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Point de presse de M. François Blais, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale

Version finale

Friday, November 7, 2014, 9 h 52

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures cinquante-deux minutes)

M. Blais : Alors, d'abord, bonjour. Comme vous le savez, aujourd'hui, je suis interpellé sur la question des carrefours jeunesse-emploi et de leur avenir. Donc, d'abord, je dois dire que je suis assez content de cette interpellation-là. Ça va être ma première expérience et ça va nous permettre un peu d'approfondir un certain nombre d'enjeux qui ont été soulevés, là, pour l'avenir des carrefours jeunesse.

Ce qui est important à retenir, pour moi, ce que j'ai déjà dit en Chambre, c'est qu'il n'est pas question de mettre fin, bien sûr, aux activités des carrefours jeunesse, mais je veux recentrer leur mission. Il n'est pas question non plus, disons, d'exclure des clientèles. Les carrefours jeunesse-emploi ont l'autonomie pour rencontrer les clientèles qu'elles désirent, mais je veux concentrer leurs efforts, et donc le financement qui vient de mon ministère, vers des jeunes qui sont plus éloignés du marché du travail, notamment les jeunes qui sont à l'aide sociale ou des jeunes qui sont éligibles à l'assurance-emploi.

Ça prend une valeur, je trouve, encore plus forte aujourd'hui, compte tenu de la très mauvaise annonce qu'on vient d'avoir sur les chiffres de l'emploi, hein? Ça prouve qu'il faut concentrer davantage nos efforts sur des jeunes qui sont plus loin du marché du travail, hein? Il existe une palette de ressources assez large, hein, pour aider les gens à obtenir des emplois. Les carrefours jeunesse ont, bien sûr, une expertise que l'on veut mettre à profit pour des clientèles qui sont un peu plus éloignées.

Je vais répondre à vos questions.

M. Gagné (Louis) : Oui. Vous y avez fait allusion, M. Blais, comment se fait-il, là, que cinq mois ou un peu plus après votre arrivée, il se perde 30 000 emplois en octobre, alors que vous êtes le parti de l'économie, il était censé y avoir un effet libéral? Comment il se fait qu'à chaque mois on se retrouve avec un bilan négatif en termes de création d'emplois à temps plein?

M. Blais : Écoutez, moi, j'essaie aussi de comprendre ce qui se passe en ce moment sur le marché de l'emploi. Alors, j'ai une double expérience : celle de suivre les mêmes chiffres que vous, et de les accueillir, et essayer de les interpréter… et c'est clair qu'on… bien, avec notre arrivée, il y avait une légère augmentation, modeste, notamment à temps partiel, etc. Il faut faire attention, il ne faut pas juger trop fortement les emplois à temps partiel. Aujourd'hui, 75 % des emplois à temps partiel sont des temps partiels volontaires, choisis, demandés par les employés pour des raisons qu'on peut bien comprendre.

Donc, il y avait une légère augmentation, et aujourd'hui on voit bien, hein, qu'il y a eu un changement de cap. On espère que ça va changer bientôt. Ce que j'aimerais dire, c'est que ma double expérience est aussi, depuis mon arrivée dans mes fonctions, de rencontrer des employeurs qui me disent tous la même chose : Nous cherchons de la main-d'oeuvre, nous ne trouvons pas la main-d'oeuvre et nous ne pouvons pas nous développer autant que nous aimerions.

J'étais, cette semaine, avec la métallurgie, un secteur important dans les régions du Québec. L'enjeu principal de leur développement, donc, pour créer des emplois, c'est d'avoir une formation qui est bien adaptée, bien sûr, à l'offre… à la demande qu'ils ont. Donc, il y a un enjeu d'adéquation formation-emploi qui est non négligeable.

Si vous me permettez, je vais vous donner une illustration encore plus forte de ça. J'étais à Shawinigan cette semaine. Vous savez que Shawinigan est un endroit où le chômage a… de mauvaises nouvelles, donc. On a développé un programme pour des petites PME, pour des machinistes. Ces gens-là manquaient de machinistes, c'est-à-dire qu'ils étaient en mesure, compte tenu de la demande qu'ils avaient pour leurs produits, de créer des emplois, mais ils étaient incapables de créer ces emplois-là parce qu'ils n'avaient pas d'adéquation, il n'y avait pas de gens formés. Alors, ce qu'on a fait, c'est qu'on a créé un programme spécifiquement pour eux, pour leur permettre de créer ces emplois.

