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Point de presse de M. Martin Coiteux, ministre responsable de l'Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes

Version finale

Tuesday, October 28, 2014, 15 h 50

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures cinquante minutes)

M. Coiteux : Essentiellement, aujourd'hui, ce que je veux, c'est réagir au dépôt des demandes salariales de la table commune de la FIQ et de la FAE. J'aimerais juste rappeler, d'emblée, une chose. Vous savez, 1 % d'augmentation, ça représente 388 millions de dollars. Là, je suis conscient que, pour chaque groupe, son 1 % ne représente pas nécessairement ça, mais, lorsqu'on regarde l'ensemble du secteur public, ça finit par faire ce 388 millions. C'est quand même un chiffre qui est important. Si vous faites le calcul, la demande qui vient de tomber aujourd'hui sur la table est quand même une grosse bouchée à avaler, hein? N'est-ce pas?

Alors, écoutez, ce que je veux rappeler aux Québécois aujourd'hui puis aux syndicats en particulier, c'est que le contexte budgétaire est très serré. Il est très, très, très serré. Néanmoins, le gouvernement, bien entendu, va prendre connaissance en toute bonne foi du détail des demandes qui nous ont été faites aujourd'hui et des suites qui auront à être adressées, qui vont se faire, finalement, aux tables de négociation.

Alors, écoutez, au plus tard cet automne, au cours de l'automne, on va présenter les offres gouvernementales, qui, je le rappelle, vont prendre en compte non seulement les demandes syndicales, mais aussi et surtout, d'abord et avant tout, l'intérêt de l'ensemble des Québécois, et ça dans le contexte de ce qui est notre capacité fiscale réelle.

Alors, j'aimerais rappeler une chose aujourd'hui, qui est très importante : l'objectif du gouvernement, il est absolument inébranlable quant à rétablir l'équilibre budgétaire en 2015‑2016, et de le maintenir par la suite. Ce n'est pas seulement une question de rétablir l'équilibre en 2015‑2016, c'est surtout d'être capable de le maintenir, et ce, et c'est très important aussi de le mentionner, sans augmenter le fardeau fiscal des Québécois. Essentiellement, on a pris la décision responsable, comme gouvernement, que nous n'allions plus pelleter dans la cour de nos enfants, et qu'on allait assumer nos responsabilités. Et d'ailleurs, en ce qui me concerne, c'est l'une des raisons principales pour laquelle je suis venu en politique.

Alors, essentiellement, mon message est le suivant aux syndicats aujourd'hui : Nous allons négocier en toute bonne foi avec les syndicats, mais nous allons négocier en toute bonne foi ce qui est négociable pour les Québécois. Merci beaucoup.

M. Caron (Régys) : À combien chiffrez-vous, M. Coiteux, la demande globale de la FIQ et la FAE, à savoir 13,5 %? Pouvez-vous le faire?

M. Coiteux : Bien, écoutez, je rappelle que 1 %, ça représente 388 millions, donc faites vos calculs, là. Faites…

M. Caron (Régys) : Vous multipliez par 13,5 %?

M. Coiteux : Bien, ça fait un gros chiffre. Ça fait un très gros chiffre.

M. Dutrisac (Robert) : 388 millions, c'est pour eux autres ou c'est pour l'ensemble…

M. Coiteux : C'est dans l'ensemble du secteur public, mais, vous savez, dans ce domaine-là, chaque groupe va calculer son 1 %, mais le 1 % va finir par s'appliquer à tout le monde. Alors, quand ça s'applique à tout le monde, ça finit par faire les montants que je mentionne.

M. Chouinard (Tommy) : Mais vous dites que c'est une grosse bouchée à avaler, là, c'est une trop grosse bouchée à avaler, là…

M. Coiteux : C'est une très grosse bouchée puisqu'on a un contexte budgétaire qui est serré, qui est connu de tous. D'ailleurs, dans les rencontres que j'ai eues cet automne, en septembre en particulier, avec les syndicats, on a eu une conversation, je dirais, intéressante, là, mais basée sur les faits. On a eu une conversation sur ce qu'était la situation budgétaire, et personne ne contestait la difficulté dans laquelle on se trouve aujourd'hui. On va rétablir l'équilibre budgétaire, on va maintenir l'équilibre budgétaire, ensuite, après 2015‑2016… et dans ce contexte-là, on peut négocier, mais on peut négocier dans le cadre financier qu'est celui qui est négociable.

