To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Martine Ouellet, députée de Vachon, M. Jean-François Lisée, député de Rosemont, et M. Stéphane Bergeron, député de Verchères

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Martine Ouellet, députée de Vachon, M. Jean-François Lisée, député de Rosemont, et M. Stéphane Bergeron, député de Verchères

Version finale

Thursday, October 2, 2014, 11 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-deux minutes)

Mme Ouellet : Bien, bonjour. Donc, sur le pont Champlain, on a encore constaté aujourd'hui que M. Poëti, dit le fédéraliste, fait tellement d'aplaventrisme qu'au lieu d'avoir le péage sur un pont Ottawa, avec M. Lebel, est rendue à penser à avoir un péage sur trois ponts entre la Rive-Sud et Montréal. Donc, on parle du pont Champlain, on parle du pont Jacques-Cartier et du pont Mercier. Et donc c'est suite aux déclarations du ministre conservateur, M. Denis Lebel, cette semaine, où il faisait cette ouverture-là, au lieu d'avoir un seul péage, donc de passer d'une attitude assez intransigeante à une attitude d'arrogance envers les travailleurs de la Rive-Sud de Montréal.

Je pense qu'on voit que Québec n'a pas fait de démarches. Et le fédéralisme, qui, supposément, est sensé nous amener à des meilleures relations avec Ottawa et avoir des ententes avec Ottawa, bien, dans ce dossier-là, c'est du recul, et je crois que c'est complètement inacceptable. C'est un impact très important sur le développement économique du Québec et de la région métropolitaine. Il y a des études Steer Davies que le fédéral refuse de rendre publiques et que M. Poëti refuse de demander au fédéral de rendre publiques. Il y a le bureau fédéral qui a aussi fait une analyse qui… Les deux concluent qu'il y aura une augmentation de trafic extrêmement importante. En fait, ça va être du trafic monstre sur les autres ponts où il n'y aurait pas de péage. Donc, je crois que M. Poëti doit sortir de son aplaventrisme, et se lever debout, et se tenir debout pour les travailleurs de la Rive-Sud et pour les Québécois.

M. Bergeron : Bien, comme vient de le dire ma collègue, je pense que le moins qu'on puisse dire, c'est que le ministre Poëti fait preuve d'une désinvolture pour le moins déconcertante, voire inquiétante dans le dossier des ponts de la Rive-Sud. D'abord, on a appris aujourd'hui que non seulement n'a-t-il pas demandé, tel qu'on lui avait demandé au printemps, de rendre publiques les études du gouvernement fédéral, mais il semble même qu'il ne les ait… qu'il n'en ait pas pris connaissance, alors qu'on s'attendrait de la part du ministre des Transports du Québec qu'il ait le maximum d'outils entre les mains pour défendre la position québécoise. Mais là on a appris aujourd'hui que ses relations avec le gouvernement fédéral, avec son homologue fédéral se limitaient à prendre des photos puis les diffuser sur Facebook. Alors, on s'attend de la part du ministre des Transports du Québec qu'il défende de façon beaucoup plus vigoureuse les intérêts des Québécoises et des Québécois.

Et ce qu'il faut comprendre, c'est que, dans ce dossier-là, depuis le début, il n'y a eu à peu près aucun geste posé par le gouvernement du Québec et par le ministre des Transports. On a demandé, au printemps, à ce qu'il pose des gestes. Quelques mois plus tard, il nous dit qu'il en est à peu près au même point. Je pense que ça relève du fait qu'il estime que le simple fait d'être fédéraliste va faire avancer les choses. Or, le résultat, on le connaît, c'est qu'on est passé d'un péage prévu par le gouvernement fédéral sur un pont à un péage prévu par le gouvernement fédéral sur trois ponts. Alors, si c'est ça, le résultat de l'effet libéral, le moins qu'on puisse dire, c'est que, pour la grande région métropolitaine et particulièrement la Rive-Sud de Montréal, c'est un effet catastrophique.

M. Lisée : Alors, tout à fait. Donc, ce qui nous inquiète particulièrement, c'est que le ministre responsable des Transports et ministre responsable de la région métropolitaine ne semble pas intéressé à avoir des munitions, ne semble pas intéressé à vouloir documenter l'impact négatif qu'aurait ce péage ou ces péages sur la région métropolitaine.

Alors, ce que nous lui demandons aujourd'hui, puisque maintenant il est avéré que le gouvernement fédéral songe à un péage sur trois ponts, nous lui demandons de commander une étude québécoise du ministère des Transports à des experts locaux ou internationaux sur l'impact qu'aurait un péage sur trois ponts sur la congestion routière et sur l'économie de la région métropolitaine, que le gouvernement du Québec ait ces munitions, que le gouvernement du Québec documente l'impact d'une décision aussi grave prise unilatéralement par le gouvernement fédéral, que le gouvernement du Québec se mette à se tenir debout, à se préoccuper de la chose, à documenter les impacts et à pouvoir débattre avec le gouvernement fédéral sur la base de faits scientifiques avérés.

Alors, si le gouvernement du Québec ne veut pas faire ça, si le gouvernement du Québec pense que ce qui est important, c'est d'avoir des photos sur Facebook avec le ministre Lebel, ce n'est pas une bonne façon de défendre le Québec. Alors, c'est la demande qu'on formule aujourd'hui, qu'il commande, dans les plus brefs délais, une étude d'impact de ce nouveau scénario fédéral pour qu'on puisse au moins, face aux partis fédéraux, face à l'opinion publique canadienne, l'opinion publique québécoise, dire : Regardez ce qui est en train de se préparer contre les intérêts des Montréalais et des habitants de la Rive-Sud.

