To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Nicolas Marceau, député de Rousseau

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Nicolas Marceau, député de Rousseau

Version finale

Monday, June 2, 2014, 13 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures seize minutes)

M. Marceau : Bien, alors, regardez, je suis… je voulais vous parler pour vous faire part un peu de ce à quoi je m'attendais pour le budget de mercredi. Ce que nous voulons là-dedans, en fait…

M. Ouellet (Martin) : …de Port-Daniel avant.

M. Marceau : Je peux vous parler de Port-Daniel rapidement. Bien, en fait, vous me poserez votre question, si vous voulez, sur Port-Daniel, puis je vais juste faire mon petit énoncé…

M. Ouellet (Martin) : …vous ne voulez pas rentrer dans le point de presse, nécessairement, là…

M. Marceau : Bien, sur Port-Daniel, je vais juste vous dire… C'est très simple, là. Sur Port-Daniel, je peux vous… ça me fait plaisir de le faire maintenant. Le gouvernement a fini par comprendre, et puis a entendu raison, puis a décidé d'aller de l'avant avec ce projet-là. C'est une bonne nouvelle pour la Gaspésie, on parle de 400 emplois permanents. La Gaspésie a besoin de diversifier son économie, et donc je reçois ça avec satisfaction que cette… que la fin de cette incertitude que laissait planer le nouveau gouvernement.

M. Ouellet (Martin) : Mais la CAQ dit qu'au fond on se trouve à… bien, pas subventionner nécessairement, mais offrir une aide financière de 1 million par emploi créé, ce qui est un très, très mauvais message à envoyer aux gens d'affaires qui, évidemment, vont voir, là, ce que le gouvernement peut offrir.

M. Marceau : Oui. La CAQ ne démontre pas là-dedans une capacité de bien calculer les choses, là. Je vous ai déjà dit : Il n'y a pas de cadeau là-dedans, il n'y a pas de subvention. Il y a un prêt qui est consenti au taux du marché, donc il n'y a pas de cadeau. Vous faites un prêt, vous êtes… on vous rembourse avec capital et intérêt, taux du marché, donc il n'y a pas de cadeau, là.

Deuxièmement, le gouvernement met 100 millions pour une prise de participation dans l'entreprise. Là non plus, il n'y a pas de cadeau. On donne quelque chose puis, en échange, on reçoit quelque chose. Il y a une subvention… il n'y a pas de subvention directe ou indirecte à l'entreprise. Alors, le coût par emploi est… c'est un calcul qui n'a pas de sens. Ce n'est pas correct.

M. Caron (Régys) : Il n'y a pas d'injustice là-dedans, M. Marceau, l'État qui soutient un projet comme ça, alors qu'il y a quatre cimenteries qui vivotent à côté, qui disent : Nous autres aussi, on a faim?

M. Marceau : La situation des cimenteries sur le territoire — disons dans la vallée du Saint-Laurent, on va dire ça, là, parce qu'elles sont plus regroupées entre Montréal et Québec — pour ces entreprises-là, le marché est local, hein, c'est le marché… parce qu'il y a des…

M. Caron (Régys) : Elles exportent aussi.

M. Marceau : Elles exportent un peu aux États-Unis, mais là on ne parle pas du même type de projet, là. Le projet de McInnis, c'est de l'exportation en grand volume sur la côte Est américaine, parce que là-bas il y a, premièrement, une demande qui va aller croissant et il y a, deuxièmement, des normes environnementales qui ont été resserrées, qui entrent en vigueur en 2015 et que ne satisfont pas les entreprises qui sont là-bas.

Alors, c'est deux choses complètement distinctes. En tout cas, nous avions l'intention, et je comprends de ce que j'ai entendu du ministre aujourd'hui, nous avions l'intention d'introduire, dans l'entente liant le gouvernement aux investisseurs, des clauses faisant en sorte qu'effectivement McInnis n'ira pas concurrencer les cimenteries sur le territoire québécois.

M. Caron (Régys) : Il y a un contentieux qui a été soulevé, là, aux États-Unis pour la concurrence déloyale. Ça ne tient pas à cause de la… le prêt sur participation, là, hein?

