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Point de presse de Mme Françoise David, députée de Gouin

Version finale

Tuesday, September 30, 2014, 13 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures trois minutes)

M. Fontecilla (Andrés) : Le gouvernement de M. Philippe Couillard nous a invités à une opération de déficit zéro, une opération d'austérité qui, dit-il, n'aura aucun impact sur les services donnés à la population. Et aujourd'hui nous assistons à tout le contraire, nous voyons que cette opération-là d'austérité a beaucoup d'impacts sur les services à la population, surtout envers les plus vulnérables, ce qui est inacceptable.

Donc, le gouvernement libéral ment à la population parce que ces coupes affectent directement la population. C'est partout la même chose : les gestionnaires du réseau de la santé disent qu'il n'y a plus de gras à couper, on coupe dans le maigre. Nous apprenons aujourd'hui que des coupes de près de 87 millions de dollars sont à venir en santé, juste à Montréal, et ce sont les enfants, les personnes handicapées, et les personnes qui ont des déficiences intellectuelles, et les aînés qui vont écoper. C'est irresponsable et inhumain. Par exemple, quand est-ce que ces coupes-là suffiront à M. Couillard? Jusqu'où est-il prêt à aller au nom du déficit zéro? Jusqu'où est-il prêt à aller pour nous appauvrir davantage?

Au Saguenay—Lac-Saint-Jean, des compressions de 10,2 millions dans les CSSS de la région; cela veut dire plus de 100 000 heures en soins à la population qui sont coupées, seulement dans la ville de Chicoutimi. En Estrie, l'Hôpital de Sherbrooke, 400 personnes sont encore en attente depuis deux ans pour avoir des services en santé mentale. Dans la région de la Capitale-Nationale, il y a des coupes de 4 millions au CSSS de la Vieille-Capitale, 800 000 $ en coupures pour le soutien à domicile seulement. En Montérégie, au CSSS Haut-Richelieu—Rouville, le département de pédiatrie, à Saint-Jean-sur-Richelieu, est passé de 35 à huit lits pour les enfants. On appelle souvent cette opération-là, pour la maquiller, une opération d'optimisation; c'est n'est pas vrai, c'est des opérations de coupures qui diminuent les services à la population, surtout à la population la plus vulnérable, qui en a le plus besoin.

Mme David (Gouin) : Lorsqu'hier soir j'ai entendu au Téléjournal qu'il y avait toutes ces coupes ordonnées, en quelque sorte, par l'agence de Montréal, je me suis vraiment dit qu'il arrive un moment où on doit clairement exprimer au gouvernement, là, que ça suffit. Nous, nous le disons depuis des mois à Québec solidaire : Ça n'a pas de sens de faire toutes ces coupures. Pendant ce temps-là, on ne demande pas aux plus nantis, à ceux qui sont mieux équipés, qui ont eu de la chance dans la vie, on ne demande pas aux banques, ni aux banquiers, ni aux institutions financières de faire leur juste part. C'est toujours le peuple qui écope, c'est la classe moyenne, c'est leurs familles, c'est leurs vieux parents, ce sont des enfants handicapés ou en difficulté. Et là, vraiment, nous disons : «Basta»!

Je lance un appel, un appel pressant aux gestionnaires, aux élus, aux cadres, aux directions de l'ensemble des services du réseau de la santé et des services sociaux. Mes amis, c'est à vous de dire non aussi, pas seulement à Québec solidaire, pas seulement aux syndicats, pas seulement aux défenseurs des droits des usagères et usagers des services sociaux et de santé. Vous aussi, à un moment donné, vous avez le devoir de dire non à des coupes qui, j'en suis certaine, vous répugnent parce que vous, vous savez quel impact ont ces coupes sur les clientèles que vous desservez, vous êtes les mieux à même de le savoir. Je vous demande donc de dire non, comme l'ont fait les élus de la commission scolaire de Montréal, qui, il y a quelques jours, ont dit au ministre Bolduc : Vous ne pouvez pas nous demander de couper 9 millions additionnels, c'est impossible sans toucher aux services aux élèves; on vous propose d'économiser 5 millions en vendant des immeubles excédentaires, on ne peut pas faire plus. Résultat : le ministre leur envoie un vérificateur qui, par hasard, pourrait découvrir des économies à faire sans toucher les services aux élèves. J'ai bien hâte de voir. La CSDM leur a dit : Parfait, venez. Moi, je trouve que ça, c'est la bonne attitude à avoir.

Et profitez-en donc, pendant que vous avez encore un peu de pouvoir dans ce réseau-là… La réforme Barrette, c'est ni plus ni moins que la mainmise complète et totale du ministre de la Santé et des Services sociaux sur l'ensemble du réseau, c'est de couper l'ensemble des conseils d'administration, c'est de pouvoir dicter directement aux cadres et aux directions des futurs CISSS régionaux, là, ce qui se doit se faire et comment ça doit se passer. Encore plus, il nomme les directeurs généraux et les directeurs adjoints.

Avant que tout ça se fasse et en espérant que ça ne se fasse pas, parce que c'est un charcutage terrible dans le réseau, prenez donc le pouvoir qui vous reste. Gestionnaires, cadres, directions, élus, prenez-le, ce pouvoir-là, et dites non, tout simplement non, parce que c'est injuste, parce que ces coupes-là touchent les plus vulnérables d'entre nous et parce que, pendant ce temps-là, on ne demande pas aux mieux nantis de faire leur part. Merci.

(Fin à 13 h 9)

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