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Point de presse de M. Dave Turcotte, député de Saint-Jean, et Mme Diane Lamarre, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins

Version finale

Tuesday, October 28, 2014, 13 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures vingt-neuf minutes)

M. Turcotte : Donc, bonjour. Il me fait plaisir d'avoir convoqué ce point de presse en prévision du dépôt de la pétition que j'ai accepté de parrainer, une pétition de près de 8 000 signatures de gens du Haut-Richelieu et de Rouville. Je suis accompagné aujourd'hui de Sylvie Jovin, qui est la présidente du Syndicat des professionnelles de la santé Haut-Richelieu—Rouville, qui est aussi infirmière clinicienne au CSSS Haut-Richelieu—Rouville; Line Larocque, qui est première vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec; ainsi que de ma collègue Diane Lamarre, qui est notre porte-parole en matière de santé et d'accessibilité aux soins, députée de Taillon, pour dénoncer les coupures du gouvernement libéral en matière de santé sur notre territoire.

C'est maintenant 42 lits qui seront coupés à l'Hôpital du Haut-Richelieu : sept en pédiatrie, deux aux soins intensifs, le reste dans les unités de médecine. Donc, comme député qui a travaillé pour le projet d'agrandissement de l'Hôpital du Haut-Richelieu, qui a travaillé pour avoir plus de services de santé pour notre population, de voir qu'il y a des fermetures de lits et des postes d'infirmières, pratiquement 82 infirmières, qui seront abolis ou qui commencent à être abolis, je me questionne beaucoup sur la pertinence de ça à ce moment-ci, quand on sait très bien que notre population, sur notre territoire du CSSS Haut-Richelieu—Rouville, a doublé depuis l'ouverture de l'hôpital. Notre population est de plus en plus vieillissante, donc on a besoin de soins de santé, d'accès aux soins.

L'Hôpital du Haut-Richelieu a fait des gestes par le passé qui ont permis d'avoir des bonnes pratiques cliniques, et maintenant, pour ces raisons-là, nous sommes pénalisés parce que nous avons posé des gestes qui ont fait en sorte qu'on a des bonnes pratiques, notamment en psychiatrie ou dans l'unité de décision clinique, qui fait en sorte que, statistiquement parlant, on serait pénalisés sur le plan du nombre d'hospitalisations. Donc, pour toutes ces raisons, j'appuie les gens du… les citoyens, mais aussi les infirmières, les préposés, tout le personnel de l'Hôpital du Haut-Richelieu et les médecins qui dénoncent ce virage lié uniquement, selon moi et selon nous, à l'austérité du gouvernement libéral qui a décidé de couper.

Donc, je vais céder la parole, maintenant, à notre porte-parole, Diane Lamarre.

Mme Lamarre : Merci beaucoup, Dave. Écoutez, le ministre Barrette nous répète continuellement, et le gouvernement Couillard, que les coupes n'ont pas d'impact sur les soins et les services. Or, les soins et les services, c'est vraiment le coeur de la mission des établissements de santé et c'est le coeur des besoins de la population d'un territoire donné.

Alors, quand on coupe dans du personnel, des postes de personnel, c'est sûr qu'il y a des répercussions, et il va falloir que le ministre reconnaisse ces conséquences-là. On travaille dans un contexte où on n'a pas… les professionnels qui travaillent dans ces milieux-là ne reçoivent pas l'écoute du ministre. Il n'y a pas de rencontre pour expliquer le contexte. On a parlé d'un éventuel virage ambulatoire, on ne le voit pas, on ne voit pas les plans concrètement, et les infirmières ont reçu leur avis de coupure de poste au début d'août. Alors, on voit bien que c'est un petit peu de l'improvisation, et il n'y a rien, à ce moment-ci, qui nous permet de croire que les postes vont être préservés, parce que toute la supplantation va faire en sorte qu'en bout de piste il y a vraiment des personnes qui ne pourront plus exercer au sein d'un établissement de santé.

