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Point de presse de M. François Legault, chef du deuxième groupe d'opposition

Version finale

Wednesday, February 25, 2015, 13 h 05

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Treize heures dix minutes)

M. Legault : Bonjour, tout le monde. Bonjour. Bien, écoutez, peut-être quelques mots d'abord. On a eu la démonstration ce matin que Philippe Couillard, ce n'est pas sa matière forte, l'économie. Hier, il nous a dit clairement, là, puis je l'ai cité au texte, que lui croyait que la croissance économique va être plus importante au Québec qu'en Ontario, alors que tous les économistes, incluant les économistes du ministère des Finances, disent exactement le contraire. On parle même, là, du simple au double. Donc, j'ai pu croire pendant quelques minutes hier que Philippe Couillard avait des grandes ambitions pour le Québec.

Aujourd'hui, je me rends compte que ce n'est pas des grandes ambitions. C'est juste qu'il ne comprend pas l'économie. Donc, il ne comprend pas que la croissance économique au Québec, depuis quelques années, est très inférieure à celle de l'Ontario et que, pour les quatre prochaines années, bien, c'est toujours ce qui est prévu par les experts. Donc, c'est sûr que… et puis il le sait bien comme médecin, là, mais c'est sûr qu'on ne peut pas travailler sur un bon traitement quand on ne connaît pas la maladie comme il faut. Or, M. Couillard ne comprend pas l'impact, là, du PIB par habitant, de la richesse, du revenu moyen. Il mélange tout ça. Il mélange le Québec avec l'Ontario. Il nous parle de chiffres de 2007, là, où il y a eu deux, trois années où, effectivement, la croissance a été plus forte au Québec qu'en Ontario parce qu'il y avait un rattrapage suite à la récession. Mais il devrait savoir, là, que, depuis un certain nombre d'années, la croissance est toujours inférieure au Québec par rapport à l'Ontario.

Donc, c'est difficile de penser qu'on peut avoir un premier ministre qui va trouver les bons moyens d'augmenter le revenu moyen au Québec, alors qu'il ne comprend même pas le problème, puis pourtant le problème est grave. Et puis je sais que ce n'est pas un sujet facile, entre autres pour vous, les journalistes, mais de dire qu'au Québec le salaire moyen est 4 800 $ moins élevé qu'en Ontario, que l'écart est encore plus grand quand on regarde tout l'ensemble du Canada, encore plus grand quand on regarde les États-Unis, encore plus grand quand on regarde le Nord-Est américain, des états comme la Nouvelle-Angleterre… Le Québec ne pourra continuer à se payer des programmes sociaux de qualité, puis actuellement on s'en paie plus que nos voisins, en ayant un taux de richesse, là, beaucoup moins élevé que nos voisins.

Donc, je ne sais pas, M. Couillard, s'il est content qu'on soit 57e sur 60 États en Amérique du Nord, mais, en tout cas, moi, je ne suis pas fier de ça, puis je n'accepterai jamais ça, et puis je vais me battre d'abord pour que Philippe Couillard comprenne qu'on a un écart de richesse puis qu'il comprenne aussi que les prévisions ne sont pas positives, mais sont très négatives en termes de croissance économique pour le Québec quand on se compare avec nos voisins comme l'Ontario.

Le Modérateur : On va passer à la période de questions.

M. Legault : Je suis sûr que vous avez plein de questions sur l'économie, là.

Journaliste : Le président d'Islande, hier, disait que l'indépendance était une bonne chose pour son pays, pour sa petite nation et il disait qu'essentiellement la démocratie et l'autodétermination étaient un excellent outil économique. L'exemple de l'Islande est assez remarquable parce que, depuis qu'ils sont indépendants, ils sont partis d'une province très pauvre à l'échelle de l'Europe à un niveau de vie supérieur.

Est-ce que vous ne croyez pas… Selon votre raisonnement du Québec au sein du Canada, est-ce que vous croyez que le Québec joue à forces égales avec l'Ontario? Est-ce qu'il n'y a pas, dans la fédération canadienne, un déséquilibre qui fait en sorte que le Québec, justement, a des mauvais résultats économiques, moindres à cause, justement, de la structure économique du pays?

