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Point de presse de Mme Lise Lavallée, porte-parole du deuxième groupe d'opposition pour la famille et lutte contre l'intimidation

Version finale

Friday, November 21, 2014, 9 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-huit minutes)

Mme Lavallée : Bonjour tout le monde. Ce matin, je réfléchissais à comment je commencerais cette intervention devant les médias et je me suis rappelé du débat des chefs à la dernière élection… campagne électorale. M. Legault avait, lors de cette intervention, lors de ce débat, mentionné que, si la population mettait au pouvoir un des deux vieux partis, donc tant le Parti libéral que le Parti québécois, il prédisait à la population un sérieux mal de tête. De toute évidence, c'est ce qui nous… c'est ce qui se passe depuis le 7 avril dernier.

Le Parti libéral a renié un engagement électoral qui se retrouve ici. Il avait promis qu'il ne toucherait pas au tarif des garderies, il a annulé… il promettait d'annuler l'augmentation prévue par le Parti québécois. Le ministre des Finances, hier… Je veux juste quand même dire qu'hier, le premier ministre nous a ressorti sa fameuse cassette nous disant qu'il ne connaissait pas l'état des finances publiques et c'est pour ça qu'il augmentait le tarif des garderies. Pourtant, au mois de juin l'année… cette année, le ministre Leitão a prévu, dans son budget, qu'il annulait l'augmentation de 2 $ prévue par le Parti québécois. C'est ici. Il connaissait la situation des finances publiques.

De plus, dans ce même budget, le ministre Leitão a écrit, a mentionné : «Les contribuables québécois sont maintenant parmi les plus imposés en Amérique du Nord, et cette imposition a atteint ses limites. [...]J'annonce donc qu'en 2014‑2015 plus de 90 % des efforts nécessaires pour redresser les finances publiques seront effectués du côté des dépenses publiques.» Pas dans les poches des familles. Ce matin, c'est ça qu'on apprend, c'est encore dans les poches des familles. On ne fait pas le travail. On augmente les taxes scolaires, on maintient la taxe santé, il y a des taxes municipales qui vont augmenter. Ça s'en vient. Et on continue à piger dans la poche des familles sans avoir fait, au préalable, le travail à faire, un travail rigoureux auquel le gouvernement se devait de faire. Donc, je trouve que c'est une insulte à l'intelligence de la population.

La ministre, hier, a annoncé qu'elle voulait faire adopter la loi sur les tarifs avant les fêtes. Je ne sais pas par quel mécanisme, parce qu'il nous reste deux semaines avant la session. Il faut rencontrer quand même des gens, des rencontres préalables. Et ensuite on aura la loi sur l'optimisation des services de garde. Tout est à l'envers. Il faut… Il aurait fallu penser travailler sur le premier, la loi sur l'optimisation des services de garde, parce qu'il y a un travail à faire à ce niveau-là. Par la suite, on aurait eu une réflexion à savoir est-ce qu'on augmente les tarifs de garderie ou non. Mais ce n'est pas comme ça que le gouvernement a décidé de faire les choses.

Donc, je suis déçue. Je suis déçue ce matin, déçue pour la population, déçue pour ceux à qui on demande toujours un effort alors que le gouvernement, l'effort, ils ne le font pas. Merci.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Allez-vous appuyer la motion de censure à l'endroit du gouvernement libéral la semaine prochaine?

Mme Lavallée : On va appuyer la censure, mais malheureusement on n'a pas la majorité, donc qu'est-ce que ça va donner?

M. Bélair-Cirino (Marco) : C'est rêver en couleur, penser que des députés libéraux pourraient également l'appuyer, cette motion-là, oui?

Mme Lavallée : D'après vous?

Mme Dufresne (Julie) : Quel autre recours vous avez pour communiquer la frustration, la colère ou… enfin, il y a plusieurs mots qui s'appliquent, que votre parti exprime et que plusieurs familles expriment aujourd'hui?

