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Point de presse de M. Sam Hamad, ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale

Version finale

Thursday, December 11, 2014, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-deux minutes)

M. Hamad : Mesdames et messieurs, bonjour. Ce matin, je suis là pour vous annoncer la décision du gouvernement de publier un règlement relativement au salaire minimum.

Alors, le gouvernement a décidé d'augmenter le salaire minimum au Québec de 0,20 $, ça veut dire de 10,35 $ à 10,55 $. Et la décision, évidemment, ça visait l'équilibre entre deux éléments importants. C'est augmenter le salaire minimum assez pour encourager les gens en situation de pauvreté d'aller sur le marché du travail, que le marché du travail soit payant; et, en même temps, l'augmentation, de l'autre côté… l'autre contrainte que nous avons, c'est de ne pas affecter, évidemment, la rentabilité ou les entreprises d'une manière que les entreprises ne font pas appel à des gens avec le salaire minimum.

Donc, l'augmentation, aujourd'hui, représente 1,93 %. L'IPC au Québec, pour 2015, c'était prévu 1,83 %, donc c'est plus que l'IPC. L'impact pour l'entreprise, c'est 0,04 % sur la masse salariale des entreprises au Québec, donc c'est une augmentation minime. Et aussi, le dernier élément, si je compare, par exemple, une personne à l'aide sociale, une famille monoparentale de deux enfants, l'augmentation du salaire minimum pour la personne qui travaille à temps plein, c'est 30 % de plus que cette famille-là peut recevoir à l'aide sociale. Je vais laisser la période de questions, si vous avez d'autres questions, sur le sujet, évidemment, du jour.

M. Gagnon (Marc-André) : Et quand vous donnez l'exemple de deux enfants, 30 % d'augmentation, donc ça, c'est pour une famille avec un parent ou deux parents?

M. Hamad : Monoparentale, probablement une maman avec deux enfants et, en plus, des enfants de trois ans à sept ans... et sept ans, deux enfants, trois ans et sept ans. Alors, ça représente 31 % d'augmentation, si quelqu'un travaille à temps plein, une quarantaine par semaine. Le salaire minimum, c'est 30 % de moins.

Mme Dufresne (Julie) : Le règlement va permettre l'entrée en vigueur à partir de quel moment?

M. Hamad : 1er mai 2015.

M. Salvet (Jean-Marc) : Excusez-moi, je suis arrivé un peu en retard, mais ça touche combien de personnes?

M. Hamad : Ça touche 260 000 personnes, et majoritairement, c'est des femmes. C'est 160 000... En fait, ça toucherait 270 000 personnes, et la majorité, c'est des femmes. C'est 163 000 femmes au Québec.

M. Laforest (Alain) : Vous espérez que la hausse du salaire minimum pourrait amener combien de gens, là, à quitter l'aide sociale et à retourner au marché du travail avec un salaire un peu plus élevé?

M. Hamad : En fait, notre objectif, ça a toujours été, et c'est encourager les gens sur l'aide sociale, particulièrement les jeunes, de retourner sur le marché du travail. L'élément clé, c'est qu'il faut que les gens sachent ou sentent que travailler, c'est plus payant. Et donc, là, évidemment, on n'a pas des chiffres exacts, mais le fait d'avoir nos chiffres plus élevés que l'aide sociale, c'est déjà un encouragement.

Il y a un autre indice qu'on utilise souvent, c'est une mesure du panier de consommation. Une mesure du panier de consommation, on dit, pour quelqu'un, pour juste avoir les besoins essentiels pour sa vie, c'est-à-dire s'habiller, prendre l'autobus, manger et payer son logement, et actuellement, avec le salaire minimum, encore c'est beaucoup plus élevé que la mesure du panier de consommation pour quelqu'un qui demeure à Montréal, mettons, où les coûts de vie sont les plus élevés au Québec. Alors, ça, c'est une autre indication aussi.

M. Laforest (Alain) : Votre collègue Pierre Moreau a fait l'objet de menaces de mort de la part d'un policier. Est-ce que vous trouvez ça inquiétant, M. Hamad, ce qui se passe actuellement?