M. Marceau : Ça ne tient pas parce qu'il n'y a pas de cadeau, et, pour qu'il y ait un contentieux, il faut qu'il y ait un cadeau, il faut qu'il y ait une subvention versée à l'entreprise. Ce n'est pas le cas.

M. Corbeil (Michel) : Pensez-vous que les libéraux ont amélioré le projet?

M. Marceau : Écoutez, je n'ai pas vu le avant puis après. J'ai entendu ce qu'ils vous ont dit. Évidemment, c'est possible, tout est bonifiable, et puis j'espère qu'ils sont parvenus à faire encore mieux. Moi, je vous ai déjà dit, je pense, il n'y a pas si longtemps, que, de la façon dont le projet avait été monté à l'époque, c'était un projet qui était avantageux pour la Gaspésie, pour le Québec, et moi, je considérais qu'il fallait aller de l'avant. C'est d'autant plus le cas s'ils sont encore… s'ils sont parvenus à le bonifier.

M. Corbeil (Michel) : …uniquement au rang des créanciers, est-ce que c'est une amélioration pour vous?

M. Marceau : Bien, s'ils ont amélioré le rang de la créance, oui, c'est une amélioration.

M. Ouellet (Martin) : Pourquoi vous ne l'avez pas fait, vous? Pourquoi vous ne vous étiez pas assuré que le rang de créance soit à l'avantage du Québec?

M. Marceau : O.K. On avait fait un montage et on est très satisfait du montage. Maintenant, encore une fois, le gouvernement, s'il a réussi à faire mieux, tant mieux. Les circonstances ont changé. Il s'est passé quand même quelques mois entre aujourd'hui, et puis le mois de janvier, puis le mois de décembre. Alors, il y a sûrement quelque chose qui s'est passé, qui a permis d'améliorer encore le montage. Je ne suis pas capable de vous le dire. Ce que je vous dis, c'est que le montage de l'époque, avec 500 millions qui venaient des investisseurs privés, c'était un bon montage.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant le taux d'intérêt, de ce que je comprends, c'est que le taux d'intérêt que vous aviez consenti à votre époque était déjà équivalent au taux du marché?

M. Marceau : Ce qui était prévu, c'était un taux du marché, oui.

M. Lavallée (Hugo) : Ce qu'on comprend entre les lignes, c'est que le taux d'intérêt aurait été augmenté. Donc là, maintenant, il serait au-delà du marché?

M. Marceau : Bien, donc, il a été…

M. Lavallée (Hugo) : Il me semble que c'est un peu difficile à accepter de…

M. Marceau : Je ne sais… Écoutez, je ne suis pas capable de me… Je voudrais me prononcer, là, mais je ne suis pas en mesure de le faire. Nous avions prévu un taux du marché, et, dans la mesure où nous empruntons à un taux qui est très faible, parce qu'on est un gouvernement, on était capable de dégager, hein, une certaine rentabilité aussi sur le prêt.

Maintenant, si vous me permettez, je pourrais peut-être vous parler un peu du budget. Bien, en fait, si vous voulez. O.K. Alors, sur le budget, écoutez, je vais être très simple. Quelques attentes. Le premier, évidemment, c'est le maintien de la santé financière du Québec, et ça, ça passe par quelques éléments. Le premier, c'est évidemment de renoncer aux 15 milliards de dollars en infrastructure puis, donc, à la dette qu'avait annoncée M. Couillard en campagne électorale, et puis dont on a appris ce matin, là, qu'elle était possiblement remise en cause. J'espère que le gouvernement, effectivement, va renoncer à ce 15 milliards. Parce que ce 15 milliards de dollars là, ça s'en va à la dette. Si on met ce 15 milliards à la dette, ça veut dire que les cibles de dette ne seront pas…

M. Marceau : …appris ce matin, là, qu'il était possiblement remis en cause. J'espère que le gouvernement effectivement va renoncer à ce 15 milliards parce que ce 15 milliards de dollars là, ça s'en va à la dette. Si on met ce 15 milliards à la dette, ça veut dire que les cibles de dettes ne seront pas respectées. Puis les agences de crédit regardent deux affaires, hein? Elles regardent l'équilibre budgétaire puis regardent les cibles de réduction de la dette. Alors, si on ne parvient pas à atteindre les cibles de réduction de la dette, c'est la décote. S'il y a la décote, c'est 500 millions en cinq ans essentiellement qu'on met en service de dette. Alors, première chose, donc, c'est ça.

