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M. Jean-François Lisée, porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention

Version finale

Tuesday, June 10, 2014, 14 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures)

M. Lisée : Alors, comme vous le savez, depuis ce matin, à Montréal, il y a un débat qui est en cours, en fait, une indignation assez générale sur le fait que, devant deux commerces, pour ce qu'on en sait en ce moment, il y a des pics qui ont été installés pour empêcher la présence d'itinérants.

Je partage l'indignation du maire de la ville, M. Coderre, qui les a appelés les «pics de la honte». Je partage l'indignation des organisations, évidemment, de défense des itinérants et un très grand nombre de Montréalais face à cette mesure, et ça m'inspire, évidemment, une réaction qui est due au refus de ce gouvernement d'aller de l'avant avec un travail très général, très consensuel, très conséquent, qui avait été fait au cours des trois dernières années pour avancer une politique de lutte contre l'itinérance, qui avait été unanimement acceptée. Et, dans cette politique de lutte contre l'itinérance, il y avait cinq axes, dont un axe de la cohabitation sociale des lieux.

Et il est important… Nous savons qu'il y a des tensions au centre-ville de Montréal sur la présence d'itinérants. Nous savons que ça pose une problématique réelle, mais il est important de l'aborder dans un sens général, et c'est pourquoi nous avions proposé des orientations à privilégier concernant la cohabitation sociale. Cela voulait dire combattre les préjugés, favoriser une cohabitation harmonieuse, sensibiliser la population au phénomène d'itinérance, sensibiliser et outiller les intervenants judiciaires et policiers au phénomène, favoriser les interactions entre les commerçants, les citoyens et les personnes en situation d'itinérance dans des démarches visant à définir les conditions d'un meilleur partage de l'espace public.

Alors, il est évident qu'à partir du moment où il y a une action gouvernementale concertée, avec des sommes conséquentes pour faire en sorte de réduire le nombre d'itinérants, parce qu'on veut faire des logements, parce qu'on veut faire de l'insertion socioprofessionnelle, parce qu'on veut faire de la prévention et du curatif sur les problèmes qui sont liés à l'itinérance, de santé mentale et d'accoutumance à des drogues, à partir du moment où on a une vision cohérente et une action cohérente, bien, la société peut s'inscrire là-dedans. C'est ce que nous avions, mais, lorsque le nouveau gouvernement a été élu, il a décidé de ne pas aller de l'avant avec une politique générale de l'itinérance. Dans le budget Leitão, on parle de 8 millions de dollars, mais c'est un 8 millions de dollars qui étaient préexistant. Il n'y a pas un sou pour appliquer les nouvelles mesures qui faisaient consensus. Et donc est-ce qu'il y a un lien de cause à effet? Je ne sais pas, mais, en tout cas, ce genre d'initiative individuelle, négative, de répression de l'itinérance pure, bien, c'est ce genre de chose que nous voulons éviter et c'est ce genre de chose que nous pouvons davantage éviter si les commerçants, les propriétaires savent que nous sommes en train d'agir sur le problème.

Alors, je pense que c'est un signal d'alarme qui a été lancé ce matin au gouvernement Couillard, à la ministre, de dire : Ça ne peut pas attendre, l'engagement du Québec, sur une lutte cohérente sur l'itinérance. Et nous lui demandons d'annoncer pour très bientôt le plan d'action, qui était en élaboration il y a encore quelques mois, avec les sommes afférentes, pour montrer aux commerçants, aux propriétaires et aux itinérants qu'il y a quelque chose qui va se passer sur ce thème-là.

M. Dutrisac (Robert) : Est-ce qu'il faut bouder ces commerces-là, essentiellement?

M. Lisée : Est-ce qu'il faut les...

M. Dutrisac (Robert) : Les bouder, les boycotter, essentiellement.

M. Lisée : Bien, je pense que la bonne réaction, ça a été de dire : Bien, de toute façon, nous ne savons pas si c'est le commerce ou le propriétaire de l'immeuble ou/et le commerce qui a pris cette décision. Je pense qu'il faut... Je pense que la réaction du maire était bonne. D'abord, il y a probablement une infraction à certains éléments du Code de la construction ou du code d'aménagement des lieux. En plus, il y a une dangerosité, non seulement pour les itinérants, mais pour les enfants ou pour les piétons. On ne peut pas mettre des pics sur la rue sans penser que ça peut avoir des conséquences.

Alors donc, ceux qui ont enfreint un règlement en mettant ces pics doivent assumer leurs responsabilités, mais il ne faut pas être en mode rapport de force ou en mode intimidation, il faut être en mode dialogue avec les commerces. On sait qu'ils ont des raisons de se plaindre de la présence des itinérants, on sait que les itinérants ont des raisons de se plaindre de comment ils sont accueillis ou non accueillis dans l'espace social. La seule façon d'y arriver, c'est de réduire le nombre d'itinérants en ayant des mesures actives et de favoriser la cohabitation sociale des lieux.

M. Harrold (Max) : Can I ask a question in English?

M. Lisée : Sure.

M. Harrold (Max) : Are you saying then that… well, I'm going to ask you what he says. Where do we go from here? Do we boycott these businesses? Is there a hand of the law that has to come down?

M. Lisée : Well, first, a signal has to be given to all Montrealers, Quebeckers, commerces, owners and the owners of these buildings that something is being done. I think, what we have now is the result of a sentiment that nothing is being done. If nothing is being done, people will take the case into their own hands and come up with stupid ideas like this one, OK?

So the first signal that this Government has to say is that there was a policy on homelessness. Social responsibility and cohabitation of the areas is part of the discussion we should have. We are actively seeking to reduce the number of homeless people, and so do not take this issue into your own hands, let's do this together. Since the Québec Government has decided to break the stride that we had in that direction... we see cases like this... I think the mayor is right if in some cases, putting these... 

Journaliste : Spikes.

M. Lisée : Spikes. If putting these spikes is an infraction to some code, people should be accountable for it. But I think we shouldn't make a big case out of it, except to say that this will not be tolerated. So, those that are there, take them out, but then the next step is for the Québec Government to go ahead with a comprehensive plan about homelessness.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Lisée, we're talking about homelessness and poverty. Do you think that Quebeckers can afford new hikes in school taxes?

M. Lisée : Well, I think the Quebeckers are entitled to have a government that is held accountable to its electoral promises. This Government has made a number… this party has made a number of promises just two months ago, and it seems that its game is to break everyone of these promises one day after the next.

And on this issue of taxes, on school taxes, we believe that the school boards have gone overboard, some of them, not all of them, and we were in the process of reimbursing a hundred millions to Quebeckers.       Now, clearly, this Government decided not to go on that route and say that there would be no relief until the zero deficit would be reached. We thought that relief should have come sooner and, like many Quebeckers, we're disappointed in this Government breaking its promises.

M. Authier (Philip) : Who would be responsible for putting those spikes in front of the Archambault store on Sainte-Catherine Street?

M. Lisée : Well, I have the same information as you have, I mean…

M. Authier (Philip) : We know that Archambault issued a statement saying it wasn't necessarily them…

M. Lisée : It could be the owner of the building.

M. Authier (Philip) : Yes. Do you know anymore?

M. Lisée : I don't know more of that, but surely someone who has a stake in this corner, but I'll let the Montréal police look into that, or The Gazette reporters, or CTV, or Global.

(Fin à 14 h 8)

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