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Point de presse de M. Stéphane Bédard, chef de l'opposition officielle, et Mme Agnès Maltais, leader parlementaire de l'opposition officielle

Version finale

Friday, December 5, 2014, 14 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quatorze heures trente-sept minutes)

M. Bédard : Alors, merci. Très heureux d'être ici pour faire ce bilan de session, qui est important. Mes premiers mots vont aller à mes collègues, qui m'entourent. Je dois les remercier, évidemment, chaleureusement pour le travail qu'ils ont effectué tout au long de cette session. Une équipe — vous la connaissez bien, elle est connue, elle est... des fois, on dit même parfois trop connue — solide, talentueuse, crédible et diversifiée dans tous les domaines. On a des gens qui viennent de tous les horizons, et je pense que c'est la force du Parti québécois. Nous sommes actuellement 29, et je vous dirais que nous comptons, à très court terme, être 30. Donc, j'espère que, rapidement, notre collègue Sylvain Rochon, qui est le candidat dans le comté de Richelieu, va pouvoir solliciter la confiance de la population dans ce comté et être élu à l'Assemblée nationale.

Aujourd'hui, nous sommes conscients de la responsabilité que nous avons comme opposition officielle, parce que, dans les faits, nous sommes la seule opposition. On a entendu souvent «le gouvernement de la PLAQ», et c'est réel. Il y a une symbiose dans la façon de voir les choses entre le Parti libéral et la CAQ qui fait en sorte que notre responsabilité est alourdie, et je pense que ça nous permet en même temps de voir et de montrer les valeurs différentes qui animent le Parti québécois : oui, la responsabilité, mais aussi la solidarité et la confiance dans les régions du Québec.

Le bilan de session, il est plutôt simple. Je pense que, comme tous les Québécois, on a l'impression de s'être fait avoir, de s'être fait passer un sapin dans la dernière campagne électorale. Rarement a-t-on vu les promesses brisées aussi rapidement. Ça me rappelle un peu la promesse de Jean Charest, en 2003, qui disait qu'en une heure il n'y aurait plus de patient qui allait attendre au Québec. M. Couillard a reproduit la même formule. Comment? Bien, avec les garderies. Je pense que c'est l'exemple qui fait mal à la politique, qui lui fait mal personnellement en termes de crédibilité, mais qui démontre que, malheureusement, la population ne doit pas avoir confiance dans des gens qui ne respectent pas leur parole. Et, dans ce cas-ci, c'est affreux de nous avoir reproché une hausse responsable avec l'engagement de continuer à développer le réseau et, plutôt, d'arriver avec un coup de massue sur les familles.

J'ai dit au début de l'automne que ce gouvernement n'aime pas les familles. Je le crois sincèrement et, en plus, je pourrais même ajouter maintenant : Il n'aime pas les régions, parce que les régions ont été au coeur de cette austérité libérale. On a été les premiers frappés, que ce soitau niveau de la ruralité ou dans les organismes de développement, les CLD, les carrefours jeunesse-emploi. Ça a frappé dur, et les impacts, ils commencent à se matérialiser. La confiance est au neutre dans les régions du Québec à cause de l'action gouvernementale.

L'autre promesse brisée, qui est très grave, c'est les hausses de taxes et de tarifs. C'est incroyable d'avoir promis une chose et de faire exactement le contraire, de cibler, oui, les familles, les contribuables du Québec. On parle de plus de 500 millions, là, simplement lors de la dernière mise à jour économique, puis il y en a d'autres qui s'en viennent. Dans les prochains mois, ce qu'on va avoir, c'est les hausses au niveau municipal, des hausses importantes qui vont toucher la classe moyenne. Et ce qu'on a besoin, actuellement, c'est justement de donner de l'air à la classe moyenne. Donc, ce choix que fait le gouvernement, ce n'est pas un choix courageux, là, c'est la facilité d'aller chercher, dans les familles, cet argent, dans la classe moyenne, et de faire en sorte que ces gens n'auront plus les revenus disponibles pour contribuer à l'essor économique du Québec.

Ce qu'on a vu aussi, le gouvernement a été démasqué sur une autre chose, c'est le tripotage de chiffres, et là j'emploie le «tripotage» sans aucune réserve. Le déficit du Québec, il est à 2,8 milliards. On avait prévu 2,5 milliards, on était à 300 millions de la cible. Le Contrôleur des finances a rappelé à l'ordre le gouvernement pour dire : Ce n'est pas vrai, les chiffres que vous avez mis sur la table, ce n'est pas 5, ce n'est pas 7, ce n'est pas 12, c'est 2,8. Et le chemin qu'avait entrepris le gouvernement de faire en sorte de contrôler ses dépenses, mais agir sur le développement économique, bien, il a été affirmé pas plus tard que cette semaine.

