To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux et Mme Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux et Mme Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique

Version finale

Saturday, February 7, 2015, 0 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Minuit vingt-huit minutes)

M. Barrette : Alors, bonsoir. Alors, c'est avec plaisir que nous nous présentons, moi et ma collègue, devant vous, ma collègue Mme Charlebois, ministre déléguée à la Réadaptation, à la Santé publique et à la Protection de la jeunesse. Et c'est très important que nous nous présentions ici ce soir ensemble parce que nous avons un message quand même à envoyer à la population. Ce soir, c'est le premier pas dans notre mandat visant l'amélioration non seulement à l'accès à la santé et aux services sociaux, mais aussi à un système de santé fonctionnel, fluide, qui, je l'espère, satisfera plus la population, le plus rapidement possible que ce que l'on a vu dans les derniers sondages, notamment celui du Commonwealth Fund.

Aujourd'hui, c'est l'aboutissement, évidemment, d'une longue série de débats, d'audiences parlementaires, de débats où on a été clairement, et contrairement à ce que tout le monde peut bien dire, là, à l'écoute de la population. C'est vrai que nous avons présenté un projet de loi qui était d'une certaine complexité — c'est normal, le réseau de la santé, c'est complexe — mais nous avions la ferme intention de répondre aux aspirations de la population, et c'est la raison pour laquelle il y a des amendements qui sont nombreux. Ces amendements-là devaient être écrits pour répondre aux commentaires et aspirations de la population. Et comme les gens se sont exprimés avec beaucoup de liberté et de précision, bien, il y a beaucoup d'amendements, et, au bout de la ligne, nous croyons et nous sommes convaincus qu'au bout de la ligne nous commençons aujourd'hui une ère meilleure.

Alors, je passe la parole quelques instants à ma collègue Mme Charlebois parce que c'est important. Notre ministère, c'est le ministre de la Santé et des Services sociaux, et le projet de loi est un projet de loi d'intégration, d'intégration de toutes les catégories de services, pas simplement l'hôpital. Ce n'est pas un projet de loi d'hôpital, c'est un projet de loi de santé, de santé dans tous ses aspects, du domicile, jusqu'à l'hôpital, jusqu'au retour à la maison avec tout ce qu'il y a entre les deux et pour toutes les clientèles. C'est pour ça qu'on fait ça.

Nous avons choisi de ne pas faire de politique avec ce projet de loi là qui aurait dû être abordé de façon apolitique. Ce n'est pas comme ça que ça s'est passé, j'en suis fort désolé, mais nous n'en avons pas la responsabilité. Il y a eu de l'obstruction, quoi qu'on en dise. On a eu des questions qui ont été répétées des dizaines de fois, dont on a exigé des dizaines de fois la répétition de la réponse. À un moment donné, il faut aboutir, là, et il faut conclure, ce que nous avons fait ce soir. Le message, c'est que, pour la population, nous sommes là pour vous. Nous sommes là pour améliorer les choses.

Je passe la parole à ma collègue Mme Charlebois.

Mme Charlebois : Bonsoir, tout le monde. Bien, écoutez, ce sera court parce que mon collègue le ministre de la Santé a déjà mis les bases de ce que nous avons adopté aujourd'hui. C'est un grand pas, comme l'a dit Gaétan. Ce soir, nous avons mis la table pour le reste du travail à accomplir pour faire en sorte que notre système de santé et de services sociaux soit de plus en plus performant. Et, vous savez, ce que je suis le plus heureuse, en fait, c'est qu'enfin on va pouvoir dire que la santé et les services sociaux sont indissociables, parce que ce qu'on a fait, c'est qu'on a maillé les deux. C'est ça qu'on appelle une intégration, les services de centres jeunesse, les services de réadaptation avec les soins curatifs. L'un ne va pas sans l'autre, c'est tout ensemble et c'est que je suis le plus fière.

