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Point de presse de M. Stéphane Bédard, chef de l'opposition officielle

Version finale

Wednesday, February 18, 2015, 15 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures trente-deux minutes)

M. Bédard : Mesdames messieurs, je tiens, à ce moment-ci, à réagir à la décision du Conseil de presse du Québec à la suite d'une plaintedéposée au mois de juillet 2014 au sujet d'un reportage diffusé le 31 mars 2014 au Téléjournal 22 heures de Radio-Canada, à sept jours du scrutin.

Trois griefs ont été analysés par le Conseil de presse du Québec.

Le premier grief portait sur l'absence d'intérêt public du reportage. Je cite le conseil : «Le sujet du reportage était d'intérêt public.»

Le second grief portait sur l'absence de vérification des sources et l'utilisation injustifiée de sources anonymes. Sur ce point, le Conseil de presse juge, et je le cite au texte : «Radio-Canada et son journaliste [...] ne devaient pas rapporter les accusations de leur source anonyme voulant que M. Blanchet s'était fait complice d'un stratagème de financement par prête-noms, sachant que celles-ci n'avaient pas été corroborées, et considérant les conséquences potentiellement dévastatrices que de telles accusations pouvaient avoir sur M. Blanchet, Mme Marois et le Parti québécois.

«En diffusant ces accusations, ils ont contrevenu autant aux normes de Radio-Canada qu'à celles du guide des Droits et responsabilités de la presse

Règle qu'on connaît bien, d'ailleurs, sous le nom de la règle du Watergate.

Le troisième grief portait sur une présentation tendancieuse de l'information. Le conseil déclare ce qui suit : «Il ne fait aucun doute que les mis en cause, en diffusant des images montrant précisément, et au même moment, ce qu'était en train de nier M. Blanchet, cherchaient à discréditer la version des faits de ce dernier.

«En procédant ainsi, le conseil est d'avis que les mis en cause — Radio-Canada — ont "créé de la confusion sur le véritable sens de l'information transmise", et ont en conséquence commis une faute déontologique.»

Autrement dit, ce reportage n'aurait jamais dû être diffusé.

Compte tenu la décision rendue aujourd'hui par le Conseil de presse du Québec, nous demandons que les responsables ayant permis la diffusion de ce reportage qui a eu un effet significatif sur la dernière semaine de la campagne électorale s'expliquent publiquement de leur décision.

Nous souhaiterions aussi que Radio-Canada, sans dévoiler le nom de la source anonyme, puisse nous dire si cette personne anonyme est une victime collatérale de la loi n° 1 portant sur l'intégrité en matière de contrats publics.

Nous demandons également à la Société Radio-Canada des excuses publiques au Parti québécois concernant la diffusion de ce reportage.

Nous demandons enfin que la Société Radio-Canada exprime ses excuses envers celle qui fut la première ministre du Québec, Mme Pauline Marois. Merci.

(Fin à 15 h 36)

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