Ce qu'on voit aussi, c'est que, malheureusement, le gouvernement n'a pas de plan. Souvenez-vous, lors de la campagne, son seul plan, c'était investir 15 milliards supplémentaires dans les infrastructures publiques, ce qui était impossible. Déjà, le Québec et le Parti libéral… le Québec est très endetté, mais le Parti libéral est responsable du tiers de la dette : 60 000 millions en neuf ans, et en ajouter 15 milliards, c'était totalement inadmissible.

Alors, ils n'ont pas de plan, qu'est-ce qu'ils ont fait? Bien, ils sont allés voir leur club-école, la CAQ. Ils ont importé des idées de la CAQ qui font mal au Québec actuellement. On est carrément dans un débat de structures. Je regarde en santé, alors qu'on devrait penser aux patients, comment on peut améliorer les soins dans les CHSLD, dans la prévention, comme le faisait l'ancien ministre de la Santé, on est plutôt dans un débat sur la centralisation puis le brassage de structures avec l'appui de la CAQ. En éducation, bien, on est de cafouillage en erreurs et en reculs. Honnêtement, j'ai rarement vu un dossier si mal mené. Et là le dernier épisode, ça a été la carte où on annonce que, finalement, des enfants vont changer d'école, qu'on a fait une carte sur la reconfiguration des commissions scolaires, dans un bureau, sans tenir compte de la réalité concrète des gens sur le terrain.

Autre dossier important pour nous, TransCanada, qui a révélé beaucoup d'improvisation du gouvernement. Et, souvenez-vous, la ligne de base, là, la ligne de base de M. Couillard, du Parti libéral, c'était : On reçoit un chèque de péréquation, à partir de là on se tait et on accepte. Je pense qu'on a fait des pas par nos actions. On a réveillé le gouvernement, en même temps la population aussi s'est réveillée, mais il reste encore beaucoup à faire.

Quant au démantèlement qu'a fait le gouvernement sur les carrefours jeunesse, on va continuer, on ne lâche pas prise. On ne peut pas accepter qu'au Québec, dans le contexte économique qu'on vit, qu'on va laisser 40 000 jeunes ne pas avoir de services au Québec. C'est une erreur, c'est un mauvais choix qui va avoir des impacts sur notre développement économique à long terme; même chose pour les CLD.

Quant au travail qu'on a fait, c'est sûr qu'on est face à un gouvernement majoritaire qui a l'appui de la CAQ, et ce gouvernement a très rapidement… malgré les bons mots de M. Couillard, est devenu très arrogant, vous l'avez constaté, où l'arrogance qu'il manifestait avec le plus de force, c'est dans le projet de loi n° 3, où on a pris un projet de loi qui était consensuel, souvenez-vous à l'époque, qu'on avait déposé — ma collègue Agnès l'avait fait — où tout le monde était content, tout le monde disait que c'était respectueux et que c'était porteur de solutions, on est plutôt arrivés avec une solution écrite dans un bureau avec deux ou trois personnes, qui a soulevé beaucoup de controverse, qui attaquait les retraités.

Donc, face à l'arrogance, qu'est-ce qu'on a fait? On a choisi la responsabilité. Certains nous l'ont reproché. Nous, on a pensé aux travailleurs et aux retraités. De faire en sorte que les retraités soient les premiers pénalisés de cette réforme, de cette approche n'était pas la bonne. Alors, on a obtenu des gains. On est les seuls, d'ailleurs, en commission parlementaire, qui ont obtenu ces gains parce qu'on s'est tenus debout puis on a dit : Ça prend un partage équitable, il faut que la voix des travailleurs soit entendue, il faut s'assurer que tout le monde y trouve leur compte. Et ce travail-là a donné des résultats concrets. Oui, on a voté contre, oui, on pense qu'on aurait dû conserver l'approche qu'on avait, mais on a obtenu des gains qui sont à la hauteur de ce qu'on est comme opposition.

Le projet de loi n° 10, on est les seuls qui travaillent. Avec ma collègue Diane Lamarre, nous, on s'oppose à la centralisation. Ce qu'on souhaite, c'est plus de services aux patients, donc on va faire un travail constructif, mais il faut améliorer l'approche absolument.

Le projet de loi n° 15, encore là, il y avait des éléments du projet de loi qu'on trouvait intéressants. Par contre, on voulait des améliorations. Et il y en a un où je suis particulièrement fier, on a réussi — Carole, d'ailleurs, l'a fait — c'est de s'assurer que le réseau de l'Université du Québec ne soit pas pénalisé par l'approche du gouvernement, et on y a réussi, puis en même temps de protéger l'UPAC d'interventions gouvernementales de quelque nature qu'elles soient, et on y a réussi aussi.