Puis on a eu une bonne écoute du ministre qui était à la rédaction. Moi, j'ai visité mes établissements, j'ai rencontré mes gens, et les gens du côté des services sociaux sont très heureux de l'écoute qu'on a eue. Et qu'on puisse travailler ensemble avec la santé c'est merveilleux parce qu'honnêtement c'est pour le bien-être des citoyens, comme Gaétan l'a si bien dit.

Journaliste : M. Barrette...

M. Barrette : Merci. Juste un dernier mot. Je tiens à rappeler à tout le monde, à la population, aux médias, aux observateurs, à tous ceux qui sont dans le réseau, d'ailleurs que je salue ce soir parce que les professionnels, les travailleurs qui sont dans le réseau, c'est important pour eux de comprendre ce qui se passe, ce qui se passe aujourd'hui, c'est que nous voulons améliorer le système de santé, et ça se fera en trois étapes, hein?

La première étape, c'est le projet de loi n° 10 qui vise une amélioration des structures. La deuxième étape, c'est le projet de loi n° 20, le projet de loi n° 20 qui s'adresse directement à l'accès aux services de santé, directement. Et ensuite le financement à l'activité qui, lui, aura pour conséquence de corriger une fois pour toutes les disparités qu'il y a dans le financement des activités de santé et de services sociaux sur tout le territoire du Québec.

Ces trois éléments ensemble sont essentiels pour améliorer la situation, et ne faire, comme je l'ai toujours dit, qu'un seul des trois serait une erreur. Aujourd'hui, c'est une nouvelle approche pour le bénéfice de la population. Et qu'on attende et on verra évidemment les résultats escomptés.

M. Bergeron (Patrice) : M. Barrette, il y a eu moult d'amendements, il y a eu 75 heures de travaux, on l'a répété, il y a eu... en plus de la journée d'aujourd'hui. Est-ce que vous avez l'impression d'avoir présenté le meilleur projet de loi possible dans les délais ou on aurait pu l'améliorer, ce projet de loi là, avant qu'il soit adopté?

M. Barrette : Je pense qu'on a présenté le meilleur projet...

M. Bergeron (Patrice) : Vous avez fait adopter...

M. Barrette : On a adopté le projet de loi dans les délais que l'on avait, le meilleur projet de loi possible, j'en suis convaincu.

Si vous avez assisté à la plénière, vous avez constaté ce que j'ai toujours dit : La très, très grande majorité des amendements qui ont été proposés étaient des amendements de concordance. La concordance, là, par définition, ça ne demande aucun débat, hein? Et, si on avait continué une heure ou deux, là, on aurait fini l'étude de tout ça. Mais, en même temps, ça signifie qu'on aurait pu faire ça avant et on aurait pu aller, à ce moment-là, directement à des articles plus, peut-être, difficiles pour les parlementaires, mais on s'est empêchés de faire ça. On s'est empêchés de faire ça parce qu'on a passé un temps fou, un temps fou dans les quatre premiers articles, à l'étude des quatre premiers articles du projet de loi, à poser des questions qui n'aboutissaient à rien.

Tout le monde aura compris la tactique qui était mise en place par l'opposition officielle, qui était celle de ne proposer que des amendements qui démantelaient le projet de loi à la pièce, pièce par pièce. Elle était claire, la tactique. Elle était claire. L'opposition officielle n'avait... et ils l'ont dit, de toute façon. Mme Lamarre l'a dit à plusieurs reprises, elle l'a dit avant Noël, et c'est cité dans les médias, elle ne voulait pas que le projet de loi passe. Le chef de l'opposition officielle l'a dit dans le temps des fêtes, il allait tout faire pour empêcher l'adoption. Bien, quand on dit ça et qu'on constate ce qui se passe dans les périodes de débat, bien, force est de constater qu'effectivement il y avait comme un mot d'ordre.

