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Point de presse de Mme Véronique Hivon, porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture et de communications, et M. Harold LeBel, député de Rimouski

Version finale

Wednesday, October 1, 2014, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures dix-huit minutes)

Mme Hivon : Alors. Bien, je suis ici pour, bien sûr, souligner le recul complet de la ministre David ce matin sur la question de la fermeture des conservatoires. Nous sommes évidemment très heureux de constater qu'à la suite de l'incrédulité du milieu face à cette fermeture anticipée et la mobilisation très vigoureuse qu'il y a eu, la ministre a finalement vu la lumière et donc d'assister aujourd'hui à ce recul complet, donc à ce recul total par rapport à cette idée de fermer les conservatoires en région. Bien sûr, c'est un recul qui est salutaire, qui était nécessaire pour pouvoir sauvegarder l'essor du talent et de l'expression musicale et des arts, bien sûr, partout au Québec.

Écoutez, c'est un revirement qui est assez spectaculaire quand encore, pas plus tard que la semaine dernière, lorsqu'il y a eu une manifestation toute symphonique des étudiants des différents conservatoires du Québec, la ministre a dit qu'il y avait toutes sortes d'hypothèses, qu'elle ne pouvait pas s'engager à ce que les conservatoires soient maintenus dans leur forme. Et bien sûr, alors qu'on la questionne depuis plus de deux semaines maintenant, elle n'a jamais voulu exclure cette hypothèse, alors que si c'était si évident, maintenant qu'elle a un rapport entre les mains, que c'était une hypothèse qui ne tenait pas la route, pourquoi donc ne l'a-t-elle pas exclue dès lors que cette hypothèse a circulé, dès lors qu'il y a eu des fuites depuis maintenant près de deux semaines, encore aujourd'hui, dans les journaux? Donc, pourquoi ne pas avoir rassuré le milieu? Donc, évidemment, la ministre laissait ce ballon d'essai faire son travail, et, à la force, évidemment, de la mobilisation qui s'est organisée, elle n'a eu d'autre choix que de reculer, et, bien sûr, c'est un recul qu'on salue.

Et je veux remercier très sincèrement tous les gens, les étudiants, les professeurs, les milieux régionaux qui se sont mobilisés, les grands talents aussi, les Yannick Nézet-Séguin, Marie-Nicole Lemieux, Jacques Lacombe, Coeur de pirate, les gens de Simple Plan, Karina Gauvin, tous ces gens qui n'ont pas eu peur de prendre leur plume, de prendre la parole pour dénoncer cette décision, cette avenue qui était explorée. Donc, je pense qu'on est capable de voir que, quand on se mobilise, on peut attendre des résultats. Donc, je les remercie sincèrement.

Je veux aussi, évidemment, dire à la ministre que consulter, qu'écouter les gens qui sont sur le terrain, les gens qui savent à quel point les conservatoires sont des institutions-phares pour les régions, pour le dynamisme culturel des régions, c'est payant. Et d'ailleurs elle vous disait tout à l'heure à quel point, en allant juste à Trois-Rivières, elle avait pu constater de manière absolument extraordinaire, soudainement, comment les conservatoires faisaient un travail merveilleux et d'entendre tous ces gens de grand talent. Alors, évidemment, on l'invite, pour la suite des choses, à continuer ses consultations, à aller voir les gens qui sont sur le milieu pour voir à quel point ces institutions-là sont fondamentales.

Et bien évidemment, en terminant, avant de céder la parole à mon collègue, je veux simplement dire que nous allons, bien sûr, rester très, très vigilants pour la suite des choses. Nous avons écouté chaque mot qui a été prononcé ce matin. C'est ce qui nous fait dire qu'on assiste à un recul complet, parce qu'elle a dit que non seulement la mission des conservatoires, que l'enseignement des conservatoires, que les lieux des conservatoires allaient être maintenus, elle a donc complètement changé d'orientation. Nous demeurons quand même vigilants par rapport à ce qui va être mis de l'avant comme solution pour la suite des choses. Donc, nous restons très vigilants, mais, bien sûr, nous saluons ce recul complet sur cet enjeu qui était très important pour la culture au Québec. Et je veux juste laisser la parole à mon collègue de Rimouski qui a été un élément important de cette mobilisation, bien sûr, dans son coin de pays et au Québec.

