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Point de presse de Mme Agnès Maltais, leader parlementaire de l'opposition officielle

Version finale

Wednesday, July 16, 2014, 14 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures neuf minutes)

Mme Maltais : Bonjour. Alors, nous voulons commenter un peu les propos du ministre Bolduc ce matin, qui a annoncé qu'il rembourserait une partie des primes qu'il a reçues pour la prise en charge de patients, alors qu'il était dans l'opposition officielle. Nous considérons cela insuffisant et nous croyons qu'il devrait rembourser toutes les primes ou démissionner de son siège de ministre de l'Éducation, et des Loisirs et du Sport.

Yves Bolduc s'en tient toujours aux règles du programme. Il essaie de suivre les règles du programme. Or, il continue à trahir l'esprit du programme. L'esprit du programme, c'était qu'il devait y avoir prise en charge de patients et il a pris en charge, pendant qu'il était dans un gouvernement minoritaire, dans l'opposition officielle, 1 600 patients et il savait qu'il ne pouvait pas les prendre en charge. Il n'aurait jamais dû les prendre en charge. Aujourd'hui, ces 1 600 patients sont toujours abandonnés par Yves Bolduc et Yves Bolduc va continuer à toucher le maximum, une grande partie des primes malgré l'abandon de ses patients.

Le ministre Bolduc a trouvé une faille dans un programme qu'il a lui-même mis sur pied. Il en a profité au maximum, il devrait rembourser le maximum. C'est ça, le message qu'on a. Et je veux m'expliquer quand je dis qu'il a trahi l'esprit du programme. Vous le savez, quel était l'esprit de ce programme qu'il a mis sur pied. C'était d'ajouter des patients à des médecins qui étaient en exercice. C'était une prise en charge supplémentaire. Comment a travaillé M. Bolduc? À la même clinique que… Bonjour…

Une voix : Bonjour. Désolée.

Mme Maltais : Je vais vous laisser installer la caméra. Après ça, je vais vous amener un élément supplémentaire pour bien comprendre pourquoi nous considérons qu'il doit rembourser entièrement les sommes qui sont… les sommes des primes.

Une voix : Merci beaucoup de nous attendre.

Une voix : En fait, vous pouvez continuer, Mme Maltais, je pense que vous êtes en direct.

Mme Maltais : Parfait. O.K. Alors, je vais vous expliquer pourquoi nous considérons qu'il toujours rembourser. Dans la clinique médicale où exerçait M. Bolduc, il y a un médecin qui a pris sa retraite. Moi, je l'ai depuis longtemps, le nom de ce médecin-là, c'est sorti sur CHOI-FM ce matin, c'est le Dr Gauthier. Dr Gauthier a pris sa retraite, Yves Bolduc a pris la liste du Dr Gauthier, qui prenait sa retraite dans la même clinique médicale et a appelé les patients, il les a convoqués pour les amener en rendez-vous pour se présenter comme leur médecin de famille, faire quelques examens. Donc, il ne s'agit pas, là, de l'esprit du programme.

L'esprit du programme, c'est d'aller chercher, pour des médecins qui exercent déjà, d'autres patients. Là, ce qu'il a fait, c'est prendre la clientèle d'un médecin qui prenait sa retraite, se la transférer et leur faire signer une prise en charge automatique, alors qu'il savait qu'il était dans un gouvernement minoritaire. Ça n'aurait pas dû se faire. Il a tiré le maximum du programme, il doit rembourser le maximum du programme. Voilà ce que nous continuons à dire. Et sinon, bien, qu'il démissionne.

Sur les 100 jours, au Parti libéral, plus ça change, plus c'est pareil. Vous le savez que… on vous avait dit en fin de session, au bilan, qu'il n'y a toujours pas de politique économique parce qu'il y a eu abandon du 15 milliards de dollars de dépenses dans les infrastructures, donc aucune politique au niveau des revenus. Il n'y a toujours pas de politique au niveau des dépenses puisqu'on a sous-traité les décisions quant aux compressions à faire à deux comités. Mais ce qu'on ajoute aujourd'hui, la seule chose qui s'est passée depuis, c'est l'affaire Bolduc. Et ce qu'on peut dire, après cet ajout, c'est qu'après 100 jours, déjà, le bon vieux Parti libéral est de retour, aucun sens de l'éthique, aucune compréhension fine de cet enjeu si important pour la société québécoise, et qu'ils sont déjà retombés dans les mêmes ornières. Ce sont les bonnes vieilles ornières. Plus ça change, plus c'est pareil. Tu changes la tête, la bête reste la même. C'est le bon vieux Parti libéral qui est de retour. Voilà sur les 100 jours. Merci.

