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Point de presse de M. Marc Picard, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de sécurité publique

Version finale

Friday, November 21, 2014, 13 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures dix-huit minutes)

M. Picard : Bon, bien, bon après-midi à tous. Donc, notre formation politique n'avait pas encore réagi sur le drame d'un enfant qui est décédé lors d'une poursuite policière, et j'ai décidé... nous avons décidé d'intervenir ce midi suite à la déclaration de la ministre indiquant que le DPCP va rencontrer la famille.

Sauf qu'il faut se rappeler que cette réponse-là, on l'a eu mercredi, là. Ça fait 48 heures que la ministre a dit ça en réponse à une question à l'Assemblée nationale, et ce n'est pas encore fait. Je pense qu'on oublie, là, le drame que cette famille-là vit actuellement. Et moi, je pense que, dans les procédures, lorsque le DPCP dit qu'il n'y aura pas de suite à une enquête, il devrait rencontrer minimalement les familles pour leur expliquer pourquoi, pour éviter ce genre de situation là, parce que... Et aussi il faut bien comprendre que, dans la population, lorsque le DPCP prend une décision de ne pas intervenir suite à des événements semblables à ceux-ci, ça mine un peu... ça mine la crédibilité de notre système judiciaire. Lorsque les gens disent : Ah! on sait bien... On entend toutes sortes de choses lorsqu'on est sur le terrain avec les citoyens, disant : On sait bien, c'est les policiers, puis ces choses-là.

 Mais il faut se rappeler aussi que le Bureau des enquêtes indépendantes… on a adopté un projet de loi en mai 2013, et malheureusement il n'est pas encore opérationnel parce que les gouvernements péquistes et libéraux n'ont pas encore adopté les règlements, les règlements qui vont pouvoir permettre d'avoir des enquêtes indépendantes lors de situations semblables. Et, dans ce cas-ci, avec qu'est-ce qu'on a lu ce matin, encore, il faut... assurément, il ne faut pas que ce soit la police qui enquête sur la police parce que c'est une opération de l'UPAC. Lorsque c'est une opération de l'UPAC, on sait que c'est les hauts gradés qui autorisent certaines choses, donc on ne peut pas du tout, du tout, dire que les policiers vont faire une enquête à l'interne.

Nous, qu'est-ce que nous demandons, c'est une enquête indépendante, indépendante, pour faire la lumière sur tout le sujet, et dans... je dirais, à l'exemple de qu'est-ce qui a été fait pour l'évasion à Orsainville. Me Bouchard a été nommé, il a fait enquête et il a rendu un rapport. À savoir s'il doit être rendu public, je pense que ça, il faut en discuter avec la famille, si jamais le gouvernement décide de créer une enquête indépendante. Il faut discuter avec la famille, c'est la famille qui vit ce drame-là avant tout, là.

Donc, je suis disponible pour vos questions.

M. Pépin (Michel) : Est-ce que... mais, si on allait de l'avant avec votre proposition d'une enquête indépendante pour, justement, restaurer ou éviter que la confiance du public soit minée par ces informations-là… comme vous le dites, sur le terrain, on entend beaucoup ça, les policiers, et tout, qui enquêtent sur les policiers. Est-ce qu'il y n'aurait pas lieu, quand même, que ça soit rendu public pour cette raison-là, pour que le public comprenne la nature de la décision prise par le DPCP ou, en tout cas, que l'enquête révèle un peu plus ce qu'il en est, concernant ça?

M. Picard : Oui, mais je pense qu'il faut bien comprendre le drame que cette famille vit, là, et il faut demander... il faut que la famille autorise que ça soit public, là, cette situation-là. Ils vivent des choses incroyables, ces gens-là, actuellement, là. Nous, on dit, oui, on... beaucoup de gens compatissent, tout le monde compatit avec eux, mais c'est eux qui le vivent vraiment, là. Et, minimalement, il faut leur demander. S'ils disent : Non, on aimerait que... vivre ça privément, mais ils veulent avoir des explications... Mais, je reviens, si le bureau des enquêtes indépendantes était créé, on ne vivrait pas de situations semblables.

Et il ne faut surtout pas politiser ça, ce dossier-là. On ne fait pas de politique sur le décès d'un jeune enfant, là, s'il vous plaît, là. On doit rassurer la population, respecter la famille.

M. Pépin (Michel) : Mais, justement, étrangement, il y a un aspect politique à cette histoire-là, mais... d'un autre côté, un autre aspect qu'on retrouve, justement, dans cet article que vous avez évoqué tout à l'heure, publié ce matin. Ça, cet aspect-là, le fait… l'enquête de l'UPAC, Agnès Maltais qui a fait une réaction aujourd'hui sur ça, qui demande à M. Couillard de demander des comptes, finalement, ou... Qu'est-ce que vous voyez, vous, là-dedans? Est-ce que ça vous interpelle cet aspect-là de la question?

M. Picard : C'est malheureux, là. Je pense qu'on veut faire de la politique, là, qui n'est pas très, très propre, quant à moi. Que ça soit une enquête de l'UPAC sur un ex-dirigeant du Parti libéral ou que ça soit une enquête de l'UPAC sur un citoyen qui n'a aucun lien avec les partis, là, pour moi, ça n'a pas... il n'y a pas de lien là-dedans, là. Puis moi, je n'embarquerai pas là-dedans, là, de faire de la politique pas très propre sur un sujet aussi sérieux.

M. Pépin (Michel) : Merci à vous.

M. Picard : Merci.

(Fin à 13 h 23)

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