Alors, revoyez-les, là, quand on passe six heures sur un amendement où on change...  et, en plus, l'amendement revient encore, bien, écoutez, là… à un moment donné, on change un mot, on change «plusieurs» par «nombreux», et le reste de la phrase ne change pas, et on redépose le même amendement, bien, écoutez, là, à un moment donné, ce n'est pas sérieux et c'est ce à quoi on a fait face. C'est dommage.

Nous aurions eu le temps amplement suffisamment pour faire le tour de ce projet de loi de façon correcte. On a choisi de faire le contraire. À un moment donné, il faut avancer.

Mme Dufresne (Julie) : Dr Barrette, dans votre histoire personnelle de politicien, vous allez pouvoir dire que le premier projet de loi que vous avez déposé aura été adopté sous le bâillon. Est-ce que vous êtes fier de ça?

M. Barrette : Moi, ce qui est important pour moi, c'est d'adopter un projet de loi... Effectivement, c'est mon premier que j'ai développé. La fierté viendra du fait que mon premier projet de loi aura été un projet de loi qui s'adresse réellement, réellement à l'amélioration de la structure et, par la suite, à l'accès et à l'organisation des soins. C'est là que sera ma fierté. Ma fierté, ce n'est pas une question de bâillon ou pas de bâillon. La fierté vient du fait qu'on est là pour servir la population et qu'on pose les gestes. Je ne serais pas fier, moi, de faire de l'obstruction pour une mesure qui, elle, est au bénéfice des citoyens.

Mme Dufresne (Julie) : Mais est-ce que ça ne laisse pas une idée de la signature que vous aurez?

M. Barrette : Bien, c'est une signature provoquée. Je n'ai pas demandé ça, moi. J'ai demandé à ce que l'on travaille avec le maximum de fluidité, ce que l'on n'a pas fait. Je vous rappellerai que j'ai demandé à ce que l'opposition officielle, dès le début des travaux, dépose leurs amendements pour qu'on puisse y réfléchir à l'avance, ce que la CAQ a fait et Québec solidaire. Moi, encore ce soir, encore ce soir, et c'est arrivé à plusieurs reprises avant, j'ai eu des rencontres avec Mme David qui nous faisait part de ses amendements. Elle venait nous voir : Dr Barrette, est-ce que, ça, c'est recevable? Puis, en général, la réponse était : Le libellé demande des ajustements, mais oui. Et d'ailleurs c'est ce qu'on a fait, et ça s'est fait, imaginez-vous, en dehors des travaux. Ça s'est fait en dehors des travaux. La majorité des travaux avec Québec solidaire et la CAQ s'est effectuée à l'extérieur de la Chambre. Zéro travaux ou presque avec l'opposition officielle et, en plus, l'opposition officielle, à plusieurs reprises, nous disait : Non, non, non, on n'a plus d'amendements, pour nous faire dire par le chef de l'opposition officielle, il y a deux jours, dans un point de presse : Oui, on en a plein d'amendements déjà écrits. Ça, ça s'appelle zéro collaboration et ça donne ce que ça donne.

Mme Dufresne (Julie) : C'est vous qui allez rester pris avec, j'allais dire, tache sur votre dossier, je ne dirais peut-être pas ça comme ça, mais avec cette signature, là.

Mme Charlebois : J'ai peut-être le goût de vous ajouter, moi, la signature qu'on retiendra du ministre de la Santé actuel, c'est la transformation d'un système de santé et de services sociaux réellement au bénéfice des citoyens et des usagers.

Mme Dufresne (Julie) : Ça va prendre quelques années pour le vérifier.

Mme Charlebois : Bien, il faut commencer en quelque part.

M. Barrette : Alors, Mme Dufresne, je vais vous répondre très précisément. Si vous voulez y aller sur le plan de la signature, je viens d'écrire la première lettre de mon nom. En 2018, les gens verront la signature au complet puis ils jugeront. Le jugement porté par les trois oppositions aujourd'hui ne m'importe pas.

