires, quasiment, au pouvoir, des banquiers, des millionnaires, des gens du secteur des affaires. Ce n'est pas étonnant, donc, qu'ils aient autant de difficultés à seulement accepter le simple bon sens. Dans un pays où on verse 27 milliards de dollars en dividendes sans impôt à des gens qui détiennent des actions, il n'y a aucune raison, aucune raison d'appauvrir les plus pauvres. S'il y a un problème à balancer le budget, bien, qu'on arrête de donner des cadeaux puis des bonbons inutiles à des gens qui sont déjà riches à craquer.

Je vous rappelle qu'il n'y a pas juste ça. Déjà, il y a 80 à 100 milliards de l'argent du Québec dans les échappatoires fiscales, des dizaines d'entreprises parmi les plus connues s'enregistrent dans des juridictions de complaisance comme le Delaware, ou des riches mettent de l'argent dans les îles Vierges ou autres pour échapper à l'impôt. Donc, il y a déjà beaucoup d'argent, 80 à 100 milliards de dollars de l'argent du Québec qui sont dans les 84 paradis fiscaux, plus 27 milliards officiellement payés ici en dividendes libres de tout impôt. Le gouvernement a énormément de marge de manoeuvre. Il n'a pas besoin de couper dans les services, là.

Mme Massé : D'autant plus que ce qu'on sait, c'est qu'un dollar… on disait ça souvent dans le milieu qui travaille avec les gens les plus appauvris, c'est qu'un dollar vital, hein, ce dollar-là qui fait que tu paies ton loyer, tu fais ton épicerie, pas le dollar qui s'en va fuir et faire vivre d'autres juridictions que la nôtre, ce dollar-là, vital, est un dollar local.

M. Khadir : Il est dépensé ici.

Mme Massé : Il est dépensé ici et il est dépensé pour améliorer, bien sûr, les conditions de vie, mieux s'alimenter, pouvoir se transporter, pouvoir s'acheter un bon manteau, pouvoir payer son loyer. Alors donc, dans ce sens-là, tout ce qui est fait pour ne pas appauvrir, c'est de l'investissement direct dans l'économie du Québec. Alors, c'est pour ça qu'on fait le lien entre les deux éléments. C'est parce que, d'une main, on a un gouvernement qui... bon, il nous renvoie toujours au budget, là, mais qui est en train de nous dire : Vous allez voir, la semaine prochaine, on va faire... on va commencer le processus de faire le ménage dans les programmes, il y en a qui ne sont pas utiles, on va tout arranger ça. Et donc on sait qu'en bout de ligne ça veut dire des coupures, des coupures qui vont avoir lieu dans les services publics. Et, quand on coupe dans les services publics, on est en train de retirer un outil essentiel au rétablissement des inégalités. Puis c'est pour ça que la clause d'appauvrissement zéro, c'est un minimum et c'est inacceptable que, ce matin, on n'ait pas réussi, ni d'avoir des réponses du ministre, ni d'avoir de l'appui à la motion qu'on a déposée.

M. Robillard (Alexandre) : M. Khadir, est-ce que vous partagez les craintes de Mme Maltais à propos d'un possible conflit d'intérêts… je ne sais plus si c'est libéralomédical ou médicalolibéral. Je ne me souviens plus c'est quoi, la formule.

M. Khadir : Je ne sais pas trop quoi en penser par rapport à M. Barrette lui-même. D'accord?

M. Robillard (Alexandre) : Ça semblait plus large dans ce qu'elle présentait.

M. Khadir : M. Barrette jure sur tous les toits et de toutes les manières que non. On peut compter sur lui. Moi, je pense que ce qui est important, c'est de comprendre la puissance du lobby de l'establishment médical sur les gouvernements libéraux successifs. Ça, ce n'est pas une donnée qui appartient à M. Barrette, là, ça existe depuis longtemps. Depuis que, moi, je suis dans le domaine médical, depuis que je suis externe, j'entends ça. Le lobby médical a énormément d'entrées au sein du Parti libéral plus particulièrement.

Maintenant, il n'en tient qu'à monsieur… Rappelons que le premier ministre est un médecin. Lui aussi, il a une perception qui pourrait avantager les médecins spécialistes. C'est un médecin spécialiste comme moi, et moi, je sais très bien qu'il y a beaucoup de spécialistes qui ne sont pas à l'aise avec ces augmentations faramineuses que nous avons obtenues alors qu'on coupe partout. Alors, je dirais que le fardeau de tout ça ne repose pas sur M. Barrette, mais sur M. Couillard, sur son gouvernement. C'est une décision gouvernementale et c'est la volonté de ce gouvernement qui doit présider à la négociation et non pas les intérêts de M. Barrette. Sauf que les deux auraient pu se mettre un peu à l'abri puis refiler le dossier… de ces perceptions puis refiler de dossier à d'autres, dont le président du Conseil du trésor.

Mais je comprends de toute façon que… Ce que je veux dire ici, là, ce qu'il faut comprendre de toute façon, c'est que, hormis les personnes, depuis très longtemps, l'establishment médical, qui ne représente pas toujours l'intérêt de tous les médecins qui sont à l'oeuvre aujourd'hui… Bien de jeunes qui ne se reconnaissent pas dans ces establishments, dans ces gangs, dans ces cliques qui contrôlent les fédérations. Et j'ose le dire très sincèrement, parce que je l'ai vécu moi-même, et on le vit de l'interne comme spécialiste. Cet establishment a énormément d'influence sur le Parti libéral depuis au moins… Écoutez, moi, je suis dans le domaine médical depuis 25 ans, depuis… donc, au moins depuis 25 ans.

