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Point de presse de M. Jean-François Roberge, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'éducation, d'enseignement supérieur, de recherche et de science

Version finale

Wednesday, September 24, 2014, 11 h 25

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-quatre minutes)

M. Roberge : …ce matin, on a interpellé le gouvernement libéral et le ministre de l'Éducation parce qu'on tient à savoir ce qui se passe dans nos écoles. Il y a des coupures depuis le début de l'année, la rentrée des jeunes se fait sous le signe de l'austérité, même pour les enfants, et il y a des coupures. On veut savoir exactement ce qui se passe. On exige la tenue d'une commission parlementaire sur les coupures de services directs aux élèves, et le ministre a refusé de tenir cette commission. C'est extrêmement décevant parce que, l'année passée, le gouvernement libéral était en faveur d'une commission sur les services aux élèves. Maintenant qu'ils sont au pouvoir, ils ont changé de discours, ils sont contre. Encore une fois, les libéraux inventent une nouvelle façon de nous décevoir.

À la Coalition avenir Québec, on est bien en faveur d'atteindre l'équilibre budgétaire. À la Coalition avenir Québec, on est en faveur de faire des coupures, mais dans les structures. Jamais on ne va cautionner des coupures dans les services directs aux élèves. On a un taux de décrochage de près de 25 %. Ce n'est pas le temps de laisser tomber nos jeunes, ce n'est pas le temps de laisser tomber nos services directs aux élèves. Il y a des jeunes qui comptent sur nous en ce moment, et le gouvernement libéral les déçoit et les laisse tomber.

J'ai des exemples concrets des conséquences qui se vivent, des coupures qui se vivent en ce moment dans les écoles. À la commission scolaire des Hauts-Bois-de-l'Outaouais, il y a des coupures dans l'adaptation scolaire. L'adaptation scolaire, c'est les services qu'on donne aux enfants en difficulté. On parle d'enfants dyslexiques, on parle d'enfants avec des troubles envahissants… envahissement du développement. Ce sont eux qui sont les victimes. À la commission scolaire Sorel-Tracy, il y a de la coupure dans les services de lecture à l'école, des programmes de promotion de lecture qui font les frais des coupures.

Et le gouvernement libéral refuse d'écouter les partenaires. Le gouvernement libéral refuse d'entendre les parents, les commissions scolaires, les directions d'école pour savoir exactement ce qui se passe. Le gouvernement libéral choisit de se cacher derrière les commissions scolaires. Il ne veut pas entendre ni les parents, ni les profs, ni les directions d'école.

Alors, s'il y a des questions…

Mme Plante (Caroline) : Justement, les commissions scolaires, comme celles de Montréal et puis la English-Montréal School Board, refusent de se plier aux consignes du ministre, donc refusent de faire les compressions que le ministre leur demande. Comment voyez-vous ça?

M. Roberge : Ils en font une partie. Ils en font une partie. D'ailleurs, on voyait dans le journal ce matin, pour les services de garde, à Montréal, il allait y avoir des coupures. Donc, c'est comme s'ils avaient accepté de couper puis, à un moment donné, ils ont dit : Ça suffit, les coupures. Donc, ils font la moitié, mais, de toute façon, je ne pense pas que les commissions scolaires soient à blâmer pour les coupures de services actuelles. C'est au ministre à prendre ses responsabilités. On sait qu'il refuse de couper dans les structures puis là on sait aujourd'hui qu'il refuse même d'entendre les gens du milieu.

Mme Plante (Caroline) : Justement, comment trouvez-vous la communication entre les commissions scolaires et le ministre? Il y a quelque chose qui ne va pas?

M. Roberge : Le ministre est en train de faire l'unanimité contre lui. En ce moment, il est en train de réussir à rallier tout le monde, mais contre le gouvernement. Ce printemps, il défendait les commissions scolaires en disant que c'étaient des partenaires, il disait qu'il y avait un canal de communication, et là, manifestement, la belle harmonie s'est terminée entre le ministre et les commissions scolaires. Les syndicats d'enseignants ne peuvent pas tolérer qu'il y ait des coupures dans les services directs. J'ai rencontré la fédération des directions d'école, qui n'avait toujours pas rencontré le ministre au moment où je l'ai rencontrée. Donc, je ne pense pas que le ministre réussisse, en ce moment, à mobiliser les acteurs. Et on lui permettait de le faire en rencontrant tous les acteurs d'un seul coup. Il refuse. L'année passée, il voulait tenir une commission sur les services directs aux élèves; cette année, il ne veut pas. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais, manifestement, ils ont oublié leurs principes quelque part.

Mme Plante (Caroline) : Vous dites qu'il y a certaines commissions scolaires qui le défient ouvertement. Quand il était question de couper dans les livres, par exemple, il y a des commissions scolaires qui ont dit : Bon, nous, non, on n'écoutera pas cette consigne-là, là. Hier soir, c'était le English-Montréal School Board qui a voté contre, là, les consignes du ministre. Alors, que les commissions scolaires le défient ouvertement, ça ne présage rien de bon.

M. Roberge : Il vit avec les conséquences de ses gestes. En ce moment, au Québec, il y a 73 ministères de l'Éducation. Il y a le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, puis il y a 72 commissions scolaires qui se comportent comme des gouvernements élus et qui décident d'établir des politiques et de refuser ce que le ministre fait. Bien, il est victime de ses décisions. Il choisit de maintenir le statu quo au niveau de l'organisation scolaire, il choisit de leur laisser leur autonomie, puis eux choisissent d'utiliser leur autonomie contre lui. C'est le capharnaüm, c'est clair que le ministre a perdu le contrôle.

Mme Plante (Caroline) : Il faudrait les couper carrément, là, ces commissions scolaires?

M. Roberge : Nous, on veut transformer les commissions scolaires, on veut les remplacer par des centres de service qui sont au service des écoles. On pense que les décisions devraient se prendre au ministère et dans les écoles et on garde un palier entre les deux, mais un palier de soutien administratif.

Du côté des commissions scolaires anglophones, on veut garder le même nombre d'institutions, qui seraient des centres administratifs anglophones parce qu'on veut respecter l'autonomie du réseau anglophone. Il n'y a aucune perte de pouvoirs ou de prise de décisions. C'est simplement de prendre les pouvoirs de l'organisation régionale et les transférer plutôt dans les écoles, là où les parents sont réellement impliqués de toute façon.

Mme Plante (Caroline) : Le 20 millions qu'on dépense pour les élections scolaires, vous pensez qu'on pourrait le mettre ailleurs?

M. Roberge : Directement. On le sait, 20 millions, là, en ce moment, c'est 400 intervenants, directement, qui donnent des services aux élèves. C'est clair qu'on ne peut pas se passer de ces 400 intervenants là. On ne pouvait pas s'en passer l'an passé, on ne peut pas s'en priver cette année non plus. Merci.

(Fin à 11 h 30)

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