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Point de presse de M. François Paradis, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de santé et de services sociaux

Version finale

Tuesday, January 20, 2015, 8 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-neuf minutes)

La Modératrice : Donc, merci beaucoup d'être là aujourd'hui. Je vais commencer par laisser la parole au député de Lévis et porte-parole de la CAQ en matière de santé François Paradis. Par la suite, on va entendre M. Alexandre Cusson, maire de Drummondville, et, par la suite, on va entendre M. Alain Rayes, maire de Victoriaville, et je voudrais également remercier Sylvie Roy, députée d'Arthabaska, ainsi que Sébastien Schneeberger, député de Drummond—Bois-Francs, pour leur présence ce matin. Donc, sans plus tarder, je laisse la parole à M. Paradis.

M. Paradis (Lévis) : Merci, Émilie. Merci d'être là. Je vous le disais la semaine dernière, c'est un moment important, c'est un moment charnière dans l'étude détaillée du projet de loi n° 10, dans la mesure où, dès la semaine prochaine… dès la semaine passée, à la reprise, je vous disais que le coeur du projet de loi, c'est évidemment l'article 4. Ce matin, on y revient. L'article 4, c'est la configuration de cette réforme-là, c'est le nombre de centres intégrés de santé et de services sociaux à travers le Québec. Ce sont nos combats, et on continue à réclamer ce que l'on a déjà demandé.

Il faut comprendre que les amendements qui ont été proposés par la Coalition avenir Québec pour deux CISSS en Mauricie—Centre-du-Québec, pour deux CISSS dans la région de Lanaudière, pour deux CISSS dans les Laurentides ont été rejetés. Mais ça n'empêche pas la volonté et la détermination des gens de se battre, portant le message et réclamant encore une fois un établissement dans des régions précises, pour mieux servir la population à la base. Le projet de loi n° 10, c'est d'abord ça : l'efficacité versus le client et le patient.

Centre-du-Québec—Mauricie, c'est 503 000 clients. La Protectrice du citoyen a déjà évalué à 500 000 le nombre limite pour desservir efficacement une population. On est au-delà de ça. Centre-du-Québec, il y a une mobilisation, vous le comprendrez dans un instant, les maires sont ici avec moi. Centre-du-Québec, c'est 240 000 personnes. C'est comparable au Saguenay—Lac-Saint-Jean qui a son CISSS. Les gens du Centre-du-Québec réclament leur CISSS. C'est huit CSSS, c'est la volonté du milieu, la volonté du milieu, pas seulement la volonté politique. Les professionnels de la santé, les chambres de commerce, les maires réclament l'établissement pour mieux servir leurs populations.

Nous porterons ce message-là encore ce matin parce que, ce matin, on continue à faire du chemin sur l'article 4 et, en principe, on devrait compléter cet article-là dans l'étude détaillée du projet de loi n° 10. Alors, quand je dis au ministre que les gens souhaitent et que les gens veulent, bien, c'est un fait tellement réel qu'à mes côtés les maires des municipalités qui disent ensemble d'une voix commune et forte : Nous en avons besoin, nous le réclamons.

Et je vous dirai, juste avant de laisser la parole, que le ministre de la Santé a la possibilité de modifier les choses, ça lui appartient jusqu'à ce que l'adoption du projet de loi n° 10 soit faite, il a la possibilité de changer son fusil d'épaule, d'ouvrir les yeux et dire : Ah! Vous avez raison, pour la population, nous décidons d'abonder dans le même sens. C'est ce que nous réclamons, et, pour vous donner davantage d'arguments, bien, ceux qui aujourd'hui se déplacent… et je vous présente le maire de Drummondville, Alexandre Cusson. M. Cusson.

M. Cusson (Alexandre) : Merci, M. Paradis. Merci également, M. Schneeberger, Mme Roy, de nous appuyer, mon collègue M. Rayes et moi, dans cette lutte, finalement, pour obtenir la reconnaissance de notre région. Il faut savoir, au Québec, il y a 17 régions administratives, 16 régions sociosanitaires. La seule région du Québec qui n'est pas reconnue comme région sociosanitaire, c'est le Centre-du-Québec. Est-ce que la population du Centre-du-Québec est une population de deuxième ordre? Pourquoi on ne reconnaît pas le Centre-du-Québec? C'est une question qu'on pose au ministre depuis maintenant plusieurs semaines, plusieurs mois. On a hâte d'avoir une réponse qui va dans le sens de ce que souhaitent les gens chez nous.