M. LeBel : Merci, Véronique. Tout d'abord, remercier les gens de la région du Bas-Saint-Laurent qui se sont mobilisés, les gens de Rimouski. On parle des jeunes, il y avait des jeunes de l'école secondaire, 629 lettres qu'ils ont remises à la ministre. Il y a presque 4 000 personnes qui ont signé une pétition papier et 33 500 personnes qui ont signé la pétition électronique. Il y a eu une belle mobilisation, et je pense, c'est un peu à cause de tout ça que la ministre a fini par comprendre le bon sens.

Maintenant, la ministre a toujours comme même promis qu'elle allait aller en région, qu'elle allait aller rencontrer les gens. Ce que je lui demande, c'est de la transparence, c'est de rencontrer véritablement les partenaires, les gens au complet, ne pas faire une rencontre en cachette. Je pense que c'est important que les gens… Maintenant, ils sont… tout le monde est vigilant, hein? Tout le monde va vouloir avoir l'heure juste, et, s'il y a une tournée en région, c'est important que tous les gens concernés qui se sont mobilisés, les partenaires, soient pris en compte, soient écoutés par la ministre. Et je l'invite à le faire. Et les gens de Rimouski auront des solutions à lui proposer, c'est certain. Merci.

M. Chouinard (Tommy) : Mme Hivon, vous parlez d'un recul de la ministre. Elle dit : C'est un rapport produit par le conseil d'administration que je rejette. Et elle dit : J'avais dit déjà la semaine dernière que, s'il devait y avoir une recommandation allant dans le sens de la fermeture des conservatoires en région, j'allais dire non.

Je veux comprendre. Donc, vous pensez que l'opération du plan de redressement du conservatoire, tout ça était téléguidé par la ministre, et ces gens-là ont servi de pantins? Ils se sont essayés puis ça n'a pas marché?

Mme Hivon : Je pense que le comportement de la ministre nous fait nous poser beaucoup de questions, parce qu'elle se réfugie effectivement, depuis deux semaines, derrière ce rapport, alors que la recommandation du rapport, il y en avait une seule, on le savait tous depuis deux semaines, ça avait coulé, ça a coulé à plusieurs reprises. Pourquoi les gens du milieu se sont mis à tant s'inquiéter? C'est parce que ça coulait, et on savait que cette recommandation-là, c'était de fermer les cinq conservatoires en région. Elle l'a confirmé, donc, ce matin.

Comment que ça se fait que la ministre, alors que ça fait deux semaines qu'on lui demande simplement d'exclure ce scénario-là, de rassurer tout le monde qui s'inquiétait, qui se mobilisait, les professeurs, les étudiants, les gens des milieux culturels en région, pourquoi elle n'a pas simplement dit… Si aujourd'hui, soudainement, c'est si inacceptable, si ça n'a aucun sens, alors que, là, elle a un rapport entre les mains, pourquoi, alors que cette hypothèse-là était très, très, très sérieuse, voire la seule, et on en a confirmation, elle n'a pas tout simplement dit : Non, je rejette ça?

Vous irez voir ce qu'elle a dit encore jeudi dernier, quand il y a eu une manifestation. Elle a dit : Il faut regarder… fermeture des conservatoires, de quoi parlons-nous exactement? Parlons-nous des édifices? Parlons-nous de l'enseignement? Il y a eu des hypothèses par rapport à l'enseignement par le privé, qui pourrait être fait. Il y a eu toutes sortes de choses que la ministre elle-même a évoquées. Alors, elle n'a jamais accepté, jusqu'à ce jour, alors que je pense qu'elle est acculée au pied du mur, qu'elle voit à quel point il y a une mobilisation importante, à quel point c'était une décision qui n'avait aucun sens, que, là, elle n'a pas le choix de reculer.

