(Treize heures
trente-six minutes)
M. Legault
: Bonjour, tout
le monde. Je voudrais d'abord réagir aux tristes événements de
Saint-Jean-sur-Richelieu. Évidemment, on a vu un geste d'une violence
inexplicable. Je crois qu'il faut être très prudent avant de faire lien avec le
terrorisme international. Il faut laisser les policiers compléter leur enquête,
et je pense qu'aujourd'hui il faut surtout se concentrer à avoir des pensées
pour les victimes, donc les proches, les familles de la personne qui est
décédée, de l'autre qui a été touchée. Je pense qu'on doit se limiter à ça, là,
mais il faut être très, très prudent.
Maintenant, évidemment, très content de la
victoire, hier, dans Lévis. Je pense que ça montre qu'on avait un excellent
candidat. Je pense que c'est bon pour toute la classe politique d'avoir quelqu'un
de l'envergure de François Paradis qui vienne à l'Assemblée nationale, et je
crois que ce que ça démontre, l'élection puis le résultat de l'élection, hier,
c'est que c'est la CAQ qui est la plus près des préoccupations et des priorités
des Québécois.
Pendant toute la campagne électorale,
François Paradis et moi, on a répété qu'on considérait que le gouvernement
Couillard avait fait une erreur d'augmenter les taxes scolaires, les tarifs
d'électricité. Avec la situation économique actuelle, ce n'est pas le temps de
réduire le pouvoir d'achat des consommateurs. Je pense que j'ai senti, à chaque
fois que je suis allé — puis je suis allé cinq ou six fois dans Lévis — une
véritable grogne de la part des citoyens à l'égard des hausses de taxes
scolaires et de tarifs d'électricité. Donc, je pense que M. Couillard doit
comprendre qu'il doit arrêter d'augmenter les taxes et les tarifs, là. Le
message, hier, c'est que c'est assez, ces hausses de taxes et de tarifs, là.
Les gens, surtout les gens de la classe moyenne, sont étouffés par les taxes et
les tarifs. Donc, je pense que c'est ce message qui est passé, un message qui
n'était pas, évidemment, porté ni par le Parti québécois ni par le Parti
libéral.
M. Boivin (Simon)
:
Est-ce que vous pensez que le premier ministre devrait déclencher rapidement
Richelieu, que les gens de Richelieu aient un représentant en Chambre, donc
puissent...
M. Legault
: Oui, je
pense que c'est souhaitable qu'on ait rapidement une élection dans Richelieu
pour avoir un député ou une députée à l'Assemblée nationale. Donc, je demande
au premier ministre, là, de déclencher rapidement l'élection dans Richelieu.
M. Lacroix (Louis)
:
Pensez-vous être capable d'avoir du succès dans Richelieu, M. Legault?
M. Legault
: On va y
aller pour gagner, c'est certain. On a commencé à rencontrer des candidats
potentiels. Donc, on sera prêts quand ça sera déclenché. J'espère que ça sera
le plus tôt possible.
M. Chouinard (Tommy)
: Si
ce que ce qui se passe dans Lévis, c'est la preuve que la CAQ est le parti le
plus près, là, des préoccupations et des priorités des Québécois, est-ce que
celle… l'élection partielle dans Richelieu, ce sera aussi l'occasion de voir
quel parti est le plus près des préoccupations et des priorités des Québécois?
M. Legault
: Je pense
que oui puis je pense que c'est une occasion... Le 7 avril, on a eu une
élection générale, il y a eu des promesses qui ont été faites par M. Couillard,
en campagne électorale, qui n'ont pas été respectées, des promesses qui ont été
reniées. Rappelez-vous, M. Couillard avait promis que les tarifs
d'électricité n'excéderaient… que l'augmentation des tarifs d'électricité
n'excéderait pas l'inflation, il a renié sa promesse. Il avait promis, même
concernant les taxes scolaires, de rembourser les augmentations de l'année
dernière; non seulement il ne les a pas remboursées, mais il a rajouté une
autre augmentation de 10 % des taxes scolaires. Donc, je pense que chaque
élection partielle, ça sera l'occasion de… pour les citoyens, de manifester
leur grogne. Je pense que les Québécois n'aiment pas ça, se faire remplir
pendant une élection, se faire dire une chose pendant la campagne électorale
puis d'avoir un gouvernement qui fait le contraire une fois qu'il est au
pouvoir.
