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Point de presse de M. Sylvain Pagé, député de Labelle, et Mme Sylvie D'Amours, députée de Mirabel

Version finale

Thursday, September 25, 2014, 9 h 35

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-huit minutes)

M. Pagé : Alors, bonjour, merci de vous être déplacés pour ce point de presse où le sujet est l'avenir de l'aérogare de Mirabel. Évidemment, je suis accompagné de la députée de Mirabel, Sylvie D'Amours, du maire, préfet de Mirabel, Jean Bouchard, et je le remercie d'être avec nous aujourd'hui. Je veux également le féliciter pour la mobilisation qu'il a su créer autour du dossier de l'avenir de l'aérogare de Mirabel, mobilisation qui est fort étonnante, où l'ensemble des élus de la région des Laurentides, par résolution, la CRE des Laurentides, où il y a 76 municipalités, une résolution unanime, une résolution unanime également de la CMM, 82 villes qui se sont prononcées pour le moratoire demandé de trois mois pour qu'on reporte la démolition de l'aérogare de Mirabel.

Est-ce nécessaire de vous rappeler ce fiasco autour de toutes les terres qui ont été spoliées autour de Mirabel? On parle de plus de 100 000 hectares, évidemment, retournés au fil du temps. Ça a eu des drames humains importants, et aujourd'hui on est face à une réalité qui est assez désolante, et nous demandons au gouvernement du Québec d'intervenir auprès d'ADM pour demander ce sursis à ADM ou encore intervenir auprès du gouvernement fédéral pour une intervention musclée auprès d'ADM pour que l'on reporte cette fameuse démolition de trois mois.

On vous rappelle qu'il y a 1 million de pieds carrés, qui sont debout, qui sont en place, il y a un projet qui pourrait être très structurant pour la communauté locale. La mobilisation, elle est unanime dans la région des Laurentides, que ça soit tous les élus, les citoyens. Et ce qu'on constate, c'est qu'on est en train de répéter les mêmes erreurs qui ont été faites dans cette histoire d'horreur qu'est Mirabel, qui a commencé il y a à peu près 45 ans, et on est en train de compléter cette histoire d'horreur en allant de l'avant avec une démolition sans écouter le milieu, cette mobilisation du milieu qui ne demande, finalement, que trois mois pour faire la démonstration, qu'il y a un projet qui est viable, qu'il y a un projet qui est rentable et qui pourrait être très structurant non seulement pour les citoyens et les gens d'affaires de Mirabel, mais, somme toute, pour l'ensemble de la région. Et on sait que ça déborde vers l'Outaouais, ça déborde vers la région de Laval, ça déborde vers la région de Lanaudière parce que les projets qui peuvent être mis en place dans cet espace, évidemment, c'est des projets qui pourraient être créateurs de centaines, voire de milliers d'emplois directs et indirects.

Alors, nous avons besoin d'une intervention du gouvernement du Québec, nous avons besoin que le ministre responsable de la région des Laurentides, qui est M. Arcand, se fasse entendre. Il a été à l'écoute, mais il a dit bien peu de choses, alors nous demandons ce matin, formellement et avec promptitude, au ministre régional et au gouvernement du Québec d'intervenir auprès d'ADM pour que cesse cette histoire d'horreur à Mirabel. Je laisse la parole à ma collègue la députée de Mirabel.

Mme D'Amours : Merci. Je suis Sylvie D'Amours, députée de Mirabel. Pour ma formation politique, il était très clair que la demande de M. Bouchard, le délai de trois mois, était très raisonnable. On a envoyé deux communiqués de presse, j'ai fait des appels à ADM, je les ai même rencontrés le lundi avant leur décision, qui était le 16 septembre, le mercredi, pour essayer de comprendre pourquoi que le trois mois n'était pas accepté. Pour nous, comme mon collègue le mentionnait, la région de Mirabel, l'aéroport a été un enfer pour plein de familles, ça a mal débuté pour eux, et maintenant on voudrait démolir ce bâtiment-là. Ma formation politique ne comprend pas pourquoi que le délai de trois mois n'a pas été accepté. Tout ce qu'on demandait à ADM était le trois mois.

Donc, il est certain que — je suis d'accord avec mon collègue — le gouvernement libéral… silence radio. On n'a rien entendu, il n'y a pas eu de communiqué de presse qui a été fait à ce sujet.