M. Legault : Non, je ne pense pas qu'on puisse dire ça de façon générale. C'est certain que, si on comparait le Québec avec l'Alberta à cause de la présence du pétrole, là, bon, ça a peut-être des effets pervers via le taux de change. Mais actuellement, là, avec un taux de change à 0,79 $, ça devrait être des années, là, très intéressantes et pour le Québec et pour l'Ontario. Puis il n'y a pas de raison actuellement que le Québec performe moins bien que l'Ontario, parce qu'on devrait être dans une période où on pousse encore plus sur nos exportations, entre autres aux Etats-Unis, avec un taux de change qui est favorable.

Maintenant, Québec, là, n'a pas moins de pouvoirs que l'Ontario, pourrait avoir une politique plus agressive pour attirer des investissements privés. Je voyais les bons résultats de la caisse aujourd'hui. On voit que la caisse augmente tranquillement ses investissements dans les entreprises privées au Québec puis que c'est payant. Je ne vois pas pourquoi, là, le gouvernement est en train de lui demander, de lui tordre un bras un peu pour qu'il fasse des investissements publics. Il devrait continuer d'investir. Il nous manque à peu près… Quand on se compare avec l'Ontario, là, il nous manque à peu près une dizaine de milliards par année d'investissements privés.

Donc, il faut vraiment, là, qu'entre autres dans les équipements, dans le matériel et l'outillage, dans les technologies de l'information, il faut vraiment accélérer les investissements au Québec par rapport à l'Ontario, puis je ne pense pas qu'on puisse faire un lien entre ça puis la Constitution canadienne.

Journaliste : Mais par contre l'Ontario, on sait bien, ils ont… les filiales des multinationales américaines s'établissent priotairement en Ontario. Probablement que la question de la langue joue. Il y a l'industrie automobile qui a reçu une aide importante du Canada. Il y a le gouvernement fédéral qui a plus d'activités là que dans le reste du pays. Finalement, ils sont très avantagés.

M. Legault : Bien, si vous parlez de l'industrie automobile, d'abord, allez faire un petit tour à Détroit, vous allez voir, là, que ce n'est pas des bonnes années pour l'automobile. Donc, je ne pense pas qu'on puisse dire : on est moins bons que l'Ontario parce qu'on n'a pas une industrie automobile comme en Ontario. On a une industrie aéronautique qui a des emplois très payants. Maintenant, on a aussi des emplois dans les technologies de l'information, mais il faut augmenter ça. Entre autres, le manufacturier pose problème au Québec. On n'a pas assez de moyennes et de grandes entreprises pour augmenter la productivité. Il y a un écart de productivité important entre le Québec et l'Ontario, puis ça prend une solution.

Mais, comme je le disais tantôt, M. Couillard ne comprend même pas le problème. C'est peut-être un bon médecin, là, mais l'économie, ce n'est pas sa matière forte. Donc, il va falloir qu'on comprenne bien le problème et puis qu'on travaille sur des solutions, puis il n'y a pas 56 000 solutions, là. Il faut que le premier ministre lui-même travaille à aller chercher plus d'investissements privés au Québec. Donc, moi, je veux bien qu'il aille à Paris puis à Davos, mais, tu sais, ce n'est pas des vacances, là, il faut closer des deals. On entendait que Jacques Daoust va avoir 21 rencontres à Paris. J'espère qu'il va avoir une meilleure moyenne au bâton qu'à Davos parce qu'à Davos il y a eu zéro entente de conclue pour attirer des investissements au Québec. Bien là, j'espère que, dans ces ententes, d'abord, que ce sont des rencontres à Paris pour attirer des investissements au Québec, mais il va falloir que et le premier ministre et le ministre du Développement économique soient beaucoup plus proactifs pour attirer des investissements privés au Québec.

Puis ce n'est pas vrai, là, qu'on a des atouts… qu'il nous manque des atouts par rapport à l'Ontario, là. On a des excellentes universités, on a des gens créatifs, on a des jeunes dans les technologies de l'information. Actuellement, la clé, c'est l'innovation, entre autres l'innovation dans le manufacturier. Je ne vois pas pourquoi, là… Moi, je n'accepte pas qu'en Ontario quelqu'un, en moyenne, gagne 4 800 $ de plus qu'au Québec, là. Écoutez, si le Québec avait le même niveau de richesse que l'Ontario, le gouvernement du Québec aurait 8 milliards de plus de revenus par année. Imaginez-vous ce qu'on pourrait faire avec 8 milliards de plus, là.

