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Point de presse de Mme Francine Charbonneau, ministre de la Famille

Version finale

Tuesday, June 17, 2014, 14 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures quarante-sept minutes)

Mme Charbonneau : Alors, on a eu de très mauvaises nouvelles, on a eu… suite à certains malaises dans une garderie à Saint-Eustache, où des éducatrices comme des enfants ont eu des malaises. Une aide a été demandée au niveau de la Sécurité publique, et on a fait une évaluation de la qualité de l'air à l'intérieur de la garderie. Une détection de monoxyde de carbone élevée a été relevée, et, tout de suite, l'ensemble de la garderie a été pris en charge. Un autobus a été acheminé au CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, et les enfants, les 71 enfants ont été pris en charge, ainsi que les éducatrices. Cinq enfants ont démontré des signes un peu plus avancés que les autres, et les éducatrices ont été prises en charge aussi.

On a essayé de rentrer en contact avec Mme Vallée, qui est la directrice de la garderie, et vous comprendrez que probablement qu'en ce moment elle est plus en train de faire de la gestion avec les parents et le système de la santé pour… Donc, on n'a pas réussi à la rejoindre encore. On nous assure que présentement l'enquête… il y a une petite enquête très, très rapide qui a été faite sur les lieux, qui nous dit qu'il n'y a plus de danger dans les lieux, mais une enquête plus approfondie sera faite pour savoir d'où vient cette fuite de monoxyde de carbone, puisqu'on n'a pas cette réponse-là encore.

Quoi dire de plus, à part qu'on veut s'assurer que les parents soient pris en charge. Il y a de l'aide psychosociale qui a été mise en place pour autant les enfants, les éducatrices que les parents. Je ne peux pas imaginer la nouvelle, quand je suis au travail, qu'un enfant est en situation de problème puis que la garderie a acheminé l'ensemble des enfants à l'hôpital. Donc, les parents ont été pris d'autant plus en charge aussi, et il y aura des mesures qui seront prises… mises en place, là, pour les jours qui vont suivre, au niveau du service… de la garderie de Saint-Eustache.

M. Bergeron (Patrice) : Qu'est-ce que vous savez de l'état de santé des enfants, là, qui ont eu des problèmes?

Mme Charbonneau : On n'a pas la spécificité de la problématique. On sait qu'il y a eu, chez les éducatrices, des maux de tête. Vous comprendrez que c'est des jeunes enfants, hein, c'est difficile pour eux de communiquer c'est quoi, leur malaise. Mais il y a eu des vomissements chez quelque peu des enfants, pas tous les enfants. On nous a donné un rapport d'à peu près cinq enfants qui ont eu des symptômes un petit peu plus larges, donc peut-être plus de… maussades, les vomissements. Chez les éducatrices, on a senti des maux de tête plus violents, donc c'est tout de suite à ce moment-là qu'on a décidé de mettre en place le processus.

Mme Biron (Martine) : Ça, c'est arrivé ce matin?

Mme Charbonneau : Oui.

Mme Biron (Martine) : Bon. Et ils sont à l'hôpital, ils ont été transportés tous ensemble à…

Mme Charbonneau : Tous. Il y a un autobus qui a été procuré.

Mme Biron (Martine) : O.K. Est-ce qu'on a fait venir des ambulances? On a fait venir un autobus?

Mme Charbonneau : Un autobus. Tout le monde est embarqué.

Mme Biron (Martine) : À quelle heure?

Mme Charbonneau : L'heure précise, je ne l'ai pas, je m'en excuse.

Mme Biron (Martine) : O.K. Et ils sont à l'hôpital tous encore?

Mme Charbonneau : Tous. Ils sont tous là. Les parents sont… On a communiqué avec l'ensemble des parents.

Mme Biron (Martine) : O.K. Donc, on ne peut pas savoir depuis combien de temps ils sont là?

Mme Charbonneau : Non, je… Moi, je ne l'ai pas. C'est avant midi.