On est là pour exprimer, rappeler au ministre l'inquiétude des gens du milieu. Il y a plusieurs groupes qui se mobilisent, qui ont des attentes par rapport à l'établissement d'un CISSS au Centre-du-Québec. M. Paradis le mentionnait, il est encore temps pour le ministre de revenir sur sa position, de faire en sorte qu'on va bien s'occuper des gens du Centre-du-Québec, qu'on va leur garantir l'accessibilité à des soins de qualité et qu'on va reconnaître enfin cette région sociosanitaire. Jusqu'à maintenant, le ministre n'a pas réussi à calmer notre population. Au contraire, il réussit à l'inquiéter. Il a instrumentalisé une rencontre qui a eu lieu au niveau des CMDP au mois de décembre, ce qui fait que le conseil des médecins, dentistes et pharmaciens de Drummondville n'a pas participé hier à une rencontre régionale parce qu'il se dit instrumentalisé par le ministre, par les gens de la Mauricie également et ne souhaite pas que sa présence soit interprétée comme un appui, si on veut, au fait de ne pas reconnaître le Centre-du-Québec.

Alors, c'est très important pour nous, les gens sont inquiets, la population est inquiète, le milieu médical est inquiet. On a participé à une rencontre avec le ministre, au cours de laquelle les deux présidents des conseils de médecins, dentistes, pharmaciens de nos régions étaient présents, et c'est très, très important pour nous d'être entendus, et, là-dessus, on s'attend évidemment à ce que le ministre reconnaisse le Centre-du-Québec, reconnaisse l'importance pour notre population d'avoir accès à des soins de santé de grande qualité. C'est l'article 1 du projet de loi n° 10, on y adhère pleinement à cet article 1 là. Maintenant, on veut que ça soit la même chose chez nous. M. Rayes.

M. Rayes (Alain) : Alors, bonjour. Premièrement, merci, M. Paradis, M.  Schneeberger, Mme Roy, de nous accueillir, M. Cusson et moi, aujourd'hui pour nous supporter dans notre démarche de convaincre le gouvernement, en premier lieu le ministre, du bien-fondé de notre demande de faire reconnaître le Centre-du-Québec comme une région à part entière en termes de santé et services sociaux. Je me joins à la voix de M. Cusson, on veut représenter l'ensemble de nos citoyens, de notre région, de nos deux villes centres, pour revendiquer ce que toutes les autres régions au Québec ont droit présentement : un centre de santé, le pouvoir de pouvoir décider de ce qui est bon pour sa population.

Aujourd'hui, on va même plus loin, étant donné qu'on n'a pas d'oreille de la part du ministre, présentement. On demande au premier ministre d'accepter notre rencontre que nous lui demandons, qui a été refusée pour une première fois. La région Centre-du-Québec, c'est une responsabilité du gouvernement de reconnaître l'ensemble des régions, la région Centre-du-Québec n'est pas une région de deuxième ordre, et, de ce côté-là, on ne peut pas accepter, comme maires de nos deux villes centres, pour l'ensemble de nos citoyens, la proposition qui est faite par le ministre.

Alors, aujourd'hui, on demande au premier ministre, clairement, une rencontre, étant donné que nous n'avons pas d'écoute, présentement, de la part du ministre dans ce dossier-là, et nous souhaitons ardemment… Il est encore temps même s'il est minuit moins une, on approche du délai. Le ministre a le pouvoir, comme ça a été dit, de changer les choses, et nous croyons qu'on peut arriver à cette raison-là présentement.

Alors, on vous invite, MM. les députés, à continuer à défendre ce point pour l'ensemble de notre population. Merci de votre support. Et à regarder le support que nous avons de nos chambres de commerce, de nos organismes communautaires, de nos médecins, dentistes, nos spécialistes dans nos milieux, nos pharmaciens, je pense que le ministre a encore l'occasion de poser un geste concret pour reconnaître l'ensemble des citoyens et citoyennes du Centre-du-Québec.

Merci beaucoup.

M. Paradis (Lévis) : Merci, M. Rayes. Bien, je compléterais en disant qu'on reprend dans quelques instants. M. Rayes disait : Il est minuit moins une, mais c'est souvent dans la dernière minute où tout se passe. C'est comme ça que ça se passe. Un passage d'une année à une autre, le moment le plus important, c'est la dernière minute puis c'est les dernières secondes.