L'élément marquant, je pense, de cette session, en termes parlementaires, c'est quelque chose de très positif, c'est une initiative qui vient du Parti québécois, de Carole je dois le dire, qui visait à répondre à la violence faite aux femmes. Et, de façon unanime, suite à sa démarche, nous avons mis sur pied cette commission parlementaire sur la violence sexuelle. Donc, on est très fiers. Souvenez-vous, à l'époque, peut-être un des faits marquants au niveau parlementaire, on était dans l'opposition, c'était celui de mourir dans la dignité, une approche qui était consensuelle. On a réussi le même tour de force avec cette commission parlementaire.

Et on a fini, vous avez vu, avec ce qui est cher à nos yeux, l'intégrité de notre territoire, d'affirmer la prédominance de la volonté québécoise sur des enjeux très importants que sont, par exemple, la protection de l'environnement et la protection de notre territoire. Le projet de loi de Sylvain Gaudreault sur la protection du territoire, pour nous, n'est pas symbolique, c'est une démonstration très claire que le Québec et les Québécois doivent avoir leur dernier mot en matière environnementale puis sur les sujets qui les touchent personnellement dans leur vie quotidienne. Encore aujourd'hui, c'est assez incroyable, j'ai demandé strictement au premier ministre : Est-ce que ce sont les Québécois qui auront le dernier mot en cette matière en ce qui concerne le projet de TransCanada? Il a été incapable de répondre à ma question. On est presque inféodés sur ces questions et je pense que seul le Parti québécois porte fièrement cette identité, ce désir, oui, d'amener le Québec plus loin.

Et on a réussi même, dans la dernière session, à parler de ce qui est, nous, le plus cher, faire du Québec un pays. M. Couillard a refusé l'invitation qu'on lui faisait de venir défendre le fédéralisme ou les avantages du fédéralisme. Il a décidé plutôt de faire autre chose. Je pense que ça aurait été une bonne occasion pour lui de parler de choses qui touchent les Québécois concrètement dans leur vie, soit le fait, ou non, d'être un pays souverain. Merci. Agnès aurait quelques mots à vous adresser.

Mme Maltais : Quelques mots. Merci, M. le chef de l'opposition officielle. L'opposition officielle a fait face, dans ses travaux parlementaires, à un gouvernement majoritaire.

M. Bédard : Excuse-moi, je vais aller de l'autre côté…

Mme Maltais : Allez. Alors, l'opposition…

M. Bédard : Je trouvais qu'il avait un beau côté.

Mme Maltais : Ah! L'opposition officielle a fait face à un gouvernement majoritaire qui, au départ, avait l'intention de se comporter en rouleau compresseur, se croyait tout permis et confrontait la population sur des choses qui étaient des valeurs, des grandes politiques qui font consensus. Alors, notre travail, finalement, si je voulais l'expliquer et en expliquer la complexité, c'est que, face à ce gouvernement majoritaire, nous avons dû faire ce qu'on appelle de la réduction des méfaits dans le monde de la santé. C'est-à-dire que nous avons dû essayer de soutirer le maximum du gouvernement avec des équipes extrêmement aguerries. Il y a un travail, en commission parlementaire, qui se fait par l'équipe du Parti québécois qui est fondamental dans la discussion qui se passe ici, et ce travail, il a été extrêmement bien fait — et je reprendrais tes mots, Stéphane — et nous sommes souvent, et la plupart du temps, seuls à faire ce travail. À notre nombre, nous affrontons non seulement un gouvernement, mais aussi une deuxième opposition, et parfois même des indépendants, qui sont du côté du gouvernement, et nous avons dû faire ce travail seuls.

Alors, notre travail d'opposition officielle, c'est de répercuter dans l'Assemblée nationale les attentes de la population. On l'a fait, tant de façon individuelle — je vois Pascal Bérubé, qui a sauvé le petit Colin, vous avez vu cette histoire — qu'empêcher de couper dans l'aide aux devoirs… ce qui sont, à ce moment-là, des résultats collectifs, ou d'autres comme… suite aux beaux travaux de Sylvain Gaudreault, de toute l'équipe, d'aller empêcher que s'installe un port à Cacouna. Tout ça, était parmi nos préoccupations parlementaires.

Enfin, nous répercutons les attentes de la population. Nous avons aussi répercuté la profonde indignation des gens devant les promesses rompues. Merci.

La Modératrice : Donc, pour la période de questions, je vais vous demander de vous identifier. On va commencer avec le micro de droite. Patrice Bergeron.

M. Bergeron (Patrice) : Mesdames messieurs, bonjour, M. le chef de l'opposition. Patrice Bergeron de LaPresse canadienne.

Tout à l'heure, M. Couillard a fait état de l'ensemble de ses efforts de redressement budgétaire. Il a aussi dit que l'austérité était une vue de l'esprit. Est-ce que vous estimez que, pour vous, l'austérité est une vue de l'esprit?