M. Chouinard (Tommy)
:
Je comprends que, si… en cas de défaite de la CAQ dans Richelieu, la CAQ perd
son titre de parti le plus près des priorités et des préoccupations des
Québécois?
M. Legault
: Bon,
écoutez, on veut gagner. Il y a déjà un écart. Il y a d'autres enjeux, mais je
crois, effectivement, là, que ce qu'on a vu dans Lévis pourrait se répéter dans
Richelieu.
M. Lavallée (Hugo)
:
Concernant les propos de M. Péladeau à votre endroit, là, sur Internet, M. Péladeau
dit que vous avez sous-estimé la valeur de sa compagnie d'un milliard de
dollars, que vous avez mal compté son capital-actions. Comment vous avez fait
pour errer de la sorte?
M. Legault
: Oui, j'aimerais
d'abord qu'il nous dise, s'il veut bien nous le dire, quels sont les chiffres.
Nous, on a utilisé le rapport annuel, on a évalué la valeur de Québecor Média,
la participation de M. Péladeau. Donc, moi, j'aimerais qu'aujourd'hui
M. Péladeau nous dise, là, combien valent les médias de Québécor puis
combien valent ses actions dans Québecor Média. Si ce n'est pas vrai, les
chiffres qu'on a, qu'il nous dise quels sont les bons chiffres. J'ai relu
quelques fois son message sur Facebook, je n'ai pas vu quels étaient les
chiffres.
M. Lavallée (Hugo)
: Il
disait que vous êtes hypocrite parce que vous avez vous-même tenté de le
convaincre de se lancer en politique avec vous, et que vous êtes un peu déçu de
son choix, et que, là, vous essayez de vous venger. Est-ce qu'il y a encore un
peu de ça, une déception?
M. Legault
: Bien,
écoutez, d'abord, quand on dit que j'ai fait une offre… Je lui ai offert une
rencontre pour en discuter, puis il a refusé de me rencontrer. Donc, c'est
toute une offre! Maintenant, deuxièmement, comme je l'ai dit depuis le début,
c'est certain, pour moi, là, qu'il aurait été… ça aurait été une condition que
M. Péladeau se départisse de son bloc d'actions. Je ne comprends pas qu'il
ne comprenne pas ça, actuellement. Moi, je ne peux pas voir, là, comment
quelqu'un peut avoir un bloc de contrôle dans une entreprise qui contrôle
50 % de l'information au Québec, comment il ne peut pas voir le problème.
Puis, quand il dit que c'est illégal, bien là, je m'excuse, là, on doit d'abord
avoir un débat politique pour savoir comment on sépare le pouvoir des médias du
pouvoir politique, ensuite, peut-être moderniser nos lois. Maintenant, qu'il
nous dise que les anciennes lois puis les chartes rendent cette position
illégale, écoutez, là, c'est théorique, là, je ne vois pas c'est quoi, là, qu'est-ce
qu'il essaie de faire comme débat théorique. Ayons un débat politique, à savoir
comment on veut séparer le pouvoir des médias du pouvoir politique, regardons
ensuite les différentes alternatives pour modifier les lois, les codes, les
chartes, si c'est nécessaire, puis ensuite on pourra dire si c'est légal ou
non. Mais c'est très théorique, actuellement, qu'il dise : C'est illégal,
là.
M. Robillard (Alexandre)
:
Est-ce que le code d'éthique, il est désuet?
M. Legault
: Bien, je
pense que, de toute évidence, le code d'éthique ne s'applique pas,
effectivement, à ce cas. Puis, bon, M. Péladeau nous parle de son épouse.
Écoutez, là, c'est un peu du Lisée, là, parce que ce qu'on a dit, là, c'est
qu'il faut séparer le pouvoir des médias du pouvoir politique, je veux dire…
Journaliste : Pas
nécessairement par une loi.
M. Legault
: Si
quelqu'un fait une émission comme Le Banquier, là, pour moi, ce n'est
pas une émission où on a des journalistes qui ont à critiquer les élus
politiques, là. Moi, ce que je dis, là, c'est qu'il ne faut pas mettre les
journalistes dans une situation où ils seraient mal à l'aise de critiquer les
élus, ce qui fait partie de leur travail. C'est ce que je dis, puis je le
répète, puis je ne comprends pas qu'il ne comprenne pas.