Mme Biron (Martine) : Si vous n'avez pas rejoint la directrice, qui a contacté les parents?

Mme Charbonneau : La directrice. C'est pour ça qu'on a de la difficulté à rentrer en lien avec elle, parce que c'est elle qui a la responsabilité. Puis il y a une chaîne qui s'est faite, donc tous les parents ont été contactés. Et ils sont en direction, pour la plupart, ceux qui ont… Ils sont déjà là ou ils sont en direction pour y être.

Et la directrice est en communication avec eux. C'est pour ça qu'on est… c'est impossible de la rejoindre. On essayait de rentrer en contact avec elle, mais elle est plutôt en relation.

Mme Biron (Martine) : Est-ce qu'il s'agit d'un accident ou… Est-ce que la police enquête?

Mme Charbonneau : Il y a une enquête qui va être mise en place rapidement…

Mme Biron (Martine) : Policière?

Mme Charbonneau : Une enquête policière ou sécurité publique, là, je ne sais pas laquelle des deux va le prendre, c'est-u policière ou pompière, là, ils ont chacun leurs responsabilités, mais pour savoir d'où vient la source de monoxyde de carbone.

M. Chouinard (Tommy) : ça a pris beaucoup de temps, là, avant qu'on en vienne à la conclusion que, peut-être, la qualité de l'air était compromise?

Mme Charbonneau : Ça a été très rapide. Ils ont tout de suite appelé la Sécurité publique, les pompiers se sont présentés sur place…

M. Chouinard (Tommy) : Non, je suis d'accord, mais avant ce qui s'est passé, là, avant que les gens se rendent compte que, voyons, pourquoi tout le monde ne se sent pas bien soudainement, je comprends, il y a eu un bon laps de temps. Donc, est-ce qu'on doit conclure qu'il n'y avait pas de détecteur de monoxyde de carbone dans la garderie?

Mme Charbonneau : C'est une bonne question. J'aimerais ça vous dire que je dois conclure ça, mais je ne peux pas le conclure puisque je n'ai pas l'ensemble de l'enquête.

M. Chouinard (Tommy) : Est-ce qu'il y a un règlement, au ministère de la Famille, qui dit qu'on doit avoir un détecteur de monoxyde…

Mme Charbonneau : Il y a nécessairement, à l'intérieur des règlements qu'on a, une vérification sur la qualité de l'air, c'est très important. Y a-t-il un terme exact pour le détecteur de monoxyde de carbone? Non. Mais il y a vraiment des règles qui veulent que… la volonté, ça soit qu'il y ait une qualité d'air supérieure parce qu'on parle de jeunes enfants.

Mme Prince (Véronique) : Mme Charbonneau, il semble que c'était près… c'est près, peut-être, d'usines, dans un secteur industriel. Est-ce qu'il y a lieu de se demander si les garderies, dans des secteurs comme ça, ont leur place? Il n'y a pas de réglementation vraiment, là.

Mme Charbonneau : Je vous dirais que les garderies sont souvent situées dans des endroits où le besoin est constant, des parents. Si c'est proche d'un endroit plus… où est-ce qu'il y a des usines, c'est parce qu'il y a des parents qui travaillent dans ces usines puis qui ont besoin de places en garderie. Mais, d'après le député que j'ai appelé, qui est monsieur…

Une voix : Charrette.

Mme Charbonneau : …Charrette, c'est ça, je lui ai parlé, puis il m'a dit que c'était dans un quartier résidentiel. Ce n'est pas nécessairement où il y a des usines, là, à plein feu, là.

Des voix :

Mme Biron (Martine) : …entre le moment où les enfants sont entrés et le coup de téléphone à la police?

Mme Charbonneau : Je vous dirais que ça s'est passé assez rapidement, mais je n'ai pas le délai précis.