M. Chouinard (Tommy) : O.K. Je veux bien comprendre. Donc, vous pensez que la ministre, sa volonté, c'était de fermer les établissements d'enseignement en région, qu'elle a nommé un président de C.A. pour arriver à ses fins.

Mme Hivon : Je ne suis pas en train de dire ça, mais, assurément, elle a nommé un nouveau président quand elle est arrivée en poste, de C.A. Assurément, elle savait depuis un bon moment que c'était le scénario qui était envisagé — parce que si, moi, qui est la porte-parole de l'opposition, je le savais, comment la ministre aurait pu ne pas le savoir? — et elle n'a rien fait pour l'exclure. Elle a tourné autour du pot, elle a amené toutes sortes de fioritures, d'hypothèses, même chose de la part du premier ministre pas plus tard que lundi.

Donc, je pense que, face à ce qui se dessinait, elle a simplement voulu saisir le prétexte aujourd'hui, face à la mobilisation et à la compréhension que, finalement, ça n'avait aucun sens comme décision, que ça ne passerait jamais dans les régions et dans l'ensemble du Québec, n'a pas eu d'autre choix que de dire : On exclut ce scénario.

M. Chouinard (Tommy) : Maintenant, il y a tout de même le déficit…

Mme Hivon : Mieux vaut tard que jamais.

M. Chouinard (Tommy) : Je comprends. Maintenant, il y a un déficit de 14 millions. Selon vous, est-ce que ce déficit doit être résorbé? Et comment?

Mme Hivon : Il y a un déficit accumulé, c'est ça, de 14 millions, qui est d'environ 2,5 millions par année, et je pense que la ministre doit expliquer clairement la situation. Donc, depuis 2007, alors qu'ils étaient au gouvernement, ils ont fait le choix, donc, de transformer les conservatoires, de les sortir du périmètre comptable du ministère pour les envoyer comme société d'État, ce qui a eu des impacts importants, plus le déménagement du conservatoire de Montréal. Il y a eu un certain nombre d'enjeux, ce à quoi ils ne se sont jamais attaqués lorsqu'ils étaient là.

Et est-ce que c'est un enjeu important? Certainement. Il faut avoir des finances saines, il faut regarder les moyens, mais c'est assez fascinant de l'entendre dire que, juste là, en allant à Trois-Rivières en fin de semaine, première démarche — elle aurait pu faire ça depuis un petit moment ou demander, à tout le moins, à son C.A. de se promener puis d'aller regarder des hypothèses — soudainement, elle a vu la lumière, elle a vu qu'il y avait peut-être un étage où on pourrait louer des locaux, on pourrait peut-être aller chercher des revenus comme ça. Comment ça se fait qu'alors que toutes ces rumeurs circulaient, alors que ce scénario-là était connu depuis des semaines, elle n'a jamais dit : Bien là, un instant, je veux m'adresser clairement et dire qu'il faut trouver des hypothèses. Donc, voilà ce qui laisse beaucoup de questions.

M. LeBel : Je rajouterais juste une chose. Quand la ministre a rencontré les gens de Rimouski, les gens de… elle leur disait : Amenez-moi des solutions, aidez-moi à trouver des solutions pour le déficit et tout ça. Les gens de Rimouski ont dit : On peut bien travailler là-dessus, mais il nous faut des informations. L'information sur la situation à Rimouski, les gens de Rimouski ne la savent pas. Il y a un genre d'omerta en arrière de tout… et c'est ça que… quand on appelle à la transparence, c'est ça. Si elle va rencontrer les gens, il faut qu'elle rencontre le monde, les partenaires, puis qu'elle leur donne l'information pertinente. Et les gens en région vont travailler avec elle pour trouver les solutions, mais il faut quand même avoir la base, les informations.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais est-ce qu'un organisme, selon vous, doit résorber ces déficits-là ou le gouvernement doit aller à la rescousse du conservatoire?