M. Robillard (Alexandre)
:
La semaine dernière, M. Bonnardel disait : Le code d'éthique, il est
désuet, ce qui implique des modifications législatives. Vous, vous dites :
Peut-être qu'on va aller jusque-là.
M. Legault
: Mais
est-ce que c'est dans un code d'éthique? Est-ce que c'est dans une loi?
M. Péladeau invoque les deux chartes. Il faut d'abord avoir un débat
politique. Qu'est-ce qu'on veut faire? Ensuite, quelle la meilleure façon de le
faire? Une chose qui est sûre, là, c'est que le code d'éthique ne répond pas à
ces préoccupations-là.
M. Robillard (Alexandre)
:
Est-ce que vous pensez que M. Péladeau peut s'asseoir en commission
parlementaire pour témoigner, malgré le fait qu'il ait dû s'exclure lors du
vote en raison des risques de conflit d'intérêts? Pour vous, il n'y a pas de
contradiction entre…
M. Legault
: On veut…
Non, il n'y a pas de contradiction. On n'est pas en train de voter, on est en
train de prendre de l'information. Donc, tous les experts devraient venir
s'asseoir. M. Gravel, qui a la même position que la CAQ, qui est président
de la fédération des journalistes devrait être reçu. M. Péladeau, qui dit
qu'il ne voit pas de problème. Moi, j'aimerais bien qu'il vienne nous expliquer
ses arguments.
Journaliste : À titre d'homme
d'affaires ou de député?
M. Legault
: Non, à
titre de propriétaire d'une entreprise de médias, comment il peut nous assurer
qu'il n'y aura aucun journaliste de ce groupe qui serait mal à l'aise de critiquer
son travail, de critiquer le travail du propriétaire? Moi, j'aimerais qu'il
vienne nous expliquer ça.
M. Salvet (Jean-Marc)
:
M. Legault, le fait que M. Péladeau s'exprime par Facebook, ça vous
pose un problème?
M. Legault
: Bien, moi,
je pense, ça devrait poser un problème à tout le monde. Pourquoi il ne vient
pas répondre à vos questions ici? Pourquoi il ne nous dit pas qu'elle est la
valeur de son bloc dans Québecor? Il dit que je n'ai pas le bon chiffre. Il dit
que 600 millions, ce n'est pas le bon chiffre. Je n'ai même pas compris si
c'était trop ou pas assez. Il a-tu moyen de nous le dire, là, oui?
Le Modérateur
:
Marc-André Gagnon.
M. Gagnon (Marc-André) : Est-ce
que vous trouvez ça paradoxal qu'un magnat de la presse, justement, utilise les
réseaux sociaux pour passer ses messages plutôt que de faire face au public?
M. Legault
: Bien, moi,
ce que voudrais surtout, c'est qu'il vienne répondre aux questions. Moi,
j'aimerais ça qu'il vienne… J'ai très hâte de débattre avec lui, là. S'il est
choisi comme chef, on va avoir des débats à faire, mais je trouve ça un peu
anormal que… de lancer des attaques puis de ne pas venir répondre aux questions
des journalistes comme je le fais presque à tous les jours.
Le Modérateur
: Simon
Boivin.
M. Boivin (Simon)
:
Est-ce qu'il y a un lien à faire, selon vous, entre le cas de M. Péladeau
et le résultat du PQ dans Lévis?
M. Legault
: Bien, je
ne pense pas. Je ne pense pas.
M. Boivin (Simon)
:
Vous ne pensez pas que ça peut être un message?
M. Legault
: Je ne
pense pas, mais je pense qu'on n'a pas beaucoup entendu le PQ, dans les
derniers mois, parler des préoccupations des Québécois. Je n'ai pas beaucoup
entendu le PQ parler du fardeau fiscal des contribuables. Je n'ai pas beaucoup
entendu le PQ parler de l'augmentation des taxes scolaires, ils l'avaient fait,
eux autres aussi, l'année dernière. Donc, c'est sûr que, quand ils se chicanent
puis qu'ils parlent de la date du référendum, je ne pense pas que ça rejoint
les préoccupations des Québécois.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
Concernant les événements de Saint-Jean-sur-Richelieu, vous avez dit de ne pas
tirer trop rapidement des conclusions, des conclusions hâtives. Est-ce que vous
estimez que la sortie du premier ministre Stephen Harper, hier, à la Chambre
des communes, était précipitée, de laisser poindre rapidement après l'événement
un acte terroriste?
