(Onze heures dix-huit minutes)
Mme
Hivon
:
Alors. Bien, je suis ici pour, bien sûr, souligner le recul complet de la ministre
David ce matin sur la question de la fermeture des conservatoires. Nous sommes évidemment
très heureux de constater qu'à la suite de l'incrédulité du milieu face à cette
fermeture anticipée et la mobilisation très vigoureuse qu'il y a eu, la ministre
a finalement vu la lumière et donc d'assister aujourd'hui à ce recul complet,
donc à ce recul total par rapport à cette idée de fermer les conservatoires en
région. Bien sûr, c'est un recul qui est salutaire, qui était nécessaire pour
pouvoir sauvegarder l'essor du talent et de l'expression musicale et des arts, bien
sûr, partout au Québec.
Écoutez, c'est un revirement qui est assez
spectaculaire quand encore, pas plus tard que la semaine dernière, lorsqu'il y
a eu une manifestation toute symphonique des étudiants des différents
conservatoires du Québec, la ministre a dit qu'il y avait toutes sortes
d'hypothèses, qu'elle ne pouvait pas s'engager à ce que les conservatoires soient
maintenus dans leur forme. Et bien sûr, alors qu'on la questionne depuis plus
de deux semaines maintenant, elle n'a jamais voulu exclure cette hypothèse,
alors que si c'était si évident, maintenant qu'elle a un rapport entre les
mains, que c'était une hypothèse qui ne tenait pas la route, pourquoi donc ne
l'a-t-elle pas exclue dès lors que cette hypothèse a circulé, dès lors qu'il y
a eu des fuites depuis maintenant près de deux semaines, encore aujourd'hui,
dans les journaux? Donc, pourquoi ne pas avoir rassuré le milieu? Donc, évidemment,
la ministre laissait ce ballon d'essai faire son travail, et, à la force, évidemment,
de la mobilisation qui s'est organisée, elle n'a eu d'autre choix que de
reculer, et, bien sûr, c'est un recul qu'on salue.
Et je veux remercier très sincèrement tous
les gens, les étudiants, les professeurs, les milieux régionaux qui se sont
mobilisés, les grands talents aussi, les Yannick Nézet-Séguin, Marie-Nicole
Lemieux, Jacques Lacombe, Coeur de pirate, les gens de Simple Plan, Karina
Gauvin, tous ces gens qui n'ont pas eu peur de prendre leur plume, de prendre
la parole pour dénoncer cette décision, cette avenue qui était explorée. Donc,
je pense qu'on est capable de voir que, quand on se mobilise, on peut attendre
des résultats. Donc, je les remercie sincèrement.
Je veux aussi, évidemment, dire à la ministre
que consulter, qu'écouter les gens qui sont sur le terrain, les gens qui savent
à quel point les conservatoires sont des institutions-phares pour les régions,
pour le dynamisme culturel des régions, c'est payant. Et d'ailleurs elle vous
disait tout à l'heure à quel point, en allant juste à Trois-Rivières, elle
avait pu constater de manière absolument extraordinaire, soudainement, comment
les conservatoires faisaient un travail merveilleux et d'entendre tous ces gens
de grand talent. Alors, évidemment, on l'invite, pour la suite des choses, à
continuer ses consultations, à aller voir les gens qui sont sur le milieu pour
voir à quel point ces institutions-là sont fondamentales.
Et bien évidemment, en terminant, avant de
céder la parole à mon collègue, je veux simplement dire que nous allons, bien
sûr, rester très, très vigilants pour la suite des choses. Nous avons écouté
chaque mot qui a été prononcé ce matin. C'est ce qui nous fait dire qu'on
assiste à un recul complet, parce qu'elle a dit que non seulement la mission
des conservatoires, que l'enseignement des conservatoires, que les lieux des
conservatoires allaient être maintenus, elle a donc complètement changé
d'orientation. Nous demeurons quand même vigilants par rapport à ce qui va être
mis de l'avant comme solution pour la suite des choses. Donc, nous restons très
vigilants, mais, bien sûr, nous saluons ce recul complet sur cet enjeu qui
était très important pour la culture au Québec. Et je veux juste laisser la
parole à mon collègue de Rimouski qui a été un élément important de cette
mobilisation, bien sûr, dans son coin de pays et au Québec.