Puis j'ai l'impression, là… Moi, je suis d'accord avec les efforts qui sont faits actuellement pour réduire les dépenses, mais je pense que M. Couillard comprend mal que ce sont deux enjeux différents. Oui, réduire les dépenses pour équilibrer le budget, mais il faut travailler à créer de la richesse, puis il ne comprend même pas qu'on a un écart de richesse puis que… L'année 2015, là, les spécialistes disent, incluant les spécialistes du ministère des Finances, que le Québec va faire à moitié moins bien que l'Ontario en termes de croissance économique. Comment ça se fait qu'on a un premier ministre du Québec qui ne comprend même pas ça, là, de toute évidence? Il nous a donné une feuille, hier, qui parlait de 2007. Écoutez, il va falloir que quelqu'un lui donne un petit cours d'économie.

Journaliste : …M. Legault, vous avez été ministre au sein d'un gouvernement ici, à Québec. Est-ce que vous pensez que M. Couillard devrait faire un petit remaniement ou bien élargir ses ambitions pour procéder à un remaniement plus important?

M. Legault : Bien, moi, je pense qu'il y a deux personnes, là, qui doivent être visées. D'abord, bien sûr, le ministre de l'Éducation. À partir du moment où on a une personne qui accepte de recevoir 200 000 $ de primes pour prendre en charge des patients, alors qu'il sait très bien qu'il ne les prendra pas en charge, pour moi, il n'a plus de crédibilité, et M. Bolduc doit quitter.

Maintenant, l'autre ministère, pour moi, qui est une clé, évidemment, c'est le Développement économique. Puis je comprends que Jacques Daoust était peut-être un bon banquier, mais on a besoin d'un ministre du Développement économique qui pousse sur Investissement Québec pour attirer plus d'investissements privés, puis je ne sens pas ça ni de la part de Jacques Daoust, ni de la part de Philippe Couillard. Donc, je pense que… Évidemment, il y a un budget aussi qui s'en vient. Il va falloir que le ministre du Développement économique compte un peu sur le ministre des Finances pour lui donner des outils.

Mais actuellement, là, je ne sens pas de plan du côté de M. Couillard. Il a beau dire qu'il n'aime pas le Projet Saint-Laurent, puis il s'en moque, puis il est arrogant, comme vous l'avez vu encore ce matin, quel est son plan? Ce n'est pas vrai qu'en prononçant «Plan Nord» puis «stratégie maritime» à toutes les deux phrases qu'il va attirer des investissements privés.

Journaliste : …la première fois que vous demandez la démission de M. Daoust, là.

M. Legault : Bien, ce n'est pas la première fois que je parle de l'importance, là, d'avoir quelqu'un au Développement économique qui soit beaucoup plus fort. Et, bien, écoutez, étant donné qu'il y a un remaniement ministériel, moi, je pense que M. Couillard devrait se poser des questions sur l'économie aussi. Bonjour.

Journaliste : Une petite question sur le remaniement, puis j'aurais une question sur un autre sujet après. Est-ce que vous sentez, vu les rumeurs qui courent, vu les reportages qui sortent et vu le fait que le premier ministre n'ait pas démenti ni fermé la porte à ce remaniement, est-ce que le premier ministre doit bouger rapidement à vos yeux? Qu'est-ce qu'il doit faire? Qu'est-ce qui s'impose à cet égard-là?

M. Legault : …là, mais sincèrement, moi, si j'avais été à la place de Philippe Couillard, là, je n'aurais pas eu sa tolérance. Il m'a dit hier : Il faut tolérer les gens comme ils sont. Écoutez, c'est trop important, un ministre de l'Éducation, pour tolérer pendant presque un an quelqu'un qui n'a plus de crédibilité. Donc, moi, je pense qu'il n'a pas agi assez rapidement, mais vaut mieux tard que jamais.

Journaliste : Je vous demande pardon si je vous ai mal posé ma question, mais ce que je voulais dire, c'est que, maintenant que les reportages sortent et que M. Couillard ne dissipe pas les rumeurs et qu'il laisse la porte ouverte en disant simplement… Vous qui avez été dans un gouvernement, est-ce qu'une équipe ministérielle peut continuer à fonctionner dans un climat d'incertitude de la sorte?