Donc, c'est parfois étonnant, ça peut être la demande, hein, qui vient pour vos biens, mais parfois c'est un problème d'adéquation. Simplement sur le site d'Emploi-Québec, aujourd'hui, il y a plus de 38 000 emplois qui sont disponibles, et, vous savez, c'est une partie seulement des emplois qui sont disponibles.

Donc, il y a aussi cet enjeu très important, en tout cas de mon point de vue, de l'adéquation formation-emploi.

M. Gagné (Louis) : Est-ce que les chiffres qu'on nous a donnés aujourd'hui ne montrent pas ou… n'a-t-on pas donné raison à ceux qui arguent que les mesures d'austérité, les compressions, etc., ça finit par tuer l'emploi, dans le fond, que, quand c'est fait un peu, d'une certaine façon… est-ce que…

M. Blais : Les mesures peuvent être contrecycliques, hein? Donc, écoutez, en ce moment, les dépenses au Québec vont augmenter cette année de 1,8 %. Ce n'est quand même pas négligeable. La création d'emplois ne peut pas venir uniquement de, bien sûr, du gouvernement, de la fonction publique. Il faut aussi qu'il y ait une création d'emplois du secteur privé, et c'est ça, bien sûr, qu'on examine en ce moment, qu'on essaie de comprendre, hein, à quel moment le secteur privé va créer des emplois.

Ce que l'on sait, dans les enquêtes, hein, c'est qu'il y a un niveau de confiance qui a augmenté de façon importante. Ça, c'est des enquêtes, là, ce n'est pas du tout les politiciens qui le disent, ces enquêtes-là mesurent le niveau de confiance des entreprises qui a augmenté de façon importante ces derniers mois, et on pense que ça devrait donner, disons, un impact positif au niveau de la création d'emplois. Mais n'oubliez pas l'enjeu très important de l'adéquation formation-emploi. Les gens me disent : On cherche la main-d'oeuvre, on ne l'a pas, et dans les endroits où on... des régions où on parle de taux de chômage parfois assez élevés.

Mme Montgomery (Angelica) : M. Blais, are the Government budget cutting measures causing these jobs losses?

M. Blais : I don't think. Really, I don't think, no, because we have a budget with... the level will be 1,8% rise this year, it's very important, so… We need more jobs from the private sector.

Mme Montgomery (Angelica) : But, if it's not being caused by you, the measures from the Liberals, then what is causing it?

M. Blais : A lot of things, but the most important thing... what we say in French, l'adéquation formation-emploi, hein, the... We need some workers more adapted for job, hein, and well prepared for job, hein? It's part of one... the problem of the economy of the province of Québec.

Mme Montgomery (Angelica) : Is this really the time to be closing the CLEs and the centres jeunesse-emploi, considering the high job loss numbers?

M. Blais : The question is not to say... to determine if we want to continue but if you want just to adapt our measures, hein? And we think, hein, and our Government, and, I think, the majority of specialists think the CLE and CRE were not «performants», hein?

Mme Montgomery (Angelica) : In what way was it not performing?

M. Blais : Because their job was to create jobs in regions, and we... It's difficult to see a difference with this approach. So we decided to change the approach and to give more power for municipalities.

Mme Montgomery (Angelica) : Are we going to see more job losses in the future?

M. Blais : Sorry?

Mme Montgomery (Angelica) : Are we going to see more job losses in the future?

M. Blais : Probably, probably, yes.

Mme Montgomery (Angelica) : Probably. We're going to...

M. Blais : Could you repeat just...

Mme Montgomery (Angelica) : Vous ne me comprenez pas. Est-ce qu'on va avoir plus de pertes d'emplois dans l'avenir?

M. Blais : Ah! Non, non. Vous devinez ma réponse.

Mme Montgomery (Angelica) : …je ne vais pas utiliser ça. Je la repose, vous aviez mal compris.

M. Blais : Non, non, non, je ne pense pas. Je ne pense pas, bien sûr.

Mme Montgomery (Angelica) : Pourquoi? Why not?

M. Blais : Because… in French, we say, hein : Si ça fonctionnait, on le saurait. We want to change our capacity to create jobs in regions and we want to change the institutions but… not the first issue, and the first issue is to give more power to municipalities.

Une voix : ...

M. Blais : Sorry.

(Fin à 10 heures)

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