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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Tuesday, September 30, 2014, 12 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures dix-huit minutes)

M. Legault : Oui, bonjour, tout le monde. Peut-être quelques sujets. Le premier, je veux revenir sur la promesse qui avait été faite par Philippe Couillard en campagne électorale de limiter la hausse des tarifs d'électricité à l'inflation. On a appris, via le Journal de Montréal, que la hausse des tarifs qui a été demandée par Hydro-Québec n'est pas de 3,9 % mais de 7,6 %. Donc, il y a un 3,9 % qui est demandé maintenant puis un 3,7 % qui est demandé plus tard.

Écoutez, l'engagement du premier ministre Couillard était clair et il a le pouvoir d'agir. Puis moi, j'offre ma collaboration pour qu'on dépose un dossier, qu'on dépose un projet de loi pour changer la Loi de la Régie de l'énergie. Actuellement, la Loi de la Régie de l'énergie permet à Hydro-Québec de passer aux consommateurs les pertes sur les projets d'éolien et de minicentrales. C'est l'explication essentielle pourquoi il y a une augmentation qui excède l'inflation. Moi, je demande à M. Couillard d'adopter rapidement un projet de loi pour limiter la hausse des tarifs d'électricité à l'inflation.

Ce qu'on a vu vendredi dernier, c'est que le ministre Arcand a déposé un décret de préoccupation auprès de la Régie de l'énergie. Quand même incroyable, là, un gouvernement qui n'a pas de courage. Tout ce qu'il dit à la Régie de l'énergie, c'est : On est préoccupés de l'impact de la hausse des tarifs d'électricité. Je pense qu'il est temps, là, que M. Couillard prenne ses responsabilités. On n'a pas juste à être préoccupés, on doit agir dans le dossier des tarifs d'électricité.

Deuxième dossier que je voulais vous parler, vous savez qu'il y a une commission parlementaire à 17 h 30, pour voir une… la Commission des transports et de l'environnement, pour voir si les députés vont accepter de recevoir le ministre Heurtel pour qu'il s'explique sur pourquoi il a donné le certificat d'autorisation sur TransCanada à Cacouna. Donc, je pense, c'est important, là. On va voir si les députés libéraux, qui contrôlent la commission parce qu'ils sont majoritaires, s'ils vont accepter, au moins, d'être transparents sur ce dossier.

Puis peut-être un dernier point, j'ai été vraiment surpris de voir comment Pierre Karl Péladeau est devenu déconnecté. Quand Pierre Karl Péladeau dit qu'il ne faut pas se préoccuper de l'austérité, qu'il faut, dans le fond, oublier la dette, je me demande où était Pierre Karl Péladeau au cours des dernières années. Et il n'a pas lu ses propres journaux, là. On a parlé du Québec dans le rouge pendant des mois et des mois. Là, Pierre Karl Péladeau vient nous dire, là, que le Québec n'est plus dans le rouge, que maintenant Pierre Karl Péladeau met ses lunettes roses.

Donc, Pierre Karl Péladeau est complètement déconnecté, et je pense que l'explication vient sûrement du fait qu'il veut se rapprocher des militants péquistes un peu plus à gauche en changeant son image et en essayant d'aller gagner des votes puis des appuis pour la course au leadership. Mais, franchement, je pense qu'il fait une grave erreur de laisser entendre que ce n'est pas important, ce n'est pas urgent d'atteindre l'équilibre budgétaire, que ce n'est pas urgent de réduire la dette, que ce n'est pas urgent de travailler sur l'équité entre les générations. Moi, je pense que Pierre Karl Péladeau vient de faire une erreur très grave.

M. Salvet (Jean-Marc) : Vous ne le croyez pas sincère?

M. Legault : Bien, je n'ai jamais entendu Pierre Karl Péladeau… je n'ai jamais lu dans ses journaux une direction comme celle-là. On a parlé du Québec dans le rouge dans Le Journal de Montréal, à TVA, pour expliquer que les Québécois devaient vivre selon leurs moyens, qu'on devait cesser de pelleter nos problèmes de déficit dans la cour de nos enfants et de nos petits-enfants, puis là Pierre Karl Péladeau vient nous dire exactement le contraire en nous disant que l'austérité, ce n'est pas la bonne voie, que ce n'est pas important, qu'on exagère le problème de dépenses du gouvernement du Québec.