L'autre dimension, c'est que, vous le voyez dans la nature des lits qui sont coupés, eh bien, on a des lits en soins intensifs, on a des lits en pédiatrie… Il y a des expertises dans ça, il y a des personnes, donc, qui ont vraiment développé des champs d'expertise, et ce n'est pas vrai que tout ça peut être substitué pour n'importe quelle autre fonction, même des fonctions ambulatoires. Si on est aux soins intensifs, on n'est pas nécessairement compétentes du jour au lendemain... en tout cas, on n'a pas les mêmes affinités, les mêmes intérêts pour aller du côté des soins, par exemple, à domicile. Donc, il y a vraiment un besoin. Si on est en pédiatrie, on n'est peut-être pas experte en soins palliatifs.

Alors, il y a vraiment des risques de problème au niveau des soins et des services et il faut que le ministre accepte d'écouter les professionnelles qui sont visées et qui font le travail actuellement. Et ça, on ne l'entend pas, il n'y a pas d'écoute du côté du ministre. C'est une approche qui est beaucoup plus technocrate, donc on pense à une approche sur les technologies, sur des objets, des scans dans des hôpitaux, mais on oublie qu'un réseau de santé, c'est un réseau qui est fait, et qui est géré, et qui est animé par des êtres humains pour des êtres humains, et il faut travailler en collaboration avec ces êtres humains là, et il faut expliquer, et il faut surtout respecter l'importance de leur travail. Et, quand on ne va pas sur place pour voir qu'est-ce qui se fait, voir dans quel contexte c'est fait, bien, on a des décisions qui sont vraiment très basées sur des coupures totalement arbitraires, et ça, c'est très risqué pour notre système de santé et pour les soins aux patients. Alors, je laisse la parole.

Mme Jovin (Sylvie) : Bonjour. Si nous sommes ici aujourd'hui, c'est pour lancer la pétition pour interpeller le ministre, M. Barrette, à la situation qui se vit au CSSS Haut-Richelieu—Rouville. La situation actuelle, c'est pour contraindre… pour arriver au 5,5 millions de compressions budgétaires. On coupe plus de 80 postes d'infirmières, d'infirmières auxiliaires, et on coupe 42 lits. Nous avons besoin d'une directive claire pour continuer à maintenir des soins de qualité. Actuellement, les professionnelles en soins sont en détresse, sont insécures, elles ne savent pas où est-ce qu'elles vont se retrouver à court terme.

Par le fait même, j'en profite pour remercier la population qui nous ont supportés en signant la pétition et en participant avec nous aux manifestations. Notre démarche, c'est réellement pour continuer de donner des soins de qualité à la population et de maintenir en poste les infirmières, les infirmières auxiliaires du CSSS. Merci.

Mme Larocque (Line) : Alors, je viens en support à l'équipe locale du Haut-Richelieu‑Rouville pour dénoncer qu'Haut-Richelieu—Rouville est touché, oui, mais c'est un tout. Il y a plusieurs endroits où est-ce qu'il va y avoir des coupures dans la province. Au niveau du Haut-Richelieu—Rouville, la population est très inquiète. Pour avoir signé 8 000 fois la pétition, il y a quelque chose d'important, où est-ce qu'il faut que le docteur, le ministre Barette s'attarde et regarde ce qui est fait à ce niveau-là.

En plus, comme les gens l'ont dit avant moi, il y a des coupures de faites qui touchent directement les soins à la population, et on n'a aucun plan, aucun rapport pour ce qui va arriver après. La population va se retrouver où? Elle va avoir à se déplacer où pour recevoir les soins? Et ça cause une grande inquiétude à ce niveau-là.

Donc, si le ministre Barette a une réelle volonté de regarder ce qui se passe sur le terrain, il devrait faire cesser les fermetures de poste, arrêter le mouvement et rencontrer les gens et discuter, essayer de trouver un plan pour rencontrer les objectifs de maintenir des soins de qualité à la population. Merci.

M. Turcotte : Donc, je vous remercie beaucoup.

(Fin à 13 h 37)

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