M. Legault
: Je pense
qu'il faut être prudent. Je pense qu'il faut être prudent, là. Il faut bien
comprendre ce qui s'est produit. Et, oui, le Québec et puis le Canada ne sont
pas à l'abri d'actes terroristes, mais, avant de dire que cet acte-là est un
acte terroriste, je pense qu'il faut être prudent.
M. Bélair-Cirino (Marco) :
…manipulation politique de cet événement-là par Ottawa?
M. Legault
: Je ne veux
pas embarquer là-dedans, là.
Le Modérateur
:
Dernière question en français, Louis Lacroix.
M. Lacroix (Louis)
:
M. Legault, le Bureau de l'Assemblée nationale a réussi à mettre 32,5 millions
de dollars de côté pour faire des rénovations ici en prenant l'argent de postes
qui avaient été… qui n'existaient plus, en fait, des gens qui étaient partis à
la retraite. Ils ont continué à récolter l'argent pour 610 employés, alors
qu'il y en avait 577 à l'emploi de l'Assemblée nationale. Est-ce que ça, ce
n'est pas un détournement de fonds?
M. Legault
: Bon. Ce
qui m'achale, effectivement, c'est toute la question de la transparence du
budget de l'Assemblée nationale, puis je pense que M. Chagnon a des questions
à répondre.
Maintenant, ce qu'on a expliqué à nos
députés, c'est qu'à chaque année il y a un budget fixe, que, s'il y a de
l'argent qui n'est pas utilisé, ça peut être utilisé pour des rénovations qui
n'ont peut-être pas lieu à chaque année. Par contre — et c'est là que
le dossier est sorti — c'est qu'à la CAQ on croit que ça ne nous
empêche pas, même si on a une trentaine de millions en réserve, de s'assurer
que toutes les dépenses qui sont proposées soient prioritaires. Dans le cadre
actuel, on demande à tous les ministères de faire des efforts, bien, ça devrait
inclure l'Assemblée nationale. Ce n'est pas parce que… Quand Jacques Chagnon
vient me dire : Un des bons arguments pour réaliser les travaux, c'est
qu'on a déjà l'argent, bien, pour moi, ce n'est pas un argument.
M. Lacroix (Louis)
:
Non, mais, M. Legault, la question porte principalement sur la façon de
récolter l'argent, d'aller chercher… de continuer à récolter des sommes
d'argent pour des postes qui n'existent plus en réalité parce que les gens ont
pris leur retraite et de continuer à récolter de l'argent. Est-ce que ça, c'est
honnête de faire ça? Est-ce que ce n'est pas un détournement de fonds?
M. Legault
: Bien, écoutez,
il y a un budget global. Il y a une partie qui peut être utilisée pour des
salaires, une partie pour l'entretien, O.K.? Moi, je pense que ça devrait être
transparent. S'il y a une partie qui n'a pas été utilisée parce qu'il y a des
personnes qui ne sont plus là, je pense qu'on devrait le dire, O.K.? Maintenant,
on devrait s'assurer que l'argent qui n'a pas été utilisé, bien, si on en a
besoin pour de l'entretien l'année prochaine, on devrait avoir des budgets, on
devrait avoir une planification, on devrait avoir une bonne gestion. On devrait
être totalement transparents.
Journaliste : Est-ce qu'on a
caché des choses?
M. Legault
: Je pense
que ça a été mentionné aux députés qui font partie du BAN, là, ça a été
mentionné qu'il y avait ces montants-là de côté. C'est quand…
M. Lacroix (Louis)
:
Donc, vous avez accepté ça en toute connaissance de cause, M. Legault?
M. Legault
: Non, non.
Non. Quand on est venu à nous dire : On veut dépenser 50 millions, la
CAQ a été le premier parti à dire : Un instant! Est-ce que c'est
prioritaire de dépenser le 50 millions? Je veux bien croire, là, qu'on a
une réserve de 30 millions, là, mais est-ce que c'est prioritaire? A-t-on
besoin de faire tous ces travaux-là? Je pense que chaque dépense doit être
justifiée et tous les montants qui sont mis de côté devraient, de façon
transparente, là, être à la face de tous les citoyens et tous les journalistes.