M. Hamad : Bien, quand j'ai vu le journal ce matin, honnêtement, j'ai été… en fait, c'est le reportage plutôt, je l'ai vu dans la revue de presse et, pour moi, là, je trouvais ça inquiétant. C'est sûr, c'est inquiétant, mais j'ose espérer, c'est un geste individuel et ce n'est pas l'ensemble.

M. Gagnon (Marc-André) : Ça fait quand même une dizaine d'années que vous êtes là, M. Hamad. Vous, est-ce que vous avez déjà vécu une situation similaire? Avez-vous déjà reçu des menaces?

M. Hamad : Bien, c'est que l'avantage que nous avons, c'est qu'il y a des gens autour qui s'assurent de notre sécurité. Honnêtement, on n'en discute pas beaucoup, on le sent un peu des fois. Mais j'ai senti une fois ou deux que les mesures de sécurité étaient plus élevées, mais ça arrive, il y en a du monde qui peuvent envoyer des menaces, ça arrive. Les gens en politique, probablement mes collègues… moi, en tout cas, ça m'est arrivé quelques fois, pas des menaces directes, mais, tu sais, on n'est pas au courant de détail, puis il ne faut pas qu'on soit trop au courant de détail parce que c'est difficile surtout pour la famille.

M. Lacroix (Louis) : Depuis que le gouvernement a commencé ses mesures, comment dire, de compressions budgétaires, etc., est-ce que vous sentez que la sécurité a augmenté autour de vous?

M. Hamad : Non, pas dans mon cas, je n'ai pas senti la sécurité a augmenté. Il y a toujours un facteur de sécurité, là, on a regardé aussi les attentats terroristes, là, aussi, alors il y a plein d'éléments. Puis malheureusement il y a toujours des menaces dans notre société, puis ça arrive et, pour ça, on a des gens qui s'occupent de la sécurité, ils font un bon travail et on ne le sent pas tout le temps, là. C'est un métier qui mène des fois à avoir des gens qui n'ont pas la même opinion que nous, puis des fois, peut-être, ils dépassent leurs limites puis ils font comme ce qu'on voit maintenant, là.

M. Laforest (Alain) : Mais là on parle d'un policier, là, quand même.

M. Hamad : Oui, oui, j'étais surpris, un sergent-détective. Alors, pour moi, j'étais surpris. J'étais surpris. Je voyais des commentaires aussi de ses collègues qui disaient qu'il était impulsif. Peut-être que c'est l'impulsion qui a fait en sorte qu'il a fait ça, mais, je pense, c'est un geste isolé. Je pense, je crois que c'est un geste isolé.

Mme Dufresne (Julie) : Sur le Diamant, M. Hamad, quelle est votre position? Est-ce qu'on devrait maintenir le financement, à votre avis?

M. Hamad : En fait, actuellement, Mme David s'occupe du dossier…

Mme Dufresne (Julie) : Quand même, vous êtes responsable de la capitale.

M. Hamad : Oui, oui, absolument, mais Mme David s'occupe du dossier puis, je pense, elle a fait des commentaires hier là-dessus. Alors, je ne vais pas ajouter d'autres commentaires.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais M. Labeaume a l'air quand même pas mal résigné, là. Il ne l'a pas mis dans son budget.

M. Hamad : Oui, mais parce qu'on ne l'a pas mis pour cette année non plus, là, dans le PQI. On l'a retardé parce qu'on n'a pas les moyens maintenant. On l'a annoncé déjà, ce n'est pas une nouvelle nouvelle, c'est une nouvelle qui était déjà annoncée.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais ce n'est pas une menace pour la campagne de financement privée? C'est un drôle de signal à envoyer quand même.

M. Hamad : Il faut regarder nos moyens, il faut regarder le contexte, puis je prends les paroles de Mme David qui disait aussi : Il faut regarder le contexte à Québec sur…

M. Gagnon (Marc-André) : Qu'est-ce qui a changé depuis le moment où M. Charest, Mme St-Pierre l'ont annoncé? On savait que l'amphithéâtre s'en venait, là.

M. Hamad : …finances publiques, finances… Ce n'est pas l'amphithéâtre, c'est l'ensemble de l'oeuvre à Québec.

M. Robillard (Alexandre) : M. Hamad, est-ce que la Caisse de dépôt devrait faire pression sur le CN pour qu'ils peinturent le…

M. Hamad : J'ai eu déjà cette question-là et j'ai répondu : Moi, je n'interviens auprès de la Caisse de dépôt pour qu'elle agisse là-dessus. Je pense qu'on donne… on a toujours défendu l'indépendance de la Caisse de dépôt, comme membres du gouvernement, et on laisse la Caisse de dépôt indépendante de prendre cette décision.