Écoutez, là, je n'en reviens pas. J'ai même eu souvent des conversations avec Pierre Karl Péladeau sur ce sujet-là. Je ne crois pas qu'il puisse avoir, du jour au lendemain, changé d'opinion. Je pense qu'il essaie tout simplement de plaire à la gauche du PQ puis je trouve ça décevant de sa part.

M. Ouellet (Martin) : C'est de l'hypocrisie, à votre avis?

M. Legault : Bien, écoutez, là, je pense que c'est de la petite politique pour essayer d'aller chercher de l'appui du côté des militants de la gauche au PQ, mais je pense, c'est décevant pour la population en général de voir que Pierre Karl Péladeau, qui est le grand patron des journaux de Québecor, qui, dans Le Journal de Montréal, pendant des mois, des années, a expliqué aux Québécois que le Québec était dans le rouge, que là il nous dit tout à coup : Savez-vous, ce n'est pas si important que ça que le Québec soit dans le rouge puis qu'il faille s'en sortir rapidement. Je trouve ça, là, déconnecté.

M. Dutrisac (Robert) : Mais vous connaissez très bien le Parti québécois. Est-ce que ce n'est pas là la seule façon… Vous-même, vous vous êtes… vous avez songé vous présenter à la tête du Parti québécois, vous ne l'auriez pas fait avec la plateforme de la CAQ, assurément, là. Est-ce que vous pensez…

M. Legault : Écoutez, vous vous rappelez très bien, lorsque j'étais au Parti québécois, j'étais vu comme étant un méchant de droite, alors que je me suis toujours défini comme étant un partisan de la gauche efficace, un terme d'ailleurs que Jean-François Lisée m'a volé, il le dit lui-même, dans l'introduction de son livre qu'il a appelé Gauche efficace, mais je n'ai jamais changé de discours. J'ai toujours dit que, ne serait-ce que par équité entre les générations, on ne peut pas continuer d'utiliser la carte de crédit de nos enfants.

C'est sûr que Marc Laviolette, là, puis Pierre Dubuc n'ont jamais été de grands fans de François Legault au PQ, là. Je ne vous apprends rien en disant ça. Mais que Pierre Karl Péladeau descende aussi bas, d'essayer de dire aux Québécois : Bien, savez-vous, finalement, là, ce n'est pas si grave que ça, le déficit puis la dette du Québec; je trouve ça déconnecté et je ne peux pas faire autrement que de faire le lien avec la course au leadership au PQ.

M. Dutrisac (Robert) : Ce n'est pas la même chose qu'il vous a dite à vous, là. Vous avez eu des conversations avec Pierre Karl Péladeau...

M. Legault : Moi, j'ai souvent discuté avec Pierre Karl Péladeau. Je croyais qu'il était au moins aussi préoccupé que moi de la situation des finances publiques puis de la dette du Québec. Je suis surpris de voir son virage à 180 degrés.

M. Salvet (Jean-Marc) : Certains penseront que vous vous en prenez à lui parce qu'il mène dans les sondages à la course à la direction du Parti québécois.

M. Legault : Écoutez, moi, j'ai été au Parti québécois, je n'ai jamais changé de discours en disant : C'est important qu'on atteigne l'équilibre budgétaire. C'est important qu'on gère de façon serrée. C'est important qu'on vive selon nos moyens. J'ai toujours dit ça au PQ, à la CAQ, dans ma vie. Je n'accepte pas que Pierre Karl Péladeau change de discours tout à coup, là, pour se faire de nouveaux amis au PQ. En tout cas, il faudra s'en rappeler lors de la prochaine campagne électorale si c'est lui le chef.

M. Ouellet (Martin) : Mais c'est le discours que les militants veulent entendre et c'est ce qui peut-être va faire son succès aussi dans la course. Vous en êtes conscient de ça.

M. Legault : Bien, au moins les enjeux sont clairs. On a maintenant un Pierre Karl Péladeau qui est devenu dépensier, qui n'est plus préoccupé par le déficit et la dette. C'est le choix qu'il fait. Moi, je pense que les Québécois, de plus en plus, sont conscients du problème du déficit et de la dette au Québec.

Journaliste : Vous dites...

M. Ouellet (Martin) : Juste terminer d'abord, avant de passer…. J'aimerais vous entendre... je ne vous ai pas entendu là-dessus, sur l'histoire des Nordiques et de l'aide, là… une éventuelle enveloppe, là, du gouvernement, là, sous forme de prêt sans intérêt, pour une équipe. Est-ce que c'est une...