M. Bédard : Bien, je pense qu'il aurait avantage à aller prendre un café — on parle souvent de café de ces temps-ci, là, mais… — avec les citoyens. Tout le monde est touché, actuellement, les familles particulièrement. S'il avait deux enfants à la garderie, s'il était dans la classe moyenne, s'il avait une auto dont il paierait l'assurance automobile, les tarifs d'électricité, s'il avait, je vous dirais… s'il payait une cotisation professionnelle, s'il était travailleur puis il payait sa cotisation syndicale ou un professionnel qui paie sa cotisation professionnelle, bien, il verrait qu'effectivement c'est l'austérité. S'il était en région et il était une PME, il verrait qu'actuellement, avec la baisse des crédits d'impôt, mais le contexte économique qu'on vit, oui, il y a une période d'austérité qui s'est installée.

Et je vous dirais même : Ils l'ont accentuée en coupant toutes mesures dans le développement économique. Le fait de ne pas aimer notre plan, c'était une chose. On avait un plan de l'emploi qui était ambitieux, oui, parce qu'on pensait qu'il allait créer des bons effets sur la création d'emplois et sur la croissance économique. Le problème de M. Couillard, c'est de ne pas avoir de plan, actuellement. Donc, tout ce qu'on parle, c'est l'austérité, c'est clair.

M. Bergeron (Patrice) : Vous avez dit, tout à l'heure en Chambre, que ce gouvernement n'avait pas le mandat pour faire ce qu'il avait à faire. Est-ce que vous estimez, donc, que le gouvernement Couillard a un problème de légitimité démocratique?

M. Bédard : Il est évident. Il est évident qu'il n'a pas été élu sur ces représentations. À l'époque, il n'y a pas si longtemps, que ce soit au niveau des tarifs de garderies ou même l'approche qu'il a eue au niveau des régions, à aucun moment on n'a parlé de ces façons de faire que… Même au niveau de la santé. Souvenez-vous, pendant la campagne, la lubie de M. Barrette, c'était de faire des cliniques, ses supercliniques. Actuellement, on n'est pas là, on est dans la centralisation. Donc, oui, effectivement, il y a un déficit de crédibilité et il y a un déficit de légitimité.

Rendu à ce moment-ci, moi, j'en suis même à penser que le gouvernement, il devrait peut-être, pour réorienter l'action gouvernementale, penser à un remaniement pour rebrasser les choses, parce qu'il y a eu trop d'actions qui peuvent parfois révéler des incompétences et d'autres fois une incompréhension de ce qui se passe sur le terrain.

La Modératrice : Micro de gauche.

Mme Dufresne (Julie) : Bonjour à tous. Julie Dufresne, Radio-Canada. M. Bédard, vous avez encore commencé votre allocution en répétant que vous étiez la seule opposition, qu'il y a une seule opposition officielle. Est-ce que c'est parce que c'est difficile, à l'heure actuelle, de faire cette démonstration-là?

M. Bédard : Non, bien, regardez… vous avez seulement à regarder les votes, c'est ce que me disait ma leader. La réalité… Regardez, là M. Legault dit, tantôt, son plan, c'est de couper encore plus. Écoutez, développer le Québec, ce n'est pas couper. Développer le Québec, il y a un exercice budgétaire, mais ça prend une vision de développement. À l'époque, on parlait beaucoup de — vous souvenez-vous? — l'électrification des transports dans des domaines de pointe. Donc, on a démontré, oui, qu'on était la seule opposition.

Le projet de loi n° 3, honnêtement, il aurait passé en dedans de deux jours si on n'avait pas été là. C'est assez incroyable. Les retraités, à la moulinette; les travailleurs, on ne vous a jamais vus. Parce que M. Legault cultive une haine des syndicats, et ça, je trouve ça dangereux pour la société. Les syndicats ont un rôle à jouer, comme le gouvernement et les politiciens ont un rôle à jouer. Ils le jouent à leur façon. De cultiver la haine contre les syndicats, c'est cultiver la haine contre les travailleurs. Et, nous, ce qu'on a fait, on a défendu les travailleurs, et les gains qu'on a obtenus, là, jamais la CAQ ou Québec solidaire ne les auraient obtenus. Donc, oui, ils ne font pas le travail et ils ont une communauté de pensée qui est réelle. Il va falloir qu'ils vivent avec ça à un moment donné, là.

Mme Dufresne (Julie) : Il y a beaucoup de sujets que vous avez essayé et parfois réussi à mettre dans l'actualité : TransCanada, les hausses de tarifs de CPE. Cela dit, vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a eu quelques éclipses au Parti québécois à cause de la course à la direction et notamment à cause d'un des candidats, qui est derrière vous. À quel point est-ce que c'est difficile de maintenir le cap et de faire passer les sujets que vous voulez dont on discute, alors que cette course à la direction là prend tant de place?