M. Robillard (Alexandre) : Mais, en même temps, si sa position était contradictoire à celle du gouvernement, ça ne pose pas problème pour vous?

M. Hamad : Il ne faut pas que la politique commence à se mêler des décisions des fonds de retraite des Québécois. Le jour où on commence à se mêler de ça directement puis donner des commandes directement, je pense, les gens, ils n'aimeront pas ça qu'on joue dans leurs fonds de retraite.

M. Gagnon (Marc-André) : Pour revenir sur la hausse du salaire minimum, donc, de ce qu'on comprend, là, elle est plus importante que prévue. Mais, à un moment…

M. Hamad : Non, elle n'est pas plus importante ou moins importante. On a trouvé le chemin de l'équilibre entre encourager les gens à retourner sur le marché du travail et ne pas avoir une charge additionnelle. Et d'ailleurs je dois aussi… j'ai oublié de le dire, on augmente aussi de 0,15 $ sur le salaire de pourboire. C'est important aussi, le pourboire passe de 8,90 $ à 9,05 $, aussi, pour les gens qui travaillent dans le pourboire. Et aussi le secteur horticole aussi. Alors, ça, les mesures, c'est par kilo, alors il sera fixé à 0,83 $ par kilo.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Pourquoi ne pas fixer un salaire minimum pour les cueilleurs de petits fruits, là? En fait, c'est les seuls au Québec à ne pas bénéficier du salaire minimum. Pourquoi?

M. Hamad : Bien, vous savez, on a passé une loi, la loi n° 8, qui a été adoptée à l'Assemblée nationale. La loi n° 8 permet d'avoir… garder une bonne relation entre les travailleurs et les employeurs, les propriétaires de ferme. Et là-dessus c'est qu'il faut toujours trouver l'équilibre entre un bon emploi et aussi l'équilibre économique aussi pour l'entreprise ou le producteur. Alors là…

M. Lacroix (Louis) : Combien vous pensez récupérer? Parce que vous avez dit tout à l'heure que vous voulez inciter les personnes sur l'aide sociale à réintégrer le marché du travail…

M. Hamad : Ce n'est pas le seul facteur.

M. Lacroix (Louis) : …essayer de susciter une espèce de réinvestissement, j'imagine, dans l'économie. Combien vous espérez récupérer en argent de ça?

M. Hamad : Ah! bien, ce n'est pas beaucoup, parce que… Ce n'est pas une question de récupérer, en passant, parce que, ça, c'est… les salaires minimums, c'est des gens, tu sais… en termes d'impôt, ce n'est pas des gens qui paient beaucoup d'impôt. Ce n'est pas l'objectif, là. L'objectif, c'est encourager…

M. Lacroix (Louis) : Non, mais en termes de, comment dire, de mouvement dans l'économie, si on veut, ou de…

M. Hamad : Oui, mais c'est un impact de 0,03 % dans le PIB, alors c'est… l'impact sur les salaires au Québec… mettons, la masse salariale au Québec, en passant, c'est 161 milliards de dollars. L'impact de l'augmentation du salaire minimum, c'est 0,04 %... 0,0004 % de l'impact, donc ce n'est pas un impact majeur.

Le but, ce n'est pas de stimuler l'économie. Le but, c'est vraiment aider les gens dans le… qui gagnent le salaire minimum d'avoir au moins le minimum de qualité de vie et qu'il y ait une différence entre quelqu'un qui travaille au salaire minimum et quelqu'un qui est à l'aide sociale. Et ça, c'est important. Puis en même temps c'est la contrainte de ne pas créer une contrainte majeure aux entreprises de ne pas embaucher des gens au salaire minimum ou maintenir quand même la rentabilité. C'est l'équilibre entre les deux puis, je pense, c'est une décision qui est équilibrée.

Mme Dufresne (Julie) : …qu'il y a beaucoup de femmes parmi la clientèle visée, si je peux m'exprimer de la sorte, mais, en même temps, il y a beaucoup de ces femmes-là qui, peut-être, sont à la maison à cause de l'augmentation des tarifs de CPE. Est-ce que ce n'est pas un peu contradictoire comme message?