Le deuxième élément, très important aussi pour la santé financière, c'est que le gouvernement parvienne à étaler les salaires des médecins. Les salaires des médecins, vous vous rappellerez que c'est des montants considérables, là. On parle de la moitié de la marge de manoeuvre qui était disponible… En tout cas le 20 février, quand on a déposé un budget, c'était la moitié de la marge de manoeuvre. Donc, essentiellement, là, ce 700 millions de dollars là, ou bien il va aux médecins ou bien il va en services puis en soins aux patients. Alors, c'est important de régler ces deux éléments-là, donc le 15 milliards, les soins aux patients.

Bon, par ailleurs, il faut continuer de soutenir l'économie. Je pense que ça, c'est important aussi. Donc, ça prend de la rigueur, mais ça ne prend pas de l'austérité. Il y a des projets économiques qu'on avait mis de l'avant. Il y a une politique économique qu'on avait mise de l'avant, et puis je pense que… écoutez, bon, je comprends qu'un nouveau gouvernement va faire ses choix, puis ça, je l'accepte, mais il y a quand même beaucoup de projets qui avaient beaucoup d'allure dans ça, et j'espère que le gouvernement va continuer à aller dans cette direction-là.

Troisième élément, évidemment, ne pas alourdir le fardeau fiscal des Québécois. Je pense qu'il est suffisamment élevé. Et le gouvernement libéral, lorsque... l'ancien gouvernement libéral de M. Charest avait alourdi considérablement le fardeau fiscal des Québécois. J'espère que le nouveau gouvernement ne versera pas dans cette recette-là.

Puis quatrièmement, évidemment, vous vous rappellerez que, pendant la campagne électorale, M. Couillard s'est présenté aux Québécois en disant : Je vais augmenter vos services, hein? Il a dit : Je vais... vous allez avoir plus de services. Il a annoncé pour 340 millions de dollars de services supplémentaires pour les proches aidants, les soins à domicile, la première ligne, bon, il y a un certain nombre de services supplémentaires qui ont été promis.

Je vais me contenter de rappeler au gouvernement qu'il a promis ça sur la base de deux éléments. Il a dit : On va faire plus de croissance économique parce qu'on est des libéraux puis que, quand on est des libéraux, l'économie croît plus rapidement. Ça, c'était leur message. Alors, on verra ça mercredi.

Puis le deuxième élément, c'est : On va couper dans la bureaucratie, hein? 1 milliard de dollars dans la bureaucratie, ça va permettre de donner plus de services à la population. Alors, évidemment, je vais porter un oeil attentif à ça et m'assurer qu'on ne coupe pas dans les services, qu'on coupe bel et bien dans la bureaucratie. Voilà.

M. Teisceira-Lessard (Philippe) : M. Marceau, la semaine dernière vous parliez beaucoup de s'engager... que les libéraux s'engageaient sur le chemin de la décote. Est-ce que vous diriez qu'avec... si les nouvelles de ce matin concernant les dépassements en infrastructures se confirment dans le budget , est-ce que les libéraux se retirent du chemin de la décote?

M. Marceau : Il y a deux éléments. Je vous l'ai dit, il y a l'équilibre budgétaire puis il y a les cibles de réduction de la dette en proportion du PIB. Donc, ça prend un plan réaliste de retour à l'équilibre budgétaire . Il faut que le nouveau gouvernement montre le chemin qu'il entend prendre pour retourner à l'équilibre budgétaire et il faut qu'il montre que le ratio dette-PIB s'en va sur les cibles qui ont été convenues.

Dans le budget du 20 février que j'avais présenté, nous avions montré le chemin, la recette pour justement ne pas aller dans cette direction-là. On avait dit qu'est-ce qu'il fallait faire pour maintenir la cote de crédit du Québec. D'ailleurs, au lendemain du budget, vous pouvez être certains que toutes les agences de notation ont pris notre budget, puis ils l'ont lu, et ils ont décidé de ne pas agir. Et donc ils étaient satisfaits de la recette que nous avions présentée.