M. Caron (Régys) : Est-ce qu'il n'y a pas une certaine logique sur le fond de la question, compte tenu de l'état des infrastructures routières, qu'on institue des péages pour financer la rénovation de ces infrastructures? Est-ce qu'il n'y a pas une logique là-dedans?

Mme Ouellet : Bien là, le problème, là, c'est que c'est des infrastructures qui sont existantes, c'est une rénovation d'un pont qui aurait dû durer beaucoup plus longtemps. Et c'est au fédéral à assumer le financement de ce pont-là, c'est lui qui n'a pas assuré l'entretien puis qui n'a pas assuré, lors de la construction, je vous dirais, l'ingénierie pour faire en sorte que ce pont-là dure un nombre d'années normal. C'est anormal qu'on soit à reconstruire le pont Champlain à ce moment-ci.

M. Lecavalier (Charles) : Vous vous opposez sur le fond à un seul péage, mais est-ce qu'il n'y a pas une logique, à partir du moment où on impose un péage sur Champlain, en mettre sur d'autres ponts pour éviter justement le détournement de toute cette congestion-là vers Longueuil?

Mme Ouellet : Bien, il y a cinq ponts entre la Rive-Sud et Montréal, et ce n'est certainement pas du ressort du fédéral de décider comment, au Québec, on va gérer le trafic entre la Rive-Sud et Montréal et comment, au Québec, on veut gérer la question des transports, c'est très clairement une compétence du Québec.

M. Chouinard (Tommy) : Vous demandez une étude d'impact, mais vous semblez déjà présumer de la conclusion.En tout cas, il n'y a pas... Est-ce que votre demande n'est pas, en fait, la commande d'une étude qui va dire qu'il n'en faut pas du tout, de péage?

Mme Ouellet : Non.

M. Chouinard (Tommy) : Une étude pourrait très bien conclure que ce serait peut-être approprié, avoir des...

M. Bergeron : Bien, on le saura.

Mme Ouellet : On le saura. Mais il faut être documenté. Là, actuellement, ce que fait M. Poëti, là... même, il se vante de ne pas lire les études. Ça, c'est de gérer dans l'ignorance. C'est irresponsable, de la part d'un gouvernement et particulièrement d'un ministre, de se vanter de ne pas lire des études. Moi, je n'ai jamais vu ça, là. C'est complètement irresponsable.

Donc, c'est de se documenter. Les études qui ne sont pas publiques, il y en a une du fédéral, Steer Davies, on a eu certaines informations à travers Radio-Canada, l'étude du bureau parlementaire à Ottawa, et là ces deux études-là parlaient d'un péage sur un pont, le pont Champlain, et déjà les impacts de trafic sur les autres ponts sont catastrophiques pour le développement économique. Là, si on parle de trois ponts, je pense que c'est important de le documenter parce que, très clairement, avec l'attitude complètement fermée d'Ottawa, il faut aller chercher des munitions, là, et ça, ça fait partie des…

M. Chouinard (Tommy) : Est-ce que c'est une demande qui est partagée — avez-vous vérifié? — par les élus de la grande région de Montréal, la CMM, les élus de la Rive-Sud?

Mme Ouellet : En tout cas, très clairement, ce qu'ils partagent, les élus de la Rive-Sud et de Montréal, c'est notre objectif de ne pas avoir de péage, et je crois qu'ils ne seront que d'accord avec des demandes pour avoir plus d'informations pour se documenter. Et moi, je crois que c'est juste normal de vouloir se documenter alors que maintenant on nous annonce des péages sur trois ponts sur cinq.

M. Chouinard (Tommy) : Je reviens, mais commander une étude sur la base des prémisses que vous présentez, est-ce qu'Ottawa va dire : Bien oui, ils font une étude orientée, là… Québec fait une étude orientée pour dire que ça ne prend pas de péage?

M. Lisée : Si on demande une étude indépendante à une organisation internationale qui est spécialisée là-dedans, ils vont nous donner une réponse. Évidemment, nous, on a l'impression que ce n'est pas une bonne idée. S'il fallait que l'étude dise : C'est une bonne idée, on la déposera. Ce qui nous préoccupe, c'est la soif d'ignorance du ministre Poëti en ce moment. Il ne veut pas savoir, il ne veut même pas lire les études existantes, et on dit : Mais l'ignorance n'est pas une bonne stratégie lorsqu'on s'oppose à Ottawa. Merci.

M. Robitaille (Antoine) : M. Bergeron, vous avez posé une question ce matin sur Jean-Marc Fournier, son passage à SNC-Lavalin. Vous le soupçonnez de quoi, exactement? Pensez-vous qu'il a trempé dans les manoeuvres douteuses de son ex-patron?

M. Bergeron : Je vous invite à relire le libellé précis de la question. Le libellé précis de la question, c'est simplement de demander au ministre s'il a communiqué avec les enquêteurs de la Sûreté du Québec pour les informer de ce dont il aurait pu être témoin alors qu'il travaillait comme bras droit de M. Ben Aïssa. Alors, ça ne va pas plus loin que ça. Merci.

(Fin à 11 h 42)