M. Hamad : En passant, les gens qui ont un revenu minimum ne sont pas affectés par les augmentations des tarifs des CPE. Ils ne sont pas affectés, on ne les touche pas. Il y a 200 000 personnes, je pense, si ma mémoire est bonne, qui ne sont pas touchées. Alors, on a toujours été vers les personnes vulnérables. On comprend la situation puis on a toujours été raisonnables, et c'est équilibré envers ces gens-là, c'est clair. Le but, ce n'est pas les toucher, c'est les encourager puis surtout encourager le travail. Et évidemment une femme monoparentale, vous savez, c'est des situations très difficiles, avoir deux jeunes enfants. Il faut encourager la femme monoparentale à aller travailler. En ayant une différence de 30 %, je pense, c'est encourageant. C'est ça, notre objectif.

M. Bélair-Cirino (Marco) : De façon générale, est-ce que les salaires sont trop bas au Québec? Et est-ce que ça explique en partie le solde migratoire déficitaire du Québec?

M. Hamad : Attention, on mêle deux choses. Le solde migratoire, c'est un autre élément. Les salaires, ils appellent ça salaire industriel moyen, le SIM, au Québec, la différence avec le salaire de l'Ontario, elle n'est pas très élevée. Je pense, si ma mémoire est bonne, 1 $ ou 2 $.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Cette différence-là n'explique pas le fait que plusieurs milliers de Québécois décident d'aller dans d'autres provinces canadiennes.

M. Hamad : C'est que le lien n'est pas direct, là. Il faut faire attention. Et c'est… il y a toutes sortes de raisons, mais je ne vais pas rentrer là-dedans, là, c'est trop large. Mais le salaire moyen industriel au Québec, ce n'est pas loin de… Et d'ailleurs ce que notre gouvernement à fait récemment — vous l'avez remarqué, vous n'avez pas parlé longtemps là-dessus, mais vous l'avez remarqué — c'est que les PME manufacturières au Québec, aujourd'hui, avec l'annonce de M. Leitão, c'est qu'on arrive pas loin à égalité avec les impôts que ces entreprises-là paient à l'Ontario. Et ça, c'est très important parce que c'est notre premier partenaire, c'est un de nos premiers partenaires, mais, en même temps, c'est notre concurrent en termes fiscal et financier.

M. Gagnon (Marc-André) : M. Hamad, est-ce qu'il est toujours dans vos plans de procéder à une annonce concernant la Commission de la capitale nationale d'ici Noël?

M. Hamad : Vous allez être invités, peut-être après les fêtes, on verra s'il y a une annonce.

M. Gagnon (Marc-André) : Après les fêtes?

M. Hamad : Oui, s'il y a quelque chose.

Mme Dufresne (Julie) : Dans un autre ordre d'idées, allez-vous prendre part à la rencontre entre les maires de Saint-Augustin, L'Ancienne-Lorette et M. Labeaume, la foire d'empoigne?

M. Hamad : Aactuellement, c'est un problème pour la ville de Saint-Augustin. Je suis très conscient, l'impact est majeur sur la ville, parce que la ville de Saint-Augustin, leur budget, c'est autour de 30 quelques millions, si ma mémoire est bonne. Alors, la convention qui a été signée avec les parties affecte actuellement Saint-Augustin. Il faut le regarder. C'est un problème, on ne peut pas fermer les yeux là-dessus, il faut trouver les meilleures solutions pour les deux parties, et c'est ce que Pierre Moreau, mon collègue, va faire. Et évidemment moi, je suis très conscient de ça, très important pour surtout mes citoyens de comté aussi. Et on le regarde, on regarde très attentivement.

Mme Dufresne (Julie) : Est-ce Québec peut et doit intervenir?

M. Hamad : Qui?

Mme Dufresne (Julie) : Est-ce que Québec… est-ce que votre gouvernement…

M. Hamad : Bien, on doit regarder, on doit regarder. Il y a une situation difficile, financière, pour les citoyens de Saint-Augustin avec les coûts d'agglomération. Il y a une application de l'entente qui a été faite, si ma mémoire est bonne, 2008‑2009, alors là, il faut voir comment on peut régler ce problème-là. C'est un problème important qui a un impact sur les citoyens. Alors, on est sensibles, on va le regarder et, pour le moment, là, on n'a pas de solution, mais on va regarder, mais on est conscient du problème actuellement.

