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Point de presse de M. Martin Coiteux, ministre responsable de l'Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes et président du Conseil du Trésor

Version finale

Wednesday, September 3, 2014, 15 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quinze heures)

M. Coiteux : Alors, représentants des médias, mesdames messieurs, bonjour. Il me fait plaisir d'être ici aujourd'hui pour vous présenter le négociateur en chef du gouvernement du Québec en vue du renouvellement des conventions collectives des secteurs public et parapublic, qui viennent à échéance le 31 mars 2015.

Ce négociateur en chef a pour mandat de mener les négociations des conventions collectives des employés de l'État des secteurs public et parapublic regroupant plus de 550 000 personnes. En plus de représenter le gouvernement à la table centrale de négociation, il fournira au gouvernement le soutien et les conseils nécessaires à la conclusion d'ententes sectorielles négociées avec les associations syndicales. Idéalement, le négociateur en chef doit combiner une expertise hors pair dans le domaine des relations de travail et des ressources humaines ainsi qu'une expérience des négociations de haut niveau dans les secteurs public et parapublic.

Il n'est pas simple de dénicher une personne qui regroupe tous ces atouts, mais nous l'avons trouvée. Celui qui mènera l'équipe de négociation est M. Maurice Charlebois.

Au cours de sa carrière, M. Charlebois a occupé plusieurs fonctions stratégiques dans le secteur public, dont celle de vice-président exécutif des ressources humaines et services partagés pour Hydro-Québec entre 2000 et 2009. M. Charlebois possède également une expérience étoffée dans le domaine des relations de travail, notamment en tant que sous-ministre adjoint aux relations professionnelles au ministère de la Santé et des Services sociaux et secrétaire associé aux relations de travail au Secrétariat du Conseil du trésor. Il a aussi oeuvré dans d'autres organisations des secteurs public et parapublic dans des fonctions d'importance.

Comme vous pouvez le constater, M. Charlebois est donc l'un des rares experts qui allient les qualités nécessaires pour conseiller le gouvernement et relever les défis qu'amènera la prochaine période de négociation.

Cette période de négociation avec les associations syndicales concernant le renouvellement des conventions collectives des employés de l'État débutera le 2 octobre. L'objectif de cette négociation est d'en venir à une entente négociée permettant d'améliorer la prestation de services dans les secteurs public et parapublic tout en prenant en considération la capacité de payer des contribuables et la nécessité absolue du retour à l'équilibre budgétaire.

D'ailleurs, je rencontre ces jours-ci les diverses parties qui seront impliquées dans ces négociations : les regroupements d'employeurs, les associations de cadres et les associations syndicales, afin d'établir un premier contact avec chacun d'entre eux et leur présenter l'état sérieux des finances publiques ainsi que les raisons pour lesquelles il faut faire tous ensemble un effort national.

Hier, je vous le rappelais, tout le monde est maintenant d'accord, le Québec fait face à un déficit structurel qui doit être éliminé. La cause principale de ce déficit structurel est un rythme d'augmentation des dépenses plus rapide que celui de notre richesse collective. Il faut donc agir du côté de la colonne des dépenses.

En effet, pour reconduire le portefeuille de programmes actuel sans le moindre nouveau développement, il faudrait augmenter les dépenses de 3 % en moyenne par année. Une telle croissance est difficilement compatible avec les objectifs budgétaires du gouvernement.

Rappelons-nous le lourd héritage mis en évidence par MM. Godbout et Montmarquette au lendemain de la dernière élection. Si rien n'avait été fait, le déficit dépasserait les 5 milliards de dollars en 2014‑2015 et augmenterait davantage au cours des années suivantes. Nous avions donc une obligation de résultat. Nous avons déjà posé des gestes significatifs, mais les efforts doivent se poursuivre.

Nous l'avons dit et redit, le cadre budgétaire de notre gouvernement exige le retour et le maintien de l'équilibre pour 2015‑2016 et il exclut également l'augmentation des impôts. La rémunération représente près de 60 % des dépenses de programmes du gouvernement en 2014‑2015 et elles doivent donc inévitablement faire partie de la stratégie gouvernementale de gestion des dépenses et, par conséquent, respecter le contexte actuel sans tomber dans la tentation d'endetter davantage les générations futures. Cette avenue serait trop facile, cette avenue, surtout, serait irresponsable. Nous avons le devoir moral de nous attaquer aux vrais problèmes.

