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Point de presse de Mme Carole Poirier, députée de Hochelaga-Maisonneuve, et M. Alexandre Cloutier, député de Lac-Saint-Jean

Version finale

Thursday, October 2, 2014, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-deux minutes)

M. Cloutier : Alors, c'est pour le moins surprenant que, la journée même où le gouvernement du Québec tient une importante journée contre la lutte à l'intimidation, ce qu'on voit, c'est, du même souffle, ce même gouvernement qui coupe vers des programmes qui… et vers des groupes qui sont carrément défavorisés ou qui, par le passé, ont reçu le soutien du gouvernement.

Ce qu'on constate, c'est que les personnes qui sont directement touchées ont eu le soutien de notre gouvernement avec beaucoup de fierté par le passé. Je me souviens très bien du ministre de la Justice, qui a présenté, au caucus des députés, la nouvelle campagne de sensibilisation contre les gais… la lutte contre l'homophobie. Après avoir ciblé les personnes pauvres, même les élèves en difficulté, des élèves qui ont de la difficulté, même, à avoir leur repas le matin, ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que les groupes gais et lesbiennes sont directement touchés par les coupures actuelles du gouvernement du Québec. Il y a même le directeur de l'association qui représente les gais et lesbiennes, qui, aujourd'hui, en plein forum, a senti le besoin de dénoncer ces nouvelles coupes parce que non seulement on coupe dans la campagne de sensibilisation, mais on coupe aussi dans le programme de formation. Ce qu'on a constaté, c'est une démobilisation des inscriptions quant à la formation.

Évidemment, formation pourquoi? Pour lutter contre les préjugés, pour s'adresser directement aux racines du problème, aux racines des préjugés pour qu'il y ait une réelle lutte à l'intimidation. Et, quand on parle de lutte à l'intimidation, bien, on parle aussi nécessairement de prévention du suicide.

Alors, on a coupé à la fois dans la campagne de sensibilisation, on a ajouté également tout le volet formation, qui a pour conséquence un autre groupe plus marginalisé de notre société, qui, malheureusement, est laissé pour compte.

Mme Poirier : Et on parlait de ça, il y a aussi, à l'aube de ces coupures, une coupure au programme À égalité pour décider. Et, en décembre dernier, on se rappellera que l'Assemblée nationale avait adopté une motion à l'unanimité pour le dépôt d'un plan d'action sur l'exploitation sexuelle. Alors, il y a tout un lien, naturellement, on le voit actuellement avec tout ce qu'on appelle le sextage, particulièrement dans les écoles, qui vient faire en sorte que c'est une autre forme d'intimidation auprès des élèves, auprès des jeunes. Et ce plan d'action sur l'exploitation sexuelle devait justement s'attaquer à tout ce volet de la cyberintimidation qui se fait actuellement au niveau de l'exploitation sexuelle. Alors, on vient couper 500 000 $, et le plan d'action est reporté. Alors, aujourd'hui, on vient dénoncer le fait qu'à l'aube de ce forum on vient tout simplement retirer les moyens d'action ainsi que les sommes qui auraient permis, justement, de contrer l'intimidation.

M. Bellerose (Patrick) : On a vu qu'il n'y a pas nécessairement de nouveaux fonds qui vont être alloués pour la lutte à l'intimidation… du forum. Mme Charbonneau a dit qu'il n'y avait pas de nouveaux fonds, M. Couillard n'a pas voulu s'engager non plus. Est-ce que vous croyez que la journée d'aujourd'hui, c'est juste un show de boucane, le forum qui se tient?

M. Cloutier : Bien, de toute évidence, non seulement il n'y a pas de nouvel argent, mais en plus on coupe dans les programmes actuels. Ce qu'on dénonce, c'est cette hypocrisie : aller se présenter dans un forum, mais, du même souffle, couper dans les programmes qui pourtant fonctionnaient. Le programme de sensibilisation dont je vous ai parlé tout à l'heure non seulement a été salué par tous les groupes concernés ici, au Québec, il a même été salué à l'international. Il y a un rapport qui porte, justement, sur les conclusions de cette… une évaluation, en réalité, de la campagne de sensibilisation, et ce qu'on réalise, c'est qu'on a atteint les objectifs. Alors, il faut, justement, déboulonner les mythes, s'en prendre à ces préjugés. Évidemment, la sensibilisation y est pour quelque chose, mais, bien évidemment, aussi de la formation, hein, être outillé par les professionnels, donc avoir accès à ces formations qui, malheureusement, ont été coupées.

Mme Poirier : Puis on se rappellera que ces formations-là sont justement en lien avec les nouvelles formes d'intimidation, et ces nouvelles formes là, qui se font, justement, par les médias sociaux, sont tout à fait en lien avec tout le programme d'égalité qui avait été mis en place. Alors, on fait d'un côté et on défait de l'autre côté au même moment, donc c'est vraiment, pour ainsi dire… c'est tout à fait un effet nul qu'on va avoir sur le terrain. Il ne se passera rien, finalement.