Cette fois-ci, les agences de notation vont voir ce que le nouveau gouvernement va choisir de faire, et donc ils vont évaluer ce nouveau gouvernement sur la base de ce budget. Alors, ce qu'il y aura là-dedans et puis quel sera le verdict des agences de notation, je ne le sais pas, mais ce qu'il faut comprendre, c'est que les deux éléments qu'ils vont regarder, c'est : retour à l'équilibre budgétaire puis cibles de réduction de la dette.

M. Lavallée (Hugo) : …si le gouvernement renonce à augmenter les budgets d'infrastructure, là, vous, vous n'aurez plus de réserve sur le budget puisque c'est votre principale ligne d'attaque, là, depuis quelques semaines, là.

M. Marceau : On verra. Je viens de vous dire un certain nombre d'éléments. Je vous ai dit : le maintien de la santé financière, ne pas alourdir le fardeau fiscal, livrer des services, s'attaquer à la bureaucratie tel qu'il le proposait, continuer le soutien à l'économie. Il y a un certain nombre de reculs, là, je n'ai pas besoin de vous les rappeler, que ce soit sur les CPE… Bon, enfin, on verra.

M. Caron (Régys) : Après 11 mois, en 2013‑2014, le déficit du gouvernement était à 1,6 milliard, selon les chiffres du ministère des Finances sortis en fin de journée vendredi. Est-ce que c'était conforme à vos prévisions, ça, M. Marceau?

M. Marceau : Bien, vous savez que nous, on avait prévu, pour 2013‑2014… bien, enfin, on a reprévu 2,5, là, mais le… C'est difficile, je trouve, avec les mensuels des opérations financières… puis je pense qu'il faut regarder ces documents-là avec circonspection, avec prudence, parce que le rythme auquel les entrées puis les sorties se font ne correspond pas nécessairement, et donc on ne peut pas tirer de conclusion facilement avec ça.

Mais juste vous dire un élément, quand même, là-dedans : on voit qu'aux impôts des sociétés ce n'est pas vigoureux. Et ça, c'est la partie la plus inquiétante, je dirais.

M. Caron (Régys) : Oui, mais on constate qu'il reste… avec un mois à écouler pour cette année-là le déficit risquait de passer du simple au double parce qu'on anticipe un 3,1 milliards.

M. Marceau : Oui, bien, on… Écoutez, c'est ça que je vous dis, il faut faire attention, il faut être prudent avec ces documents-là.

M. Caron (Régys) : Les revenus autonomes de l'État avaient augmenté en février, là, ils étaient quand même en hausse plus que… même que les transferts…

M. Marceau : Oui, c'est ça, mais il y a des… écoutez, il y a des…

M. Caron (Régys) : N'y avait-il pas une embellie qui se pointait à l'horizon, M. Marceau, avant la campagne électorale?

M. Marceau : Écoutez, je ne suis pas sûr de comprendre le sens de votre question.

M. Caron (Régys) : Bien, les revenus de l'État augmentaient, puis vous veniez de dire quelques semaines auparavant : Les revenus ne sont pas au rendez-vous. Là, ça montait…

M. Marceau : Bien, regardez, tout ce que je vous dis, c'est que les encaisses d'un mois à l'autre, O.K., les encaisses de revenus — puis c'est vrai pour taxe de vente, c'est vrai pour les impôts sur le revenu des sociétés — ça fluctue beaucoup, beaucoup. J'ai vu des mois où on était en haut de nos cibles, des mois où on était en bas de nos cibles. Et je ne veux pas tirer de conclusion sur la base de… Voilà.