C'est ainsi que je convie les associations syndicales à travailler avec nous afin d'apporter des modifications à l'organisation du travail dans le but de toujours améliorer davantage la performance de notre secteur public. Nous devons projeter l'État du Québec au XXIe siècle. Nous devons faire plus avec moins et nous devons recentrer nos actions sur les activités prioritaires. Il serait aussi souhaitable de mieux payer les employés de l'État, c'est notre souhait de les reconnaître à leur juste valeur. La négociation qui débutera au cours des prochaines semaines devra cependant être compatible avec nos paramètres financiers afin de rétablir et maintenir l'équilibre budgétaire en 2015‑2016. Nous devons cesser de passer la facture à nos enfants.

Telle sera la toile de fond de la prochaine négociation. Notre gouvernement a déjà entamé le dialogue avec les différentes parties prenantes de cette ronde. Le gouvernement sera honnête et transparent avec tous. Le défi des finances publiques nous oblige à agir, et c'est ensemble que nous allons trouver des solutions. Notre objectif est donc d'en arriver à des ententes négociées qui soient justes et équitables pour tout le monde, et ce, dans le respect de la capacité de payer des contribuables du Québec.

En terminant, j'en appelle donc à la collaboration de tous. Nous faisons partie de la même société, du même Québec qui saura relever ces défis parce que, tous ensembles, nous aurons su mettre l'épaule à la roue. Pour assister le gouvernement à accomplir cet objectif, je suis fier de compter sur l'appui de M. Maurice Charlebois, qui a toute ma confiance.

La Modératrice : Merci, M. le ministre. Maintenant, M. Charlebois va prendre la parole.

M. Charlebois (Maurice) : Merci, M. le ministre. Bonjour à tous, bonjour à toutes. Tout d'abord, c'est un grand honneur que le gouvernement me fait de me confier ce défi que je relève avec beaucoup d'enthousiasme. Comme le ministre vient de l'indiquer, il a fait état un peu de mon parcours, j'ai un long parcours dans le secteur public, parapublic, et j'ai un attachement aussi pour l'ensemble des services publics. Et effectivement le contexte dans lequel on se trouve ici, au Québec, il a bien été tracé par le ministre, ça commande des changements d'importance, des changements structurels, et je pense que mon expérience et je pense aussi une certaine expertise peut aider à amener des solutions, trouver des solutions.

Alors, je suis confiant qu'à travers une démarche ouverte, transparente, rigoureuse aussi, avec l'ensemble de nos vis-à-vis, les représentants des employés des secteurs public et parapublic, et une démarche qui sera aussi respectueuse, je pense qu'on sera capable de trouver des pistes de solution et faire en sorte qu'on trouve des ententes qui vont permettre entre autres, ça ne sera pas l'unique volet, mais entre autres de consolider des bases pour la pérennité de nos services publics. Je vous remercie.

La Modératrice : Merci. On va maintenant passer à la période de questions. On va prendre les questions en français, ensuite en anglais. Il y a deux micros installés. Vous pouvez juste vous identifier avant de poser votre question. On va commencer ici, à droite.

M. Salvet (Jean-Marc) : Bonjour. Bonjour, M. le ministre. Jean-Marc Salvet du journal Le Soleil.

Est-ce qu'à ce stade-ci vous excluez un gel des salaires, par exemple, la première année du prochain contrat de travail?

M. Coiteux : Lorsqu'on s'en va en négociation, on n'ouvre ni ne fermons aucune porte. On doit discuter de toutes ces questions-là avec les associations syndicales. Donc, je ne vais pas aujourd'hui dévoiler aucune proposition, on n'en est pas encore rendus là.

Ce qui est important pour nous, c'est de trouver ensemble, avec les associations syndicales, les solutions et des solutions qui vont préserver les services publics, qui vont améliorer la performance du secteur public et respecter entièrement l'objectif de maintien de l'équilibre budgétaire.

M. Salvet (Jean-Marc) : Puis l'invitation que vous avez faite aux syndicats, elle tient pour le 11 septembre, si j'ai bien noté, en tout cas si mes informations sont...