Mme Lavallée : Bien, on dénonce dans les médias. Vous avez un travail aussi de revenir à la charge auprès de la ministre, auprès de ce gouvernement-là, qui a fait des promesses. Moi, j'étais notaire dans mon bureau; puis, quand je suis arrivée en politique, déjà je me questionnais sur l'état des finances publiques. C'est pour ça que je suis arrivée en politique. J'avais un travail, je n'ai pas fait ce choix-là par opportunisme. Comment se fait-il que le premier ministre nous dit hier qu'il est surpris de l'état des finances publiques, alors que, moi, dans mon bureau à Repentigny, je me questionnais? Mais il a fait ces promesses. La CAQ n'a jamais fait des promesses hors de notre capacité de payer.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Mais vous avez promis, vous, de ne pas augmenter les tarifs, les taxes, les impôts.

Mme Lavallée : On n'a pas fait beaucoup de promesses, comparé aux deux autres partis, hein? Si vous regardez notre programme puis le programme des deux autres partis, ils y sont allés allègrement. Nous, on est allés de façon beaucoup plus modérée.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Qu'est-ce que vous cherchez à apprendre aujourd'hui de la ministre?

Mme Lavallée : Ce que je cherche à apprendre aujourd'hui, ce n'est même pas en rapport avec l'annonce d'hier, parce que, de toute façon, ma réflexion était déjà là depuis le début que je m'occupe de ce dossier-là. Je me rends compte que le bateau coule de partout. Il y a une… Il faut se questionner sur la gouvernance, sur l'administration des fonds publics. Et moi, j'avais des questions à lui poser à cet égard-là.

D'ailleurs, dans le plan budgétaire, il y a des choses que je voyais, et il y a… J'ai rencontré aussi des gens de garderies qui me faisaient part de certaines faiblesses. Donc, je pense qu'il fallait faire ce travail de réflexion là, et, depuis plusieurs semaines, c'est ce que je dis à la ministre, de rencontrer l'ensemble des réseaux : les CPE, les réseaux de garderies en milieu familial, les garderies privées subventionnées et les garderies privées non subventionnées. Est-ce qu'on peut les rencontrer? Ils ont peut-être quelque chose à nous dire avant de commencer par : on impose et après on regarde. Parce que c'est ça que, la ministre, elle veut faire. Elle veut nous faire adopter une loi sur le tarif puis après on va adopter… on va travailler sur une loi sur l'optimisation du réseau des services de garde. C'est à l'envers, on travaille tout croche actuellement. On commence à vérifier dans le réseau. C'est d'ailleurs ce que la CAQ dit depuis le début, on a un ménage à faire à l'intérieur du réseau, après on va demander des efforts aux contribuables, mais commençons par montrer l'exemple. Actuellement, au-dessus de 1 milliard, tout croche au niveau de l'informatique, ensuite les éoliennes, ensuite, bon, bien, ce qu'on offre aux gens qui quittent, hein, on a des… Ça n'arrête pas. Moi, honnêtement, depuis que je suis élue, je suis découragée, je suis découragée de voir comment est-ce que, sans gêne, on pige dans la cagnotte et ensuite on demande aux mêmes personnes de toujours payer.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Allez-vous tout faire en sorte pour faire dérailler le processus législatif, là, concernant le projet de loi qui vise à moduler les tarifs? Est-ce que vous allez faire de l'obstruction, jouer à la chaise vide?

Mme Lavallée : Même si on joue à ça, on va gagner du temps puis pour finir par quoi? Ils sont majoritaires.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Pour les forcer à débattre du projet de loi sur l'optimisation avant celui sur la modulation. C'est votre souhait, je comprends?

Mme Lavallée : C'est le souhait, mais hier, de toute façon, ça a été annoncé, elle veut le présenter avant les fêtes. Donc, on n'a comme pas le choix. On est pris avec un gouvernement qui est majoritaire, actuellement, c'est le choix de la population. J'espère que ceux qui ont voté pour ce parti-là sont gênés ce matin et ils regrettent amèrement le choix qu'ils ont fait.

La Modératrice : Plus d'autres questions? Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 56)

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