M. Legault : Bien non. Puis, écoutez, je pense qu'il quitte pour un voyage à Paris avec tous les gens qui sont en congé scolaire, là, six ministres qui… J'espère qu'ils vont avoir du plaisir à Paris, mais je pense qu'il devrait faire son remaniement avant de quitter, parce qu'effectivement, quand il commence à y avoir de l'incertitude, bien, les ministres se retrouvent avec zéro crédibilité face aux groupes qu'ils rencontrent. Donc, il doit bouger et il doit bouger rapidement.

Journaliste : Sur un autre sujet, la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, nous a dit ce matin qu'elle cherchait à dégager une espèce de consensus au sein des partis à l'Assemblée nationale pour énoncer ce qu'elle appelle une espèce de tronc commun de valeurs pour faire face, là, à ce débat sur, bon, les accommodements à la communauté musulmane. Qu'est-ce que vous pensez de cette initiative de la ministre?

M. Legault : Bien, écoutez, j'ai eu la proposition de la ministre, sa motion, puis c'est un peu une motion tarte aux pommes. C'est que, dans le fond, la ministre dit : Ce qui est en place, on va le réitérer. On a besoin de beaucoup plus que ça, là. Comme le disait Boucar Diouf en fin de semaine dernière dans un très bon article, que je vous invite à lire d'ailleurs dans La Presse, c'est important de faire de la prévention auprès de ce qu'on appelle les prédicateurs, là, qui essaient d'enrôler des gens dans des approches plus radicales.

Donc, c'est pour ça que, nous, on propose d'interdire les gens qui veulent prêcher le dénigrement des valeurs québécoises. Il faut aussi être capable de voir comment on hiérarchise les valeurs dans la Charte des droits et libertés. Puis c'est délicat, c'est sensible. La CAQ a osé faire une proposition, de dire : Ce n'est pas vrai qu'au nom de la liberté d'expression on va permettre à des gens de dénigrer des valeurs comme l'égalité entre les hommes puis les femmes. Mais, de toute évidence, Mme Vallée n'est pas là, là. Elle nous a donné une motion tarte aux pommes; on a proposé des amendements, elle les a tous refusés. Donc, on ne s'en va nulle part de ce côté-là. Il ne semble pas y avoir de volonté, du côté de M. Couillard puis de son gouvernement, d'agir dans la lutte à l'intégrisme. Tout ce qu'on nous dit, on nous parle de sécurité publique dans la motion. Bien, écoutez, là, ça, c'est déjà en place, là. Il n'y a rien de nouveau dans la motion par rapport à ce qui existe déjà.

Journaliste : …l'idée de la ministre, peut-être sur le principe, là, d'essayer de s'élever au-dessus de la joute partisane et de trouver des principes qui accommodent tout le monde, la politique est partisane, mais sentez-vous qu'il y a néanmoins un espace pour que tous les partis puissent s'entendre sur certaines choses avant de faire le débat sur les moyens et les mesures précises?

M. Legault : Bien, moi, j'aimerais effectivement qu'on soit capables s'entendre, s'élever au-dessus de la partisanerie, mais il faut d'abord s'entendre qu'on a besoin d'un programme puis probablement d'une loi pour lutter contre l'intégrisme. Puis M. Couillard était d'accord avec ça au mois de mai 2014, il l'a dit dans son discours d'ouverture, mais là aujourd'hui il ne veut même plus prononcer le mot «intégrisme». Donc, ça commence mal de dire... Comment peut-on s'entendre pour un plan pour lutter contre l'intégrisme alors qu'on a un premier ministre qui en veut même plus prononcer le mot?

Journaliste : M. Legault, un peu sur le même sujet, il y a une dame, hier, qui s'est présentée à la clinique dentaire de l'Université de Montréal. Elle a refusé de se faire traiter par une clinicienne qui portait le voile, et la clinique a décidé de la retourner chez elle sans lui donner les soins. Est-ce que vous croyez que la clinique a bien fait?

M. Legault : Bien, moi, je pense que les soins doivent être donnés à visage découvert. Maintenant, il ne devrait pas y avoir, en tout cas, de coût de rattaché au fait que certains clients, patients demandent un traitement spécial, en tout cas pas de coût de rattaché à ça. Ça, c'est certain.