M. Bellerose (Patrick) : …programme À égalité pour décider… sexuel. À égalité pour décider, c'était sur les C.A. et sur les… municipaux, non?

Mme Poirier : Ça, c'était un volet, mais il y a tout le volet au niveau du communautaire, au niveau des écoles aussi, qui était, dans le fond, le fait d'introduire, par la formation… et il y avait une combinaison là-dedans entre les programmes pour favoriser, justement, un langage «genré» qui faisait en sorte que, dorénavant, il n'y avait plus, justement, de genre dans l'approche tant gouvernementale que dans ces instances en tant que telles.

M. Hicks (Ryan) : What was the training that you were referring to? Vous avez fait référence à une formation. Qu'est-ce que c'était, la formation?

M. Cloutier : C'est la formation qui est donnée par l'Institut national de santé publique, qui offrait gratuitement une formation et… qui a été non seulement dénoncé aujourd'hui par notre opposition officielle — j'allais dire notre gouvernement — mais qui a été repris aujourd'hui durant le forum.

M. Hicks (Ryan) : So, on that point, I spoke with the INSPQ, and they said that the decision was made by the previous PQ Government with INSPQ to make them… to make people have to pay for the training. So, they say that it was your previous Government that made that decision. So, what do you have to say about that?

M. Cloutier : Well, obviously, everything that goes… we believe in training and we believe in sharing of information, and we will have to check, definitely, when exactly those moments… but when you want to fight against intimidation, obviously training is definitely a part of that.

M. Hicks (Ryan) : What do you think… Just so you know, it is a fact that it was a decision made by your Government.

M. Cloutier : Well, those are things I prefer to check before talking more, but what I know, it's quite clear that the inscription and the training of those programs seem to have decreased quite a lot. And, in all sense, I mean, it's… the training is definitely part of a measure that has to be put forward to fight… And I was listening at some of the interveners, this morning, by the news, and the training part is definitely a big aspect of the fighting against intimidation.

M. Hicks (Ryan) : And in what the INSPQ said is that, after the PQ Government made them have to start charging for those trainings, that's when the patient went down.

M. Cloutier : Well, as I said, we have to check exactly when that occurred, but that's a fact that there is decrease in the inscription but, again, it doesn't mean that training is not part of the fighting against intimidation.

M. Hicks (Ryan) : But… and isn't it partially your previous Government to blame for this decrease and participation?

M. Cloutier : Well, what I'm saying, generally speaking : We have to include training in the process of fighting against intimidation. There's no doubt for me about that.

M. Bellerose (Patrick) : Mais, en général, les compressions seraient condamnables, peu importe si c'est le gouvernement Marois ou Couillard.

M. Cloutier : Ça va de soi parce que la formation sous toutes ses formes est une partie intégrante de lutte à l'intimidation. Maintenant… Souvent, ce qui arrive… il faudrait vérifier, dans ce cas-ci, s'il y a d'autres mesures qui ont été mises en place pour compenser puis à quel moment précisément, mais il n'y a aucun doute dans mon esprit que, de façon générale, la formation fait partie intégrante de la lutte contre l'intimidation. Maintenant, la mesure qui a été… qui est coupée présentement s'inscrit dans un long processus de coupes où on voit quoi? On voit des individus plus vulnérables de notre société, que ce soient les personnes malades, que ce soient les déficients intellectuels, ceux qui ont des maladies psychiatriques, on a vu des élèves qui ont de la difficulté à manger le matin qui n'ont même plus accès à ces programmes-là. On a vu les coupes à l'aide aux devoirs. On est en train de restructurer le réseau de la santé. En bout de course, ça ne donne pas un service de plus à la population.

Alors, quand on regarde l'ensemble du portrait, ce qu'on réalise, c'est que ce sont à la fois les personnes les plus vulnérables… Puis, quand on se présente à des colloques sur la lutte à l'intimidation, ce qu'on réalise, c'est que non seulement on n'a pas d'argent de plus, mais, du même souffle, on reporte des campagnes de sensibilisation qui étaient extrêmement prometteuses.

M. Hicks (Ryan) : Just quickly, what do you think about the fact that the Government is suspending these antihomophobia adds that experts say are the base to help fight homophobia but, at the same time, there is a forum on bullying going on, you know, right next door?

M. Cloutier : As I just said, it doesn't make any sense. It's quite a contradiction. It's... You speak on both sides. And obviously the conclusion… I mean, the analyses that we've made of those campaigns seem to have worked. This is why it's so important to bring again, in 2004, such a campaign.

You might have noticed, in the answer of the Justice Minister, she said today at the National Assembly she has no intention to move on this year, in 2004, with such a campaign, which is very sad. Merci.

(Fin à 11 h 32)

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