Alors, j'invite le ministre de la Santé à reconnaître le bien-fondé de ce qu'on lui présente. Ce sont des recommandations plus que valables, étayées et appuyées par le milieu, à l'image même de l'article 1 du projet de loi n° 10. Il a la possibilité de le faire, et, encore une fois, on continuera à plaider et à se battre pour le Centre-du-Québec, pour la région des Laurentides, pour la région de Lanaudière qui réclament chacun un établissement histoire de mieux servir la population. Merci.

La Modératrice : Merci beaucoup. On va passer à une période de questions, si vous avez des questions. On va commencer avec Marc-André Gagnon du Journal de Québec, s'il vous plaît.

M. Gagnon (Marc-André) : MM. les maires, je comprends que vous demandez au premier ministre une rencontre, mais, en faisant ce point de presse là ce matin avec le deuxième groupe d'opposition, vous n'avez pas peur de vous tirer dans le pied?

M. Rayes (Alain) : Non, pas du tout. On a déjà fait une démarche auprès du premier… auprès du ministre, excusez-moi, M. Cusson, moi-même, avec les présidents de nos organismes de santé, chez nous. Malheureusement, on n'a pas eu beaucoup d'écoute dans notre dossier. Je pense que le ministre a son enjeu à lui en termes de santé. On a beau faire, de toutes les façons possibles, la démonstration qu'on peut respecter son projet de loi en termes de services à la population, d'aucune façon il n'est démontré qu'en ayant notre CISSS, nos citoyens et citoyennes ne seront pas soignés, traités comme il se doit.

Et là on est dans une question de principe. On a une région, la région Centre-du-Québec qui doit être reconnue comme toute autre région. Est-ce que le gouvernement du Québec accepterait de se faire dire par le gouvernement fédéral, dans une de ses compétences, pour un dossier : Pour être plus efficace, pour avoir un autre système, on va vous demander de travailler avec l'Ontario puis on va mettre votre siège social à Ottawa? Je pense que juste de voir cette image-là, on comprend très bien que ce qui nous est demandé par le ministre aujourd'hui, d'être servis par la Mauricie… On n'a rien contre eux, puis je pense que je peux prendre l'expression de M. Cusson : Est-ce que la Mauricie accepterait que le centre de santé, le siège social, soit à Drummondville, ou à Victoriaville, ou à Bécancour? Je pense que poser la question, c'est y répondre.

M. Gagnon (Marc-André) : Mais ce matin, justement, où sont les autres maires?

M. Rayes (Alain) : Présentement, là, depuis le début de la démarche, c'est Alexandre Cusson et moi-même qui sont mandatés pour défendre ce dossier-là. Comme deux villes centres, je pense qu'on a une responsabilité de représenter l'ensemble de la population. Je peux vous dire que l'ensemble des chambres de commerce, nos organismes communautaires, nos médecins, dentistes, spécialistes étaient avec nous lors de la rencontre avec le ministre. Le message est clair, on dit au ministre : Écoutez-nous, et, sinon, on demande au premier ministre une rencontre claire pour pouvoir réaffirmer notre position.

M. Cusson (Alexandre) : Je pense qu'il faut mentionner qu'on est ici ce matin avec le deuxième groupe d'opposition d'une part parce qu'ils nous ont appuyés depuis le début dans nos démarches, mais aussi parce qu'on a essuyé, de la part du premier ministre, un refus d'une première rencontre. Il nous a retournés à son ministre. Alors, évidemment, bien, si on avait accepté de nous rencontrer, de nous écouter dès le début, on ne serait pas ici aujourd'hui.

Je pense qu'on est des gens qui aimons travailler avec ceux qui peuvent prendre des décisions, qui peuvent nous amener vers ce qu'on demande, mais, jusqu'à maintenant, on n'a pas eu d'écoute, alors on prend les moyens qui sont à notre disposition. Mon collègue l'a dit, je ne pense pas qu'Yves Lévesque, le maire de Trois-Rivières, ne serait pas ici aujourd'hui, si on lui annonçait que les centres de santé de la Mauricie allaient être gérés à Drummondville ou à Victoriaville. La même chose du côté de Sherbrooke, des villes importantes au Québec, et c'est ce qui fait qu'on est ici aujourd'hui. Nos médecins auraient aimé être avec nous, mais ils soignent des patients aujourd'hui. Ils s'occupent de notre monde, alors on les laisse travailler, et nous, on s'occupe des différentes représentations.

La Modératrice : Merci à tout le monde.

(Fin à 8 h 59)

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