Mme Hivon : Bien, en fait, il faut voir si on est capables, en consultant le milieu, de voir s'il y aurait moyen d'assainir les finances. Évidemment que c'est un objectif que tout gouvernement doit poursuivre…

M. Bélair-Cirino (Marco) : On parle de 14 millions de dollars.

Mme Hivon : …mais est-ce qu'on doit faire ça au péril de la mission même que l'on s'est donnée? Donc, c'est ça, l'enjeu. Vous savez, quand un hôpital fait un déficit, quand un cégep fait un déficit, est-ce que soudainement on dit : O.K., on met la clé dans la porte, on ferme l'établissement? Bien non. On utilise notre gros bon sens. On essaie de déterminer un plan avec les gens sur le terrain pour arriver à résorber les choses, à trouver des moyens d'améliorer les finances, mais on se donne un plan.

Là, en ce moment, c'était comme de dire : Ah! il y a un problème, donc on va mettre la clé sous la porte. Ça n'avait aucun sens comme logique, comme par hasard, dans le milieu culturel, alors qu'on est dans un milieu où moins de 1 % du budget du Québec est consacré à la culture. Je pense qu'il faut être conscients de ça aussi, qu'il y a des enjeux là qu'il faut tenir en compte.

M. Caron (Régys) : Est-ce que le ministère de la Culture ne devrait-il pas réduire les contributions qu'il verse à des sociétés presque millionnaires, comme Spectra par exemple, pour alimenter davantage les conservatoires? Parce que… Est-ce qu'il n'y a pas un rééquilibrage à faire là?

Mme Hivon : Je pense que la ministre doit regarder très certainement ces questions-là. Et ce qui doit assurément nous guider en matière de culture, c'est d'être toujours conscients qu'on doit se battre pour l'exception culturelle. Et donc c'est fondamental pour nous, au Québec, de travailler fort, de se battre pour la culture, et c'est son rôle à elle, la ministre, de trouver les moyens, mais surtout de se battre au sein du Conseil des ministres. Quand on est dans une situation comme celle qu'on vit en ce moment, le rôle de la ministre de la Culture…

Et j'entendais pas plus tard que, je pense, il y a deux, trois semaines, Liza Frulla, Louise Beaudoin, qui ont été des ministres de la Culture, dire à quel point c'est important de se battre au sein d'un Conseil des ministres. Et elle, elle a demandé au milieu de se battre. On se souvient de ses fameuses déclarations. Quand il y a eu… la coupe du 20 % des crédits d'impôt a été annoncée, elle a demandé au milieu de se battre à sa place. Là, je pense que c'est important qu'elle se batte. Aujourd'hui, en reculant sur ce scénario, elle montre un premier pas. Il va falloir qu'elle continue comme ça pour être sûr que la culture ne fera pas les frais de tout ce qui se dessine d'austérité au gouvernement.

M. Bélair-Cirino (Marco) : L'équipe de direction et le conseil d'administration du conservatoire doivent-ils être remaniés, selon vous?

Mme Hivon : Écoutez, ce n'est pas à moi… Moi, je ne sais pas, je n'ai aucune idée, quand la ministre a nommé son président, ce qu'elle lui a donné comme mandat, quand elle a décidé de changer un peu le mandat, ce qu'elle lui a dit, les commandes qui ont été passées ou les non-commandes. Je ne peux pas me prononcer là-dessus, mais j'ai constaté avec vous ce matin qu'elle semblait très insatisfaite de la tournure des choses. Moi, je pense qu'elle aurait pu prendre les devants et elle aurait pu, quand on a vu ces scénarios... ce scénario-là qui se dessinait, elle aurait très certainement pu indiquer qu'elle voulait avoir plusieurs scénarios. Donc, je pense que c'est à elle de voir s'il y a des choses à faire. C'est elle qui sait ce qu'elle a dit, comment les choses se sont passées. Moi, évidemment, je n'ai pas cette information-là.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Comment vous expliquez qu'il y ait 15 personnes dans le conseil d'administration qui doit assurer la survie de l'institution, qui est souvent... souvent, certains membres jouissent d'une certaine indépendance... aient appuyé un plan, un seul plan qui préconise la fermeture, grosso modo, des cinq pôles régionaux du conservatoire? Comment vous expliquez ça?