M. Robillard (Alexandre) : Puis quand la FMSQ dit que… estime que M. Barrette n'a pas eu accès à des informations privilégiées qui pourraient l'aider dans cette négociation-là, vous, vous en pensez quoi?

M. Khadir : N'a pas eu accès ou a eu accès?

M. Robillard (Alexandre) : La FMSQ dit que M. Barrette ne dispose pas d'informations privilégiées qui pourraient l'aider particulièrement à, peut-être, mieux apprécier la marge de manoeuvre de la FMSQ.

M. Khadir : Écoutez, il y a un tango qui se joue actuellement entre la FMSQ et M. Barrette. Je laisse à d'autres spécialistes de l'art du tango politicienne à décrypter tout ça. Je sais, pour l'avoir observé, que Mme Francoeur, l'actuelle présidente, et M. Barrette ont quand même oeuvré main dans la main pendant des années.

Mme Montgomery (Angelica) : So the Globe and Mail says that Mr. Péladeau remains actively involved in the operations of Québecor, despite having given off his director general position. What do we make of this? Is this a matter of concern if it's true?

M. Khadir : Of course it's a matter of concern. That big media mogul controlling a vast mediatic news outlet empire be in the National Assembly or in position of political power, it's a big democratic problem. Look at every basic book about democracy, look about every reality we have been living in the last 50, 60 years in post-war democracies in Western countries, everybody condemns this situation. Everybody says there should be a tight wall between political power and media power.

Actually, we are in a problem with Mr. Péladeau here, remaining into control over Québecor. But that's not the whole problem. The whole problem is that Mr. Péladeau is trying to hide things or «maquiller»… «Maquiller», how do you say it?

Une voix : Cover up.

M. Khadir : To mask this situation by naming Mr. Mulroney is evidently just a marketing operation. It's a façade operation. In reality, he detains control. So, in reality, he's the boss of those Sun Média outlets that are doing Québec bashing everyday.

Mme Montgomery (Angelica) : Why do you think… What was the point of Pierre Karl Péladeau giving up his P.D.G., his director general position, if he was going to maintain actively involved in the management of the company?

M. Khadir : To convey the perception that he is no more in charge. But, evidently, he won't succeed in that. It's evident that he is in charge.

Mme Montgomery (Angelica) : Now, the Globe and Mail is also saying that Brian Mulroney's, one of his job or his intentions, as share of Québecor, will be to fix the situation and to stop Péladeau's influence. You seem to be saying that you don't think this is going to be happening.

M. Khadir : I don't think they will succeed, but, of course, that's their intention because they have a lot of big interests, commercial interests in the Western provinces because of those news outlets, Sun News network, and they don't want to lose that. Of course, the perception that those medias are controlled by sovereignists is bad for their profits. But these things are the kind of things that really are «indignes», not a dignified way of operating our democracies. We have to be securing a tight wall between media outlets and power.

Mme Montgomery (Angelica) : You are aware that the ethics commissioner is going to be looking into this situation, but his opinion will remain confidential. What do you make of this? Should we have a right to know what the Ethics Commissioner has studied, what he makes of this situation, what he has asked Mr. Péladeau to do?

M. Khadir : Since the beginning of its existence, the ethics commission shows a lot of… The Ethics Commissioner, and its institution, and the framework of powers and constraints that were given to him make me believe that this institution has to be reformed. It has a lot of shortcomings. It doesn't do the job it is supposed to do, in my opinion, adding transparency in all questions related to conflict of interest. Our powers are ridden, literally ridden with conflicts of interest at every level.

Look at the bankers and millionaires that are in power now. And they decide about taxation. OK? They are mainly people who are receiving their revenues in manners that is not the general condition of our population. They're taking decisions and there is no real looking into that. What about… I have asked for that, what about fiscal tax havens? OK? There are many tax havens. I have asked the Ethics Commissioner to insure that every MNA reports about their belongings in tax havens. No response. Thank you.

Mme Montgomery (Angelica) : Is this something you would ask the Ethics Commissioner to investigate? He can investigate on demand. Is this a demand that you would be interested in making?

M. Khadir : Well, we have already made that demand last year if you remember.

Mme Montgomery (Angelica) : …Mr. Péladeau?

M. Khadir : No, no. Mr. Péladeau was not there. It was…

Mme Montgomery (Angelica) : Yes, exactly. Would you ask the Ethics commissioner…

M. Khadir : That was at the beginning of the office of Mister.… You want him to be here? No. We asked about the tax havens problems more than a year ago, when Mr. Couillard came in as the MNA for Outremont, OK, when he took office as chief of the Liberal Party. And because, you know, that's a general situation, those who have a lot of money have a lot of ways to get away from paying taxes.

Mme Montgomery (Angelica) : But this issue of Mr. Péladeau and the allegations that he's still running the company, is this something that you would ask the Ethics Commissioner to investigate?

M. Khadir : Of course. We have done it also. We are totally in agreement that this is the kind of thing that the Ethics Commissioner should look into, but it has so for it to have some impact. To help our democracy become more distant from conflicts of interest, it has to be transparent. Things that are cleared behind closed doors, to what avail? What will be the impact on our processes? Well, very little. Thank you.

(Fin à 11 h 42)

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