M. Lafille (Julien) : Mme Maltais, sur M. Bolduc, qui est quand même allé au-delà des règles en proposant de rembourser la moitié additionnelle en forme de dons de charité, est-ce que… ce n'est quand même pas…

Mme Maltais : Il essaie de se dépêtrer, là, mais ce n'est pas ça. L'esprit, c'est que le programme, c'était une prise en charge, et la prise en charge, il savait qu'il ne devait pas la faire. Il n'aurait jamais dû les prendre en charge. Il va garder quoi? 1 000, 1 100 patients, 1 200 patients? 200 primes associées à ça? On pense que c'est… Il a profité au maximum, qu'il rembourse au maximum. On reste là-dessus.

M. Boivin (Simon) : Sur le fait, là, qu'il a pris des patients d'un médecin qui partait à la retraite, et donc des patients qui devenaient de facto orphelins…

Mme Maltais : Ils étaient dans la même clinique, il faut le savoir, là. C'est un transfert de patients d'un médecin à un autre. Est-ce que c'est ça, l'esprit du programme qu'il avait, lui, mis sur pied? Et l'esprit du programme qu'il avait donné à ce programme, là, c'était que des médecins en exercice s'ajoutent des patients, qu'ils en prennent en charge plus. C'était ça, l'esprit. C'étaient 100, 200 patients de plus pour des médecins. Il a pris une liste… Est-ce que c'est ça, l'esprit du programme? Non, ce n'est pas l'esprit du programme.

M. Boivin (Simon) : Mais j'essaie de voir qu'est-ce que ça change que ce soit ces patients-là qu'il inscrive par rapport à que ce soit des patients sur une liste d'attente. C'est des gens qui n'avaient plus de médecin parce que le gars était à la retraite, non?

Mme Maltais : Oui, tout à fait. C'est des gens qui n'auraient plus eu de médecin parce que le docteur prenait sa retraite, sauf que c'est la façon dont a travaillé Dr Bolduc. Il le savait très bien. Il avait une liste de patients de disponibles, puis il a rempli les rendez-vous, puis c'est… il a fait, je l'ai dit, le beurre et l'argent du beurre.

M. Lavoie (Gilbert) : Qu'est-ce qu'il aurait dû faire à la place?

Mme Maltais : Il aurait d'abord… il aurait dû exercer son travail de député à temps plein. Il aurait dû aussi faire comme le veulent les règles éthiques de l'Assemblée nationale, c'est-à-dire exercer la médecine comme les autres députés de l'Assemblée nationale, qui, eux, ont tous compris la règle, hein — tout le monde a compris la règle sauf Yves Bolduc : exercer de façon à ne pas empiéter sur le travail de député ou de façon raisonnable. Il a été déraisonnable. C'est ça, le problème. Il en a profité au maximum, de cette faille du programme qu'il a lui-même mis sur pied.

Pour que le gouvernement, actuellement, se dise qu'il faut : un, changer les balises du programme; deux, regarder la conduite des députés, il y a un problème chez Yves Bolduc. C'est le seul cas, il n'y en a pas d'autre. Personne d'autre à l'Assemblée nationale n'avait compris les règles comme Yves Bolduc les a appliquées. Il est là, le problème. Le problème n'est pas dans les balises de l'Assemblée nationale; le problème, il est chez Yves Bolduc.

M. Lavoie (Gilbert) : Le Dr Barrette nous a déclaré tout à l'heure que cette affaire-là va probablement nuire aux fédérations de médecins dans leurs négociations avec le gouvernement.

Mme Maltais : C'est le Dr Barrette qui l'a dit. C'est clair que le sujet sur toutes les lèvres, c'est : comment est-ce qu'on paie les médecins au Québec et l'addition des primes et tout ça. C'est clair que ça va demander un regard. Mais je tiens à dire que Réjean Hébert l'avait revu, ce programme-là, justement parce qu'il trouvait qu'il y avait des failles inadmissibles, dont a profité Yves Bolduc.

M. Lavoie (Gilbert) : Est-ce que vous croyez aussi que... Est-ce que vous croyez, comme le Dr Barrette, que ça peut nuire aux négociations du côté des médecins et, en d'autres mots, aider le gouvernement?

Mme Maltais : Je ne peux pas vous le dire. Je ne peux pas vous le dire. Nous verrons au fil du temps.

M. Lavoie (Gilbert) : Est-ce que vous estimez que c'est une déclaration malheureuse du Dr Barrette, aujourd'hui, ou...

Mme Maltais : Écoutez, je ne veux pas commenter les déclarations du Dr Barrette, on ne sait jamais quelle déclaration il va nous faire en retour.

Journaliste : Briefly, in English, if you can summarize what you think of Mr. Bolduc's offer to refund the bonus…

Mme Maltais : Mr. Bolduc has… Attendez un peu, je vais essayer de… Mr. Bolduc has taken the most profit he could from a program that he has personally written. He took the maximum, he should give back the maximum. That's the point. We believe he must pay all or he must resign.

Une voix : C'est clair.

Mme Maltais : Pour me résumer, c'est clair. Merci beaucoup. Au revoir.

(Fin à 15 h 17)

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