M. Coiteux : Une première rencontre, oui.

M. Salvet (Jean-Marc) : Oui, d'accord. Justement, vous attendez quoi de ce moment-là? Est-ce que vous allez leur répéter ce qu'on vous entend dire ou ce qu'ils vous entendent dire sur la place publique? Est-ce que c'est uniquement ça? Qu'est-ce que vous attendez?

M. Coiteux : Bien, on va avoir un premier échange. Je pense que c'est important d'abord de partager sur les informations importantes qui forment, qui tracent la toile de fond sur laquelle on va... derrière laquelle on va négocier, finalement, et je pense que cette première rencontre-là va être l'occasion, justement, de mettre les choses sur la table en toute franchise avant d'amorcer la phase de négociation, partager l'information en toute franchise. Comme je l'ai expliqué, nous avons l'intention d'être tout à fait transparents par rapport à ces questions-là.

Mme Richer (Jocelyne) : Bonjour, M. Coiteux. Jocelyne Richer, LaPresse canadienne. On a vu que, depuis que vous êtes au pouvoir, les relations avec les centrales syndicales semblent très difficiles, très tendues. On l'a vu avec le projet de loi n° 3. Est-ce que vous ne craignez pas déjà un affrontement ou des relations très difficiles avec les syndicats?

15443 M. Coiteux : Bien, moi, j'en appelle à l'effort de tout le monde. Alors, le gouvernement doit faire le ménage dans sa cour, évidemment. Le gouvernement doit préserver les services publics, le gouvernement doit respecter ses employés, le gouvernement doit viser à attirer le talent et retenir le talent dans la fonction publique et dans le secteur public. On a, tous ensemble, des défis. Ces défis, évidemment, ils sont aussi, en même temps, financiers. J'ai tout à fait confiance que nous allons ensemble travailler pour trouver les meilleures solutions. Donc, moi, je suis tout à fait confiant. Ce n'est pas une relation de confrontation. Je tends la main, et nous allons ensemble trouver les solutions.

Mme Richer (Jocelyne) : Dans un autre dossier, je ne sais pas si vous avez eu le temps de prendre connaissance d'un document produit par M. Drainville qui prépare un projet pour la souveraineté, d'accession à 10 ans. Je ne sais pas si vous avez eu le temps de le parcourir.

M. Coiteux : Écoutez, j'ai dit tout à l'heure… je crois qu'on est tous sur la même planète Québec et j'espère que M. Drainville est également sur la même planète Québec que tout le monde. Écoutez, actuellement, on se bat pour essayer d'éviter… On aurait eu un déficit de 5 milliards de dollars, et voilà quelqu'un qui est en train de discuter d'utiliser des fonds publics pour mousser une option qui a été rejetée massivement par la population lors de la dernière élection. Retournons sur la planète Québec. Il faut faire le ménage dans notre cour, et c'est ça la priorité, et c'est ça qu'on doit faire ensemble.

Journaliste : Bonjour, M. Coiteux, M. Charlebois. Vous avez dit tout à l'heure : Nous souhaiterions reconnaître les employés du gouvernement à leur juste valeur. Votre gouvernement a-t-il les moyens de faire ça, M. Coiteux?

M. Coiteux : C'est un grand enjeu de la prochaine négociation. C'est de travailler ensemble pour qu'ensemble on puisse se donner les moyens de faire ça : préserver les services publics, préserver la pérennité des finances publiques, donc respecter l'objectif de maintien après l'atteinte de l'équité budgétaire en 2015‑2016, le faire ensemble et retenir le talent aussi dans la fonction publique. On ne le fera pas tout seul, on va le faire avec nos partenaires, nos employés, et c'est dans cet esprit-là que j'aborde cette phase de négociation.

Journaliste : Votre collègue le ministre de la Santé nous disait ce matin : Les négociations avec les médecins s'éternisent. Une négociation, ce n'est pas éternel, mais parfois, surtout lorsque les demandes sont difficiles à rencontrer, ça a tendance à s'étirer. Votre vision des négociations avec le secteur public; est-ce que ça pourra être long? Est-ce que vous aurez une patience qui pourrait se prolonger de façon à permettre aux gens qui seront face à vous d'obtenir le plus possible, comme c'est souvent le cas? Mais comment… est-ce que ça va vers une négociation courte, longue? Serez-vous patient?