M. Dutrisac (Robert) : M. Marceau… M. Couillard, les libéraux, durant la campagne électorale, prévoyaient une croissance économique légèrement supérieure à ce que vous prévoyiez, notamment grâce à des mesures de stimulation et notamment, principalement, là, le 1,5 milliard de dollars de plus par année en infrastructures. Est-ce à dire qu'ils n'arriveront pas… de toute façon, vous doutiez de ça au départ, mais il reste que ça retranche, à l'oeil…

M. Marceau : Ça leur enlève un outil. Ça leur enlève un outil pour atteindre…

M. Dutrisac (Robert) : Quelle sorte de pourcentage ça peut enlever, ça?

M. Marceau : Je pourrais vous revenir avec les chiffres plus précis, je les avais calculés pendant la campagne électorale. Disons que le compte n'était pas bon, O.K. Le compte n'était pas bon, c'est-à-dire que les montants de plus aux infrastructures n'étaient pas suffisants pour générer la croissance économique supplémentaire qu'ils avaient inscrite dans leur cadre financier. Le compte n'était pas bon, je vous l'ai dit, mais vous n'étiez peut-être pas attentifs en campagne électorale, mais…

M. Dutrisac (Robert) : …parce que, si jamais ils ne l'investissent pas, ils vont être très loin de leur cible.

M. Marceau : Regardez, moi, je vous prévois que, mercredi prochain, les prévisions de croissance économique vont être retournées à des niveaux raisonnables, conformes à ceux qu'on retrouve chez les prévisionnistes du secteur privé et non pas… et ne correspondront pas aux chiffres qu'ils avaient annoncés en campagne électorale. Je vous prévois ça.

M. Lavallée (Hugo) : Concernant le déficit, donc, pour 2013‑2014, vous aviez prévu 2,5 milliards dans votre budget. Là, de ce qu'on comprend, M. Leitão disait entre les branches peut-être plus autour de 3,1 milliards, là. On va attendre de voir le chiffre, mais il semble que vous avez manqué la prévision que vous aviez faite il n'y a pas encore si longtemps. À quoi on peut attribuer ça?

M. Marceau : Regardez, 500 millions sur un budget de 95 milliards, c'est très, très petit, là, c'est 0,05 $ sur un 100 $, là… pas 0,05 $, c'est 0,50 $ sur un 100 $. C'est quand même… c'est conséquent, c'est des sommes qui sont conséquentes, mais il faut quand même mettre les choses en proportion, hein? O.K.

Cela étant, il y avait eu des mauvaises nouvelles, vous vous en rappellerez, à l'automne. Les deux mauvaises nouvelles, c'était le montant de la facture pour Mégantic qui était plus élevé qu'on pensait, puis il y avait les régimes de retraite, là, qui étaient au-delà de 400 millions. On verra, là, comment l'année va se terminer. Il est encore très tôt pour conclure sur l'année financière qui s'est terminée le 31 mars. Je vous l'ai dit la semaine dernière, lorsque ce chiffre-là est sorti, il reste tout l'été. Entre autres, les réseaux doivent être consolidés, et ces chiffres-là doivent être consolidés, donc, avec le reste des dépenses et puis des revenus. Ce que ça donnera en bout de ligne, on ne le sait pas, mais ce que je peux vous dire, c'est que l'expérience montre que ces réseaux-là, ça vient améliorer le solde du gouvernement. Mais, bon, il est encore tôt.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Marceau, are you pleasantly surprised to see the Liberals following your footsteps with the cement plant today and the $15 billion in infrastructure?

M. Marceau : Yes, I think it's… finally, they found the light and they decided to go ahead with this good project. I think it's a good project. I think it's a good news for Gaspésie. Those are… we're talking here about 400 jobs, permanent jobs for Gaspésie, and it's a region which requires… which needs to have this kind of investment, this kind of support. So I think it's good news, yes.

Mme Plante (Caroline) : If the major point of contention was the $15 billion in infrastructureinvestment and if the Liberals backtrack on that, then will you have something to criticize?

M. Marceau : Yes, yes. I'm sure there will be plenty. I'm not afraid of that. The Liberal Party has to maintain the financial health of Québec. That means making sure that we get back to budget balance in a timely fashion. That means also that our debt to GDP ratio keeps on track with our target. That's one thing. So I'll be looking at that very carefully and I will see whether what is presented make sense.