M. Chouinard (Tommy) : Mais justement vous avez rencontré les leaders syndicaux, trouvez-vous que, justement, ces rappels que vous avez faits sur le contexte difficile a été entendu, compte tenu des demandes qui sont présentées?

M. Coiteux : Bien, ils ont déposé, en ce qui concerne la FIQ et la FAE aujourd'hui, ils ont déposé leurs demandes. On va les analyser, bien entendu, mais c'est simplement... je rappelle à tout le monde aujourd'hui puis à l'ensemble des Québécois, écoutez, 1 %, si on le multiplie par des chiffres importants, comme ceux qui ont été soulevés aujourd'hui, c'est un gros morceau. Et c'est un morceau... on va le regarder, mais on va le regarder dans le contexte où on doit absolument rétablir l'équilibre budgétaire, on doit le maintenir par la suite et on ne va pas augmenter le fardeau fiscal des Québécois.

Journaliste : ...l'équilibre budgétaire, c'est le déficit zéro, M. Coiteux?

M. Coiteux : Oui. L'équilibre budgétaire, ça veut dire que notre solde budgétaire, il est zéro. Il doit être zéro à partir de 2015‑2016, il doit encore être zéro en 2016‑2017, puis il doit encore être zéro en 2017‑2018, et ainsi de suite.

Journaliste : ...déficit zéro, mais les offres, vous allez les présenter avant les fêtes ou après les fêtes?

M. Coiteux : Écoutez, selon la loi, on a un certain nombre de jours, mais on a l'intention, au courant de l'automne, de présenter nos propres offres. On va faire l'analyse, là, des demandes qui auront été présentées.

M. Dutrisac (Robert) : J'imagine que ça va être après la mise à jour économique... financière et économique...

M. Coiteux : On n'a pas établi la date où on allait le faire. On allait le faire en respectant totalement le cadre normatif et législatif qui accompagne les négociations.

M. Dutrisac (Robert) : Maintenant, il y a de voix qui s'élèvent, surtout du côté syndical, pour dire que le déficit zéro, c'est finalement pas si important que ça, que, finalement, cet objectif-là est trop ambitieux dans les circonstances. On voit que la croissance économique est plus lente que prévu. Est-ce que vous ne soumettez pas, justement, l'économie en général aussi à des pressions trop grandes par rapport à cet objectif-là?

M. Coiteux : Je crois que, si on retardait les choses, on aurait une marche encore plus haute à monter, à gravir pour rétablir la situation. Il va falloir rétablir la situation. Alors, attendre, c'est rendre l'exercice encore plus difficile, plus pénible, plus contraignant, avec moins de marge de manoeuvre, y compris dans le cadre des négociations avec les employés du secteur public.

Mais, au-delà de ça, je rappellerais une chose très importante : on était supposés être en équilibre en 2013‑2014. On était supposés être en équilibre et on s'était donné cinq ans pour y arriver. Alors, lorsqu'on dit qu'on va l'atteindre en 2015‑2016, on aura pris sept ans pour y arriver. On a pris beaucoup de temps pour y arriver, il est hors de question qu'on prenne davantage de temps.

La Modératrice : Une dernière.

M. Caron (Régys) : M. Coiteux, les syndicats se plaignent d'avoir accumulé, au fil des ans, des retards salariaux en termes de l'indice des prix à la consommation, les professionnels parlent de 30 %. Qu'allez-vous faire pour, comment dire, améliorer l'attraction des emplois dans la fonction publique? À vous entendre, ce n'est pas dans cette négociation-là que ça va se faire.

M. Coiteux : Bien, c'est qu'on doit négocier à l'intérieur de ce qu'il est possible de faire, et puis, si on n'a pas les moyens financiers de donner certaines choses, il serait irresponsable de le faire. On ne va pas aller en déficit budgétaire pour donner des choses qu'on ne peut pas donner. On ne va pas augmenter les impôts des Québécois pour donner des choses qu'on ne peut pas donner.

Alors, on va négocier en toute bonne foi, mais on va négocier dans le cadre financier qui est celui des contribuables du Québec, qui, eux, paient la facture par leurs taxes, par leurs impôts, par le travail qu'ils font chaque jour. Et leur charge fiscale est élevée, et c'est peut-être même l'une des raisons, savez-vous, pour laquelle notre économie ne donne pas tout le potentiel dont elle serait capable. Alors, on ne va pas s'en mettre davantage, de poids, en disant qu'on va aller augmenter les impôts. On ne le fera pas.

La Modératrice : C'est bon, merci beaucoup.

M. Coiteux : Merci. Merci beaucoup.

(Fin à 15 h 57)     

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