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Point de presse de Mme Manon Massé, députée de Sainte-Marie–Saint-Jacques, et M. Alexandre Cloutier, porte-parole de l'opposition officielle pour les communautés nordiques

Version finale

Friday, December 5, 2014, 9 h 15

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures dix-huit minutes)

La Modératrice : Bonjour. Alors, merci d'être présents. Pour le point de presse de ce matin, prendront la parole la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, Manon Massé; le député de Lac-Saint-Jean ainsi que porte-parole de l'opposition officielle pour les communautés nordiques, Alexandre Cloutier; la chef des jeunes de Mistissini, Amy Linton; ainsi que le grand chef des jeunes de la nation crie, Joshua Iserhoff.

Mme Massé : Merci. Bonjour tout le monde. On est très heureux et heureuses d'être à l'intérieur, il fait moins froid. Et on lève définitivement notre chapeau à ces gens qui marchent déjà depuis plusieurs jours et qui n'ont pas terminé. Beaucoup de courage.

Grande salutation pour leur initiative. C'est clair qu'il est essentiel qu'autochtones, non-autochtones, en fait l'ensemble de la population se lève pour dire non à l'uranium. Et, comme vous le savez, hier, j'ai déposé une motion qui a été adoptée à l'unanimité ici, à l'Assemblée nationale, qui demande notamment de reconnaître que les Cris, les jeunes Cris et les Cris de façon plus générale, disent non à l'exploration de l'uranium au Québec.

Québec solidaire, depuis longtemps, depuis sa création — on a même déposé un projet de loi en 2011 — réitère, répète que nous n'avons pas besoin de cette forme d'exploitation ici, au Québec. Et, au contraire, c'est même dangereux pour les générations actuelles et les générations à venir.

Alors, je remercie profondément le jeune chef Iserhoff, la jeune Amy Linton, les marcheurs et marcheuses, dont vous en avez quelques-uns ici, pour leur initiative. Et je laisse la parole à mon collègue Alexandre Cloutier.

M. Cloutier : Alors, à mon tour de saluer cette grande contribution que vous apportez à la société québécoise par votre implication dans ce dossier important, important pour l'avenir du Québec. Le Québec est fier de ses ressources naturelles, est fier des richesses de son territoire, mais encore faut-il que les communautés qui habitent ce territoire, qui le connaissent, qui le choisissent pour établir leurs familles, participent et soient partie prenante de l'exploitation et de la mise en valeur de ces richesses naturelles.

Aujourd'hui, nous avons des jeunes leaders des communautés qui sont avec nous, qui ont eu ce courage de se prendre en main, de s'investir dans ce projet. Simplement rappeler que le gouvernement du Québec du Parti québécois a toujours été un partenaire direct de l'ensemble des nations autochtones, mais cela est particulièrement vrai pour la nation crie, fier de l'entente Eeyou Istchee que nous avons signée avec, aussi, les municipalités du nord du 49e parallèle, fier de ce travail de collaboration.

Mais je ne saurai jamais suffisamment souligner l'importance du partenariat, l'importance du dialogue, l'importance que les communautés soient partie prenante, mais aussi respectées, que les nations cries habitent ce territoire depuis des centaines d'années, voire des millénaires, et que nous devons plus que jamais être respectueux de leur initiative et de leur prise de position. Merci.

Mme Linton (Amy) : Good morning everyone. I would like to thank you all for coming to join us. Our walk against uranium is very important for all of Québec. We encourage all supporters to follow us as we make it to Montréal for the 15th of December. This walk, this march against uranium is to show the Québec Government that all youth of the Cree Nation are opposed… in opposition of uranium. Our opposition against uranium is important to all future generations. We would like to keep our land and our water clean and also the animals. We are still strongly traditional and users of the land. Therefore, we would like to keep the land, all territory, Cree territory and all of Québec uranium free for generations to come. Thank you all.

M. Iserhoff (Joshua) : Bon matin, tout le monde. First of all (S'exprime dans une langue autochtone). So, with that being said… Ça, c'est la langue crie, au nord du Québec. Premièrement, je suis vraiment content d'être ici aujourd'hui et je vais m'efforcer de parler français. Il y a des journées que je peux parler bien, il y a des journées que je ne peux pas. Je pense que ce matin, que je peux… ce n'est pas si compliqué. Merci beaucoup à Mme Massé and to Mr. Cloutier for being here, and to the walkers, and to all the media here.