M. Bédard : Bien, une course, c'est positif pour un parti. J'ai quelques candidats... Je vois Martine qui est à côté de moi. Il y en a d'autres, des candidats, autour de moi? Est-ce que… Bernard n'est pas là. Mais il y a quelque chose de très positif à avoir une course au leadership. Qu'elle prenne de la place, ça démontre simplement qu'il y a de l'intérêt autour du Parti québécois.

Donc, qu'on s'intéresse aux candidats et candidates, pour moi, c'est très positif, puis on réussit, à travers ça, à faire notre travail d'opposition. S'il fallait que notre course passe inaperçue, je peux vous dire que je serais le premier déçu. C'est sûr qu'une course à la CAQ, en général, passe inaperçue. Une course au Parti libéral, vous l'avez vu, c'était plate, hein? Alors, nous, il y a de l'animation, puis en même temps on est capables de faire notre travail.

Mme Dufresne (Julie) : Est-ce qu'il y a trop d'animation parfois?

M. Bédard : Non. Moi, ce que je vois… Il y a une volonté des militants que cette course se déroule bien, et, pas plus tard qu'hier, j'ai félicité tous les candidates et candidats de la qualité du travail autour de thèmes positifs, et il y a une volonté que cette course-là soit positive et bien réussie autour de thèmes forts. Donc, les militants sont très fiers de ce qui se déroule actuellement.

La Modératrice : Marco Bélair-Cirino, Le Devoir.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Oui, bonjour. Vous avez dit que M. Couillard a une vision du Québec inféodé au Canada. Est-ce que c'est du jamais-vu, dans l'histoire récente du Québec, un premier ministre aussi Canadien?

M. Bédard : C'est du jamais-vu. D'ailleurs, c'est à lui qu'on doit la phrase : Je me lève tous les jours — je vais le paraphraser, mais… — en me demandant comment je peux contribuer à l'unité canadienne, alors que, de tous les premiers ministres du Québec que j'ai vus, normalement, quand on se lève le matin, c'est qu'on pense aux Québécois et comment on peut améliorer leur sort.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Et en quoi c'est une mauvaise posture…

M. Bédard : Dans le contexte actuel?

M. Bélair-Cirino (Marco) : …en matière d'économie? Par exemple, sur TransCanada, M. Couillard laisse entendre qu'il pourrait y avoir des retombées importantes, notamment s'il y a un port en eaux profondes au Québec. Il y a d'autres projets comme ça, économiques, qui sont discutés, à l'heure actuelle, entre les différentes provinces. En quoi c'est mauvais, là, de vouloir nouer des contacts plus fermes avec les autres provinces canadiennes?

M. Bédard : Non, vous savez, maintenir des contacts avec ses partenaires économiques ou politiques, c'est très bon, avec les États-Unis, de la même façon, avec la France, avec d'autres pays à travers le monde. L'idée, c'est qu'il peut arriver que les consensus canadiens vont à l'encontre des consensus québécois. Et l'exemple du pétrole des sables bitumineux est un bel exemple, le pont Champlain en est un autre. Je ramène toujours ces deux exemples très concrets parce que l'indépendance, ça a un effet concret. M. Couillard, lui, dit : Parce que je reçois un chèque de péréquation — moi, je n'avais jamais entendu ça d'un premier ministre du Québec, là — je dois laisser aller le fédéral sur le territoire du Québec sans me soucier de l'avis des Québécois. Donc, le caractère inféodé, il est là.

Et je pense que, dans le contexte où on voit s'opposer les orientations stratégiques du gouvernement canadien… des fois, ça va aller dans notre sens, mais, des fois, ça ne va pas dans notre sens. Leur politique énergétique, ce n'est pas la nôtre. Alors, comment quelqu'un dont le seul but est de protéger l'unité canadienne peut bien défendre les intérêts québécois?

Honnêtement, actuellement, là, il est à risque, et c'est pour ça que notre travail d'opposition, sur ces questions, est névralgique. On est les seuls qui tiennent des discours forts en termes identitaires.

M. Bélair-Cirino (Marco) : En ce qui concerne le Parti québécois, si vous me permettez l'expression, vous allez vous transformer, M. Bédard, à la mi-mai, en citrouille. Il va y avoir un nouveau chef qui va diriger le parti. Qu'est-ce que vous voulez… Vous allez peut-être vous transformer en leader ou en porte-parole en matière de PME ou de lutte aux changements climatiques…

M. Bédard : Il faut que tu reviennes à ta question, hein? Tu es chanceux, tu n'as pas une minute!

M. Bélair-Cirino (Marco) : Qu'est-ce que vous voulez laisser comme parti, comme équipe?

M. Bédard : Le travail, il est déjà fait. Notre objectif, souvenez-vous, c'était de montrer qu'on était une opposition forte, rigoureuse, diversifiée puis on avait des gens de talent. Le travail, il est déjà accompli. Je pense qu'au Québec, quand on parle du Parti québécois, c'est vrai que mon taux de notoriété a augmenté, mais, dans les faits, ce qu'on parle, c'est de tout le monde : on parle de Véronique Hivon, et là je pourrais nommer tout le monde, Mathieu, Nicole, un peu Pierre Karl aussi, mais c'est exceptionnel d'avoir, dans une équipe, autant de personnes de grande qualité. On est 29, puis honnêtement il y a des matins j'ai l'impression qu'on est 50, en termes de visibilité. Donc, mon but, c'était de montrer la qualité de cette équipe et je pense que c'est réalisé.