Journaliste : Mais, par coût, je veux dire, qu'est-ce que vous voulez dire? Vous voulez... Parce que la dame, finalement, s'est fait dire : Si vous...

M. Legault : ...organisation des services, il ne faut pas qu'il y ait de coût. Bon. Est-ce qu'on est capable de respecter ces deux critères-là? Il faudrait que je voie plus en détail le cas en question.

Journaliste : Et pendant ce temps-là, à Terrebonne, le maire de Terrebonne tente de faire fermer une mosquée. Est-ce que vous croyez qu'il y a une espèce de vent d'islamophobie qui souffle sur le Québec? Comment est-ce qu'on explique, là, que le maire de Terrebonne décide d'utiliser un règlement de zonage pour fermer une mosquée qui fonctionne depuis quoi, six ans à peu près?

M. Legault : Bien, écoutez, autant à Terrebonne qu'à Laval, là, ça semble être des problèmes de zonage d'abord, mais on peut soupçonner effectivement que le fait que M. Couillard ne veuille pas mettre de balise en place, que ça laisse place à toutes sortes de propositions de la part des citoyens, puis il y a certains maires… Il y a 1 100 municipalités au Québec, là. Donc, au lieu de leur donner des balises, M. Couillard, dans le fond, vient encourager ce genre de crainte envers l'inconnu, envers les gens de certaines communautés. Donc, moi, je dis à M. Couillard, là, si vous voulez que les Québécois soient tolérants, mettez le plus rapidement en place des balises pour éviter certains dérapages.

Journaliste : Est-ce que vous comprenez la décision du maire de Terrebonne?

M. Legault : Bien là, il semble que c'est un problème de zonage. Si on dit : dans cette zone-là, ce sont juste certaines résidences ou certaines compagnies qui sont admises, bien là, c'est une question d'appliquer les règles de zonage, là, ce n'est pas une question de dire : On n'en veut pas dans le territoire de notre municipalité. C'est du zonage dans des quartiers précis, c'est ça que j'ai compris.

Le Modérateur : Questions en anglais.

Journaliste : …the Premier, this morning, said, and I quote, I'm very happy with the team around me. Do you believe him and do you think he should shuffle his cabinet?

M. Legault : No. I think that, right now, Mr. Couillard said that he supports his cabinet, but we all know that he's looking in the next few hours to make changes, and I think it's a bit too little too late. He should have done something with Mr. Bolduc a long time ago, when he refused to reimburse his premium of $200,000 that he was not, in fact, allowed to take.

Regarding the reshuffle of the cabinet, I think that he should focus… Mr. Couillard should focus first on Mr. Bolduc. He has no other choice but to change him. And he should also focus on economy because clearly, right now, I saw this morning that Mr. Couillard doesn't understand the challenges we have. Yesterday, he said that the growth in Québec will be higher than in Ontario, which no economist believe that in Québec, and, this morning, he didn't know anymore. So I think we need to understand the problem if we want to propose solutions, but I don't accept that people in Québec earn in average $40,800 less than in Ontario.

So we have to do something, we have to have a Minister of Economic Development who is proactive and looking for more private investment. I don't see that, so I think he should think about changing his minister also.

Journaliste : There is a line, there is a policy, there is a government line that they follow. What would changing people around, shuffling people around really achieve? Do you know what I mean? There is a government policy being followed. What would changing the people achieve?

M. Legault : I think we have two kinds of problems : lack of judgement with some people like Mr. Bolduc and also a direction, a plan which is not clear for everybody. We saw Mr. Poëti making a clear opening to increase taxes, and before Christmas Mr. Couillard said : No way that we will keep on increasing taxes or tariffs.

So we need to have a plan and we need that all Ministers understand that. And, in fact, it was a bit funny to see Mr. Moreau who understood the message and said to Longueil and Laval mayors that they cannot increase their taxes for more than the inflation, but he was said by Mr. Couillard to forget about this. So we need to have a clear direction, and, right now, Mr. Couillard is not showing enough leadership.

Journaliste : So they can hope to get their message back on track, I guess, with having it shuffled.

M. Legault : Partially, partially, I think that the reshuffling of the Cabinet is more for putting aside people having lack of judgement, but we also need to have a plan that is understood by all the people in the Cabinet.

Thank you. Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 32)

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