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Point de presse de Mme Diane Lamarre, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins, et M. Alain Therrien, député de Sanguinet

Version finale

Wednesday, February 11, 2015, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-quatre minutes)

Mme Lamarre : …ce matin que, dans le fond, on comprend mieux, dans le fond, pourquoi le ministre Barrette voulait un bâillon et on comprend que c'est quelque chose qui était planifié, qui était volontaire, puisque ça lui a permis de nous imposer, dans une liasse de 95 nouveaux amendements qu'il a déposés vendredi dernier, cette modification-là, hein? Dans le fond, c'est trois mots, et, quand on dit l'étude article par article d'un projet de loi, la rigueur de pouvoir analyser, questionner chaque élément, chaque article, bien, on voit comment le ministre, de façon sournoise, a utilisé ce privilège du bâillon qu'il s'est donné pour congédier, dans le fond, mettre… en tout cas, abolir des postes importants, 6 000 postes, donc, de personnes, de cadres.

Au départ, le projet… donc, on regarde le projet de loi — puis j'invite les gens à aller le rechercher, ça se trouve sur le site — l'article 148, tout ce que ça prévoyait, c'était l'abolition des postes de P.D.G., donc président-directeur général, et directeur général. Donc, ce sont les deux catégories de postes qui étaient abolis. Mais le ministre, dans un amendement, 148.1, est venu vendredi, dans sa pile de liasses, nous dire qu'il ajoutait trois mots. Ces trois mots-là, ce sont «des cadres intermédiaires».

Alors là, les cadres intermédiaires, il multiplie le nombre de personnes visées. Au lieu d'être 600, c'est 6 000. Alors, ce sont des gens qui s'occupent, par exemple, des paies, ce sont des gens qui s'occupent des listes de rappel des infirmières. Alors, il n'y a pas un système de santé qui peut fonctionner sans aucun cadre, et on voit comment il rend ces gens-là vulnérables et comment, dans le fond, il a une approche qui est complètement cachée, un manque de transparence complet et vraiment quelque chose de très menaçant.

Alors, moi, j'invite les gens à être très, très prudents, parce que, quand on voit une attitude comme celle-là, où on nous annonce un gouvernement qui va être transparent, mais que, dans les faits, on voit qu'on est prêts à faire des coups de cette nature-là, de façon sournoise, quand on voit… dans le fond, le chat sort du sac, là, et ça, c'était planifié, c'était volontaire, et ça devait passer par un bâillon pour que le ministre puisse l'imposer.

Alors, j'ai ici la liasse d'amendements qu'il nous a déposés vendredi dernier, 137 amendements. Là-dessus, il y en avait 95 complètement nouveaux, et, dans ces… et 55 de ces 95 là, dans le fond, étaient des changements de ce qu'il avait déjà déposé le 1er décembre. Donc, il se fait lui-même des changements à la dernière minute. Le bâillon, retenez-le, lui donne toute autorité pour changer tout ce qu'il veut à la dernière minute et passer exactement ce qu'il avait en tête depuis la première seconde du dépôt du projet de loi n° 10.

Alors, vraiment, c'est une attitude qui est inconcevable. Où est la transparence qu'on nous a annoncée? Où est l'honnêteté envers la population? Qu'il ait le courage de ses décisions difficiles, qu'il ne les fasse pas en catimini, et qu'il nous le dise clairement, et qu'il utilise le temps de l'adoption article par article pour mettre en évidence ces changements majeurs qu'il impose dans des projets de loi.

Alors, on commence le projet de loi n° 20. Vous comprenez qu'il a déjà manifesté l'intention de le passer sous forme de bâillon. On le comprend très bien, on voit tout ce qu'il est capable de planifier et de mettre à la dernière minute dans des choses qui changement fondamentalement l'esprit du projet de loi, mais surtout la vie de nombreux Québécois qui n'ont jamais, jamais pensé que leur emploi était compromis dans le projet de loi n° 10.

Alors, je laisse la parole à mon collègue.

M. Therrien : Merci, Diane. Écoutez, ce gouvernement-là se voulait un gouvernement de transparence, c'est ce qu'on nous a dit. Au départ, dans son discours inaugural, le premier ministre utilisait ce mot-là. Ce qu'on a depuis ce temps-là, malheureusement, ce n'est pas du tout de la transparence, c'est un maquillage de chiffres, c'est l'utilisation des chiffres ou l'absence d'information pour nous faire passer à travers la gorge des… soit des amendements qui font tout simplement… annulent des emplois qui étaient déjà sur place et qui vont faire en sorte de mettre à pied plusieurs milliers d'individus au niveau de la santé, c'est de créer ce qu'on a appelé un déficit potentiel, d'inventer un déficit potentiel de 5,7 milliards, ce qui n'existe pas dans la littérature économique, qui est complètement farfelu, et, à partir de ce 5,7 milliards là, on a littéralement sapé le modèle québécois. Ça, c'est ce qu'on appelle de la transparence? Ça, c'est ce qu'on appelle un bris de confiance qu'on peut avoir envers ce gouvernement-là. La population ne peut plus avoir confiance en ce gouvernement. On a manipulé les chiffres pour justement couper dans l'appareil public, couper dans les services à la population, couper des emplois.

On a parlé ensuite de ce qu'on a vu hier. On a amplifié de 50 % les déficits des régimes de retraite, hier. Pourquoi? Pour faire un véritable assaut contre les travailleurs, contre les retraités, pour faire en sorte qu'on a déchiré des contrats qui existaient, chose qu'on n'avait jamais faite dans l'histoire du Québec. On utilise des chiffres, on utilise de l'obscurité pour arriver à ses fins. On a un gouvernement qui est idéologue, un gouvernement qui ne respecte pas sa parole. On a un gouvernement qui n'a plus la confiance des Québécois. Merci.

(Fin à 9 h 40)

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