Mme Hivon : Je ne suis pas capable d'expliquer ça. Alors, je pense qu'il faut poser la question à la ministre : Comment un conseil d'administration d'une institution aussi importante a pu en venir à une recommandation qui va autant à l'encontre de la préservation de la mission même? Elle-même a dit que ça allait à l'encontre d'un des articles de la loi constitutive, ce n'est quand même pas rien. Donc, certainement que ça soulève d'énormes questions. Et pourquoi ils en sont venus à ce seul scénario? Moi, je ne le sais pas s'il y avait eu des indications en ce sens, mais ça, c'est une question pour la ministre, à laquelle je ne peux malheureusement pas répondre.

M. Robillard (Alexandre) : Mais leur recommandation est quand même illégale, quand on regarde la loi constitutive. Donc, c'est quand même... parce qu'ils pouvaient imaginer qu'ils avaient les coudées franches pour le faire, à tout le moins.

Mme Hivon : Oui. Ce qui est assez fascinant. Ça soulève énormément de questions. Moi, je dois vous dire que les premières fois où j'ai entendu parler de ce qui était, à l'époque, une rumeur, je me disais que c'était impossible qu'un conseil d'administration accepte un tel scénario, parce qu'en fin de compte c'est de mettre fin à une partie de ta mission fondamentale, donc, de fermer la majorité de tes conservatoires. Donc, c'est quelque chose qui m'apparaissait excessivement surprenant, mais la surprise s'est totalement concrétisée. Alors, je pense que, oui, il y a des questions sur cet enjeu-là qui, certainement, se posent.

M. Robillard (Alexandre) : Mais, en sachant que c'était illégal, ils savaient que la balle était dans le camp de la ministre, donc c'est elle qui devrait porter la responsabilité politique qui viendrait...

Mme Hivon : Ah! Écoutez, il y a plein d'hypothèses qu'on peut faire, vous savez. Je vous laisse faire toutes les hypothèses que vous voulez. Je pense que la bonne personne à qui poser ces questions-là, c'est certainement à la direction du conservatoire, au C.A., mais surtout à la ministre.

M. LeBel : La ministre a un rôle à jouer, là, très important, là, parce que, là, tout le monde a été un peu déstabilisé par cette histoire-là, par la non-transparence, par la loi de l'omerta, le silence un peu partout. Maintenant, elle a fait une annonce, là, elle a encore du travail à faire. Il faut aller en région, parler à son C.A. Il y a plein de choses qu'elle a à reconstruire, la confiance à replacer. Je pense que c'est pour ça qu'on demande vraiment de continuer à faire sa tournée, qu'elle prenne le temps de parler aux gens, qu'elle leur explique la situation. C'est vraiment important. Elle a beaucoup de travail devant elle.

Mme Hivon : C'est important ce qu'Harold a dit tantôt. Les régions ne savent pas quelle part du déficit, mettons, est leur part. Elles ne savent pas c'est quoi, la situation dans chaque région pour chaque conservatoire, donc il y a énormément aussi d'inquiétudes ou de questionnements par rapport à ça. Donc, je pense que, oui, la transparence et de rassurer tout le monde serait une excellente idée après le traumatisme qui vient d'être créé.

Mais, bien sincèrement, je veux remercier à nouveau... C'était, je pense, de manifester d'une manière brillante, intelligente, inspirante, que de voir les étudiants, les professeurs donner des concerts un peu partout, de voir ces grands talents québécois, reconnus sur la scène internationale, qui n'ont pas eu peur de se mouiller et de se mobiliser. Ça donne espoir que, quand on se mobilise, on peut faire changer les choses. Merci.

(Fin à 11 h 34)

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