Gagnon (Marc-André) : Est-ce
qu'il n'est pas inquiétant de savoir que tous les ministères peuvent faire ce
type de manoeuvre là quand même?
M. Legault
: On me dit
que c'est un cas spécial pour garder l'indépendance de l'Assemblée nationale,
qui a un budget total. Mais, dans les ministères, pour avoir déjà été ministre,
quand il y a des fonds qui ne sont pas utilisés, ils sont retournés au Conseil
du trésor, puis habituellement le Conseil du trésor essaie de… à la fin de
l'année, pour arriver à rejoindre son budget, demande à tous les ministères de
faire des efforts pour retourner un peu d'argent au Conseil du trésor. Donc, je
ne pense pas qu'un… En tout cas, si c'étaient les façons de faire dans un ministère,
ça serait inacceptable.
M. Chouinard (Tommy)
:
Mais à l'Assemblée nationale…
M. Legault
: C'est
parce qu'il y a un budget global, puis… pour faire, entre autres, de
l'entretien de la bâtisse, là.
M. Robillard (Alexandre)
:
Est-ce qu'on a caché aux membres du BAN, quand les budgets ont été votés?
M. Legault
: Non, ça a
été… l'information était donnée aux membres du BAN.
M. Lavallée (Hugo)
: Et
est-ce que M. Chagnon a manqué à son devoir de transparence dans le
contexte?
M. Legault
: Bien, vous
devez lui poser les questions. Comment se fait-il qu'on… que vous apprenez ça,
que les citoyens apprennent ça? Demandez ça à M. Chagnon.
Le Modérateur
: O.K.,
en anglais, deux questions.
Mme Plante (Caroline)
: Why do you think your candidate
François Paradis won in Lévis
yesterday?
M. Legault
: OK, I think, first, Mr. Paradis was a good candidate. Second,
I think priorities of Quebeckers
are clearly about the tax burden of taxpayers. Right now, people in Lévis, like people in all Québec, are not happy about the decision of Mr. Couillard to increase school taxes
and Hydro-Québec tariffs. And I
think the message was around this, because that's what we said during the
30 days. We told the population that we disagreed with this decision of Mr. Couillard
and also people were not happy because it was a promise of Mr. Couillard
during the general election not to increase taxes and tariffs and he's doing
the opposite of his promises.
Mme Plante (Caroline)
:
Do you think you can ride that wave all the way to Richelieu?
M. Legault
:
We'll try and we'll do our best to win Richelieu. I think that people in
Richelieu, they must have the same feeling about the Couillard Government and
about also the PQ. PQ right now, of course, they're not talking about the tax
burden of Quebeckers, they're talking about the date of the next referendum. So
I think it's a message also to the Parti québécois and they must be careful in
Richelieu.
Le Modérateur
:
Angelica.
Mme Montgomery
(Angelica)
: How surprised were you to see… Actually, since I
probably won't get a lot of questions then… Pierre Karl Péladeau, he has been
putting a lot of comments on Facebook lately. I'm now seeing a report
that he feels that… he's saying that he doesn't need… doesn't feel like he has
to answer questions from journalists. What do you make of these kinds of
statements?
M. Legault
:
Bon, I think that… I use Twitter, he's using Facebook, but about
every day I come here and I answer your questions. So I think he should answer
your questions. That's the first point.
Secondly, regarding our
motion, he's saying that it's illegal. I think that, right now, what we
propose, it's a political debate about the split between the power of medias
and the power of politics and I think that we may need to change the law. So I
think that, right now, it's a bit theoretical to talk about the legality of the
motion. So I don't understand truly what he's talking about and I don't
understand how he doesn't see that, in controlling 50% of the information in Québec, that he is not putting all
journalists, every journalist in a position that it would be tough for some of
them to criticize him.
Mme Montgomery
(Angelica)
: How surprized were you when you saw the results
for the PQ in Lévis yesterday?
M. Legault
:
No. If you read what I have said to the Soleil last weekend, that's
what our personal polls were saying, that they would have problem making
10 %, so I am not surprised. I think that, right now, they are completely
disconnected with the reality. Merci.
(Fin à 12 h 55)