M. Coiteux : Difficile de présumer le temps que ça va prendre, mais l'important, c'est qu'on fasse bien les choses, et, pour faire bien les choses, je pense qu'on doit partager sur la réalité financière. Elle est absolument incontournable. Mais ce qu'on vise pour objectif, c'est aussi de valoriser les gens du secteur public, mais on a besoin de leur collaboration.

J'ai parfois parlé de productivité, mais ce qui est important de comprendre ici, c'est que les moyens du Québec sont grands, mais ne sont pas aussi grands que toutes les aspirations qui s'expriment. Alors, on doit trouver ensemble les moyens de faire mieux avec moins parce que c'est notre capacité réelle de payer.

Journaliste : Deux questions. D'abord pour M. le ministre Coiteux, sur la question du gel salarial, c'est M. Couillard hier qui a évoqué devant tous les mandarins pour dire : Il serait dommage, au point de vue de… sous l'angle de la rétention, de l'attraction de la fonction publique pour les jeunes, il serait dommage de devoir annoncer quatre années de gels successifs. Donc, c'est lui qui a amené ça.

Est-ce que, selon vous, le gel salarial, compte tenu des grands ensembles, des équilibres, là, vous apparaît évitable?

M. Coiteux : Bien, on a l'intention de discuter avec nos vis-à-vis syndicaux, avec nos employés, des moyens de faire en sorte qu'on puisse effectivement bonifier leur rémunération tout en respectant la nécessité absolue de rétablir l'équilibre des finances publiques, de maintenir l'équilibre budgétaire au-delà de l'exercice 2015‑2016 et, bien entendu, de le faire en préservant les services publics.

Alors, pour ça, il va falloir qu'on fasse preuve, évidemment, d'innovation. C'est pour ça que j'ai parlé d'organisation du travail. Alors, ça va être une négociation qui va s'aborder en toute franchise autour de la question de faire mieux avec moins.

Journaliste : Est-ce que vous croyez que la rémunération peut être bonifiée pour les quatre années du…

M. Coiteux : Il faut qu'on travaille ensemble pour y arriver, et c'est la perche que je tends à mes vis-à-vis. Dans cette négociation, il y a moyen de faire les choses pour autant qu'on mette tous l'épaule à la roue. Moi, je suis convaincu qu'une fois qu'on présente le cadre tel qu'il existe et non pas tel qu'on pourrait le souhaiter on va trouver les avenues d'entente.

Journaliste : Deuxième question, sur la rétribution de votre négociateur, bien, c'est un pensionné de l'État, pensionné d'Hydro-Québec, est-ce que la rétribution qu'il va nécessairement obtenir du gouvernement va impacter, va avoir des conséquences sur ses rentrées de retraite?

M. Coiteux : Écoutez, M. Charlebois a une longue feuille de route, il a une grande expérience, il va être rémunéré selon les normes qui correspondent à sa grande qualité, à son expérience. Maintenant, concernant les détails, vous pourrez vous adresser à mon attaché de presse qui va pouvoir donner tous les détails.

Journaliste : ... retraite d'Hydro est comme externe au gouvernement ou il fait partie de la fonction parapublique?

M. Coiteux : Bien, il est négociateur en chef du gouvernement pour la période des négociations, mais tous les détails vont pouvoir vous être fournis par madame.

Journaliste : Bien, il a l'air disposé à préciser lui-même.

M. Charlebois (Maurice) : À la question si c'est externe, Hydro-Québec est dans le grand périmètre public, là.

Journaliste : Donc, ça impacte votre pension?

Une voix : Je vais vous donner les détails, oui.

M. Coiteux : Les détails vous seront fournis.

La Modératrice : Merci. Prochain…

M. Lavallée (Hugo) : Bonjour, M. Coiteux. Hugo Lavallée, Radio-Canada. Est-ce que votre négociateur aura le mandat de rendre les conventions collectives un peu plus souples, notamment pour la rémunération de certaines catégories d'employés? On sait qu'il a beaucoup été question, par exemple, ces dernières années, de la difficulté du ministère des Transports à retenir les ingénieurs, par exemple, qui auraient peut-être mérité des rémunérations additionnelles, mais les conventions collectives rendent cela difficile. Est-ce que c'est un aspect des choses que vous allez examiner?

