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Point de presse de Mme Agnès Maltais, députée de Taschereau

Version finale

Tuesday, October 28, 2014, 16 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures)

Mme Maltais : Merci, merci. Bonjour. Je voudrais commenter le fait que le gouvernement vient de nous annoncer que le Conseil de presse a refusé de diriger un peu, là… enfin, de prendre sous sa responsabilité le comité d'experts qui aurait pu juger de la motion qu'on avait déposée la semaine dernière.

D'abord, la première question qui se pose, c'est : Pourquoi le Conseil de presse a-t-il refusé? Quel est le mandat que le gouvernement lui avait demandé d'examiner? Parce que, si vous regardez le communiqué du 9 octobre présenté par le Conseil de presse, vous y verrez ceci, le titre, c'est : Le débat doit porter sur l'indépendance de tous les journalistes, et je vais citer un bout de ce communiqué : «Il existe peut-être de nouveaux mécanismes permettant d'établir ou de rétablir le proverbial "mur de Chine" qui doit protéger les salles de nouvelles de toute ingérence externe ou interne. C'est ce sur quoi le conseil se penchera.Le reste est affaire d'éthique politique et ne le concerne pas.» Le Conseil de presse avait bien cadré le débat, et notre motion respectait tout à fait ce qu'avait demandé le Conseil de presse. Le Conseil de presse, c'est un tribunal d'honneur, ce n'est pas un tribunal politique.Il tenait de le rappeler. Bon.

Suite au dépôt de notre motion qu'on avait faite la semaine dernière, le gouvernement avait annoncé qu'il y aurait des développements cette semaine. Ce matin, j'ai reçu, effectivement, un coup de fil du leader du gouvernement. Le leader avait très peu de temps pour me parler, il n'avait pas le temps de discuter, il ne m'a pas fait d'offre de rencontre pour discuter de libellé de motion ou de mandat donné au Conseil de presse, il n'a pas offert de libellé de mandat, de discussion sur un potentiel de mandat, en aucun cas. Tout ce que m'a annoncé Jean-Marc Fournier ce matin, je vais vous le dire en une phrase, et c'est la phrase qu'il m'a dite : «Nous avons demandé au Conseil de presse de travailler — je le cite — sur le dossier de Québecor et Péladeau», sur le dossier de Québecor et Péladeau. Donc, c'est normal qu'un tribunal d'honneur n'ait pas voulu devenir… se faire instrumentaliser, devenir un tribunal politique.

Les seuls partis, jusqu'ici, qui n'ont jamais bougé, qui sont toujours au même point et qui se refusent toujours à ce qu'on offre, c'est-à-dire, une véritable réflexion sur l'indépendance journalistique, c'est le Parti libéral et la CAQ. Ils ont voulu transformer l'Assemblée nationale en tribunal politique et partisan, nous le refusons, nous le refusons toujours. Alors, ce qu'ils ont essayé de faire, ce que je comprends, c'est qu'ils ont essayé de sous-traiter au Conseil de presse cette transformation d'un sujet, d'un débat important en tribunal politique et partisan. La manoeuvre est grossière, personne n'est dupe.

Alors, voilà ce qui s'est passé ce matin. Nous le regrettons et nous disons que nous sommes toujours prêts à travailler sur un libellé de mandat intéressant.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Partant de là, qu'est-ce que vous proposez au leader du gouvernement, M. Fournier?

Mme Maltais : Est-ce qu'on peut faire les choses correctement?

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais de façon plus précise?

Mme Maltais : Est-ce qu'on peut faire les choses correctement, dans les formes? On continue à travailler sur coups de gueule, motions imposées, coups de force, coups de téléphone, libellés qu'ils déposent tout seuls au Conseil de presse. Ce qui se passe dans les règles, qui nous permette de naviguer ensemble, qui nous permette de travailler de façon raisonnable, c'est qu'on s'assoie ensemble puis qu'on discute, ça a toujours été ça avant d'établir des commissions parlementaires. Dans ce cas-ci, le gouvernement refuse de travailler avec nous, c'est inacceptable. Il faut qu'on fasse les choses dans l'ordre et correctement. Nous nous offrons encore à le faire.