M. LeBel : Merci, Véronique. Tout
d'abord, remercier les gens de la région du Bas-Saint-Laurent qui se sont
mobilisés, les gens de Rimouski. On parle des jeunes, il y avait des jeunes de
l'école secondaire, 629 lettres qu'ils ont remises à la ministre. Il y a
presque 4 000 personnes qui ont signé une pétition papier et 33 500
personnes qui ont signé la pétition électronique. Il y a eu une belle mobilisation,
et je pense, c'est un peu à cause de tout ça que la ministre a fini par
comprendre le bon sens.
Maintenant, la ministre a toujours comme
même promis qu'elle allait aller en région, qu'elle allait aller rencontrer les
gens. Ce que je lui demande, c'est de la transparence, c'est de rencontrer
véritablement les partenaires, les gens au complet, ne pas faire une rencontre
en cachette. Je pense que c'est important que les gens… Maintenant, ils sont… tout
le monde est vigilant, hein? Tout le monde va vouloir avoir l'heure juste, et,
s'il y a une tournée en région, c'est important que tous les gens concernés qui
se sont mobilisés, les partenaires, soient pris en compte, soient écoutés par
la ministre. Et je l'invite à le faire. Et les gens de Rimouski auront des
solutions à lui proposer, c'est certain. Merci.
M. Chouinard (Tommy)
:
Mme Hivon, vous parlez d'un recul de la ministre. Elle dit : C'est un
rapport produit par le conseil d'administration que je rejette. Et elle dit :
J'avais dit déjà la semaine dernière que, s'il devait y avoir une
recommandation allant dans le sens de la fermeture des conservatoires en
région, j'allais dire non.
Je veux comprendre. Donc, vous pensez que
l'opération du plan de redressement du conservatoire, tout ça était téléguidé
par la ministre, et ces gens-là ont servi de pantins? Ils se sont essayés puis
ça n'a pas marché?
Mme
Hivon
: Je
pense que le comportement de la ministre nous fait nous poser beaucoup de
questions, parce qu'elle se réfugie effectivement, depuis deux semaines,
derrière ce rapport, alors que la recommandation du rapport, il y en avait une
seule, on le savait tous depuis deux semaines, ça avait coulé, ça a coulé à
plusieurs reprises. Pourquoi les gens du milieu se sont mis à tant s'inquiéter?
C'est parce que ça coulait, et on savait que cette recommandation-là, c'était
de fermer les cinq conservatoires en région. Elle l'a confirmé, donc, ce matin.
Comment que ça se fait que la ministre,
alors que ça fait deux semaines qu'on lui demande simplement d'exclure ce scénario-là,
de rassurer tout le monde qui s'inquiétait, qui se mobilisait, les professeurs,
les étudiants, les gens des milieux culturels en région, pourquoi elle n'a pas
simplement dit… Si aujourd'hui, soudainement, c'est si inacceptable, si ça n'a
aucun sens, alors que, là, elle a un rapport entre les mains, pourquoi, alors
que cette hypothèse-là était très, très, très sérieuse, voire la seule, et on
en a confirmation, elle n'a pas tout simplement dit : Non, je rejette ça?
Vous irez voir ce qu'elle a dit encore
jeudi dernier, quand il y a eu une manifestation. Elle a dit : Il faut
regarder… fermeture des conservatoires, de quoi parlons-nous exactement?
Parlons-nous des édifices? Parlons-nous de l'enseignement? Il y a eu des
hypothèses par rapport à l'enseignement par le privé, qui pourrait être fait. Il
y a eu toutes sortes de choses que la ministre elle-même a évoquées. Alors,
elle n'a jamais accepté, jusqu'à ce jour, alors que je pense qu'elle est
acculée au pied du mur, qu'elle voit à quel point il y a une mobilisation
importante, à quel point c'était une décision qui n'avait aucun sens, que, là,
elle n'a pas le choix de reculer.