M. Legault : Je pense que déjà M. Couillard a rappelé à l'ordre M. Hamad. Ce que je dis, par contre, c'est : Est-ce que, si une entreprise privée venait demander une contribution, qu'il la regarderait, bien là, on est avec beaucoup, beaucoup de «si», là...

M. Ouellet (Martin) : Vous, votre opinion?

M. Legault : Bien, mon opinion, là, c'est qu'on a déjà investi 200 millions dans le colisée, que, s'il y a un projet qui crée des emplois, bien, on va l'évaluer. Mais, pour l'instant, à ce que je sache, il n'y a pas personne qui a déposé de projet dans ce sens-là.

M. Lacroix (Louis) : Mais la caisse de dépôt avait prêté 75 000 000 $

à Geoff Molson.

M. Legault : Oui, puis ils ont fait de l'argent avec ce prêt à Geoff Molson, puis Geoff Molson aussi a fait de l'argent avec son placement.

M. Lacroix (Louis) : ...si mauvaise chose que ça, dans le fond.

M. Legault : Bien il faut regarder qu'est-ce qui est demandé, effectivement, mais il ne faut pas que ce soit de l'argent qui est donné, ou des subventions, ou des prêts sans intérêt. Il faut vraiment, là, que ça soit une entente qui est au bénéfice de l'ensemble des Québécois.

Le Modérateur : Caroline Plante.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Legault, this morning, Francine Lessard, from the day care association told us, at salon Jacques-L'Archevêque, that she esteems day care operators invent places to claims more government subsidies and that whistleblowers of this situation were scared to denounce these actions because some of them had their tires slashed. What do you think is going on in the day care network? Is there a lot of…

M. Legault : I don't know more than what you're telling me about this particular example, but I think that, for a long time, the Parti québécois was against any project having the word «private» in the project. So I think what's important is to give places to parents having children, that's it, that's all. And we have to be efficient and, of course, we cannot create places if there's no need.

Mme Plante (Caroline) : The Government is looking to change the system to try to make some savings. Where do you think we could save in day care?

M. Legault : I think that instead of creating new places in the public sector, why don't we look to transfer some private places to the public sector? We would already have the real estate in place, so we don't have to build new places. So I think that's the way to look at the solution.

Mme Plante (Caroline) : What's your first reaction when I was telling you that Francine Lessard was almost comparing the day care world to the construction world and actually said that she witnessed someone getting her tire slashed? It's a pretty tough world, I believe.

M. Legault : I hope it's an exception and still I don't know more than you about this. But I haven't heard about this kind of problem.

Mme Plante (Caroline) : And finally, just the fact that you're mentioning PKP today, does that mean that you consider him a threat?

M. Legault : I think that… when I read the first page of Le Devoir, he's saying that right now it's no more urgent to have a zero deficit and reduce the debt. I'm surprised. I think that this guy is disconnected and I think that more and more Quebeckers, they agree that we need right now to adjust the… our needs and our means. But right now, to say that it's not urgent to reduce the deficit and the debt, for me, it's a surprise. I didn't think that Mr. Péladeau was thinking that way and I think that one thing is clear, it's that Mr. Péladeau right now is a big spender. Maybe he's trying to get some support of the left wing of the Parti québécois, but we'll remember what he said this morning.

Le Modérateur : Ryan Hicks.

M. Hicks (Ryan) : Mr. Legault, what do you think about the province starting to relaunch the Plan Nord?

M. Legault : We agree with that, and I think that the best effort that was done over the last few years was the bill that François Bonnardel tabled last year, because the PQ was not able to reach an agreement between the different players and the industry. So we wrote, in practice, the bill; it was adopted. And I think that right now, of course, market prices are not very good at this point, so we have to be ready when they'll become better, but we have to be open for business.

M. Hicks (Ryan) : And what about the investment that the Government is making in Gaz Métro? There's a $50 million investment that they're making for liquefied natural gas with the idea of that getting to remote communities a bit easier. What do you think about that kind of investment?

M. Legault : I think it's a good project. When I met with different representatives of companies up North, they see right now that, because of the very low price of gas, they are not competitive using other types of energy. So I think that they want a benefit from the low price of gas. So, of course, there's no pipeline going to up North to supply the gas, so putting that in a liquid… en tout cas, you know what I'm talking about, in a liquid…

Une voix : Form?

M. Legault : …form, I think that it's a good way to reduce their cost, and improve their productivity, and create more jobs. So I think it should have been done since a long time. Thank you.

(Fin à 12 h 32)

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