(Dix heures cinquante-sept minutes)
M. LeBel : Oui, bien, bonjour. Concernant les résidences pour
personnes aînées, ce qu'on dit, c'est : Pas de
compromis par rapport aux aînés, pas de compromis par rapport à la sécurité de nos aînés partout au Québec. Dans toutes les
régions, dans le monde rural, partout au Québec, on n'a
pas de compromis à faire. Plus jamais, jamais, jamais L'Isle-Verte. Il ne faut
plus jamais qu'un incident du genre se reproduise, il y a trop de conséquences.
Je viens de ce coin-là, c'est mon coin de
pays, et j'en sais quelque chose.
On salue l'initiative du ministre,
l'annonce du ministre. Je pense qu'il fallait réagir, et on salue sa réaction.
Ce qu'on... On pose certaines questions, par
exemple, parce qu'il nous annonce qu'il va investir des montants; on n'a pas d'argent, il n'y a pas d'argent qui a été mis
sur la table. On rappelle que les besoins sont évalués à 80 millions pour
sécuriser les résidences pour personnes âgées. On a hâte de voir les montants
d'argent qui seront donnés et de voir aussi la procédure, comment on va s'assurer
que ces montants d'argent là puissent se répartir partout,
dans toutes les régions du Québec. Le délai de cinq ans aussi nous
semble un peu long, mais on laisse la chance au coureur, on laisse... le
ministre devra nous... développer un peu plus sur son programme.
Il y a aussi d'autres
éléments, par exemple, que... on pose beaucoup de questions. Il faut voir la
réalité terrain. L'annonce, c'est bien, là, comme ça, faire ça de même ici, à
Québec, mais, sur le terrain... tu sais... Le
coroner Delâge, par rapport à L'Isle-Verte, disait que ça prend des bâtiments de qualité, conformes aux lois et
règlements. Actuellement, la directive du Conseil du trésor demande aux
fonctionnaires de rester dans leur bureau. C'est
assez difficile pour les fonctionnaires, de leur bureau, de s'assurer que c'est des bâtiments de qualité. Actuellement,
là-dessus, on peut poser... avoir beaucoup d'inquiétudes.
Même chose pour les mandats qui sont
donnés aux agences de santé. Le coroner parle de l'agence
de santé dans le Bas-Saint-Laurent, qui doit
vérifier les bâtiments, s'assurer que les aînés soient bien dans chacun des
bâtiments, dans les CHSLD, entre autres. Actuellement, l'agence, là, dans le
Bas-Saint-Laurent, c'est le branle-bas de combat, c'est
la réforme de structure du ministre Barrette, ça. Actuellement, ils sont loin
d'être là-dedans, là, ils sont en train de réformer tout le système, tout leur
réseau. La priorité, je ne suis pas certain qu'elle est là, là, actuellement,
et c'est ça, les conséquences de la loi n° 10,
c'est une de ces conséquences-là, où l'agence,
dans ce cas-là, elle est comme un peu prise dans un brassage de structures et
loin des services aux patients, des services aux
clients, et ça aussi ça m'inquiète.
Et j'ai hâte de voir, enfin... Il parlait
d'un comité ministériel. La sécurité des aînés, c'est
plus large que ce qu'il vient d'annoncer. J'ai hâte de voir ce que la ministre,
entre autres, des Aînés... qui aurait dû être là avec le ministre Hamad, nous
proposer un peu plus de sa vision de la sécurité des aînés en parlant
d'encadrement, de présence du personnel, etc.
Bref, on salue l'initiative du ministre,
mais on est beaucoup inquiets sur l'application de tout ça sur le terrain, parce
que c'est urgent. Encore, je répète, on n'a pas de compromis à faire sur la sécurité de nos aînés. Merci.
Mme Richer (Jocelyne)
: M. Lebel, dans un autre dossier,
on a vu ce matin M. Gendron appuyer M. Cloutier. Tu sais, M. Gendron, au Parti québécois, il joue un
rôle quand même particulier, c'est le doyen de l'Assemblée nationale...
M. LeBel :
Ça fait que ça n'a pas rapport aux aînés, là, parce que c'est François, là?
Mme Richer (Jocelyne)
: Non. C'est
quelqu'un, je pense, qui est très respecté, là, au sein de la
députation.
M. LeBel :
Oui, très.
Mme Richer (Jocelyne)
: Est-ce que ça donne un coup dur à
M. Péladeau?
M. LeBel :
Non, non, c'est une belle course. Vous savez, moi, j'appuie M. Péladeau,
puis je suis très proche de François Gendron. C'est une belle course qui se passe bien dans notre caucus, je ne sens pas
d'acrimonie. Et je connais François, le fait qu'il ait décidé d'appuyer... Il
aura des messages à faire passer, il va les faire passer dans le cadre de la
course et... Non, non, ce n'est pas un coup dur. C'est
une belle course qui se passe bien pour l'instant,
et je suis assez...
Mme Richer (Jocelyne)
: Ce n'est
pas une façon d'affaiblir le leadership de M. Péladeau, son avance,
d'envoyer un message aux députés, aux militants?
M. LeBel :Non, non, non, sinon il faudrait que tout le monde
soit du même bord tout le temps. Moi, je pense que personne n'a pensé ça dans
le début de la course, ni Pierre Karl Péladeau ni les autres. On savait que les
gens allaient avoir des camps, puis on allait faire une campagne, un débat
d'idées. Et ce qui compte, c'est qu'à la fin tout le monde se rallie à la personne qui va gagner, et je pense que c'est comme ça qu'on s'enligne. Merci.
(Fin à 11 h 1)