Est-ce que j'ai d'autres mandats? Ça, j'en ai d'autres, mais le principal, je l'ai livré. Le reste, c'est de faire en sorte que les valeurs qu'on incarne au Parti québécois, elles soient bien représentées, malgré le contexte de la course, et on l'a réussi. Cacouna est un bel exemple, l'identité est un bel exemple, les politiques économiques, la défense des régions, la défense des familles. Moi, j'ai été élevé dans l'idée qu'au Québec, les familles, c'était ce qu'il y a de plus important. On a fait le système des réseaux de garderies à une époque où on faisait le déficit zéro. Politique familiale, c'est au coeur de nos actions. Donc, ne jamais oublier que, quand tu es au Parti québécois, ce n'est pas un parti qui s'improvise puis qui pense à un plan tout dépendant des élections. On a une vision à long terme du Québec qui s'est affirmée et qui s'est construite pendant plus de 40 ans — d'ailleurs, j'ai le même âge que le Parti québécois — depuis 46 ans et on est porteurs de cet héritage-là, puis je vais continuer à le porter avec mes collègues.

La Modératrice : Véronique Prince, TVA.

Mme Prince (Véronique) : Bonjour. La dernière fois que vous avez fait un bilan, les députés étaient découragés parce que c'était à la suite de la campagne électorale. Est-ce que vous considérez que le parti s'est relevé depuis?

M. Bédard : Je vois une équipe solide, bien ancrée dans tout le Québec, dans ses régions, auprès des familles, dans ses valeurs, qui, en même temps, a un discours économique qui est fort. Vous savez, j'ai été président du Conseil du trésor : dire non, je sais c'est quoi, mais j'ai toujours eu la préoccupation de me soucier de l'impact de mes décisions et je pense qu'actuellement on incarne cette façon différente. Oui, on peut gérer avec rigueur, mais en même temps avoir cette pensée économique, donc, qui est celle de développer les régions, avoir la préoccupation d'avoir une politique sociale qui est forte et… Donc, on s'est bien relevés. Ce que je vois, moi, c'est une équipe qui est pleine d'enthousiasme, qui a réussi, qui s'était donné des objectifs à la présente session — puis je tiens à féliciter Agnès et toute l'équipe du leader et du whip — on les atteints en grande partie.

C'est sûr qu'on aurait aimé que le gouvernement entende la voix des familles plus par rapport au réseau des services de garde. C'est peut-être le plus grand échec qu'on porte actuellement, mais ce n'est pas terminé. Vous allez voir, le gouvernement pense… M. Couillard, il pense que, pour lui, c'est terminé. Il va voir, pendant le temps des fêtes, au mois de janvier, les familles n'oublieront pas quand leurs tarifs vont augmenter, quand ils vont dire : Ça, c'est la taxe libérale sur le droit d'avoir des enfants au Québec. Il n'a pas fini. Ça va lui en prendre, des petits cafés, pour faire passer la pilule.

Mme Prince (Véronique) : La dernière fois qu'il y a eu un gouvernement majoritaire ici, je n'y étais pas, alors mes collègues plus expérimentés m'ont dit qu'à ce moment-là on n'avait pas la même couverture pour l'opposition officielle, même lorsqu'il y avait une course à la direction. Est-ce que vous pensez que vous auriez eu autant de visibilité si M. Péladeau n'était pas… s'il ne s'était pas joint à vos rangs?

M. Bédard : Écoutez, c'est une bonne question hypothétique. Je ne pourrais pas vous dire. Moi, je ne suis pas là pour réviser votre travail. Ce que j'ai vu, c'est que… Ce qu'on portait comme message, on l'a entendu. Je n'ai aucun reproche à faire au travail de couverture. Vous avez un rôle à jouer, et je pense que vous l'avez bien joué. Je ne vous en veux pas, Mme Véronique, là.

Mme Prince (Véronique) : Je me suis peut-être mal exprimée, en fait. Ce que je voulais dire, c'est que, lorsqu'ungouvernement majoritaire… vous n'avez pas autant la balance du pouvoir, donc il y a un peu moins d'attention qui est donnée à l'opposition. Est-ce que, là, vous considérez que vous en avez eudavantage?

M. Bédard :Peut-être. Bien, ça sera à vous à vous reprendre à la prochaine session, mais…

Des voix :Ha, ha, ha!