La raison de faire cette marche, c'est vraiment qui touche notre coeur. C'est vraiment… Le message est vraiment simple, que c'est… on ne veut pas que nos terres et l'eau soient contaminées, parce que c'est un mode de vie, c'est nécessaire d'avoir de l'eau. Et je pense que les Premières Nations… Et je sais que les Premières Nations sont des «stewards of the land». Ce sont des gardiens de la terre. Et de marcher 850 kilomètres de Mistissini à Montréal, c'est une démarche et c'est un défi, mais c'est que c'est une… C'est comme une responsable qu'on doit faire pour notre peuple et pour le Québec.

On a traversé le Lac-Saint-Jean, traversé Iberville, Laurentides à des… The weather was unpredictable, mais on a marché. Je pense que, quand ma mère m'a dit que vous avez vécu tous les temps que nos ancêtres ont marché… On a marché durant la pluie, du presque moins 28 °C, du vent fort. Mais c'est pour une raison : de se placer devant le BAPE, le Bureau d'audiences publiques de l'environnement et de donner ce message en marchant de Mistissini à Montréal et de dire : On ne veut pas de l'uranium dans nos terres. Et j'espère que Québec va nous joindre dans ce message, dans cette démarche.

Donc, le message est simple. Donc, c'est ça qu'on se présente ici aujourd'hui. Et je suis fier d'être un Cri, Eeyou Innue de Eeyou Istchee et certainement d'être Québécois. And I want the Quebeckers to stand with us on this important, pivotal moment of our lives, that we do not want our waters to be contaminated. And it's a simple message. And I think it's our… C'est notre responsabilité des citoyens du Québec de protéger nos rivières, nos lacs et notre terre partout. Il y a des développements d'uranium partout au Québec, Outaouais, Estrie, Côte-Nord, et je sais que les gens innus, ça fait quelques ans qu'ils se battent contre l'uranium. Et c'est la même affaire, la même histoire que les Cris au Nord-du-Québec.

So, with that being said, I thank you for being here and again I say : No uranium in Eeyou Istchee et au travers du Québec, and I hope you can join us.

On va marcher encore 300 kilomètres d'ici à Montréal, sur la 132, autoroute 132, et, si vous nous voyez, «and if you do see us», si vous nous voyez en marchant, s'il vous plaît, apportez du Tim Hortons. Merci beaucoup. Thank you. Merci.

Mme Massé : Alors, merci beaucoup, et, effectivement, sur la 132, on connaît ça, allons les rejoindre, allons marcher avec eux autres. Pourquoi pas? Il reste encore quelques jours avant le 15 décembre. Donc, on est bienvenus à se joindre. Merci, tout le monde. Je vous... On prend les questions maintenant.

La Modératrice : Je vais demander aux journalistes de se présenter avant de poser sa question ainsi que d'adresser votre question à une personne en particulier.

Journaliste : ...CBC Radio. I didn't get your names. Either... I just got here for you in the picture. If you could tell me your names.

M. Iserhoff (Joshua) : Yes. Joshua Iserhoff.

Journaliste : O.K., you're Joshua. I'm sorry. We spoke on the phone. And your name?

Mme Linton (Amy) : Amy Linton.

Journaliste :Amy Linton. O.K. Well, Joshua, can you tell me... You've got the support of these two parties. What exactly are you expecting from the Liberal Government today?

M. Iserhoff (Joshua) : We got the support from these two people and we want others to join into our «démarche». I think that every riding association, you know, should really educate the people on this, opposing uranium. And I'm glad that, hopefully, with this press conference and our walk, that we will attract other riding associations to join us, because it's very important that, for… we're doing this walk for future generations, not for First Nations but for everyone. So, with that being said, hopefully that the people will join us. Thank you.

Journaliste : (S'exprime dans une langue autochtone).

M. Iserhoff (Joshua) : (S'exprime dans une langue autochtone).

Journaliste : (S'exprime dans une langue autochtone).

M. Iserhoff (Joshua) : (S'exprime dans une langue autochtone). En français, je vais le dire, je voudrais… une question comment que le gouvernement de… libéral…

Journaliste : Comment le gouvernement libéral va… Qu'est-ce que vous attendez du gouvernement libéral que… en termes de support et d'appui pour la cause que vous faites présentement ici? C'est la question que je vous posais en cri.

M. Iserhoff (Joshua) : J'aimerais bien que le gouvernement libéral nous supporte et qu'il passe, c'est-à-dire qu'il… that would pass a resolution, that would pass a law… il adopterait une résolution, il adopterait une loi d'avoir ou bien de… extend, a moratorium… as I say it in French, un moratoire, parce que vous savez que la Colombie-Britannique et puis la Nouvelle-Écosse, il y a un moratoire pendant 30 ans. Si on peut avoir 60 ans, 100 ans de «moratorium» pour Québec, ça serait idéal pour tout le monde, hein? Donc, c'est ça que je voudrais avoir du gouvernement libéral. Oui. Thank you.

