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Point de presse de M. Jean-François Roberge, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'éducation, d'enseignement supérieur, de recherche et de science

Version finale

Thursday, November 20, 2014, 11 h 37

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trente-huit minutes)

M. Roberge : Bonjour. Il me fait plaisir de m'adresser à vous aujourd'hui pour revenir sur la période de questions et sur ce que le ministre nous a dit. Ça a été extrêmement difficile de comprendre ce qu'il nous a dit. En fait, je pense, comme on dit des fois, ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. Manifestement, la réforme ou les modifications que les libéraux essaient de faire ne se conçoivent pas bien parce qu'ils ne savent absolument pas où ils s'en vont, comme en bien d'autres domaines. Le problème, c'est que la population ne peut plus suivre ce ministre qui improvise encore, et encore, et encore, jusqu'à perdre la confiance des gens, perdre la confiance de l'Assemblée et de tous les intervenants en éducation. On le voit dans les médias, on le voit depuis ce qui est sorti.

Alors, on est dans une situation grave parce que, suite aux résultats des élections scolaires, où 95 % des gens ne sont pas allés voter, le statu quo est évidemment intenable. D'ailleurs, le ministre et le premier ministre l'ont dit. Par contre, si on refuse le statu quo, bien, il faut proposer quelque chose. Manifestement, le gouvernement, et particulièrement le ministre de l'Éducation, n'a absolument rien à proposer. D'un ballon d'essai à l'autre, là, il nous a dit dernièrement qu'il voulait fusionner des commissions scolaires. Je pense qu'il n'a aucune idée pourquoi il veut les fusionner. Il sent qu'il faut faire quelque chose, alors il va fusionner. Il est incapable de nous dire combien d'argent on pourrait économiser. Il est incapable de nous dire si on pourrait économiser de l'argent. Talonné de questions, il précise sa pensée d'une réponse à l'autre. Il nous dit qu'il voudrait peut-être donner plus de pouvoir aux écoles. Encore une fois, il ne sait pas comment.

Ce matin, j'ai interpellé directement le premier ministre pour qu'il joue son rôle et qu'il confie cette importante réforme, cette réforme majeure qu'on doit faire avec nos institutions scolaires, à quelqu'un qui sera capable de mener le navire à bon port. En ce moment, j'ai l'impression que le navire de l'éducation erre, erre sans capitaine.

Il faut se rappeler les déclarations du ministre de l'Éducation depuis qu'il est là.On va de gaffe en gaffe, quand on ne parle pas de primes. Il nous a dit qu'on n'avait pas besoin de livres dans nos bibliothèques scolaires. Il nous a dit qu'il fallait couper dans les services aux élèves. Il a autorisé des hausses de taxe scolaire sans qu'il n'y ait aucun service supplémentaire pour les élèves. Il nous a dit qu'on pouvait baisser les exigences au cégep.

Manifestement, il est hors de sa zone de confort, et je dirais même hors de sa zone de compétence. C'est pourquoi, ce matin, j'ai demandé au premier ministre de confier cet important ministère à quelqu'un de plus qualifié, quelqu'un qui pourra mener la réforme à bon port. Merci.

La Modératrice : Questions?

M. Caron (Régys) : Le ministre Bolduc n'a plus de légitimité, dites-vous? Vous demandez sa tête?

M. Roberge : Tout à fait. Je pense qu'il est temps, vraiment, là, de passer ce ministère à quelqu'un qui, manifestement, sait de quoi il parle. On parle du ministère de l'Éducation, là, et c'est très large, là, on part du primaire jusqu'à l'université, et on a un ministre qui improvise et qui y va par essais-erreurs, puis manifestement, à date, c'est surtout par erreurs et erreurs. Donc, si on joue aux serpents et échelles, là, les échelles seraient rares.

M. Caron (Régys) : Mais, dans le cas de son projet de fusionner les commissions scolaires, il n'est pas un peu tôt pour dire que c'est une erreur? Parce que, bon, on annonce une intention. Est-ce qu'il n'y a pas lieu d'attendre quel sera le résultat?