Mme Biron (Martine) : Mais rapidement, c'est une minute, une demi-heure, une heure, trois heures? Parce que, là…

Mme Charbonneau : Oui, bien, j'imagine que, pour rentrer puis avoir un mal de tête puis des vomissements, ça ne prend pas 10 minutes, là. Mais je n'ai pas le détail de l'enquête encore. On essaie de laisser les gens faire ce qu'ils ont à faire par rapport à l'enquête pour pouvoir nous donner précisément… Et soyez assurés qu'aussitôt que le précisément va arriver, vous allez en être informés.

M. Lecavalier (Charles) : …des travaux dans le CPE qui pourraient expliquer la production de…

Mme Charbonneau : Non, il n'y avait pas de travaux dans le CPE.

M. Chouinard (Tommy) : L'Association des garderies privées vient d'annoncer qu'ils vont organiser plusieurs manifestations, prévoit cinq journées de fermeture en raison des compressions. Le précédent gouvernement, quand il y avait eu la première et la dernière, en date, journée de grève, avait appliqué les sanctions. Est-ce que vous menacez également d'appliquer lesdites sanctions si ça arrivait?

Mme Charbonneau : Je vous dirais bien honnêtement, puis ça fait partie de mes qualités puis de mes défauts, je trouve ça poche, parce que, là, je suis plus là pour vous dire qu'il y a vraiment une situation qu'il faut prendre en main puis il faut rassurer les parents. Si on veut revenir sur le principe des garderies, on va sûrement se revoir puis avoir le plaisir de s'en parler. Mais, pour l'instant, ce qui est important, c'est vraiment de pouvoir dire qu'on veut rassurer les gens, on veut s'assurer que tout se passe bien pour les familles puis qu'on donne l'information aux gens. Et, quand ça sera le temps de parler de la négo, puis comment ils vont sortir, puis qu'est-ce qu'ils veulent faire, on va sûrement se reparler.

M. Chouinard (Tommy) : Il y a des négos, vous dites? Il y a une négociation avec les garderies privées?

Mme Charbonneau : Il n'y a pas de négociation avec les garderies privées, mais ils vous ont avisés par communiqué ce matin qu'ils étaient pour faire des démarches au moment où ça va arriver, au mois de septembre. On va sûrement avoir le privilège de se parler, mais, pour l'instant, je vous dirais que mon souci à moi, là, c'est de vous parler puis, après ça, de retourner aux informations, parce que je veux en savoir tout autant que vous sur la situation qui est en cours à Saint-Eustache en ce moment.

Mme Biron (Martine) : Est-ce que vous avez dit que c'est un règlement que chaque garderie doit avoir un détecteur?

Mme Charbonneau : Je n'ai pas dit ça, non. Je vous ai dit que, dans les règlements, la volonté que nous avons, c'est d'avoir vraiment une qualité d'air supérieure. Dans les vérifications qu'on fait, c'est ce qu'on demande. Est-ce qu'il y en avait un, détecteur de monoxyde de carbone, à cette garderie-là? Je ne peux pas vous répondre puisque je n'ai pas l'état de la situation et la fin de cette enquête qu'ils sont en train de faire en ce moment pour savoir pourquoi il y a eu cette qualité d'air là qui a été menacée, qu'est-ce qui a fait en sorte puis quel délai a été prescrit pour s'assurer qu'on achemine les informations correctement et rapidement. Et, à chaque fois qu'il y a une situation comme ça, on apprend et on essaie de mettre en place des meilleures mesures parce qu'on parle de jeunes enfants.

Mme Biron (Martine) : Donc, il est possible que ce ne soit pas une obligation d'avoir un détecteur de monoxyde de carbone dans les garderies.

Mme Charbonneau : Je vous dirais qu'en ce moment, partout, ce qu'on veut, c'est d'avoir une qualité d'air supérieure. Est-ce qu'il y a un détecteur dans cette garderie? Je ne peux pas vous répondre.

