To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Agnès Maltais, députée de Taschereau

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Agnès Maltais, députée de Taschereau

Version finale

Thursday, November 6, 2014, 11 h 07

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures sept minutes)

M. Caron (Régys) : Alors, Mme Maltais, vous avez dénoncé une situation concernant une école mennonite à Montréal. Est-ce que c'est une situation nouvelle?

Mme Maltais : C'est une situation qui a été révélée par le journal LaPresse le 11 juin et c'est une situation qui, pour nous, nous est apparue suite… on l'a découvert suite au débat sur l'école Yeshiva Torath, c'est-à-dire qui est une école où de jeunes garçons ne sont pas… des jeunes garçons reçoivent, le jour, une éducation qui semble strictement religieuse, et qu'on se fie sur les parents pour recevoir l'éducation à la maison, l'éducation de base, la formation. La même chose, des jeunes filles à qui on enseigne, le jour, les travaux ménagers seulement, on se fie sur les parents pour leur enseigner la formation de base. Ça n'a pas de sens, là. C'est à l'école qu'on apprend la formation de base, c'est ça le principe, au Québec, et c'est le soir ou à la maison qu'on doit recevoir l'enseignement religieux.

M. Caron (Régys) : Donc, vous revenez avec cette histoire-là en prenant pour exemple l'école…

Mme Maltais : Oui, c'est-à-dire qu'il y a une dérive au gouvernement actuellement. Il y a une dérive parce qu'on est en train de légaliser, d'avaliser des écoles qui ne respectent pas le système scolaire et qui ne respectent pas le fait qu'à l'école on apprend la formation de base. C'est entendu pour tous les Québécois et toutes les Québécoises que, pour avoir un avenir, il faut que les jeunes aient une formation de base. C'est aussi une question d'intégration dans la société. Alors là, le gouvernement libéral est en train d'accepter, école par école, que des écoles qui n'enseignent pas la formation de base — écoutez, ils enseignent la religion ou le ménage, le tissage, le jour — soient légales. C'est ça qui n'a pas de sens. Ça n'a aucun sens.

Moi, je veux la meilleure chance pour tous les parents, pour tous les enfants du Québec. Et, pour que les enfants du Québec aient la chance de grandir et de croître dans une société égalitaire, pour qu'ils aient toutes les chances possibles, il faut qu'il y ait une formation de base, tout le monde s'entend là-dessus. Mais là, ce que le gouvernement libéral est en train de faire, c'est, groupe par groupe, école par école, ils sont en train de rendre légal ce qu'on considère illégal au Québec.

M. Caron (Régys) : …qui n'a pas été fait encore pour l'école mennonite. Il n'y a pas eu l'accord du ministre comme il y a eu pour l'école juive, là.

Mme Maltais : Ce que l'enseignante a dit, c'est qu'il semblait y avoir accord de la part du ministre de l'Éducation. Mais, de toute façon, en acceptant l'école hassidique, ce qu'il a fait, le ministre, c'est qu'il a donné un modèle, il a ouvert un modèle. Il y a un précédent. Comment il va faire pour résister maintenant à toutes les pressions que font les écoles illégales pour devenir légales? Il a créé le modèle. C'est ça qui est sérieux, là. C'est pour ça qu'on est revenu là-dessus.

M. Caron (Régys) : En laissant l'enseignement à des parents qui ont de fortes croyances religieuses, est-ce que ce n'est pas ça, le risque?

Mme Maltais : Mais, écoutez, le risque, c'est clair. Si, par exemple, les gens... Il y a des gens là-dedans qui sont créationnistes — créationnistes, ça veut dire qu'ils ne croient pas à l'évolution, à la théorie de l'évolution de Darwin — ça veut dire que... Comment ils vont faire pour enseigner ça? Il y a des gens là-dedans qui ne parlent à peu près pas français. Comment ils vont faire pour enseigner les notions de base en français? C'est là le problème, là. On est en train de créer un problème. Merci.

(Fin à 11 h 10)

Participants


Document(s) Related