M. Coiteux : Ce ne serait pas à propos d'entrer dans les détails de ce que pourrait être le résultat de négociations sectorielles, là. Aujourd'hui, ce qu'il est important de considérer, c'est qu'il y a un équilibre financier à respecter et il y a des objectifs qu'on a en matière de valorisation des gens du secteur public, en matière de livraison des services publics à la population, mais tout ça dans un contexte où le budget est bas et il ne peut pas être étiré comme un élastique. On ne veut pas augmenter les impôts, on veut atteindre l'équilibre budgétaire en 2015‑2016 et le maintenir par la suite, alors ça demande, de notre part, la capacité d'innover. Je n'ai pas parlé d'un État du XXIe siècle pour rien, le progrès va dans l'innovation, et donc il va falloir qu'on travaille ensemble sur l'organisation du travail pour se dégager des marges.

M. Lavallée (Hugo) : Mais donc vous exprimez uniquement des attentes salariales budgétaires? Les conventions collectives, c'est davantage que cela aussi. Avez-vous d'autres objectifs par ailleurs, outre le fait de respecter la capacité…

M. Coiteux : Je ne vais pas négocier ça maintenant, bien entendu, ça va se faire aux tables…

M. Lavallée (Hugo) : Vous évoquez vos objectifs.

M. Coiteux : …de négociation dans les différents secteurs où il peut y avoir des problématiques particulières qui seront considérées.

M. Lavallée (Hugo) : Et est-ce qu'il y a une échéance précise que vous vous donnez pour atteindre cet objectif-là? Est-ce qu'il faut que ce soit réglé, donc, avant l'échéance des conventions actuelles?

M. Coiteux : Bien, il y a un échéancier qui est prévu, hein, où les négociations formelles vont débuter le 2 octobre. Il y a des dates qui sont prévues pour le dépôt des demandes normatives et salariales de la part des syndiqués. Il y a une date limite pour que l'État fasse connaître ses propres propositions. Alors, ça, ça nous arrime dans un échéancier qui débute le 2 octobre et qui va continuer par la suite jusqu'au dépôt des offres finales, pour fins de négociation, qui est au 5 janvier.

Alors, ça nous donne le temps d'en reparler au cours des prochaines semaines. Je ne présume pas du temps que tout ça va durer une fois que les propositions vont avoir été échangées. L'important, c'est de bien faire les choses.

La Modératrice : Juste la dernière en français, ensuite on va passer en anglais.

Journaliste : Bonjour, M. le ministre. Bonjour, M. Charlebois. Dans la catégorie innovation… Ça fait quand même un bout de temps qu'on vous écoute, là, depuis que vous êtes au pouvoir, là, on comprend qu'à moins que vous ayez la capacité d'imprimer de l'argent il n'y en a pas.

M. Coiteux : On n'en a pas.

Journaliste : Alors, dans la catégorie innovation, je vous soumets l'idée, par exemple, de la méthode du vase communiquant, c'est-à-dire vous révisez vos programmes, vous dégagez de la marge, c'est-à-dire un programme tombe, x employés prennent leur retraite, et on a un peu plus de marge pour payer des salaires. Est-ce que c'est un peu ce que vous envisagez dans la catégorie innovation?

M. Coiteux : Bien, ce que vous nous dites ici et ce avec quoi je suis tout à fait d'accord, c'est qu'on doit travailler ensemble pour se dégager des marges de manoeuvre, des marges de manoeuvre qui vont servir à éliminer le déficit de façon pérenne et des marges de manoeuvre qui vont nous permettre de valoriser le travail dans le grand secteur public québécois, parce qu'ultimement on a besoin d'avoir des services de qualité et on doit attirer, retenir et former le talent.

Maintenant, on a les moyens financiers que nous avons aujourd'hui. On veut être le gouvernement du redressement financier, mais on veut être également le gouvernement de la relance. On va travailler sur la colonne des revenus à travers des initiatives qui vont stimuler la croissance, mais on a l'obligation aussi d'avoir des résultats du côté des dépenses et on va le faire ensemble. Et l'innovation, vous citez des pistes, toutes les pistes pourront être explorées, mais ultimement il s'agit d'aller se dégager ensemble, avec la collaboration de chacun, des marges de manoeuvre qui autrement, aujourd'hui, sincèrement, n'existent pas.