Mme Biron (Martine) : Est-ce qu'il doit y en avoir un dans chaque garderie? Est-ce que ça fait partie des… Quand vous dites oui à une garderie…

Mme Charbonneau : Je vous dirais que je vais sûrement me faire chicaner énormément parce que, là, il faut que j'aille en anglais, là. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'on met tout en branle, quand on fait les inspections, pour s'assurer que l'ensemble du bâtiment donne une qualité d'air supérieure. Est-ce que chacun d'eux a l'obligation d'avoir un détecteur de monoxyde de carbone? Je ne peux pas vous l'assurer présentement. In English.

M. Harrold (Max) : So can you tell us what happened?

Mme Charbonneau : This morning, in a day-care in Saint-Eustache, there was an alert where monitors…

M. Harrold (Max) : Carbon monoxide?

Mme Charbonneau : Carbon monoxide was suspected, but first there was some sickness from children and from day care givers? How do you call?

M. Harrold (Max) : Educators.

Mme Charbonneau : Educators, thank you very much. And they made a phone call to the «pompiers», and they did a test and figured it out that it was a problem within the air. So everybody was put on a bus, 71 kids plus about 10 educators, got to the hospital, made some tests. Five of the children had more problems than the others. Most of the educators are totally OK right now.

M. Harrold (Max) : What were the symptoms? What was…

Mme Charbonneau : The symptoms are very particular to spot on a child, because it's headache and vomit, but, on the educators, it was easily detected.

M. Harrold (Max) : You said when you heard about this : Oh my God! What a shock it must be for the parents…

Mme Charbonneau : It must have been a… for a parent to get a phone call, to know that the day-care, all the day-care is in an hospital, that's the first reaction you get when you the phone call : your child is in hospital, so are all the other kids of the day-care. So every parent was contacted and asked to come to the hospital. And the day-care manager, Mme Vallée, is there to greet them with a «psychoéducateur» and the day care giver to make sure that the communication is still there.

We have… the hospital has what they call an orange code, where they take care, they wrap everybody in a certain cover so everybody is together and they have all the communications. So everything is taken care there.

At the same time, at the day-care, we're doing tests, and they just announced that the air is OK right now, because they've opened the windows, they've opened doors. So now we have to figure out what happened so that the air got «contaminé».

M. Harrold (Max) : So the first time that anyone heard about this was this morning, when the kids showed up. OK.

Mme Charbonneau : The first time they heard about it is when the kids were in and the day care givers were there. And then somebody got symptoms. They suspected maybe at first, because we're talking about children, that there was a flu or something, but when the day care givers started to have symptoms, they said : No, something is going wrong here. They phoned the…

M. Harrold (Max) : Firefighters.

Mme Charbonneau : Firefighters, thank you. And they got tested and then that's when they figured out that something was wrong with the air; there was «monoxyde de carbone» within the air.

M. Harrold (Max) : What is located right next to the day-care?

Mme Charbonneau : It is a residential area, so we don't know what happened. We have to figure it out, we don't know what happened. So that's why, right now, there's a team looking at everything that could have happened within the day-care and outside the day-care, because we really don't know what happened.

M. Harrold (Max) : Was there a carbon monoxide detector in the facility?

Mme Charbonneau : I have to say that I don't know if there was one on place. I will know within the end of the day, because we're doing a thorough search to see what happened, what goes on. But I don't have that information right know.

M. Harrold (Max) : Are they going back tomorrow? You said the air has been cleared.

Mme Charbonneau : We're in contact with them, and what we're doing right now is asking if everything is OK, can they go back. Otherwise, we're going to make places… other places to make sure that the kids are taken care of and the parents are safe.

La Modératrice : Merci beaucoup. Merci. Merci, Mme la ministre.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce qu'il y a un plan d'urgence dans ce genre de situation là?

Mme Charbonneau : Toujours, toujours, sinon le téléphone n'aurait pas été fait aux pompiers...

M. Bergeron (Patrice) : Puis c'est bien un CPE, hein? C'est un CPE.

Mme Charbonneau : Non, c'est une garderie privée subventionnée.

(Fin à 15 heures)

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