M. Bédard : Non, ce que je vous dirais : On était à côté des gens… Je regarde, au niveau de la politique familiale, on était avec ceux qui étaient… qui manifestaient, qui étaient contre. Les carrefours jeunesse, on est les seuls qui portent… Les conservatoires — Véronique me glisse — on était en avant, ici, dans le Parlement. Ce qu'on voit, effectivement, on n'entend très peu parler de QS, ça, c'est vrai. La CAQ essaie de se distinguer du gouvernement, mais ils sont pareils, tu sais, il y abeaucoup de choses qui sont similaires. Donc, non, moi, j'ai vu les valeurs du Parti québécois apparaître très clairement. C'est… L'image qui est projetée, actuellement, est fidèle à ce que nous représentons comme équipe. On peut toujours faire mieux, hein?

La Modératrice : Martin Croteau, LaPresse.

M. Croteau (Martin) : Martin Croteau de LaPresse. Est-ce que vous considérez que… Vous avez été questionné tantôt sur les éclipses causées par la course à la direction. Vous avez dit : C'est bon qu'on ait une belle couverture de notre course. N'empêche, ne sentez-vous pas qu'à l'occasion le gouvernementCouillard a, en quelque sorte, bénéficié de l'attention qui était donnée à la course à la chefferie?

M. Bédard :Peut-être pas à la course à la chefferie. Je l'ai vu utiliser… Vous l'avez vu, dans le cas de M. Péladeau, clairement, essayer de détourner l'attention, et c'est ce qu'il va essayer de faire. On n'est pas dupes de ça. M. Charest était un spécialiste là-dedans, d'ailleurs. Donc, de se servir, parfois, de nouvelles, essayer, même, de les augmenter. On a vu toute leur… ce qu'ils ont fait autour d'une action qui aurait dû être correcte et transpartisane, ce qu'on avait proposé, d'ailleurs, sur l'indépendance des médias, et plutôt, eux, encore une fois, tomber dans la partisanerie avec l'aide de la CAQ et de Québec solidaire, puis de s'attaquer à un individu. Ça aurait été une occasion, mais on va voir souvent ça, dans les prochains mois, pour casser, un peu, l'image négative du gouvernement et de l'austérité, d'essayer de se servir de ça. C'est à nous à ne pas tomber dans le panneau.

M. Croteau (Martin) : Justement, qu'est-ce que vous comptez faire pour, justement, ne pas tomber dans le panneau, comme vous dites?

M. Bédard : Bien, de continuer à parler de ce qui nous anime, de ce qui intéresse les Québécois, de ses régions, des reculs que nous avons, de la politique familiale, qui a été mise de côté, de la politique de l'emploi, qui a été mise à la poubelle et qui donne… qui fait du Québec… qui donne la pire performance, là, en termes de croissance de l'emploi, là on parle même de diminution de l'emploi. Et regardez, là, ce qui est affligeant, là, c'est de voir que, pour l'an prochain, toutes les prévisions économiques, réajustées dans les derniers mois, sont à la baisse par rapport au moment où nous, nous étions là. Ça, ça veut dire que les gens, à la lumière des actions gouvernementales, ont décidé d'abaisser les prévisions de croissance économique du Québec.

Normalement, ça devrait éveiller au gouvernement : on est sur la mauvaise route. Et moi, je ne sens pas ça, je sens encore de l'arrogance. Donc, ça sera à nous d'essayer de mettre de côté ce qui peut, je vous dirais, être de l'ordre de l'accessoire puis de revenir sur l'essentiel.

La Modératrice : Max Harrold, CTV. Bien, ça va être en français.

M. Harrold (Max) : Bonjour. Quand vous regardez toutes les décisions prises par le gouvernement Couillard, quelles sont… quelle est la décision, peut-être, qui est la plus choquante ou qui vous surprend peut-être?

M. Bédard : Les hausses de taxes généralisées. Ça, c'est clair. Je pense que ça occasionne une brisure, une brisure de la population vis-à-vis la confiance qu'ils pourraient avoir en M. Couillard. Il est arrivé, il nous avait dit, avec des nouvelles façons de faire. Ce qu'on voit, c'est les pires travers de la politique. Quand on promet quelque chose puis qu'on est face à un défi, on travaille avec ce défi-là. M. Couillard a décidé d'augmenter les taxes des familles, des Québécois, des contribuables de différentes façons, par des stratagèmes, et ça, je pense qu'il va avoir un prix politique très élevé à payer.

M. Harrold (Max) : Mais pouvez-vous prédire qu'est-ce que vous pensez qu'il va arriver, là, dans les prochains mois, avec le gouvernement? C'est quoi, votre grosse crainte au point de vue de qu'est-ce qu'on pense qu'il va arriver?