M. Chouinard (Tommy)
:
O.K. Je veux bien comprendre. Donc, vous pensez que la ministre, sa volonté,
c'était de fermer les établissements d'enseignement en région, qu'elle a nommé
un président de C.A. pour arriver à ses fins.
Mme
Hivon
: Je
ne suis pas en train de dire ça, mais, assurément, elle a nommé un nouveau
président quand elle est arrivée en poste, de C.A. Assurément, elle savait
depuis un bon moment que c'était le scénario qui était
envisagé — parce que si, moi, qui est la porte-parole de
l'opposition, je le savais, comment la ministre aurait pu ne pas le
savoir? — et elle n'a rien fait pour l'exclure. Elle a tourné autour
du pot, elle a amené toutes sortes de fioritures, d'hypothèses, même chose de
la part du premier ministre pas plus tard que lundi.
Donc, je pense que, face à ce qui se
dessinait, elle a simplement voulu saisir le prétexte aujourd'hui, face à la
mobilisation et à la compréhension que, finalement, ça n'avait aucun sens comme
décision, que ça ne passerait jamais dans les régions et dans l'ensemble du
Québec, n'a pas eu d'autre choix que de dire : On exclut ce scénario.
M. Chouinard (Tommy)
:
Maintenant, il y a tout de même le déficit…
Mme
Hivon
:
Mieux vaut tard que jamais.
M. Chouinard (Tommy)
:
Je comprends. Maintenant, il y a un déficit de 14 millions. Selon vous,
est-ce que ce déficit doit être résorbé? Et comment?
Mme
Hivon
: Il y
a un déficit accumulé, c'est ça, de 14 millions, qui est d'environ
2,5 millions par année, et je pense que la ministre doit expliquer
clairement la situation. Donc, depuis 2007, alors qu'ils étaient au
gouvernement, ils ont fait le choix, donc, de transformer les conservatoires,
de les sortir du périmètre comptable du ministère pour les envoyer comme
société d'État, ce qui a eu des impacts importants, plus le déménagement du
conservatoire de Montréal. Il y a eu un certain nombre d'enjeux, ce à quoi ils
ne se sont jamais attaqués lorsqu'ils étaient là.
Et est-ce que c'est un enjeu important?
Certainement. Il faut avoir des finances saines, il faut regarder les moyens,
mais c'est assez fascinant de l'entendre dire que, juste là, en allant à
Trois-Rivières en fin de semaine, première démarche — elle aurait pu
faire ça depuis un petit moment ou demander, à tout le moins, à son C.A. de se
promener puis d'aller regarder des hypothèses — soudainement, elle a
vu la lumière, elle a vu qu'il y avait peut-être un étage où on pourrait louer
des locaux, on pourrait peut-être aller chercher des revenus comme ça. Comment
ça se fait qu'alors que toutes ces rumeurs circulaient, alors que ce
scénario-là était connu depuis des semaines, elle n'a jamais dit : Bien
là, un instant, je veux m'adresser clairement et dire qu'il faut trouver des
hypothèses. Donc, voilà ce qui laisse beaucoup de questions.
M. LeBel : Je rajouterais
juste une chose. Quand la ministre a rencontré les gens de Rimouski, les gens
de… elle leur disait : Amenez-moi des solutions, aidez-moi à trouver des
solutions pour le déficit et tout ça. Les gens de Rimouski ont dit : On
peut bien travailler là-dessus, mais il nous faut des informations. L'information
sur la situation à Rimouski, les gens de Rimouski ne la savent pas. Il y a un
genre d'omerta en arrière de tout… et c'est ça que… quand on appelle à la transparence,
c'est ça. Si elle va rencontrer les gens, il faut qu'elle rencontre le monde,
les partenaires, puis qu'elle leur donne l'information pertinente. Et les gens
en région vont travailler avec elle pour trouver les solutions, mais il faut quand
même avoir la base, les informations.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Mais est-ce qu'un organisme, selon vous, doit résorber ces déficits-là ou le gouvernement
doit aller à la rescousse du conservatoire?