Now there is also the need to keep on sustaining our economy because… for example, we presented to Quebeckers an economic policy last October, which contained a number of very good measures. One of them, if I had to summarize, is to make sure that our manufacturing sector modernizes. And the need for that has not been reduced in the last months. I mean, it's extremely important that we go in that direction, and so I hope the Government will keep on that track.

The third thing is, of course, that we don't want the Québec Government to increase the tax burden of Quebeckers. So I'll be looking at that as well and I know… If I learn from the past, if I learn from what the Liberal Party governments have done in the past, we should be careful there, and I'll be looking at that very carefully.

And the last thing, of course, is the delivery of services. Mr. Couillard's government was elected saying that services would be increased. They announced … they said that they would be providing $340 million more in services. There were promises for more services, not less, more. Whether that will be in the budget, we'll see. Certainly, we want them to keep on delivering the services that Quebeckers want. And they said that they would provide these extra services by… with more economic growth and with cuts in bureaucracy. So again we'll make sure that those services are there, are provided, and that they indeed cut in bureaucracy, not in services as such.

M. Harrold (Max) : Mr. Marceau, do you get the impression that the Liberal Government is finally coming down to Earth? And you said…

M. Marceau : I think… Well, yes, the Liberal Party in general, because they were… before being a government, they were also…they were campaigning and, during the campaign, they were not on Earth. They said a number of things that didn't make sense. They said that there would be more economic growth because they would be there. You will see the numbers next Wednesday. They said that they would increase expenditures. Again, I mean, I just don't see the… I don't think that's possible. They said they would cut $1 billion in bureaucracy. We'll see that. So, yes, they're going down on earth.

M. Harrold (Max) : Well, you said… in French, you said you predict that there will be more realistic growth targets. Can you…

M. Marceau : Yes. Well, their growth forecasts, during the campaign, were above, by a number of digits, decimal digits, above that of the private sector, which allowed them to have more revenue and then to spend. That's what they did. That was their trick during the campaign. But, I mean, you can do that during the campaign but you can not do that in a budget, right? So…

M. Dougherty (Kevin) : There's a Conference Board report out today that says, for instance, that the 2013‑2014 deficit should be about a billion more than you've forecast. And next year they see that they can balance, it will be about $800 million. Basically, the economy is a lot slower than you predicted and they predicted as well. What do you say?

M. Marceau : OK. First, I have not read the Conference Board… sorry for that, so the numbers… a bit surprised by that. The economic growth that we were predicting for this year was 1.9%. I've been looking at numbers by the private sector recently, and most of them are in that area, 1.8%, 1.9%. The Liberals were at 2.1% during the campaign, which was… So, I mean, you have to figure out… I mean, despite the fact that it is relatively small, it's a 0.2% difference, you have to think about the fact that it increases the base for the following years. So, in the end, it gives you a lot of money. OK? And, if you do 0.2% per year, you can get $2 billion in the end. So that's what they did during the campaign.

M. Dougherty (Kevin) : Do you expect any surprises tomorrow in the Auditor General's report?

M. Marceau : No, I don't expect big surprises.

M. Corbeil (Michel) : Sur un autre sujet, êtes-vous inquiet des résultats du sondage sur la désaffection des jeunes envers le Parti québécois et la souveraineté?

M. Marceau : Oui, regardez, là, je ne commente pas les sondages. Cela étant, le Parti québécois a une introspection à faire. Nous allons la faire et nous sommes à entreprendre ce processus.

M. Corbeil (Michel) : Quel est votre sentiment envers les jeunes? Est-ce que vous pensez que…

M. Marceau : Je pense que c'est important… Écoutez, c'est important que les jeunes soient avec nous. Là, c'est un sondage, je ne peux pas tirer de conclusion sur la base de ça. Ce que je peux vous dire, c'est que, pour moi, c'est important que le Parti québécois parle aux jeunes puis soit en communion avec les jeunes, qu'on échange avec eux, qu'on comprenne bien leurs attentes et puis qu'on leur offre, enfin, un projet qui leur convienne aussi. Moi, je pense, c'est fondamental. Merci.

M. Harrold (Max) : Can we get a little bit of English?

M. Marceau : I'm sorry, I have to go.

(Fin à 13 h 36)

Participants


Document(s) Related