M. Bédard : L'impact, il va être simple, là. Quand on augmente les taxes, les tarifs, comme ça, des familles, bien, les gens, ils dépensent moins. Alors, il va y avoir un impact direct sur la croissance de l'emploi, c'est clair. Et ce n'est pas pour rien que le ministre des Finances, pour la première fois depuis peut-être 40 ans, au moins 30 ans, là, il faut… C'est la récession de 1990 où on a vu un ministre des Finances prévoir une perte d'emploi au Québec. C'était du jamais-vu. Donc, ça va avoir un impact négatif sur l'emploi, déjà, dans les rentrées d'argent, elles ne sont pas au rendez-vous. Vous avez vu, l'élément le plus important, c'était au niveau des consommateurs, et cette diminution-là, elle va continuer. Donc, le gouvernement se garde de l'argent et cet argent-là ne va pas dans l'économie. C'est un mauvais choix.

La Modératrice : Geneviève Lajoie, Journal de Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour, mesdames messieurs. Vous venez de parler de croissance économique, vous êtes très dur envers les mesures d'austérité du gouvernement Couillard. Il y a beaucoup d'économistes qui croient que, dans le contexte actuel, c'est peut-être une meilleure idée de reporter d'un an l'atteinte du déficit zéro. Qu'en pensez-vous, M. Bédard?

M. Bédard : Je n'ai pas les chiffres du gouvernement actuel. Nous, nous avions la possibilité de le faire parce que nous avions le pari suivant : c'était, souvenez-vous, un bon contrôle des dépenses lié avec, je vous dirais, une entente avec les médecins — qu'on n'a pas encore, d'ailleurs, je vous dis ça en passant, et qui aurait fait en sorte de diminuer la pression sur les finances publiques — et en même temps une politique ambitieuse en termes de développement d'emploi. C'est comme ça qu'on était convaincus d'être capables d'y arriver.

Là, les derniers chiffres du gouvernement… vous savez, ce qui me laisse très songeur, moi, c'est les... vraiment, les pertes d'emploi et la diminution de croissance qui va faire en sorte que le gouvernement va être pris à nouveau avec des choix de coupures dans la prochaine année. Alors là, les choix de coupures vont entraîner encore une diminution des revenus. Et moi, j'ai hâte de voir ce que va révéler le prochain budget, parce que c'est là qu'on aura des éléments plus précis sur ce qui s'en vient dans la prochaine année, mais je suis très inquiet pour la suite des choses parce que le gouvernement a pris la mauvaise orientation, tout simplement.

Mme Lajoie (Geneviève) : Donc, est-ce que...

M. Bédard : Bien, actuellement, ce que je vous dis, de rétablir... de s'assurer du retour à l'équilibre, c'est une vision qui est tout à fait normale et correcte. De le faire à tout prix, face aux baisses d'emploi, là, c'est au gouvernement, à ce moment-là, à faire les bons choix.

Un gouvernement, ça ne se gère pas comme un dépanneur, là. Quand on fait des choix économiques, ça a des impacts. Quand on met de côté un plan de développement comme on avait fait, le plan sur l'emploi ou l'exportation, bien, ça a un impact économique. Alors, moi, c'est sûr que je n'ai pas tous les chiffres, actuellement. Si j'étais encore président du Conseil du trésor, je pourrais vous dire mes enlignements. D'ailleurs, j'ai toujours été transparent. D'ailleurs, quand sont arrivés les événements de Lac-Mégantic, je vous avais dit : Non, on n'ordonnera pas de compressions sur ces événements-là. Actuellement, je ne les ai pas, mais l'orientation du gouvernement me semble téméraire; de prévoir 0,7 % de croissance l'an prochain, dans le contexte actuel, je pense que c'est téméraire.

Mme Lajoie (Geneviève) : M. Couillard a dit tout à l'heure que c'est nécessaire, le gel des salaires des fonctionnaires, là, pour les deux prochaines années. Êtes-vous du même avis?

M. Bédard : Bien là, laissons aux parties…

Mme Lajoie (Geneviève) : Pour l'atteinte, il parlait du… bientôt, de l'atteinte du…

M. Bédard : Laissons aux parties le soin de négocier, là. J'espère qu'on ne fera pas une loi spéciale, là, avant même que la convention soit terminée, là. La convention se termine au 31 mars, et on aura l'occasion d'en discuter.

L'important, moi, je pense, il va falloir aussi valoriser le travail de ces gens-là, de quelle façon on peut le faire, tout en ayant une politique où on restreint la pression des salaires sur les finances publiques. C'est à eux à trouver la façon de faire. J'aurais bien aimé mener cette négociation, elle se serait faite dans le respect. Et actuellement, moi, ce qui m'inquiète, c'est justement ce manque de communication, et de respect, et d'arrogance envers les travailleurs, y incluant ceux de la fonction… ceux et celles de la fonction publique.

Merci beaucoup, tout le monde. Merci. Merci à mes collègues. Merci. Bravo, hein? Bravo, tout le monde!

(Fin à 15 h 9)

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