Mme
Hivon
:
Bien, en fait, il faut voir si on est capables, en consultant le milieu, de
voir s'il y aurait moyen d'assainir les finances. Évidemment que c'est un objectif
que tout gouvernement doit poursuivre…
M. Bélair-Cirino (Marco) : On
parle de 14 millions de dollars.
Mme
Hivon
:
…mais est-ce qu'on doit faire ça au péril de la mission même que l'on s'est
donnée? Donc, c'est ça, l'enjeu. Vous savez, quand un hôpital fait un déficit,
quand un cégep fait un déficit, est-ce que soudainement on dit : O.K., on
met la clé dans la porte, on ferme l'établissement? Bien non. On utilise notre
gros bon sens. On essaie de déterminer un plan avec les gens sur le terrain
pour arriver à résorber les choses, à trouver des moyens d'améliorer les finances,
mais on se donne un plan.
Là, en ce moment, c'était comme de dire :
Ah! il y a un problème, donc on va mettre la clé sous la porte. Ça n'avait
aucun sens comme logique, comme par hasard, dans le milieu culturel, alors
qu'on est dans un milieu où moins de 1 % du budget du Québec est consacré
à la culture. Je pense qu'il faut être conscients de ça aussi, qu'il y a des
enjeux là qu'il faut tenir en compte.
M. Caron (Régys)
:
Est-ce que le ministère de la Culture ne devrait-il pas réduire les
contributions qu'il verse à des sociétés presque millionnaires, comme Spectra
par exemple, pour alimenter davantage les conservatoires? Parce que… Est-ce
qu'il n'y a pas un rééquilibrage à faire là?
Mme
Hivon
: Je
pense que la ministre doit regarder très certainement ces questions-là. Et ce
qui doit assurément nous guider en matière de culture, c'est d'être toujours
conscients qu'on doit se battre pour l'exception culturelle. Et donc c'est fondamental
pour nous, au Québec, de travailler fort, de se battre pour la culture, et
c'est son rôle à elle, la ministre, de trouver les moyens, mais surtout de se
battre au sein du Conseil des ministres. Quand on est dans une situation comme
celle qu'on vit en ce moment, le rôle de la ministre de la Culture…
Et j'entendais pas plus tard que, je
pense, il y a deux, trois semaines, Liza Frulla, Louise Beaudoin, qui ont été
des ministres de la Culture, dire à quel point c'est important de se battre au
sein d'un Conseil des ministres. Et elle, elle a demandé au milieu de se
battre. On se souvient de ses fameuses déclarations. Quand il y a eu… la coupe
du 20 % des crédits d'impôt a été annoncée, elle a demandé au milieu de se
battre à sa place. Là, je pense que c'est important qu'elle se batte.
Aujourd'hui, en reculant sur ce scénario, elle montre un premier pas. Il va
falloir qu'elle continue comme ça pour être sûr que la culture ne fera pas les
frais de tout ce qui se dessine d'austérité au gouvernement.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
L'équipe de direction et le conseil d'administration du conservatoire
doivent-ils être remaniés, selon vous?
Mme
Hivon
:
Écoutez, ce n'est pas à moi… Moi, je ne sais pas, je n'ai aucune idée, quand la
ministre a nommé son président, ce qu'elle lui a donné comme mandat, quand elle
a décidé de changer un peu le mandat, ce qu'elle lui a dit, les commandes qui
ont été passées ou les non-commandes. Je ne peux pas me prononcer là-dessus, mais
j'ai constaté avec vous ce matin qu'elle semblait très insatisfaite de la
tournure des choses. Moi, je pense qu'elle aurait pu prendre les devants et
elle aurait pu, quand on a vu ces scénarios... ce scénario-là qui se dessinait,
elle aurait très certainement pu indiquer qu'elle voulait avoir plusieurs
scénarios. Donc, je pense que c'est à elle de voir s'il y a des choses à faire.