Je sais que la démarche de M. Jean Bouchard était de négociation. Ça n'a pas été un dossier qui a été porté avec une revendication, avec le poing levé ou... Non, c'était vraiment en position de négociation. Si on est ici ce matin, les deux formations politiques, c'est à la demande de M. Bouchard parce qu'il ne voulait pas en faire un point politique. Alors, c'est vraiment de l'aide qu'il avait de besoin, et nous, on l'a appuyé dans son trois mois de délai. Et maintenant on est rendus où est-ce qu'on est rendus là, ADM n'a pas écouté, n'avait aucune écoute, et ça aurait pris la position du gouvernement qui est en place maintenant, le libéral, qui n'a pas pris sa position. Alors, merci.

M. Pagé : M. Bouchard, un mot.

M. Bouchard (Jean) : Bien oui, un mot. Alors, bonjour à tous. Écoutez, je suis heureux d'être ici aujourd'hui. Ça démontre, évidemment, la mobilisation que nous avons faite depuis les six derniers mois. Je remercie le Parti québécois, la Coalition avenir Québec. Et maintenant, évidemment, le message s'adresse à M. Arcand, que nous avons rencontré il y a trois semaines. M. Arcand est au courant de notre projet du centre de foire.

Et, encore une fois, qu'est-ce qui presse dans ce dossier-là? Pourquoi qu'ADM veut à tout prix démolir? Pourquoi ne pas se donner trois mois, le temps de faire notre plan de travail, le plan d'affaires et s'entendre, évidemment, pour un financement quelconque? Sachez que, depuis la mise en demeure que nous avons envoyée à ADM la semaine dernière, je ne reçois que des appels d'investisseurs. Alors, il y a de quoi à faire avec ce bâtiment-là, c'est un bâtiment d'une architecture fort intéressante encore, très moderne. Quand on démolit un bâtiment, c'est parce qu'il est non sécuritaire. Ce n'est pas le cas. Alors, encore une fois, depuis six mois, je pose la question à ADM : Qu'est-ce qui presse à tout prix de démolir? Alors, pourquoi ne pas se donner encore un trois mois? Alors, c'est le message, encore une fois, que nous lançons.

Et je suis convaincu que le gouvernement, notre gouvernement va au moins intervenir et nous soutenir dans cette approche que nous faisons, malgré que la démolition, l'entrepreneur a été engagé, et tout. Il reste que, bon, le message doit être clair aussi au fédéral. Donc, je tiens à ce que le gouvernement du Québec fasse aussi certaines démarches auprès du fédéral pour, évidemment, reculer dans ce dossier-là. Je vous remercie.

M. Laforest (Alain) : Avez-vous l'impression que le gouvernement est en train de... a peur de se lancer dans un autre projet éléphant blanc? C'est peut-être pour ça que vous n'avez pas de réponse.

M. Bouchard (Jean) : Vous pensez... Le gouvernement du Québec? Bien, écoutez, moi, j'ai toujours pensé qu'on a des programmes qui sont offerts, autant Québec, fédéral. On peut parler de programmes d'infrastructures, on peut parler de Chantiers Canada, on peut parler de programmes de taxe d'accise, l'argent est là. Alors, il faut tout simplement s'asseoir ensemble et voir si… Vous le savez, Mirabel, on a toujours évalué à 30 millions que ça prendrait pour la mise aux normes de ce bâtiment-là et convertir ça en centre de foires. Le 30 millions, Mirabel, je l'ai toujours dit, on est prêts à faire largement notre part, jusqu'à 10 millions. Donc, il manquerait 20 millions… bon, 20 millions, avec les deux paliers gouvernementaux. Mais, comme je vous dis, il y aurait une ouverture aussi avec l'entreprise privée. Parce que, depuis certains temps, bon, l'entreprise privée montre un intérêt à investir dans ce bâtiment-là, ça…

M. Laforest (Alain) : On est dans une dynamique de compressions, là, actuellement, au Québec, et on nous dit qu'il n'y a pas d'argent. Il faut que le gouvernement en ait pour son argent. Mirabel, c'est triste, c'est un éléphant blanc. Est-ce que vous croyez que le gouvernement pourrait mettre de l'argent en ne sachant pas si ça va fonctionner?

M. Pagé : Bien, avant de juger si c'est un éléphant blanc, si c'est un projet moribond, il faut qu'on se donne le temps. Et ce qu'on demande aujourd'hui, là, c'est trois mois.

