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Point de presse de M. Jean-François Roberge, député de Chambly

Version finale

Tuesday, February 17, 2015, 15 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures dix-sept minutes)

M. Roberge : Bonjour. Alors, je m'adresse à vous ce matin parce que je viens d'interpeller le ministre de l'Éducation, M. Bolduc, concernant une aberration qui s'est passée dans une école secondaire de la commission de la Capitale, une direction d'école qui a procédé à une fouille à nu d'une élève de 15 ans, une jeune fille de 15 ans qui en est ressortie traumatisée. Elle a utilisé les mots qu'elle était intimidée, honteuse et même détruite par ce qu'elle a subi.

Alors, j'ai interpellé le ministre de l'Éducation, évidemment, lui rappelant sa déclaration parce que le ministre de l'Éducation est allé dire que cette fouille à nu pouvait être correcte si elle était faite de manière respectueuse. C'est le comble que de qualifier la fouille à nu d'une adolescente par une direction d'école de respectueuse. Il faut être absolument déconnecté. Je comprends très, très bien qu'on veuille sortir la drogue de nos écoles — et semble-t-il que cette jeune fille était soupçonnée d'avoir amené de la drogue sur le site de l'école — mais évidemment c'est une affaire de police. Il faut se fier à nos corps de police pour régler ce genre de chose là. La direction d'école aurait très bien pu appeler les corps de police pour mener leur investigation.

Ce qui est frappant ce matin, c'est qu'en Chambre le ministre de l'Éducation a réitéré qu'il cautionnait ce geste de la direction d'école et que ça pouvait très bien être fait dans le respect. Rappelez-le à l'ordre, quelqu'un. Quel ministre déconnecté! Plutôt que de rassurer les parents, il est allé, il me semble, semer encore le doute, l'inquiétude, la crainte. Quand on envoie nos enfants et nos adolescents à l'école, ce n'est pas en se demandant s'ils vont se faire interpeller et se faire mettre à nu parce qu'on les soupçonne de quelque chose.

J'ai demandé au premier ministre de prendre ses responsabilités et de se dissocier des propos de son ministre, et il est resté muet, ce qui est encore plus inquiétant.

La Modératrice : On va prendre les questions, s'il vous plaît.

M. Dutrisac (Robert) : Le ministre semblait dire que c'est une mesure exceptionnelle, mais balisée par les commissions scolaires, par les directions d'école. Qu'est-ce que vous en pensez, vous? Est-ce que vous pensez que c'est une mesure qui est, genre, normée, qui est répandue partout, à la grandeur du Québec?

M. Roberge : Je n'ai jamais entendu parler de ça dans ma carrière d'enseignant — j'ai quand même enseigné 17 ans — et qu'une commission scolaire ait quelque part, par la voie de son conseil des commissaires, balisé cette pratique-là ne la rend absolument pas justifiable. Et c'est à ça qu'est censé servir un ministre de l'Éducation, à un moment donné : ramener la raison quand les instances scolaires errent. Là, les instances scolaires, je pense qu'elles ont carrément dérapé en faisant ça, et le ministre, lui aussi, a dérapé en manquant à son devoir ce matin.

M. Dutrisac (Robert) : Vous avez demandé la démission de M. Bolduc à quelques reprises, je pense… à deux reprises, plusieurs reprises.

M. Roberge : À chaque fois qu'il s'est enfargé. C'est donc arrivé souvent.

M. Dutrisac (Robert) : Est-ce que c'est une autre raison de plus qui vous porterait à redemander sa démission?

M. Roberge : Je pense que c'est une demande permanente de la part de la Coalition avenir Québec et de peut-être les milliers d'enseignants et de parents qui n'en peuvent plus de subir l'incompétence de ce ministre qui se met le pied dans la bouche fréquemment.

Mme Montgomery (Angelica) : Can I ask you how you would describe Mr. Bolduc's statement?

M. Roberge : It was completely, completely wrong to say that it's OK to force a teenage to get nude just because the principal thinks that maybe she can have some drug on her. And I would thought that the Minister would stop this and say it's wrong, but no, no. He said it's good and there's no problem with this.

Mme Montgomery (Angelica) : As a former teacher and a parent, how does it make you feel?

M. Roberge : I can't live by thinking that when my young daughter go to school at the morning, maybe she will come back afraid about what she has to live at school. I think the Minister should… the Prime Minister should recall Mr. Bolduc.

M. Gagnon (Marc-André) : Si vous étiez ministre de l'Éducation, qu'est-ce que vous auriez fait devant un cas comme celui-là? Qu'est-ce que le ministre aurait dû faire, au fond?

M. Roberge : Le ministre aurait dû s'informer directement auprès de la direction pour savoir réellement les faits, condamner tout de suite, par contre, tout genre d'intimidation comme cette jeune fille a vécu. Qu'elle l'ait vécu ou pas de façon très, très, très précise, on peut très bien dire qu'on s'oppose à ce qu'une direction force une jeune fille à se mettre à nu. Donc, il aurait pu faire ça et, si vraiment c'est arrivé comme on l'a vu, bien, il peut prendre une sanction. À quoi sert le ministre s'il ne fait que faire du vent et cautionner tout ce qui se passe dans les écoles du Québec? Je pense qu'il est très confortable dans son rôle d'impuissance. Il aime bien laisser la direction de son ministère aux commissions scolaires, avec toutes les dérives qu'on voit. Merci.

(Fin à 15 h 23)

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