C'est elle qui sait ce qu'elle a dit, comment les choses se sont passées. Moi,
évidemment, je n'ai pas cette information-là.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Comment vous expliquez qu'il y ait 15 personnes dans le conseil
d'administration qui doit assurer la survie de l'institution, qui est
souvent... souvent, certains membres jouissent d'une certaine indépendance...
aient appuyé un plan, un seul plan qui préconise la fermeture, grosso modo, des
cinq pôles régionaux du conservatoire? Comment vous expliquez ça?
Mme
Hivon
: Je
ne suis pas capable d'expliquer ça. Alors, je pense qu'il faut poser la
question à la ministre : Comment un conseil d'administration d'une
institution aussi importante a pu en venir à une recommandation qui va autant à
l'encontre de la préservation de la mission même? Elle-même a dit que ça allait
à l'encontre d'un des articles de la loi constitutive, ce n'est quand même pas
rien. Donc, certainement que ça soulève d'énormes questions. Et pourquoi ils en
sont venus à ce seul scénario? Moi, je ne le sais pas s'il y avait eu des
indications en ce sens, mais ça, c'est une question pour la ministre, à
laquelle je ne peux malheureusement pas répondre.
M. Robillard (Alexandre)
:
Mais leur recommandation est quand même illégale, quand on regarde la loi
constitutive. Donc, c'est quand même... parce qu'ils pouvaient imaginer qu'ils
avaient les coudées franches pour le faire, à tout le moins.
Mme
Hivon
: Oui.
Ce qui est assez fascinant. Ça soulève énormément de questions. Moi, je dois
vous dire que les premières fois où j'ai entendu parler de ce qui était, à l'époque,
une rumeur, je me disais que c'était impossible qu'un conseil d'administration
accepte un tel scénario, parce qu'en fin de compte c'est de mettre fin à une
partie de ta mission fondamentale, donc, de fermer la majorité de tes
conservatoires. Donc, c'est quelque chose qui m'apparaissait excessivement
surprenant, mais la surprise s'est totalement concrétisée. Alors, je pense que,
oui, il y a des questions sur cet enjeu-là qui, certainement, se posent.
M. Robillard (Alexandre)
:
Mais, en sachant que c'était illégal, ils savaient que la balle était dans le
camp de la ministre, donc c'est elle qui devrait porter la responsabilité
politique qui viendrait...
Mme
Hivon
: Ah!
Écoutez, il y a plein d'hypothèses qu'on peut faire, vous savez. Je vous laisse
faire toutes les hypothèses que vous voulez. Je pense que la bonne personne à
qui poser ces questions-là, c'est certainement à la direction du conservatoire,
au C.A., mais surtout à la ministre.
M. LeBel : La ministre a un
rôle à jouer, là, très important, là, parce que, là, tout le monde a été un peu
déstabilisé par cette histoire-là, par la non-transparence, par la loi de
l'omerta, le silence un peu partout. Maintenant, elle a fait une annonce, là,
elle a encore du travail à faire. Il faut aller en région, parler à son C.A. Il
y a plein de choses qu'elle a à reconstruire, la confiance à replacer. Je pense
que c'est pour ça qu'on demande vraiment de continuer à faire sa tournée,
qu'elle prenne le temps de parler aux gens, qu'elle leur explique la situation.
C'est vraiment important. Elle a beaucoup de travail devant elle.
Mme
Hivon
:
C'est important ce qu'Harold a dit tantôt. Les régions ne savent pas quelle
part du déficit, mettons, est leur part. Elles ne savent pas c'est quoi, la situation
dans chaque région pour chaque conservatoire, donc il y a énormément aussi
d'inquiétudes ou de questionnements par rapport à ça. Donc, je pense que, oui,
la transparence et de rassurer tout le monde serait une excellente idée après
le traumatisme qui vient d'être créé.
Mais, bien sincèrement, je veux remercier
à nouveau... C'était, je pense, de manifester d'une manière brillante,
intelligente, inspirante, que de voir les étudiants, les professeurs donner des
concerts un peu partout, de voir ces grands talents québécois, reconnus sur la
scène internationale, qui n'ont pas eu peur de se mouiller et de se mobiliser.
Ça donne espoir que, quand on se mobilise, on peut faire changer les choses.
Merci.
(Fin à 11 h 34)