Journaliste : Une autre question concernant les régimes de retraite des députés qui, semble-t-il, sont largement déficitaires. Est-ce que vous pensez qu'il peut être possible d'avoir un genre de loi 3 pour les programmes des députés?

M. Coiteux : Bien, vous savez qu'il existe un rapport d'experts qui a été remis au Bureau de l'Assemblée nationale, et ma formation politique est tout à fait favorable à ce qu'on explore les suites qui pourraient être données. Tout ça va se parler avec les autres partis politiques. Alors, ce sont des questions qui pourront être discutées prochainement. Elles sont en périphérie du sujet d'aujourd'hui que sont les négociations, mais néanmoins, nous, on souhaite qu'il y ait des suites qui soient données à ce rapport.

La Modératrice : Merci. En anglais maintenant.

Mme Plante (Caroline) : Bonjour, Mr. Coiteux. Caroline Plante from Global News. What is your message to public sector workers today? They won't be able to ask for the moon now, will they?

M. Coiteux : Well, my message is one that I ask for their collaboration. I think it's in the interest of everybody. We know what the financial situation is, we know that our room for manoeuvre and for increasing salaries and benefits is very limited at the present time, but, if we work together, especially if we work on innovative ways of organizing work in the public sector, I think that we can have those margins that we don't have today. So my message for them today is : Work with us, this is in our interest, in our common interest, it's in the interest of all Quebeckers.

Mme Plante (Caroline) : This fall, we'll be talking about pension reform, about these negotiations, about program cuts, and there will be reaction from the unions. How challenging will it be for you and your Government, this fall?

M. Coiteux : Well, those tough moments in which we have to take decisive and difficult decisions are always challenging, but we've been elected by the Québec people to do that and we will assume fully our responsibilities.

Now, this being said, we're not working only for our own interests, we are working for the interest of everybody in this society, and the workers of the public sector are also Quebeckers. They share the same kind of problems as every citizen in this society, and I am sure that they will understand that, if we work together, it's going to be in their interest at the same time, as in the interest of everybody.

Journaliste : Thank you.

Journaliste : Yes. I was just hoping if you could repeat your reaction that you had to Mr. Drainville's declaration today.

M. Coiteux : Well, as I said, I hope that everybody here, in Québec, lives exactly on the planet, and this planet in particular, right after the election, was one in which we would have a deficit of over $5 billion. We're making huge efforts, only this year, to make sure that the deficit will be contained at $2.3 billion, and we want to eliminate the deficit by the end of the next fiscal year. Where is residing exactly… where is living Bernard Drainville at this time? He's talking about using public money, not to fund public programs, not to increase wages in the public sector, not to balance the budget, not… no, he wants to do that to promote an idea that has been massively rejected by the electors in the last election. I think he's just disconnected.

Journaliste : Et si je pourrais poser une question en français pour mes amis à Trois-Rivières… J'ai eu une requête parce qu'il y a une usine qui vient de fermer à Shawinigan, l'usine Laurentide. Le maire, là, demande pour un fonds de 20 millions de dollars. Je comprends qu'on est dans des compressions, mais est-ce que c'est possible de faire un genre de… façon de… plus élastique pour aider ces…

M. Coiteux : Le gouvernement a l'intention de poser des gestes à l'égard des régions qui sont touchées. Le gouvernement ne veut pas seulement être le gouvernement du redressement financier mais le gouvernement de la relance économique. Il y a des initiatives qui ont déjà été prises, mais il y a d'autres initiatives qui vont être prises, et ça va faire partie des sujets principaux de nos discussions lors de notre caucus qui commence demain matin dans Charlevoix.

Journaliste : Alors, le nouveau maire peut… sous considération.

M. Coiteux : Nous allons certainement poser des gestes à l'égard des citoyens de la région qui a été…

La Modératrice : Thank you. Merci. Merci.

M. Coiteux : Thank you very much. Merci. Merci beaucoup.

(Fin à 15 h 23)

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