M. Lacroix (Louis) : Avez-vous parlé, vous-même, au Conseil de presse, Mme Maltais, à la suite de la décision?

Mme Maltais : Non, non, non.

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous présumez de la mauvaise foi de M. Fournier. C'est ce que je comprends?

Mme Maltais : Je suis obligée parce que je vous dis que, ce matin, je le cite au texte, ils ont demandé de travailler dans le dossier Québecor et Péladeau. Or, directement, le Conseil de presse avait dit : L'éthique politique, ce n'est pas nous, il faut travailler sur l'indépendance des choses. Et notre motion était là-dessus. Alors, voilà.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Donc, vous estimez que, si M. Fournier avait demandé au Conseil de presse de se pencher sur la question de l'indépendance des journalistes, le Conseil de presse aurait accepté?

Mme Maltais : Non, je n'ai pas… Non, non, non. Moi, je ne me mettrai pas à décider qu'est-ce que…

M. Bélair-Cirino (Marco) : Il aurait dû accepter?

Mme Maltais : …le Conseil de presse doit faire ou ne pas faire. Je vous dis que, quand on veut faire les choses correctement, eh bien, on appelle l'opposition officielle et on discute avec eux parce qu'on veut faire avancer le dossier. Mais, jusqu'ici, les seuls qui ne travaillent pas dans les cadres normaux, qui travaillent en dehors des règles, qui essaient d'imposer des motions puis qui, ensuite de ça, font des appels d'urgence, travaillent sans réunion, c'est le gouvernement. Quand est-ce qu'ils vont entendre raison et faire les choses correctement? C'est la seule chose que j'ai à leur demander.

M. Boivin (Simon) : Donc là, M. Fournier attend un coup de fil de votre part. Est-ce que vous allez l'appeler pour lui suggérer une rencontre?

Mme Maltais : Est-ce qu'il a dit ça?

M. Boivin (Simon) : Oui. La balle est dans votre camp.

Des voix : La balle est dans votre camp.

M. Boivin (Simon) : Donc, vous allez l'appeler pour lui suggérer…

Mme Maltais : Les seuls qui n'ont pas bougé jusqu'ici, c'est le gouvernement. Les seuls qui sont toujours crampés dans la même position, c'est le gouvernement. Alors, je vais voir ce qu'on va faire, mais je constate vraiment qu'ils ne veulent pas faire les choses correctement. Nous, on veut faire les choses correctement. Je vous dis ceci : On va réfléchir, mais l'usage, c'est que c'est le gouvernement qui devrait nous téléphoner. Ça a l'air qu'ils ne veulent pas du tout travailler dans les normes. Maintenant…

M. Boivin (Simon) : Et donc, vous, une rencontre des quatre leaders… des leaders et Mme David, disons?

Mme Maltais : Bien, c'est ça qu'on fait d'habitude. Voyons donc!

M. Boivin (Simon) : Ça pourrait être une façon d'essayer de dénouer l'impasse?

Mme Maltais : Bien, c'est… Ça aurait dû être ça dès le départ. Ça aurait dû être ça dès le départ.

Journaliste : Est-ce que ça ne vous rassure pas de savoir qu'un tribunal d'honneur des médias n'ait pas voulu statuer sur le cas d'un député de l'Assemblée nationale?

Mme Maltais : Bien, tout à fait, parce que c'est ça, exactement, c'était de la sous-traitance d'un débat partisan, politique. Il faut absolument qu'on discute de façon raisonnable, et de façon, surtout, réfléchie, et de façon d'élever de la hauteur. M. Couillard demande de la hauteur, pendant ce temps M. Fournier travaille d'une façon qui est inacceptable.

Journaliste : Et justement, dans le concret, comment tenir ce débat?

Mme Maltais : Posez la question au gouvernement.Pour le moment, et on n'arrive pas à le faire parce qu'ils ne veulent pas nous répondre.

(Fin à 16 h 6)

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