M. Bergeron (Patrice) : Qu'est-ce que ça augure… Une dernière question : Qu'est-ce que ça augure pour le projet de loi n° 20, M. Barrette?

M. Barrette : À ce moment-là, vous devriez poser cette question-là aux oppositions officielles. Le projet de loi n° 20 est un projet de loi simple. Il n'a pas la complexité du projet de loi n° 10 parce que ce sont des sujets qui sont plus limités dans leur portée. L'impact est immense, il est immense. Alors là j'ai hâte de voir comment les oppositions vont s'opposer au projet de loi n° 20. J'ai hâte de voir ça. Je n'ai pas compris l'évolution de la CAQ dans le dossier du projet de loi n° 10. J'ai hâte de voir, au départ et au cours de l'étude du projet de loi n° 20, l'évolution de la pensée des trois oppositions. Bien hâte de voir ça.

La CAQ est passée de l'ovation debout au dépôt du projet de loi à voter contre. C'est quand même extraordinaire, là. C'est extraordinaire. La CAQ, qui est le parti de l'antibureaucratie, de l'abolition des structures, hein, et ils arrivent aujourd'hui et ils critiquent, ils critiquent et votent contre le projet de loi qui fait ce qu'ils ont toujours demandé. J'ai bien hâte de voir comment les trois oppositions vont se positionner pour le projet de loi n° 20 dont la visée absolue est l'accès aux services.

Mme Montgomery (Angelica) :M. Barrette, Québec solidaire came out here and said to us : The Anglophones have lost. They've lost…

M. Barrette : The Anglophones have lost?

Mme Montgomery (Angelica) : That's what they said. They said the Anglophones have lost, they lost control over the institutions that they have built over decades. I assume you disagree. Can you tell us why?

M. Barrette : Well, obviously, and it's been the case many times during all the hearings and the proceeds that we went through lastly, many times they don't understand exactly what's in the bill. It's unbelievable for me to hear such a statement. Clearly we have addressed all issues that were put… that were tabled before us by the Anglophone community. Each and every aspect, each and every issue that was tabled before us by the Anglophone community was addressed and was… And there are provisions in the bill that guarantee basically all that the English community was asking for. So clearly they don't understand the breath of this bill.

Mme Montgomery (Angelica) : They say the only element of control that the community keeps on those local institutions is the mission, that they have a power of veto over the mission, and that's the only element of control that they still have on those institutions. How do you respond?

M. Barrette : Well, they will have to explain exactly what they mean by having control. The Anglophone community have their say… First of all, the control of the Anglophone community stands from the fact that they are fully involved in their community. They are involved in their foundations, in management, in their corporations and so on. Those issues are addressed and they are guaranteed. I'm not expecting the Anglophone community to withdraw their implication from their institutions, and clearly they will be there to still participate in the same way that they did in the past, first of all. And second, we have guarantees in the bill that will allow them to be there. We have provisions that will guarantee Anglophone participation in boards, for instances, of all CISSSs. We have obviously guarantees in the Bill that the Anglophone communities, where they're dominant, will be heading those boards of hospitals. We have all that. I don't see what they see. But, as everybody did until now in the three Oppositions… from the three Oppositions parties, what they do is to scare people. I'm not into that and I am quite sure that, when the Anglophone community will take a stand publicly about Bill 10, they will say that they are satisfied.

Journaliste : When we last spoke before Christmas, you said that there was one element of the Bill that was still up in the air with regards to Anglophone institutions and, I suppose, by extension, all institutions being able to keep their corporations and assets within one structure. Has that been resolved to the satisfaction of both sides?

M. Barrette : Absolutely. Absolutely, and that issue was discussed with their legal representatives to their satisfaction, and the provision in the Bill is specifically on this issue, article 4.1. Article 4.1 makes so that corporations will still exist with exactly the same powers that they had before Bill 10. So we addressed that issue specifically and, by article 4.1, we guarantee this status quo forever, actually.

(Fin à 0 h 44)

Participants


Document(s) Related