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Point de presse de M. Amir Khadir, député de Mercier

Version finale

Wednesday, October 29, 2014, 14 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures cinquante-deux minutes)

M. Khadir : Oui. Bonjour, tout le monde. Nous sommes mercredi le 29 octobre. À l'Assemblée nationale, dans les minutes qui suivent, Québec solidaire dépose une motion annoncée à l'avance au gouvernement du Québec, au gouvernement du Parti libéral, pour demander, en fait, que l'Assemblée nationale se joigne à nous, à Québec solidaire, pour presser le ministre des Finances de modifier la Loi sur l'équilibre budgétaire afin de repousser à 2016‑2017, soit d'un an, l'échéance du retour à l'équilibre budgétaire tel que défini, en fait, par la loi et que le versement prévu de 2 250 000 000 $, soit tout près de deux et un quart de milliards de dollars, au Fonds des générations, que ce versement prévu soit repoussé à une année ultérieure de manière à pouvoir équilibrer le budget et de ne pas couper de manière intempestive dans les programmes sociaux.

En fait, Québec solidaire n'est pas le seul à faire cette proposition. Vous savez que, dans notre perspective économique, Québec solidaire est très soucieux d'atteindre l'équilibre budgétaire. Dès notre première année d'existence, lorsqu'on a participé à nos premières élections générales, en 2007, Québec solidaire a innové, a été le premier parti politique au Québec d'accompagner ses propositions, d'accompagner sa plateforme électorale d'un cadre budgétaire qui permettait d'assurer que, ce qu'on annonce, nous avons les revenus nécessaires pour pouvoir rencontrer les promesses électorales. Et nous avons répété l'exercice d'année en année.

Cependant, nous sommes d'avis, comme plusieurs partenaires sociaux, qu'il y a d'autres moyens que de couper intempestivement dans les programmes sociaux, en éducation, en santé, dans les services sociaux, dans nos garderies, dans l'investissement dans les réseaux des infrastructures publiques. Ce n'est pas en coupant uniquement dans ces secteurs-là, mais plutôt en allant chercher des économies ailleurs, c'est-à-dire dans le gaspillage qu'on peut faire éventuellement dans les domaines de… les dépenses inutiles pour l'achat, disons, trop coûteux de nos médicaments. Nous sommes, au Québec, la province canadienne qui payons le plus cher nos médicaments. Même le gouvernement actuel est prêt à reconnaître qu'il y a un effort à faire de ce côté-là.

Il y a aussi des mesures fiscales qui peuvent alléger à la fois le fardeau de certains contribuables, mais mettre à contribution les plus grandes fortunes, certaines entreprises qui s'en tirent avec trop d'échappatoires fiscales, notamment les banques et les institutions financières. Donc, nous avons démontré à chaque fois qu'il y a moyen d'équilibrer le budget autrement qu'en coupant dans les services les plus essentiels à la population du Québec.

Ce qui nous amène au Fonds des générations, que nous allons démontrer tout à l'heure en Chambre, c'est une mesure mise en place par le gouvernement libéral en 2006, qui a été donc appliquée dès 2007. On est rendus à plusieurs milliards de dollars que nous avons mis dans cette caisse, qui est une espèce de fonds de stabilisation économique, sans porter le nom, qui pourrait être un fonds de stabilisation budgétaire, ce à quoi nous reviendrons plus tard.

Mais, pour ce qui est du budget de cette année puis de la question de l'austérité, qui est justifiée par le déficit zéro et l'atteinte de l'équilibre budgétaire, il y a maintenant plusieurs partenaires sociaux et également la banque Desjardins qui disent : Écoutez, on a d'autres urgences. Et, en menant des programmes d'austérité de cette sorte, en voulant à tout prix, de manière obsessive, atteindre l'équilibre budgétaire, on va ralentir l'économie, ce qui va nous empêcher à plus long terme d'atteindre des bons équilibres économiques.

Donc, la première chose à faire, nous, on dit, de ce point de vue là : Il y a 2 milliards à aller chercher pour équilibrer le budget, au lieu de le placer dans le Fonds des générations. Nous pouvons l'utiliser cette année, qui est une année exceptionnelle, pour équilibrer le budget. C'est une manière de dire : Quand, dans le frigo, il n'y a rien, ce n'est pas le temps d'aller placer son argent dans les REER. C'est exactement ce que le gouvernement actuel s'apprête à faire avec toutes les coupes, dont je ne ferai pas la nomenclature, en santé, en éducation, et ailleurs. Nous disons : Au lieu de faire ces coupes sauvages à la tronçonneuse, le gouvernement pourrait simplement, de manière raisonnable, ne pas faire de paiement dans le Fonds des générations cette année, le reporter à plus tard, équilibrer son budget autrement que sur le dos des plus démunis, des citoyens vulnérables et également de la classe moyenne du Québec.

Merci de votre attention.

(Fin à 14 h 57)

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