To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de Mme Carole Poirier, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'habitation

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de Mme Carole Poirier, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'habitation

Version finale

Friday, January 23, 2015, 9 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures onze minutes)

Mme Poirier : Alors, bonjour. Carole Poirier, députée d'Hochelaga-Maisonneuve et porte-parole en matière d'habitation.

Alors, ce matin, je réagis… je viens réagir fortement à l'effet de la démission de deux membres du conseil d'administration de la Société d'habitation du Québec, démissions qui s'inscrivent avec une troisième démission qui est annoncée et celle de deux membres du conseil d'administration qui ont avisé du non-renouvellement de leur mandat. Donc, c'est cinq membres sur neuf, incluant le président-directeur général, nommé par le gouvernement. Alors, on voit qu'actuellement le conseil d'administration Société d'habitation du Québec n'est plus fonctionnel à l'heure où on se parle.

Alors, pourquoi ces gens-là ont démissionné? Bien, ils ont démissionné parce que les décisions du gouvernement en matière de logement social ne sont pas du tout à l'enseigne des orientations qu'a pris la Société d'habitation depuis des décennies. On se rappelle le programme AccèsLogis. Le programme AccèsLogis, c'est un programme qui permet la construction de logements sociaux, tant des coops ou par des organismes à but non lucratif qui construisent des logements sociaux pour permettre, justement, aux gens ayant de faibles revenus de pouvoir habiter dans des logements convenables à meilleur prix, à prix accessible pour ces gens-là. Alors, la Société d'habitation a sorti une directive en catimini sans que son conseil d'administration, même, soit au courant, la semaine passée, venant réduire de façon importante les contributions au programme d'AccèsLogis.

Ces contributions sont nécessaires, particulièrement en région, et viennent… l'annonce de la semaine passée vient menacer la construction des programmes… des projets en cours, mais ceux à venir, mais tout particulièrement en région.

Qu'est-ce que ça vient faire? Eh bien, c'est que le programme, pour lequel on avait ajouté 50 millions pour, justement, répondre aux besoins du marché… Vous savez, les coûts ont augmenté, les coûts de construction ont augmenté et le gouvernement, en 2012, avait, justement, ajusté l'enveloppe pour permettre, justement, qu'on puisse faire des logements sociaux au Québec. Malheureusement, cette enveloppe, elle est épuisée. C'est une enveloppe qui était là pour jusqu'en 2016, elle et épuisée présentement, et elle va… Le gouvernement a annoncé qu'il ne renouvelait pas l'enveloppe, mais en plus qu'il venait s'attaquer directement à la possibilité de voir émerger de nouveaux projets.

On voit que la Société d'habitation et le gouvernement du Québec, tout particulièrement, ont décidé de venir sabrer dans le programme AccèsLogis. Alors, il va falloir qu'on comprenne les messages de ce gouvernement. En décembre dernier, la ministre Charlebois nous annonçait 500 nouveaux logements pour répondre à l'itinérance. Eh bien, ces 500 logements sont aujourd'hui menacés parce que les régions du Québec ne pourront répondre à la demande par faute d'argent, par faute de moyens. Et ça vient directement pénaliser l'ensemble des régions du Québec.

Alors, on voit là un geste de mauvaise gouvernance, de mauvaise foi. Un geste où on va encore mettre ça au nom de l'austérité libérale, qui vient, tout simplement, sabrer dans la venue de nouveaux logements pour répondre aux besoins, mais aussi d'une industrie, parce qu'il y a un vieux dicton, on le dit tout le monde : Quand la construction va, tout va. Eh bien, là, le gouvernement vient tout simplement rompre des engagements en stoppant le programme AccèsLogis.

Alors, moi, ce que je demande au gouvernement ce matin, c'est de venir confirmer qu'il ajoutera les montants nécessaires, qu'il va venir confirmer qu'il recule devant ces mesures d'austérité qui vont faire, justement, le contraire de ce qui est nécessaire. Et je nous rappellerais qu'en 2002 Pauline Marois, ministre des Finances, justement dans un moment de crise financière, avait fait un budget spécial dans lequel elle avait investi dans AccèsLogis pour repartir la construction et avait, justement, fait un projet de 5 000 logements à Montréal et aussi des logements en région. Alors, c'est ça que le Québec a besoin, c'est ça que nos régions ont besoin.Alors, moi, je demande au gouvernement du Québec aujourd'hui, je demande au ministre Moreau de revenir sur sa décision, d'injecter les sommes nécessaires et de faire en sorte que l'on puisse repartir le programme AccèsLogis.

De plus, les organismes communautaires qui s'occupent de logements sociaux sont subventionnés par un programme qui s'appelle le PAOC, le Programme d'aide aux organismes communautaires. Eh bien, imaginez qu'ils n'ont pas encore reçu les sommes nécessaires au fonctionnement des organismes. C'est seulement quatre organismes qui ont reçu leurs subventions cette année. Les groupes de ressources techniques n'ont pas reçu leurs sommes, alors ces groupes-là fonctionnent, justement, à partir de cette subvention à la mission, et je demande au gouvernement de verser immédiatement les sommes et de confirmer que les sommes seront au rendez-vous dans le prochain budget.

Alors, il est urgent, à ce moment-ci, de venir rassurer le monde du logement social au Québec. On a besoin de la construction de logements sociaux. Il y a des centaines de milliers de personnes qui attendent, hein? On parle de 40 000 personnes qui sont en attente de logement social au Québec. Il y a des dizaines de milliers de personnes qui paient 30 % de leurs revenus et plus en loyer au Québec. Le logement social est important.

On voit aussi des messages qui sont envoyés, actuellement, par la direction de la SHQ aux groupes voulant favoriser plutôt le supplément au loyer, donc l'aide à la personne. Alors, c'est encore là une dérive libérale de vouloir investir dans le privé au lieu de venir investir dans le social. Alors, moi, je demande au gouvernement d'arrêter, d'arrêter, là, de menacer les logements sociaux, de venir confirmer que le logement social est encore une priorité pour le gouvernement libéral et de faire en sorte que l'on puisse, justement, prolonger le programme AccèsLogis. Il y a des projets sur la table, il y a des plans de construction sur la table, et il faut que les réalisations de ces projets-là soient faites. Merci.

(Fin à 9 h 17)

Participants


Document(s) Related