M. Laforest (Alain) : Puis vous niez que c'est un éléphant blanc à venir jusqu'à maintenant?

M. Pagé : Pardon?

M. Laforest (Alain) : Puis vous niez que c'est un éléphant blanc, Mirabel, jusqu'à maintenant?

M. Pagé : Sauf qu'il y a une proposition qui est sur la table, il y a une proposition qui est fort intéressante, et ces gens, là, la SOGEMM, ont besoin de trois mois. Alors, il n'y a pas d'urgence nationale, là, ça fait 45 ans qu'on vit l'horreur à Mirabel. Alors, est-ce qu'on peut se donner ce trois mois-là? Parce que les études préalables, là, de préfaisabilité, là, sont fort intéressantes. Mais, après la démolition, il va être trop tard, donc…

M. Bouchard (Jean) : Irréversible. Démolition…

M. Pagé : Bien, voilà! Alors, qu'on se donne le trois mois, s'il vous plaît, et on pourra regarder. Si, effectivement, il n'y a pas de projet intéressant, on passera à la démolition.

M. Dutrisac (Robert) : Quelle est la probabilité qu'au bout de trois mois le projet se réalise? Et évidemment vous demandez aussi une participation du gouvernement du Québec dans ce projet-là?

M. Bouchard (Jean) : La probabilité… Écoutez, on a soumis des études de faisabilité, l'idée d'un centre de foires est rentable dès la première année. L'étude de faisabilité démontre que seulement 20 % de l'exploitation… nous pouvons être rentables dans cette… Et, comprenez, le centre de foires, ce n'est pas juste un centre de foires qu'on veut convertir de cet immeuble-là de 1 million de pieds carrés. On ne transformera pas 1 million de pieds carrés en centre de foires, on parle de 270 000 pieds carrés. Mais il y a toutes sortes de projets aussi pour les autres niveaux de ce bâtiment-là. Sachez que la sous-traitance en aéronautique est très, très intéressée à investir pour un centre de recherche et de développement dans ce bâtiment-là.

Alors, il y a plein d'idées, il y a plein de projets, et Dieu sait que nous, on travaille, bon, très fort depuis six mois, et nous sommes très, très persuadés que le centre de foires est… peut être réalisable, peut être rentable dès la première année, et tout est sur la table par la suite, là. Se donner trois mois… J'ai toujours dit à ADM que je serais le premier à m'asseoir avec eux après avoir fait le tour du jardin. Pouvons-nous se donner encore trois mois, et s'asseoir, par la suite, et constater que, bon, malheureusement, bon, se rendre à l'évidence qu'il faut démolir? Quant à moi, dans ma tête à moi, on n'a pas fait encore cette réflexion-là.

M. Laforest (Alain) : À Ottawa, on vous dit quoi? Parce que ça leur appartient, là.

M. Bouchard (Jean) : Silence radio.

M. Pagé : Silence radio. C'est incroyable.

M. Bouchard (Jean) : M. Lebel se cache dans ce dossier-là. Je trouve ça très malheureux parce que le propriétaire est tout de même le fédéral. Alors, le message est clair, c'est de demander au fédéral de réagir rapidement, malgré que l'octroi de la démolition ait été donné, là.

M. Laforest (Alain) : Mais, si le fédéral ne veut rien entendre, qu'est-ce que vous croyez que le Québec a comme influence sur le fédéral, alors qu'on n'est même pas capables de régler le dossier du registre des armes à feu?

M. Bouchard (Jean) : Bien, écoutez, si c'est ça, mais que le fédéral le dise une fois pour toutes, là. Alors, que M. Lebel arrête de se cacher et qu'il dise ouvertement aux Québécois qu'il ne croit plus à ce bâtiment-là.

M. Laforest (Alain) : Donc, c'est au ministre des Affaires intergouvernementales que demandez d'intervenir, là?

M. Pagé : À la ministre des Travaux publics, Mme Rae, mais M. Lebel, en tant que lieutenant.

M. Laforest (Alain) : Non, mais, ici, au Québec, là, vous demandez au ministre des Affaires intergouvernementales d'intervenir, là?

M. Pagé : Bien, il y a un ministre responsable de la région des Laurentides, je pense qu'il est de son devoir... J'ai eu cette responsabilité dans le dernier gouvernement, je pense qu'il est de son devoir d'écouter les citoyens, et l'unanimité autour du dossier… et, jusqu'à maintenant, ça a été silence radio. Là aussi, là, on attend toujours des réponses. Il y a des coups de téléphone polis, là, mais il n'y a pas de position ferme, et ce qu'on demande à notre gouvernement et à notre ministre régional, c'est une position ferme d'une intervention pour cesser, là, ce qu'on est en train de vivre, là. En fait, c'est trois mois. Alors, si on ne peut pas se donner trois mois après 45 ans, il y a un problème ou il y a anguille sous roche. Ça va? Merci tout le monde.

(Fin à 9 h 50)

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