M. Roberge : Mais c'est qu'on n'a plus confiance en ce ministre-là, qui est allé de gaffe en gaffe depuis sept mois. Normalement, quand on annonce une mesure, en fait, on commence par annoncer où est-ce qu'on s'en va. C'est quoi, la vision du ministre? Où est-ce qu'il veut atterrir? Là, il fait décoller l'avion, là : On va fusionner des commissions scolaires, nous a-t-il dit. Il n'a aucune idée où est-ce qu'il s'en va. Quels pouvoirs il veut garder? Quels pouvoirs il veut déléguer aux écoles? C'est une improvisation…

M. Ouellet (Martin) : Qu'en savez-vous?

M. Roberge :Bien, parce qu'on le questionne et qu'il n'a rien d'autre à nous servir que des lieux communs. Et d'ailleurs ceux qui lui parlent nous disent la même chose. Et on voyait, là, que les réactions d'à peu près tous les intervenants scolaires sont du même acabit, c'est-à-dire : Où est-ce qu'on s'en va, là? Comme si on avait besoin d'encore plus d'insécurité.

M. Ouellet (Martin) : Non, mais le projet de loi — excuse-moi, Régys — c'est après les fêtes. C'est ça qu'on comprend. Aujourd'hui, vous devriez avoir le plan par le menu? C'est ça que vous dites?

M. Roberge : S'il pouvait nous dire honnêtement sa vision, où est-ce qu'il s'en va. S'il nous dit qu'il va déposer le projet de loi après les fêtes, bien, il ne peut pas nous déposer le projet de loi avant les fêtes, je le comprends.Je le comprends, mais, avec toutes les gaffes qu'il a faites depuis qu'il est là, il a besoin de rassurer, pas juste de dire : Savez-vous quoi? Je vais brasser les structures, je ne sais pas trop comment ça va finir, je vous en reparle dans deux mois, salut! Ce n'est pas de ça dont le réseau scolaire a besoin. Puis je pense que c'est un secret de polichinelle, là, il y aura un remaniement à un moment donné. Tant qu'à faire un remaniement, bien, faisons-le tout de suite parce que ça serait… Déjà, c'est une catastrophe, je pense, que de confier à ce ministre-là la réforme qui s'en vient. S'il faut en plus qu'on change de ministre au milieu de la réforme, je pense que ça serait le comble.

M. Caron (Régys) : Le fait qu'il ne puisse pas chiffrer les économies souhaitées avec les fusions, est-ce que ce n'est pas ça qui fait déborder le vase pour vous?

M. Roberge : Oui, exactement. Ce matin, je lui ai posé la question pour voir, justement, là. Il nous dit qu'il va faire des fusions. J'imagine qu'il visait des économies d'échelle. Il y a une armée de fonctionnaires, des gens compétents qui travaillent pour lui. Je ne sais même pas s'il leur a posé la question. Il est incapable de nous dire combien d'économies il va faire. Quand je lui ai demandé combien, ce matin, on l'a bien vu, il a été incapable de nous dire combien. Quand? En temps et lieu. Alors, quand je vous dis qu'on navigue à vue, là, c'est ça.

M. Ouellet (Martin) : Mais vous réclamiez sa démission, à un certain moment, à cause de la prime, mais là vous ne réclamez plus sa démission, vous réclamez qu'il change de ministère. C'est un petit peu… Est-ce que c'est ça?

M. Roberge : Non, je réclame toujours. C'est juste que je ne peux pas dire la même chose à tous les jours et répéter sans cesse. Il a perdu, je pense, la confiance des Québécois, là, la confiance du peuple avec son histoire de prime, là. Il s'est fait prendre les mains dans le plat de bonbons, puis il en a remis quelques-uns, puis il s'est sauvé avec le reste. Donc, ça, c'est maintenu, et il me semble que c'est évident, il n'a pas fait amende honorable là-dessus. Sauf que le premier ministre a fait le choix, l'erreur de le laisser en poste. Et là on voit que ce n'est pas juste une question, là, d'éthique, c'est une question de compétence.Et c'est ce qu'on voit depuis quelques mois, on a un problème de compétence. Il est manifestement incapable de diriger ce ministère-là correctement. Donc là, je demande au premier ministre : Écoutez, je ne sais pas si vous voulez le garder dans le Conseil des ministres, là, mais, s'il vous plaît, pas en éducation.

La Modératrice : Merci beaucoup.

M. Roberge : Merci. Au revoir.

(Fin à 11 h 45)

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