M. Laforest (Alain) : Allez-vous participer à la rencontre?

M. Hamad : On va voir, là, comment ça va se passer, mais je… on va le regarder, c'est quand…

M. Laforest (Alain) : Mais on vous sent préoccupé, là, c'est quand même des gens de votre comté, là.

M. Hamad : Bien oui, pour moi, c'est important. Pour moi, c'est important. Il n'y a pas juste la rencontre qu'on va régler les problèmes, mais le problème est important, il faut le regarder.

M. Laforest (Alain) : Vous êtes vous-même un contribuable de Saint-Augustin.

M. Hamad : Oui, oui, oui. Mais est-ce qu'il y a ça qui compte, là? Ce qui compte, c'est les citoyens.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais le fait que cette chicane-là sur les quotes-parts dure depuis des années, ce n'est pas la démonstration que les défusions, c'était une mauvaise idée?

M. Hamad : Non, c'est une vieille histoire, on ne reviendra pas là-dessus.

Mme Dufresne (Julie) : Non, mais il y a encore un problème qui est récurrent, M. Hamad.

M. Hamad : Il y a un problème, c'est un problème de partage des coûts, c'est un problème de l'entente qui était là. Il faut le regarder dans les bénéfices des deux, bien sûr, parce que c'est deux parties, alors il faut trouver une solution intelligente pour les deux parties. C'est un grand défi.

Mme Dufresne (Julie) : Au-delà d'en parler, est-ce qu'il y a une façon d'intervenir pour Québec? Est-ce que vous pouvez vous ingérer, d'une manière ou d'une autre, dans ce conflit-là qui perdure, au-delà de faire une rencontre, là?

M. Hamad : Bien, on est là pour aider les gens, nous autres, là. C'est notre job, là, trouver des solutions.

M. Laforest (Alain) : Pensez-vous que M. Loranger, monsieur… pensez-vous que M. Loranger, M. Corriveau puis M. Labeaume peuvent s'entendre un jour?

M. Hamad : Bien, ce n'est pas évident, là. Ce n'est pas évident. Il faut être réaliste, ce n'est pas évident. Il y a… je pense que ce n'est pas évident. En anglais.

Mme Plante (Caroline) : What changes are you announcing today on minimal wage?

M. Hamad : We are announcing today we're going to increase the minimum wage to $0.20, and, when the Government decided that, our decision is in respect to encourage people to leave the social health… wealth to come back work. It's for us very important. In the same time, we try to respect the companies in trying to put any additional charges for companies. So this is… So the augmentation today, the increase today is 1.93%, and, if I look to the Consumer Index, it's 1.83%, so it's more than the Consumer Index, and, the same time, is… the impact for all wages in Québec is 0.04%, which is a very minimum impact.

Mme Plante (Caroline) : OK, so it's a relatively significant increase. So it's increasing by $0.20 too?

M. Hamad : Now, it's $10.35 and this will become, on May 1st 2015, will become $10.55.

Mme Plante (Caroline) : And the main objective?

M. Hamad : The main objective, of course, is to help these people. It's around 270,000 people in Quebec who live with minimum wage, and most of them are women, and they are around 160,000 people.

Mme Plante (Caroline) : OK. And I understand that there were death threats against your colleague Mr. Moreau. How do you react to that…

M. Hamad : Yes, it's… When I read that this morning, it touched me, and, of course, we have our profession. We receive sometimes kind of this. It's not acceptable, it touches us, and we are very sensible to that, and I hope that it's unique, it's not… I hope not and I believe that.

Mme Plante (Caroline) : It came from a police officer?

M. Hamad : Yes, yes. That surprised me. That surprised me, and, you know, we are all women and men, so it comes from this. I am…

Mme Plante (Caroline) : You, yourself, said earlier that you've received some threats?

M. Hamad : I didn't receive this… but even, in 11 years, I already received. So we live with that, we have people around us to protect and we make them… we are confident that they are doing a good job, so… It's our «métier», it's our work but it's not pleasant. Thank you. Merci.

(Fin à 9 h 50)

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