Mme Senay (Cathy) : Cathy Senay, de Radio-Canada. J'ai une autre question pour vous. Le prix de l'uranium peut être très, très, très alléchant. Qui êtes-vous pour stopper le développement au Québec? Comment votre initiative peut stopper ce développement-là, ce potentiel marché là? Parce que l'exploration, quand même, dans les années passées, a été très, très, très active, là. Il y a de l'argent possiblement à faire là. Qui êtes-vous pour stopper ça?

M. Iserhoff (Joshua) : Je pense que je peux dire que c'est une meilleure question, c'est une bonne question. Et puis je sais que je parle pour tout le monde, ce n'est pas juste moi. C'est le peuple d'Amérindiens partout ici, au Québec, que je peux les parler… je suis le porte-parole, et d'autres leaders aussi, et vous savez que les Premières Nations sont des… they are the stewards of the land and… pour sauver de l'eau, de ne pas avoir l'eau contaminée… I think that's a very… un personne vraiment qui a la force de dire… d'avoir une voix, de dire non à ça. On n'est pas contre le développement de minières au Québec. On a de l'or, on a des diamants et surtout d'autres ressources naturelles au Québec. Pour dire non à l'uranium, c'est vraiment… ça me touche au coeur, et c'est ça que je suis ici, pour la marche.

Mme Senay (Cathy) : Pour protéger l'eau, vous dites.

M. Iserhoff (Joshua) : Bien sûr, yes. Parce qu'il y a tout le monde… je peux dire que le tourisme est vraiment bien au Nord. Je pense qu'avec toutes les personnes, les célèbres qui viennent pêcher au Nord-du-Québec dans le lac Mistassini, «the freshwater lake», c'est la plus fraîche de l'eau. C'est plus grand que le Lac-Saint-Jean, c'est 90 kilomètres de long… «wide, and 190». Ça, c'est toute de l'eau fraîche. Si jamais ça contamine de l'eau, that will be désastreux. C'est pour ça que je suis la personne de parler avec tous les marcheurs derrière moi et j'espère que le restant du Québec me… you know, en support avec ça.

Journaliste :

Mme Massé : J'en profiterais pour rappeler deux choses. Premièrement, bien sûr, leur voix, elle est fondamentale, mais elle n'est pas unique. Il y a plein de gens, de Québécois et de Québécoises — ah oui, là, il y a d'autres marcheurs qui se joignent — plein de Québécois et Québécoises qui disent non aussi à l'uranium, et je nous rappellerais que, depuis les événements qui nous ont démontré…

Une voix :

Mme Massé : Joignez-vous, joignez-vous, les courageux.

Alors, je nous rappellerais que l'Europe est en train tranquillement de se retirer aussi de l'uranium. On prend collectivement, mondialement conscience qu'il y a un problème avec cette matière première. Alors, l'idée de mettre un moratoire est essentielle et l'idée de voir comment on peut faire en sorte que les matières premières qui sont dans nos sous-sols soient… bien sûr, qu'on puisse aller les chercher, mais dans la mesure où ils ne mettent pas en péril la génération actuelle et les générations à venir.

Alors, moi, je pense que la prise de conscience de l'uranium, elle est chez les Cris, elle est chez les Premières Nations, elle est chez les Québécoises et Québécois, mais elle est aussi chez plusieurs personnes sur la planète.

Journaliste : Somebody in Cree, please, maybe Joshua or Amy. What about Saskatchewan? Natives over there have uranium mines very close to their communities, and it seems that it's doing OK, and the concentration over there of the level of uranium is much more concentrated than it is in Mistissini. Furthermore, the mine will be 225 kilometers from Mistissini. How can you compare the two situations?

Mme Linton (Amy) : The uranium mine in Saskatchewan…

Journaliste : In Cree, please.

Mme Linton (Amy) : Oh! Sorry. (S'exprime dans sa langue)

So his question was about the Natives in Saskatchewan. I have met with a doctor that's lived with the natives in Saskatchewan, and she knows… she's been treating the Natives there, and there's a large group of the population that have different diseases, lung cancer and asthma, and this is related to uranium mining.

And the mine in Mistissini, if it was, it would be 200 kilometers away, but the radon would still travel in the air. It would be affected through the animals and would also affect the people living there, even if it's 200 miles away. The way that they plan to mine, with the open pit mine, will affect the health of all people in that region. Thank you.

(Fin à 9 h 40)

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